| En 1939, lors du congrès socialiste, la SFIO se divise en deux tendances : les partisans de Blum s'opposent à ceux de [[Paul_Faure|Paul Faure]] ; ce dernier est le chef de file du courant hostile à la guerre, illustré également par [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Julien_Peschadour|Julien Peschadour]], [[André_Delmas|André Delmas]], [[Jean-Baptiste_Séverac|Jean-Baptiste Séverac]], [[Louis_L'Hévéder|Louis L'Hévéder]], [[Fernand_Roucayrol|Fernand Roucayrol]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Pierre_Albertini|Pierre Albertini]], [[Georges_Soulès|Georges Soulès]]… Les fauristes demandent une conférence de paix qui réparerait les injustices de 1919 et obtiennent 2200 mandats contre 2800 pour la tendance Blum. | | En 1939, lors du congrès socialiste, la SFIO se divise en deux tendances : les partisans de Blum s'opposent à ceux de [[Paul_Faure|Paul Faure]] ; ce dernier est le chef de file du courant hostile à la guerre, illustré également par [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Julien_Peschadour|Julien Peschadour]], [[André_Delmas|André Delmas]], [[Jean-Baptiste_Séverac|Jean-Baptiste Séverac]], [[Louis_L'Hévéder|Louis L'Hévéder]], [[Fernand_Roucayrol|Fernand Roucayrol]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Pierre_Albertini|Pierre Albertini]], [[Georges_Soulès|Georges Soulès]]… Les fauristes demandent une conférence de paix qui réparerait les injustices de 1919 et obtiennent 2200 mandats contre 2800 pour la tendance Blum. |
− | Juillet 1940 et le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain laisse la SFIO divisée<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/Ceremonie_quatre-vingts/index_2010.asp Il y a {{nobr|70 ans}}, le 10 juillet 1940}}, {{nobr 80 parlementaires}} ({{nobr 57 députés et {{nobr|23 sénateurs}}) refusèrent de voter la loi constitutionnelle donnant tout pouvoir au Maréchal Pétain].</ref> : parmi les 669 députés et sénateurs présents, 36 SFIO votent « contre », et 170 « pour »<ref>[http://centenaire.parti-socialiste.fr/article.php3%3Fid_article=301.html Centenaire du Parti Socialiste : Vote des pleins pouvoirs en juillet 1940].</ref>. | + | Juillet 1940 et le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain laisse la SFIO divisée<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/Ceremonie_quatre-vingts/index_2010.asp Il y a 70 ans, le 10 juillet 1940, 80 parlementaires (57 députés et 23 sénateurs) refusèrent de voter la loi constitutionnelle donnant tout pouvoir au Maréchal Pétain].</ref> : parmi les 669 députés et sénateurs présents, 36 SFIO votent « contre », et 170 « pour »<ref>[http://centenaire.parti-socialiste.fr/article.php3%3Fid_article=301.html Centenaire du Parti Socialiste : Vote des pleins pouvoirs en juillet 1940].</ref>. |
| La [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] renforce cette coupure dans la SFIO entre ceux qui sont favorables au [[Régime_de_Vichy|gouvernement de Vichy]] ([[Paul_Faure|Paul Faure]], [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]]), généralement par un « [[Pacifisme|pacifisme]] » extrême<ref>[http://www.claudereichman.com/articles/tandonnetcollaborationetresistance.htm Quand la gauche collaborait et que la droite résistait !]: Critique du livre ''[[Un paradoxe français]]'' de l'universitaire [[Simon Epstein]].</ref>, tandis que d'autres s'orienteront vers la [[Collaboration|Collaboration]] : [[Jean-Marie_Balestre|Jean-Marie Balestre]], [[Louis_Sellier|Louis Sellier]], [[Marcel_Déat|Marcel Déat]], [[Paul_Perrin|Paul Perrin]], [[Paul_Rives|Paul Rives]], [[Camille_Planche|Camille Planche]], [[Simon_Sabiani|Simon Sabiani]], [[Pierre_Thurotte|Pierre Thurotte]], etc. Les autres, majoritaires, qui rejoignent les rangs de la [[Résistance_intérieure_française|Résistance]] ([[Pierre_Brossolette|Pierre Brossolette]], [[Amédée_Dunois|Amédée Dunois]], [[Félix_Gouin|Félix Gouin]], [[Jean-Baptiste_Lebas|Jean-Baptiste Lebas]], [[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]], [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], [[André_Philip|André Philip]], [[Jean_Pierre-Bloch|Jean Pierre-Bloch]], [[Christian_Pineau|Christian Pineau]], [[Pierre_Viénot|Pierre Viénot]]…). | | La [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] renforce cette coupure dans la SFIO entre ceux qui sont favorables au [[Régime_de_Vichy|gouvernement de Vichy]] ([[Paul_Faure|Paul Faure]], [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]]), généralement par un « [[Pacifisme|pacifisme]] » extrême<ref>[http://www.claudereichman.com/articles/tandonnetcollaborationetresistance.htm Quand la gauche collaborait et que la droite résistait !]: Critique du livre ''[[Un paradoxe français]]'' de l'universitaire [[Simon Epstein]].