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[[File:Frauentag1914.jpg|right|300x455px|Frauentag1914.jpg]]Cette page traite des '''courants [[Féministes|féministes]] qui s'inscrivent dans la perspective [[Socialiste|socialiste]]''' - quelles que soient les dénominations que l'on peut retrouver : '''féminisme socialiste''', '''féminisme marxiste, féminisme lutte de classe'''... - par opposition au ''« [[Féminisme_bourgeois|féminisme bourgeois]] »''.
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Cette page traite des '''courants [[Féministes|féministes]] qui s'inscrivent dans la perspective [[Socialiste|socialiste]]''' - quelles que soient les dénominations que l'on peut retrouver&nbsp;: '''féminisme socialiste''', '''féminisme marxiste, féminisme lutte de classe'''... - par opposition au ''«&nbsp;[[Féminisme_bourgeois|féminisme bourgeois]]&nbsp;»''.
    
== Historique ==
 
== Historique ==
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Les femmes participent activement à la [[Révolution_de_1848_(France)|révolution de 1848]]. À la suite d'un regain de luttes féministes, elles se voient accorder le [[Droit_au_travail|droit au travail]] dans les ateliers nationaux. En 1849, [[Jeanne_Deroin|Jeanne Deroin]] tente de se présenter aux élections législatives.
 
Les femmes participent activement à la [[Révolution_de_1848_(France)|révolution de 1848]]. À la suite d'un regain de luttes féministes, elles se voient accorder le [[Droit_au_travail|droit au travail]] dans les ateliers nationaux. En 1849, [[Jeanne_Deroin|Jeanne Deroin]] tente de se présenter aux élections législatives.
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[[File:FloraTristan.jpg|frame|right|152x196px|FloraTristan.jpg]][[Flora_Tristan|Flora Tristan]] (1803-1844) fut une des premières socialistes à tenter de mener de front la lutte ouvrière avec la lutte des femmes. Elle fit un tour de france des filatures et imprimeries et s'investit dans l'organisation des ouvriers et ouvrières. Elle disait&nbsp;:
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<div class="capturedImage showLegend floatright rfck_mw_frame" style="vertical-align: middle;  width: 152px">[[File:FloraTristan.jpg|frame|right|152x196px|Flora Tristan]] </div>
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[[Flora_Tristan|Flora Tristan]] (1803-1844) fut une des premières socialistes à tenter de mener de front la lutte ouvrière avec la lutte des femmes. Elle fit un tour de france des filatures et imprimeries et s'investit dans l'organisation des ouvriers et ouvrières. Elle disait&nbsp;:
 
<blockquote>«&nbsp;L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même.&nbsp;»</blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même.&nbsp;»</blockquote>  
 
[[Charles_Fourier|Charles Fourier]] prônait la construction de crèches pour "libérer la femme", espérer atteindre une harmonie des sexes dans les [[Phalanstères|phalanstères]], et considérait que la condition féminine réflète le [[Progrès_social|progrès social]]&nbsp;:
 
[[Charles_Fourier|Charles Fourier]] prônait la construction de crèches pour "libérer la femme", espérer atteindre une harmonie des sexes dans les [[Phalanstères|phalanstères]], et considérait que la condition féminine réflète le [[Progrès_social|progrès social]]&nbsp;:
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=== Socialisme et féminisme en France ===
 
=== Socialisme et féminisme en France ===
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[[File:LouiseMichel.jpg|frame|right|137x174px|LouiseMichel.jpg]]Durant la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], les femmes ont pris une part massive aux mobilisations et se sont organisées en comités de quartier. Parmi elles, il y eut des militantes comme [[Louise_Michel|Louise Michel]] ou encore [[Elisabeth_Dimitrieff|Elisabeth Dimitrieff]], qui a créé la première Union des femmes. Plus de mille d'entre elles passeront en conseil de guerre et les "[[Pétroleuses|Pétroleuses]]", accusées d'avoir incendié les maisons bourgeoises. La réaction se déchaînera sur elles, par exemple Alexandre Dumas fils (l'auteur de ''La Dame aux Camélias'') qui disait&nbsp;: «&nbsp;''Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent - quand elles sont mortes.&nbsp;»''
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<div class="capturedImage showLegend floatright rfck_mw_frame" style="vertical-align: middle;  width: 137px">[[File:LouiseMichel.jpg|frame|right|137x174px|Louise Michel]] </div>
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Durant la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], les femmes ont pris une part massive aux mobilisations et se sont organisées en comités de quartier. Parmi elles, il y eut des militantes comme [[Louise_Michel|Louise Michel]] ou encore [[Elisabeth_Dimitrieff|Elisabeth Dimitrieff]], qui a créé la première Union des femmes. Plus de mille d'entre elles passeront en conseil de guerre et les "[[Pétroleuses|Pétroleuses]]", accusées d'avoir incendié les maisons bourgeoises. La réaction se déchaînera sur elles, par exemple Alexandre Dumas fils (l'auteur de ''La Dame aux Camélias'') qui disait&nbsp;: «&nbsp;''Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent - quand elles sont mortes.&nbsp;»''
    
