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== Anticléricalisme et socialisme  ==

== Anticléricalisme et socialisme  ==

Fondamentalement, si le [[Socialisme scientifique|socialisme scientifique]] est athée, et si la laïcité doit être au coeur de ses revendications, l'anticléricalisme vulgaire est une dérive pour lui, le plus souvent d'orgine [[Petite-bourgeoisie|petit-bourgeoise]]. C'est pourquoi [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]] disait en 1902 "''L'anticléricalisme bourgeois aboutit à consolider le pouvoir de l'Eglise."<ref name="rosalux">[[Rosa Luxemburg]], Le socialisme en France, page 213-214, éditions Belfond.</ref>''

Fondamentalement, si le [[Socialisme scientifique|socialisme scientifique]] est athée, et si la laïcité doit être au coeur de ses revendications, l'anticléricalisme vulgaire est une dérive pour lui, le plus souvent d'orgine [[Petite-bourgeoisie|petit-bourgeoise]]. C'est pourquoi [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]] disait en 1902 "''L'anticléricalisme bourgeois aboutit à consolider le pouvoir de l'Eglise."<ref name="rosalux">[[Rosa Luxemburg]], Le socialisme en France, page 213-214, éditions Belfond.</ref>''  

''Voir ''[[Religion#Consid.C3.A9rations_th.C3.A9oriques|''Religion et socialisme scientifique'']]''.''  

''Voir ''[[Religion#Consid.C3.A9rations_th.C3.A9oriques|''Religion et socialisme scientifique'']]''.''  

L'anticléricalisme est un courant important dans la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] au début du XX° siècle. Il est notamment au coeur de l'idéologie des "[[Radicalisme bourgeois|bourgeois radicaux]]" (appellation reçue fin XIX° face aux [[Monarchisme|monarchistes]] réactionnaires...), qui dominent à la "Belle-Epoque" (1896-1914). Leurs attaques contre l'Église, notamment dans leur presse, sont frontales et trouvent un echo jusque chez les socialistes. C'est sous leur pression que la séparation des Églises et de l'État est votée en 1905.<br>  

L'anticléricalisme est un courant important dans la [[Bourgeoisie|bourgeoisie]] au début du XX° siècle. Il est notamment au coeur de l'idéologie des "[[Radicalisme bourgeois|bourgeois radicaux]]" (appellation reçue fin XIX° face aux [[Monarchisme|monarchistes]] réactionnaires...), qui dominent à la "Belle-Epoque" (1896-1914). Leurs attaques contre l'Église, notamment dans leur presse, sont frontales et trouvent un echo jusque chez les socialistes. C'est sous leur pression que la séparation des Églises et de l'État est votée en 1905.<br>  

Plus prosaïquement, si la bourgeoisie donne alors du crédit à l'anticléricalisme, c'est que le développement économique alors florissant nécessite des travailleurs un minimum instruits (Ecole obligatoire et gratuite à la même époque...). L'idéologie dominante est alors clairement [[Positivisme|positiviste]]. Par ailleurs, l'anticléricalisme sert alors de diversion pour faire oublier la lutte des classes avec un cheval de bataille [[Interclassisme|interclassiste]]. Ce qui ne veut évidemment pas dire que les socialistes doivent éviter toute implication, mais garder à l'idée ce que signifie un [[front unique|front unique]]. Citons encore [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], dans un article de 1902 :<br>

Plus prosaïquement, si la bourgeoisie donne alors du crédit à l'anticléricalisme, c'est que le développement économique alors florissant nécessite des travailleurs un minimum instruits (Ecole obligatoire et gratuite à la même époque...). L'idéologie dominante est alors clairement [[Positivisme|positiviste]]. Par ailleurs, l'anticléricalisme sert alors de diversion pour faire oublier la lutte des classes avec un cheval de bataille [[Interclassisme|interclassiste]]. Ce qui ne veut évidemment pas dire que les socialistes doivent éviter toute implication, mais garder à l'idée ce que signifie un [[Front unique|front unique]]. Citons encore [[Rosa Luxemburg|Rosa Luxemburg]], dans un article de 1902&nbsp;:<br>  

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<blockquote>"''Les socialistes sont précisément obligés de combattre l'Eglise, puissance antirépublicaine et réactionnaire, non pour participer à l'anticléricalisme bourgeois, mais pour s'en débarrasser. L'incessante guérilla menée depuis des dizaines d'années contre la prêtraille est, pour les républicains bourgeois français, un des moyens les plus efficaces de détourner l'attention des classes laborieuses des questions sociales et d'énerver la lutte des classes. L'anticléricalisme est en outre resté la seule raison d'être du parti radical&nbsp;; l'évolution de ces dernières trente années, l'essor pris par le socialisme a rendu vain tout son ancien programme."''<ref name="rosalux" /> </blockquote>  

"''Les socialistes sont précisément obligés de combattre l'Eglise, puissance antirépublicaine et réactionnaire, non pour participer à l'anticléricalisme bourgeois, mais pour s'en débarrasser. L'incessante guérilla menée depuis des dizaines d'années contre la prêtraille est, pour les républicains bourgeois français, un des moyens les plus efficaces de détourner l'attention des classes laborieuses des questions sociales et d'énerver la lutte des classes. L'anticléricalisme est en outre resté la seule raison d'être du parti radical&nbsp;; l'évolution de ces dernières trente années, l'essor pris par le socialisme a rendu vain tout son ancien programme."''<ref name="rosalux" />

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== En savoir plus  ==

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== Notes et sources  ==

== Notes et sources  ==

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