</ref>, tandis que d'autres s'orienteront vers la [[Collaboration|Collaboration]] : [[Jean-Marie_Balestre|Jean-Marie Balestre]], [[Louis_Sellier|Louis Sellier]], [[Marcel_Déat|Marcel Déat]], [[Paul_Perrin|Paul Perrin]], [[Paul_Rives|Paul Rives]], [[Camille_Planche|Camille Planche]], [[Simon_Sabiani|Simon Sabiani]], [[Pierre_Thurotte|Pierre Thurotte]], etc. Les autres, majoritaires, qui rejoignent les rangs de la [[Résistance_intérieure_française|Résistance]] ([[Pierre_Brossolette|Pierre Brossolette]], [[Amédée_Dunois|Amédée Dunois]], [[Félix_Gouin|Félix Gouin]], [[Jean-Baptiste_Lebas|Jean-Baptiste Lebas]], [[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]], [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], [[André_Philip|André Philip]], [[Jean_Pierre-Bloch|Jean Pierre-Bloch]], [[Christian_Pineau|Christian Pineau]], [[Pierre_Viénot|Pierre Viénot]]…). |
− | La SFIO n'avait pas de véritable logo à l'origine. Elle utilisait le [[drapeau_rouge|drapeau rouge]] principalement, ou le symbole du soleil se levant à l'horizon, sans standardisation. | + | La SFIO n'avait pas de véritable logo à l'origine. Elle utilisait le [[Drapeau_rouge|drapeau rouge]] principalement, ou le symbole du soleil se levant à l'horizon, sans standardisation. |
| L'insigne aux trois flèches est créé par [[Serge_Tchakhotine|Serge Tchakhotine]] et d'abord utilisé par le [[Front_d'airain|Front d'airain]] (''Eiserne Front''), organisation de défense antifasciste allemande créée en 1931 : sa fonction première est de barrer la [[Croix_gammée|croix gammée]] sur les murs et les affiches<ref name="Burrin">{{Article |langue= |auteur1=[[Philippe Burrin]] |titre=Poings levés et bras tendus. la contagion des symboles au temps du front populaire |périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]] |volume=11 |numéro=1 |date=1986 |pages=5-20 |issn= |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1986_num_11_1_1481 |consulté le=8 octobre 2016 |id= }}.</ref>. Il est adopté par le [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti social-démocrate d'Allemagne]] à l'été 1932<ref name="Burrin" /> et apparaît en France en 1934, en provenance d'Autriche, mais ne devient l'insigne de la SFIO qu'à la Libération<ref name="Cépède" />. Hormis l'inclinaison des flèches à 45° et l'orientation des pointes à gauche vers le bas, le logo n'a jamais été standardisé<ref name="Cépède">{{Article|auteur=Frédéric Cépède|titre=Le poing et la rose, la saga d’un logo|périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]]|date=1996|volume=|numéro=49|pages=18-30|url texte=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1996_num_49_1_3481}}.</ref>. Après avoir abandonné ce logo à sa création en 1969, le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]] le remplace par la [[Rose_(fleur)#La_rose_dans_l’Histoire|rose au poing]] après le [[Congrès_d'Épinay|congrès d'Épinay]] de 1971<ref name="Cépède" />. | | L'insigne aux trois flèches est créé par [[Serge_Tchakhotine|Serge Tchakhotine]] et d'abord utilisé par le [[Front_d'airain|Front d'airain]] (''Eiserne Front''), organisation de défense antifasciste allemande créée en 1931 : sa fonction première est de barrer la [[Croix_gammée|croix gammée]] sur les murs et les affiches<ref name="Burrin">{{Article |langue= |auteur1=[[Philippe Burrin]] |titre=Poings levés et bras tendus. la contagion des symboles au temps du front populaire |périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]] |volume=11 |numéro=1 |date=1986 |pages=5-20 |issn= |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1986_num_11_1_1481 |consulté le=8 octobre 2016 |id= }}.</ref>. Il est adopté par le [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti social-démocrate d'Allemagne]] à l'été 1932<ref name="Burrin" /> et apparaît en France en 1934, en provenance d'Autriche, mais ne devient l'insigne de la SFIO qu'à la Libération<ref name="Cépède" />. Hormis l'inclinaison des flèches à 45° et l'orientation des pointes à gauche vers le bas, le logo n'a jamais été standardisé<ref name="Cépède">{{Article|auteur=Frédéric Cépède|titre=Le poing et la rose, la saga d’un logo|périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]]|date=1996|volume=|numéro=49|pages=18-30|url texte=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1996_num_49_1_3481}}.</ref>. Après avoir abandonné ce logo à sa création en 1969, le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]] le remplace par la [[Rose_(fleur)#La_rose_dans_l’Histoire|rose au poing]] après le [[Congrès_d'Épinay|congrès d'Épinay]] de 1971<ref name="Cépède" />. |