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Un tel objectif politique était pourtant susceptible de mobiliser la majorité des travailleurs contre la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]], et de rendre saillante la contradiction avec la nature bourgeoise de l'appareil d'État et de la tête de la [[Social-démocratie|social-démocratie]].  
 
Un tel objectif politique était pourtant susceptible de mobiliser la majorité des travailleurs contre la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]], et de rendre saillante la contradiction avec la nature bourgeoise de l'appareil d'État et de la tête de la [[Social-démocratie|social-démocratie]].  
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=== Hypothèse en France<br> ===
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Etudiant les potentialités de la situation en France au début des années 1920, [[Trotsky|Trotsky]] y évoque également la possibilité d'un gouvernement ouvrier dans ce sens de coalition des organisations ouvrières. L'objectif y est toujours de tendre les contradictions au maximum et pousser vers une transition au [[gouvernement des travailleurs|gouvernement direct des travailleurs]].<br>
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« En effet, si l'on suppose qu'un puissant mouvement ouvrier dans le pays, lors d'une violente crise politique, amène <span style="mso-bidi-font-weight:bold">des élections
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donnant la majorité aux
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dissidents et aux communistes, ainsi qu'aux groupes intermédiaires et
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sympathisants, et que l'état des masses ouvrières ne permette pas aux
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dissidents de faire bloc avec la bourgeoisie contre nous, il sera possible,
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dans ces conditions, de former un gouvernement ouvrier de coalition qui
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constituerait une transition nécessaire vers la dictature révolutionnaire du
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prolétariat. Il est très
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possible, il est même probable, qu'un tel mouvement, se déroulant sous le mot
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d'ordre de gouvernement ouvrier, n'aura pas le temps de trouver son expression dans une majorité parlementaire,
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soit parce que le temps
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fera défaut pour de nouvelles élections, soit parce que le gouvernement
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bourgeois tentera d'écarter ce danger en recourant aux méthodes de Mussolini.
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Sur le terrain de la résistance à l'attaque fasciste, la partie réformiste de
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la classe ouvrière pourra être entrainée par la partie communiste dans la voie
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de la formation d'un gouvernement ouvrier par des moyens ''extra-parlementaires. ''Dans cette hypothèse, la situation
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révolutionnaire serait encore plus claire que dans la première.</span>
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Accepterons-nous, dans ce dernier cas, une coalition gouvernementale avec les dissidents ? Nous l'accepterons : il s'avère qu'ils ont encore de l'influence sur une partie considérable de la classe ouvrière qui les forcera à se détacher de la bourgeoisie. Serons-nous alors assurés contre toute trahison de la part de nos alliés au gouvemement ? Pas le moins du monde. Tout en effectuant avec eux, au gouvernement, le travail révolutionnaire initial, nous devrons les surveiller avec autant de vigilance que nous surveillerions un ennemi, nous devrons consolider sans cesse nos positions politiques et ''notre organisation, '' conserver notre liberté de critique à l'égard de nos alliés et les affaiblir en présentant sans cesse de nouvelles propositions qui les désagrègent en détachant d'eux à leur droite des éléments de plus en plus nombreux. »<ref>[http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221130.htm Le gouvernement ouvrier en France], [[Trotsky]], 30 novembre 1920</ref>
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== Notes et sources  ==
 
== Notes et sources  ==

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