Concernant les indemnités reçues par les proches des gardes nationaux, la Commune a donné la consigne aux mairies de ne faire aucune distinction entre femmes dites "illégitimes", mères et veuves.
 
Concernant les indemnités reçues par les proches des gardes nationaux, la Commune a donné la consigne aux mairies de ne faire aucune distinction entre femmes dites "illégitimes", mères et veuves.
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Le programme du [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier]] (1880) revendique la suppression ''«&nbsp;de tous les articles du Code [civil] établissant l'infériorité de la femme vis-à-vis de l'homme&nbsp;»''.<ref>[https://www.marxists.org/francais/inter_soc/pof/18800700.htm Programme du Parti ouvrier français], 1880</ref> Au sein du parti, [[Léonie_Rouzade|Léonie Rouzade]] créé l’Union des femmes, un groupe de femmes à Paris qui poussera pour une prise en compte des revendications féministes. Quand les revendications féministes auront finalement été intégrées au programme du parti, en 1885, l’Union des femmes aura périclité.
 
Le programme du [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier]] (1880) revendique la suppression ''«&nbsp;de tous les articles du Code [civil] établissant l'infériorité de la femme vis-à-vis de l'homme&nbsp;»''.<ref>[https://www.marxists.org/francais/inter_soc/pof/18800700.htm Programme du Parti ouvrier français], 1880</ref> Au sein du parti, [[Léonie_Rouzade|Léonie Rouzade]] créé l’Union des femmes, un groupe de femmes à Paris qui poussera pour une prise en compte des revendications féministes. Quand les revendications féministes auront finalement été intégrées au programme du parti, en 1885, l’Union des femmes aura périclité.
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[[File:MadeleinePelletier.jpg|frame|right|MadeleinePelletier.jpg]]Les grandes associations féministes qui naissent alors sont de fait des organisations bourgeoises, dont les rapports réciproques avec le mouvement ouvrier seront tendus. Les quelques militantes désireuses d’associer [[Féminisme|féminisme]] et mouvement ouvrier – [[Marie_Guillot|Marie Guillot]], [[Marie_Bonnevial|Marie Bonnevial]], [[Maria_Vérone|Maria Vérone]], [[Marianne_Rauze|Marianne Rauze]], [[Madeleine_Pelletier|Madeleine Pelletier]], [[Hélène_Brion|Hélène Brion]] ou encore [[Élisabeth_Renaud|Élisabeth Renaud]] – se retrouveront généralement isolées.
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<div class="capturedImage showLegend floatright rfck_mw_frame" style="vertical-align: middle;  width: 160px">[[File:MadeleinePelletier.jpg|frame|right|160px|Madeleine Pelletier]] </div>
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Les grandes associations féministes qui naissent alors sont de fait des organisations bourgeoises, dont les rapports réciproques avec le mouvement ouvrier seront tendus. Les quelques militantes désireuses d’associer [[Féminisme|féminisme]] et mouvement ouvrier – [[Marie_Guillot|Marie Guillot]], [[Marie_Bonnevial|Marie Bonnevial]], [[Maria_Vérone|Maria Vérone]], [[Marianne_Rauze|Marianne Rauze]], [[Madeleine_Pelletier|Madeleine Pelletier]], [[Hélène_Brion|Hélène Brion]] ou encore [[Élisabeth_Renaud|Élisabeth Renaud]] – se retrouveront généralement isolées.
    
