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La '''Section française de l’Internationale ouvrière''' ('''SFIO''') est un parti socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969.
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[[File:Logo-SFIO.png|right]]La '''Section française de l’Internationale ouvrière''' ('''SFIO''') est un parti socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969.
    
En 1969, elle devient le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]] où elle s'associe avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]].
 
En 1969, elle devient le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]] où elle s'associe avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]].
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&nbsp;Une structure socialiste unitaire est créée en 1878&nbsp;: la [[Fédération_des_travailleurs_socialistes_de_France|Fédération du parti des travailleurs socialistes de France]] (FPTSF). Mais les congrès de 1880 et 1881 voient s'affirmer la désunion des socialistes. À partir de 1882, ils créent plusieurs partis représentant cinq grandes tendances du [[Socialisme|socialisme]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Roucaute Yves|titre=Histoire Socialistes, de la commune de Paris à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le Drappier|année=1987|pages totales=453|isbn=9782876400139|lire en ligne=|consulté le=5 mars 2016|passage=}}.</ref>&nbsp;:
 
&nbsp;Une structure socialiste unitaire est créée en 1878&nbsp;: la [[Fédération_des_travailleurs_socialistes_de_France|Fédération du parti des travailleurs socialistes de France]] (FPTSF). Mais les congrès de 1880 et 1881 voient s'affirmer la désunion des socialistes. À partir de 1882, ils créent plusieurs partis représentant cinq grandes tendances du [[Socialisme|socialisme]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Roucaute Yves|titre=Histoire Socialistes, de la commune de Paris à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le Drappier|année=1987|pages totales=453|isbn=9782876400139|lire en ligne=|consulté le=5 mars 2016|passage=}}.</ref>&nbsp;:
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*Les [[Possibilisme_(politique)|possibilistes]]&nbsp;: lors de la séparation au congrès Saint-Étienne en 1882, Jules Guesde propose le vote du programme «&nbsp;minimal&nbsp;» (partiellement rédigé par [[Karl_Marx|Marx]]). La vision de [[Paul_Brousse|Paul Brousse]] est différente&nbsp;: il s’agit de fractionner le but en plusieurs étapes pour le rendre possible. Le municipalisme est la base du mouvement possibiliste, c'est ce qui correspond à la vision communiste de [[Karl_Marx|Marx]]. Jusqu'en 1890, la Fédération des travailleurs socialistes étend son influence vers les pays de la Loire, mais elle subit une scission avec les allemanistes. Cette érosion est due à l'évolution politique&nbsp;: les possibilistes sont désormais devenus républicains. La FTSF regroupe les artisans et les professions libérales.  
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*Les [[Possibilisme|possibilistes]]&nbsp;: lors de la séparation au congrès Saint-Étienne en 1882, Jules Guesde propose le vote du programme «&nbsp;minimal&nbsp;» (partiellement rédigé par [[Karl_Marx|Marx]]). La vision de [[Paul_Brousse|Paul Brousse]] est différente&nbsp;: il s’agit de fractionner le but en plusieurs étapes pour le rendre possible. Le municipalisme est la base du mouvement possibiliste, c'est ce qui correspond à la vision communiste de [[Karl_Marx|Marx]]. Jusqu'en 1890, la Fédération des travailleurs socialistes étend son influence vers les pays de la Loire, mais elle subit une scission avec les allemanistes. Cette érosion est due à l'évolution politique&nbsp;: les possibilistes sont désormais devenus républicains. La FTSF regroupe les artisans et les professions libérales.  
 
*Les [[Allemaniste|allemanistes]]&nbsp;: au sein de la FTSF, une aile ouvrière s'élève, emmenée par [[Jean_Allemane|Jean Allemane]] qui crée une scission en 1890, à la suite du congrès de Châtellerault, formant le [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR). Il prône les réformes immédiates et le réformisme municipal. Ils sont proches de certains aspects de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et veulent une décentralisation du pays. Leurs moyens d'action sont plus concentrés sur l'action syndicale que politique. Ils sont pour la gestion des industries par les travailleurs.  
 
*Les [[Allemaniste|allemanistes]]&nbsp;: au sein de la FTSF, une aile ouvrière s'élève, emmenée par [[Jean_Allemane|Jean Allemane]] qui crée une scission en 1890, à la suite du congrès de Châtellerault, formant le [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR). Il prône les réformes immédiates et le réformisme municipal. Ils sont proches de certains aspects de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et veulent une décentralisation du pays. Leurs moyens d'action sont plus concentrés sur l'action syndicale que politique. Ils sont pour la gestion des industries par les travailleurs.  
 
