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A nouveau, la [[Révolution_de_février_1917|révolution de février 1917]] surprend tous les militants organisés du POSDR. Beaucoup de dirigeants social-démocrates, bolchéviks comme menchéviks, sont en exil : [[Lénine|Lénine]] et [[Martov|Martov]] sont à Zurich, [[Trotski|Trotski]] est à New York, [[Tsereteli|Tsereteli]], [[Fiodor_Dan|Dan]] et [[Staline|Staline]] en exil en Sibérie.
 
A nouveau, la [[Révolution_de_février_1917|révolution de février 1917]] surprend tous les militants organisés du POSDR. Beaucoup de dirigeants social-démocrates, bolchéviks comme menchéviks, sont en exil : [[Lénine|Lénine]] et [[Martov|Martov]] sont à Zurich, [[Trotski|Trotski]] est à New York, [[Tsereteli|Tsereteli]], [[Fiodor_Dan|Dan]] et [[Staline|Staline]] en exil en Sibérie.
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Les menchéviks, alors dirigés par [[Irakli_Tsereteli|Tsereteli]], sont sur une ligne de soutien à peine critique au [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] des [[Parti_KD|KD]]. Ils demandent que soit fixé l'objectif d'une ''«&nbsp;paix juste sans annexion&nbsp;»'', mais soutiennent l'effort de guerre. Dans les [[Soviets|soviets]] (où ne sont présents que les partis socialistes), les mencheviks sont majoritaires, avec l'appui des [[Socialistes-révolutionnaires|S-R]]. Ils élisent [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]]<ref>[http://colisee.org/old/public/article/fiche/2084 Biographie de Nicolas Tchkhéidzé, consultée le 11 mars 2014].</ref> à la tête du Comité exécutif du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]], qui refuse à plusieurs reprises de participer au [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] successeur du régime tsariste, notamment au poste de ministre du Travail.
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Les menchéviks, alors dirigés par [[Irakli_Tsereteli|Tsereteli]], sont sur une ligne de soutien à peine critique au [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] des [[Parti_KD|KD]]. Ils demandent que soit fixé l'objectif d'une ''«&nbsp;paix juste sans annexion&nbsp;»'', mais soutiennent l'effort de guerre. Dans les [[Soviets|soviets]] (où ne sont présents que les partis socialistes), les mencheviks sont majoritaires, avec l'appui des [[Socialistes-révolutionnaires|S-R]]. Ils élisent [[Nicolas_Tchkhéidzé|Tchkhéidzé]]<ref>[http://colisee.org/old/public/article/fiche/2084 Biographie de Nicolas Tchkhéidzé, consultée le 11 mars 2014].</ref> à la tête du Comité exécutif du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]]. Le 5 mars, ils font voter au Soviet (par 1170 voix contre 30) une résolution appelant tous les ouvriers à reprendre le travail. Comme les grèves continuaient, le 8 mars, la ''Rabotchaïa Gazeta'' publia un appel aux grévistes, proclamant qu'ils discréditaient le soviet en ne lui obéissant pas. Le 10 mars, le journal menchevik rappelait les leçons [[Révolution_russe_de_1905|de 1905]]&nbsp;: ne pas précipiter les choses.
    
Sous la direction de [[Lev_Kamenev|Kamenev]] et [[Staline|Staline]], les bolchéviks glissent vers une ligne de soutien au gouvernement provisoire et envisagent même de fusionner avec les menchéviks. Le retour d'exil de [[Lénine|Lénine]] et ses [[Thèses_d'avril|''Thèses d'avril'']] radicales vont réaffirmer un clivage net avec les menchéviks.
 
Sous la direction de [[Lev_Kamenev|Kamenev]] et [[Staline|Staline]], les bolchéviks glissent vers une ligne de soutien au gouvernement provisoire et envisagent même de fusionner avec les menchéviks. Le retour d'exil de [[Lénine|Lénine]] et ses [[Thèses_d'avril|''Thèses d'avril'']] radicales vont réaffirmer un clivage net avec les menchéviks.
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En avril 1917, après le remaniement qui place le SR [[Alexandre_Kerenski|Alexandre Kerenski]] à la tête du gouvernement provisoire, [[Irakli_Tsereteli|Irakli Tsérétéli]]<ref>[http://www.colisee.org/old/public//article/fiche/2087 Biographie d'Irakli Tsérétéli, consultée le 11 mars 2014].</ref> fait passer une ligne de participation au nom de la ''«&nbsp;sauvegarde de la révolution&nbsp;»'', et devient ministre des Postes et Télégraphes, puis de l'Intérieur.
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Les menchéviks restent au début sur leur position depuis 1905, celle de ne pas [[Ministérialisme|participer au gouvernement]], puisque c'est une révolution bourgeoise. [[Nicolas_Tchkhéidzé|Tchkhéidzé]] en particulier refuse la proposition qui lui est faite. Mais le gouvernement est affaibli après les [[Journées_d'Avril|premières contestations populaires sérieuses]], et [[Irakli_Tsereteli|Tsérétéli]]<ref>[http://www.colisee.org/old/public//article/fiche/2087 Biographie d'Irakli Tsérétéli, consultée le 11 mars 2014].</ref> fait passer une ligne de participation au nom de la ''«&nbsp;sauvegarde de la révolution&nbsp;»''. Le 18 avril il devient ministre des Postes et Télégraphes, et [[Skobelev|Skobelev]] devient ministre du travail. Dans les [[comités_d'usines|comités d'usines]], les menchéviks défendent le contrôle par l'Etat contre le [[contrôle_ouvrier|contrôle ouvrier]], mais ils sont minoritaires par rapport aux bolchéviks.
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A son retour d'exil début mai, Martov organise la gauche menchévique contre la politique de Tsereteli, mais il est battu à la conférence du parti menchévik du 9 mai (44 voix contre 11).
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A son retour d'exil début mai, [[Martov|Martov]] organise la gauche menchévique contre la politique de Tsereteli, mais il est battu à la conférence du parti menchévik du 9 mai (44 voix contre 11).
    
De nombreux social-démocrates rentrant d'exil au printemps ou à l'été 1917 doivent choisir leur camp devant l'ampleur des choix stratégiques à faire. Certain-e-s ex-menchéviks comme [[Kollontaï|Kollontaï]] rejoignent les bolchéviks. Etant donné que le gouvernement refuse de répondre aux revendications populaires, la participation dessert les menchéviks. Ils perdent de leur influence aux élections municipales de Moscou en septembre 1917.
 
De nombreux social-démocrates rentrant d'exil au printemps ou à l'été 1917 doivent choisir leur camp devant l'ampleur des choix stratégiques à faire. Certain-e-s ex-menchéviks comme [[Kollontaï|Kollontaï]] rejoignent les bolchéviks. Etant donné que le gouvernement refuse de répondre aux revendications populaires, la participation dessert les menchéviks. Ils perdent de leur influence aux élections municipales de Moscou en septembre 1917.

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