Au Congrès syndical de Rennes de 1898, il est voté&nbsp;: ''«&nbsp;Dans tous les milieux, nous devons nous efforcer de propager cette idée que l'homme doit nourrir la femme.&nbsp;»'' Ce que critiquera nettement [[Jules_Guesde|Jules Guesde]].<ref>Jules Guesde, ''[https://www.marxists.org/francais/guesde/works/1898/10/guesde_18981009.htm La femme et son droit au travail]'', 9 octobre 1898</ref>
 
Au Congrès syndical de Rennes de 1898, il est voté&nbsp;: ''«&nbsp;Dans tous les milieux, nous devons nous efforcer de propager cette idée que l'homme doit nourrir la femme.&nbsp;»'' Ce que critiquera nettement [[Jules_Guesde|Jules Guesde]].<ref>Jules Guesde, ''[https://www.marxists.org/francais/guesde/works/1898/10/guesde_18981009.htm La femme et son droit au travail]'', 9 octobre 1898</ref>
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=== Deuxième Internationale (1889-1914) ===
 
=== Deuxième Internationale (1889-1914) ===
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[[File:Zetkin Luxemburg 1910.jpg|right|250x337px|Zetkin Luxemburg 1910.jpg]]La plupart des socialistes parlent encore de «&nbsp;double tâche sociale de la femme&nbsp;»&nbsp;: production et reproduction (celle-ci reposant sur une spécificité biologique des femmes). Cela les conduit à stigmatiser les revendications égalitaristes de certaines féministes.
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<div class="capturedImage showLegend floatright rfck_mw_frame" style="vertical-align: middle;  width: 250px">[[File:Zetkin Luxemburg 1910.jpg|frame|right|250x337px|Zetkin et Luxemburg en 1910]] </div>
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La plupart des socialistes parlent encore de «&nbsp;double tâche sociale de la femme&nbsp;»&nbsp;: production et reproduction (celle-ci reposant sur une spécificité biologique des femmes). Cela les conduit à stigmatiser les revendications égalitaristes de certaines féministes.
    
En Angleterre, [[Eleanor_Marx|Eleanor Marx]] fait un travail d'organisation exceptionnel (qui est resté largement occulté par son statut de "fille de Karl Marx"), non seulement parmi les quartiers pauvres de l'Est londonien, mais aussi parmi les femmes travailleuses. Elle organise les premiers syndicats féminins du pays. En 1886, elle co-rédige un pamphlet, ''La question féminine<ref name="ElMarxQF">Eleanor Marx, [http://classiques.uqac.ca/classiques/marx_aveling_eleanor/question_feminine/question_feminine.html La question féminine], 1886</ref>''.
 
En Angleterre, [[Eleanor_Marx|Eleanor Marx]] fait un travail d'organisation exceptionnel (qui est resté largement occulté par son statut de "fille de Karl Marx"), non seulement parmi les quartiers pauvres de l'Est londonien, mais aussi parmi les femmes travailleuses. Elle organise les premiers syndicats féminins du pays. En 1886, elle co-rédige un pamphlet, ''La question féminine<ref name="ElMarxQF">Eleanor Marx, [http://classiques.uqac.ca/classiques/marx_aveling_eleanor/question_feminine/question_feminine.html La question féminine], 1886</ref>''.
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Leur combat dépassait cependant largement celui de l'égalité des droits&nbsp;:
 
Leur combat dépassait cependant largement celui de l'égalité des droits&nbsp;:
 
<blockquote>«&nbsp;Le droit de vote ou l'égalité civile de la femme, une fois inscrits dans les lois et les codes, l'exploitation économique des femmes n'en sera pas supprimée pour autant.&nbsp;»<br/> «&nbsp;La femme est l'esclave de l'usine et du foyer, sur elle pèse le fardeau de la double journée de travail.&nbsp;» Clara Zetkin</blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;Le droit de vote ou l'égalité civile de la femme, une fois inscrits dans les lois et les codes, l'exploitation économique des femmes n'en sera pas supprimée pour autant.&nbsp;»<br/> «&nbsp;La femme est l'esclave de l'usine et du foyer, sur elle pèse le fardeau de la double journée de travail.&nbsp;» Clara Zetkin</blockquote>  
En 1910, la deuxième conférence de l'ISF, à Copenhague en 1910 adopta la résolution d'une [[Journée_internationale_des_Femmes|Journée internationale des Femmes]] fixée au 8 mars de chaque année. Elle adopta aussi une résolution pour la Paix. Lors de la conférence de Bâle de l'Internationale ouvrière de 1912, Clara Zetkin prononça un discours enflammé pour la Paix et la nécessité des femmes socialistes de lutter contre la guerre qui touche principalement les «&nbsp;fils du prolétariat&nbsp;».
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En 1910, la deuxième conférence de l'ISF, à Copenhague en 1910 adopta la résolution d'une [[Journée_internationale_des_Femmes|Journée internationale des Femmes]] fixée au 8 mars de chaque année. Elle adopta aussi une résolution pour la Paix. Lors de la conférence de Bâle de l'Internationale ouvrière de 1912, Clara Zetkin prononça un discours enflammé pour la Paix et la nécessité des femmes socialistes de lutter contre la guerre qui touche principalement les «&nbsp;fils du prolétariat&nbsp;». [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] et [[Angelica_Balabanova|Angelica Balabanova]] étaient les deux seules femmes du [[Bureau_socialiste_international|Bureau socialiste international]].
    