*Les [[Socialistes_indépendants|socialistes indépendants]]&nbsp;: au départ c'est un regroupement de plusieurs personnalités radicales et républicaines. Ce sont des hommes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] ou [[Alexandre_Millerand|Millerand]], qui deviennent très rapidement députés. Ils dominent par leur qualité oratoire et leur nombre les divers groupes ouvriers ou socialistes qui sont élus au Parlement. Ce groupe hétérogène au départ, devient très vite homogène, autour d'un idéal de solidarité républicaine, sans rupture révolutionnaire avec les institutions. C'est sur cet esprit d'unité que ce groupe se lie à plusieurs militants socialistes comme [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Ce groupe d'indépendants s'agrandit jusqu'à créer en 1898 la confédération des socialistes indépendants, puis en 1902 c'est la fusion avec la FTSF de Brousse pour créer le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]].  
 
*Les [[Socialistes_indépendants|socialistes indépendants]]&nbsp;: au départ c'est un regroupement de plusieurs personnalités radicales et républicaines. Ce sont des hommes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] ou [[Alexandre_Millerand|Millerand]], qui deviennent très rapidement députés. Ils dominent par leur qualité oratoire et leur nombre les divers groupes ouvriers ou socialistes qui sont élus au Parlement. Ce groupe hétérogène au départ, devient très vite homogène, autour d'un idéal de solidarité républicaine, sans rupture révolutionnaire avec les institutions. C'est sur cet esprit d'unité que ce groupe se lie à plusieurs militants socialistes comme [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Ce groupe d'indépendants s'agrandit jusqu'à créer en 1898 la confédération des socialistes indépendants, puis en 1902 c'est la fusion avec la FTSF de Brousse pour créer le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]].  
 
*Les [[Guesdistes|guesdistes]]&nbsp;: le [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]], créé en 1880 en tant que Parti ouvrier, par [[Jules_Guesde|Jules Guesde]] et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]. C'est une organisation qui se bat non seulement pour des réformes mais aussi pour la conquête du pouvoir politique par les [[Prolétariat|prolétaires]]. C'est une organisation [[Marxisme|marxiste]], qui est en lien avec [[Karl_Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich_Engels|Friedrich Engels]]. C’est numériquement le parti socialiste le plus important en [[France|France]].  
 
*Les [[Guesdistes|guesdistes]]&nbsp;: le [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]], créé en 1880 en tant que Parti ouvrier, par [[Jules_Guesde|Jules Guesde]] et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]. C'est une organisation qui se bat non seulement pour des réformes mais aussi pour la conquête du pouvoir politique par les [[Prolétariat|prolétaires]]. C'est une organisation [[Marxisme|marxiste]], qui est en lien avec [[Karl_Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich_Engels|Friedrich Engels]]. C’est numériquement le parti socialiste le plus important en [[France|France]].  
*Le[[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) [[Blanquiste|blanquiste]], nouveau nom donné en 1898 au [[Comité_révolutionnaire_central|Comité révolutionnaire central]] (CRC) créé en 1881. Après avoir perdu de nombreux militants lors de la crise [[Boulangisme|boulangiste]] (dissidence du [[Comité_central_socialiste_révolutionnaire|Comité central socialiste révolutionnaire]] en 1889), le CRC a été renforcé en 1896 par la scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR regroupés en 1897 sous le nom [[Alliance_communiste_révolutionnaire|Alliance communiste révolutionnaire]] (ACR). Le PSR est dirigé par [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]], qui fait partie de l'union des indépendants et des marxistes.  
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*Le [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) [[Blanquiste|blanquiste]], nouveau nom donné en 1898 au [[Comité_révolutionnaire_central|Comité révolutionnaire central]] (CRC) créé en 1881. Après avoir perdu de nombreux militants lors de la crise [[Boulangisme|boulangiste]] (dissidence du [[Comité_central_socialiste_révolutionnaire|Comité central socialiste révolutionnaire]] en 1889), le CRC a été renforcé en 1896 par la scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR regroupés en 1897 sous le nom [[Alliance_communiste_révolutionnaire|Alliance communiste révolutionnaire]] (ACR). Le PSR est dirigé par [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]], qui fait partie de l'union des indépendants et des marxistes.  
    
