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=== Prise de Moscou ===
 
=== Prise de Moscou ===
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La prise de Moscou fut plus violente, et dura du 28 octobre au 2 novembre. Les bolchéviks occupent le Kremlin puis la direction locale hésite et signe une trêve avec les autorités [[Socialistes-révolutionnaires|SR]] locales avant d’évacuer le bâtiment. Les troupes gouvernementales en profitent alors pour abattre à la mitrailleuse 300 [[Gardes_rouges|gardes rouges]] désarmés, sous les ordres du maire [[Socialistes-révolutionnaires|SR]] [[Vadim_Roudnev|Roudnev]]. Les SR s'associent à des monarchistes pour mener une sanglante répression. Il faudra une semaine de combats acharnés avant que les bolcheviks, conduits par [[Boukharine|Boukharine]], ne s’emparent finalement de la ville. La raison en est, dans une certaine mesure, que la garnison de Moscou n'avait pas subi une préparation révolutionnaire comme la garnison de Petrograd (envoi des bataillons sur le front). Mais il y en avait une autre : une certaine irrésolution de la part de la direction. A plusieurs reprises, on passa des opérations militaires aux pourparlers pour revenir ensuite à la lutte armée.
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La prise de Moscou fut plus violente, et dura du 28 octobre au 2 novembre. Les bolchéviks occupent le Kremlin puis la direction locale hésite et signe une trêve avec les autorités [[Socialistes-révolutionnaires|SR]] locales avant d’évacuer le bâtiment. Les troupes gouvernementales en profitent alors pour abattre à la mitrailleuse 300 [[Gardes_rouges|gardes rouges]] désarmés, sous les ordres du maire [[Socialistes-révolutionnaires|SR]] [[Vadim_Roudnev|Roudnev]]. Les SR s'associent à des monarchistes pour mener une sanglante répression. Il faudra une semaine de combats acharnés avant que les bolcheviks, conduits par [[Boukharine|Boukharine]], ne s’emparent finalement de la ville.
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Les causes sont en partie objectives. La garnison de Moscou n'avait pas subi une préparation révolutionnaire comme la garnison de Petrograd (envoi des bataillons sur le front...). Les ouvriers du vieux Moscou, du textile et de la peausserie, étaient moins politisés que ceux de Petrograd. En février, Moscou n'avait pas eu à se soulever, le renversement de la monarchie avait été entièrement l'affaire de Petrograd. En juillet, Moscou avait de nouveau gardé son calme. On s'en ressentit en octobre : les ouvriers et les soldats n'avaient pas l'expérience des combats. Mais il y avait aussi une certaine irrésolution de la part de la direction. A plusieurs reprises, on passa des opérations militaires aux pourparlers pour revenir ensuite à la lutte armée. Le [[bolchévik|bolchévik]] [[Nikolaï_Mouralov|Mouralov]] témoigne :
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''«&nbsp;Dans l'ardeur de ce travail nous n'étions pas toujours fermes et résolus en tous points. Disposant d'une supériorité numérique écrasante - dix fois le chiffre de l'adversaire - nous fîmes traîner les combats toute une semaine, par suite de notre peu d'habileté à diriger les masses combattantes, par suite du manque de discipline de ces dernières et de l'ignorance complète de la tactique des combats de rues, tant du côté des chefs que du côté des soldats.&nbsp;»''
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=== Répercussions ailleurs ===
 
=== Répercussions ailleurs ===
  

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