Avec la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]], les activités de l'ISF connurent un temps d'arrêt. Cependant, une conférence se tint à Berne en mars 1915&nbsp;; ce fut d'ailleurs la première conférence socialiste internationale depuis le début de la guerre (avant la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]]). Les femmes internationalistes menaient une propagande anti-guerre avec des tracts intitulés "''Où sont vos fils&nbsp;? Où sont vos maris&nbsp;?''".
 
Avec la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]], les activités de l'ISF connurent un temps d'arrêt. Cependant, une conférence se tint à Berne en mars 1915&nbsp;; ce fut d'ailleurs la première conférence socialiste internationale depuis le début de la guerre (avant la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]]). Les femmes internationalistes menaient une propagande anti-guerre avec des tracts intitulés "''Où sont vos fils&nbsp;? Où sont vos maris&nbsp;?''".
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=== Révolution bolchévique de 1917 ===
 
=== Révolution bolchévique de 1917 ===
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[[File:ConferenceLiberationFemmesKollontai.jpg|right|170x259px|ConferenceLiberationFemmesKollontai.jpg]]Le 8 mars 1917, les ouvrières et ménagères manifestatent à Petrograd pour réclamer du pain, la paix et le retour de leurs maris partis au front. En ce sens, on peut dire qu'elles ont été l'étincelle de la [[Révolution_russe_(1917)|Révolution Russe]].
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 170px">[[File:ConferenceLiberationFemmesKollontai.jpg|right|170x259px|ConferenceLiberationFemmesKollontai.jpg]]</div>
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Le 8 mars 1917, les ouvrières et ménagères manifestatent à Petrograd pour réclamer du pain, la paix et le retour de leurs maris partis au front. En ce sens, on peut dire qu'elles ont été l'étincelle de la [[Révolution_russe_(1917)|Révolution Russe]].
    
Les premières mesures des [[Bolchéviks|bolchéviks]] ont visé&nbsp;:
 
Les premières mesures des [[Bolchéviks|bolchéviks]] ont visé&nbsp;:
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=== Troisième Internationale (1919-1943) ===
 
=== Troisième Internationale (1919-1943) ===
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L'[[Internationale_Communiste|Internationale Communiste]] relança l'activité en direction des femmes, avec par exemple la création en 1920 d'un secrétariat international femmes avec représentation permanente au Comité Exécutif. [[File:AfficheSFIC-CGTU-Femmes.jpg|right|385x299px|AfficheSFIC-CGTU-Femmes.jpg]]L'IC insiste sur la nécessité d'accentuer la propagande envers les femmes prolétaires<ref name="3eCongres">III° Congrès de l'Internationale communiste, [https://www.marxists.org/francais/inter_com/1921/ic3_13.htm La propagande parmi les femmes], 1921</ref>.
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L'[[Internationale_Communiste|Internationale Communiste]] relança l'activité en direction des femmes, avec par exemple la création en 1920 d'un secrétariat international femmes avec représentation permanente au Comité Exécutif. L'IC insiste sur la nécessité d'accentuer la propagande envers les femmes prolétaires<ref name="3eCongres">III° Congrès de l'Internationale communiste, [https://www.marxists.org/francais/inter_com/1921/ic3_13.htm La propagande parmi les femmes], 1921</ref>.
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<div class="capturedImage floatright" style="width: 385px">[[File:AfficheSFIC-CGTU-Femmes.jpg|right|385x299px|AfficheSFIC-CGTU-Femmes.jpg]]</div>
 
L'IC revendique alors des droits égaux, et est à l'origine de la [[Journée_internationales_des_femmes|journée internationales des femmes]] le 8 mars. La propagande mettait aussi l'accent sur la libération des femmes de l'esclavage des [[Tâches_domestiques|tâches domestiques]], notamment par l'accroissement de la socialisation (cantines, crèches...).
 
L'IC revendique alors des droits égaux, et est à l'origine de la [[Journée_internationales_des_femmes|journée internationales des femmes]] le 8 mars. La propagande mettait aussi l'accent sur la libération des femmes de l'esclavage des [[Tâches_domestiques|tâches domestiques]], notamment par l'accroissement de la socialisation (cantines, crèches...).
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=== Mouvement anarchiste ===
 
=== Mouvement anarchiste ===
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[[File:MujeresLibres.jpg|right|174x227px|MujeresLibres.jpg]]Les [[Anarchistes|anarchistes]] sont traversés de clivages semblables à celles des autres socialistes. Par exemple, [[Proudhon|Proudhon]] défendait le rôle traditionnel des femmes, [[Bakounine|Bakounine]] défendait que l'oppression des femmes provenait du capitalisme, tandis que des militantes anarchistes développèrent le combat féministe ([[Louise_Michel|Louise Michel]], [[Emma_Goldman|Emma Goldman]], [[Lucy_Parsons|Lucy Parsons]], [[Voltairine_de_Cleyre|Voltairine de Cleyre]]...). Certains syndicalistes anarchistes comme [[Georges_Yvetot|Georges Yvetot]] prirent clairement position contre les préjugés sexistes et réactionnaires de son milieu<ref>George Yvetot, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=247&themeid=117 Que les femmes soient avec nous], Le Libertaire, 20/04/1912</ref>.
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 174px">[[File:MujeresLibres.jpg|right|174x227px|MujeresLibres.jpg]]</div>
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Les [[Anarchistes|anarchistes]] sont traversés de clivages semblables à celles des autres socialistes. Par exemple, [[Proudhon|Proudhon]] défendait le rôle traditionnel des femmes, [[Bakounine|Bakounine]] défendait que l'oppression des femmes provenait du capitalisme, tandis que des militantes anarchistes développèrent le combat féministe ([[Louise_Michel|Louise Michel]], [[Emma_Goldman|Emma Goldman]], [[Lucy_Parsons|Lucy Parsons]], [[Voltairine_de_Cleyre|Voltairine de Cleyre]]...). Certains syndicalistes anarchistes comme [[Georges_Yvetot|Georges Yvetot]] prirent clairement position contre les préjugés sexistes et réactionnaires de son milieu<ref>George Yvetot, [http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=247&themeid=117 Que les femmes soient avec nous], Le Libertaire, 20/04/1912</ref>.
    
[[Virginia_Bolten|Virginia Bolten]] anima le journal ''La voz de la mujer'' en Argentine en 1896, qui appelait les femmes à se rebeller contre l'oppression masculine tout en s'inscrivant dans la lutte prolétarienne. Sa devise était «&nbsp;Ni dieu ni maître, ni mari&nbsp;».
 
[[Virginia_Bolten|Virginia Bolten]] anima le journal ''La voz de la mujer'' en Argentine en 1896, qui appelait les femmes à se rebeller contre l'oppression masculine tout en s'inscrivant dans la lutte prolétarienne. Sa devise était «&nbsp;Ni dieu ni maître, ni mari&nbsp;».
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=== Travail domestique, exploitation&nbsp;? ===
 
=== Travail domestique, exploitation&nbsp;? ===
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[[File:CapitalismeTravailDomestique.jpg|right|362x299px|CapitalismeTravailDomestique.jpg]]Le [[Travail_domestique|travail domestique]] effectué au sein du foyer (majoritairement par les femmes) n'a pas de valeur d'échange, et donc pas de survaleur au sens capitaliste. Il existe néanmoins clairement un travail. La nature de ce travail fait débat.
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 362px">[[File:CapitalismeTravailDomestique.jpg|right|362x299px|CapitalismeTravailDomestique.jpg]]</div>
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Le [[Travail_domestique|travail domestique]] effectué au sein du foyer (majoritairement par les femmes) n'a pas de valeur d'échange, et donc pas de survaleur au sens capitaliste. Il existe néanmoins clairement un travail. La nature de ce travail fait débat.
    
En général, celles et ceux qui se revendiquent du féminisme marxiste soutiennent que ce sont principalement les capitalistes qui tirent profit du travail domestique, et que celui-ci est structurellement nécessaire au fonctionnement du capitalisme.
 
En général, celles et ceux qui se revendiquent du féminisme marxiste soutiennent que ce sont principalement les capitalistes qui tirent profit du travail domestique, et que celui-ci est structurellement nécessaire au fonctionnement du capitalisme.

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