==== Marche vers l'unité&nbsp;: les deux partis socialistes (1901-1905) ====
 
==== Marche vers l'unité&nbsp;: les deux partis socialistes (1901-1905) ====
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*Les [[Néo-socialisme|néo-socialistes]] sont plutôt centristes refusant à la fois la révolution marxiste et le réformisme au coup par coup mais favorables à une politique étatique de [[planification|planification]] de l’économie. À la suite des conflits constants avec [[Léon_Blum|Léon Blum]], ils seront exclus du mouvement en 1933 pour former l’éphémère [[Parti_socialiste_de_France-Union_Jean_Jaurès|Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès]] (PSdF) et se disperseront durant le régime de Vichy entre la collaboration totale et la résistance de la première heure (aux côtés des socialistes de la SFIO et des communistes du PCF).  
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*Les [[Néo-socialisme|néo-socialistes]] sont plutôt centristes refusant à la fois la révolution marxiste et le réformisme au coup par coup mais favorables à une politique étatique de [[Planification|planification]] de l’économie. À la suite des conflits constants avec [[Léon_Blum|Léon Blum]], ils seront exclus du mouvement en 1933 pour former l’éphémère [[Parti_socialiste_de_France-Union_Jean_Jaurès|Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès]] (PSdF) et se disperseront durant le régime de Vichy entre la collaboration totale et la résistance de la première heure (aux côtés des socialistes de la SFIO et des communistes du PCF).  
 
*Autre tendance, «&nbsp;Révolution constructive&nbsp;» est apparue dès 1930. On trouve des intellectuels comme [[Robert_Marjolin|Robert Marjolin]] ou [[Georges_Albertini|Georges Albertini]], ils sont avec les néo-socialistes (mais resteront fidèles à la SFIO). Ils partagent un bon nombre de préoccupations comme l'impatience devant la «&nbsp;tergiversation&nbsp;» de Blum, l'attention aux classes moyennes, la nécessité de l'intervention de l'État pour aider le secteur privé.  
 
*Autre tendance, «&nbsp;Révolution constructive&nbsp;» est apparue dès 1930. On trouve des intellectuels comme [[Robert_Marjolin|Robert Marjolin]] ou [[Georges_Albertini|Georges Albertini]], ils sont avec les néo-socialistes (mais resteront fidèles à la SFIO). Ils partagent un bon nombre de préoccupations comme l'impatience devant la «&nbsp;tergiversation&nbsp;» de Blum, l'attention aux classes moyennes, la nécessité de l'intervention de l'État pour aider le secteur privé.  
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Après le rapprochement dans la rue, il y a une alliance entre les partis&nbsp;: dès juillet 1934 la SFIO et le parti communiste mettent de côté leurs querelles pour gagner les élections de 1936. Le 27 juillet 1934, les socialistes et les communistes font un pacte d’unité et d’action. Mais cependant, les radicaux n’acceptent de s’allier avec les communistes qu’en mai 1935, la France signant un accord avec l’[[Union_des_républiques_socialistes_soviétiques_URSS|Union des républiques socialistes soviétiques URSS]]. Le 14 juillet 1935, les radicaux signent le «&nbsp;ralliement populaire&nbsp;», celui-ci est célébré comme un événement national.
 
Après le rapprochement dans la rue, il y a une alliance entre les partis&nbsp;: dès juillet 1934 la SFIO et le parti communiste mettent de côté leurs querelles pour gagner les élections de 1936. Le 27 juillet 1934, les socialistes et les communistes font un pacte d’unité et d’action. Mais cependant, les radicaux n’acceptent de s’allier avec les communistes qu’en mai 1935, la France signant un accord avec l’[[Union_des_républiques_socialistes_soviétiques_URSS|Union des républiques socialistes soviétiques URSS]]. Le 14 juillet 1935, les radicaux signent le «&nbsp;ralliement populaire&nbsp;», celui-ci est célébré comme un événement national.
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En janvier 1936, les différents partis se mettent d’accord sur le fameux programme «&nbsp;pain, paix, liberté&nbsp;». Ce programme de [[Front_populaire_(France)|Front populaire]] permet de gagner les élections de 1936, remportées par [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Cette victoire électorale est accueillie durant les mois de mai et juin par de grandes grèves spontanées, avec plus de 2 millions de grévistes. C’est une grève de pression politique, avec des [[occupations_d’usines|occupations d’usines]].
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En janvier 1936, les différents partis se mettent d’accord sur le fameux programme «&nbsp;pain, paix, liberté&nbsp;». Ce programme de [[Front_populaire_(France)|Front populaire]] permet de gagner les élections de 1936, remportées par [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Cette victoire électorale est accueillie durant les mois de mai et juin par de grandes grèves spontanées, avec plus de 2 millions de grévistes. C’est une grève de pression politique, avec des [[Occupations_d’usines|occupations d’usines]].
    
Sous la pression des grèves, le Front populaire procède à plusieurs réformes en faveur des travailleurs comme la semaine de 40 heures, l’instauration de deux semaines de [[Congés_payés|congés payés]] et une augmentation des salaires de 7 à 15&nbsp;%. Cependant la situation économique reste mauvaise, la production baisse. Dès septembre, la hausse des prix est supérieure à la hausse des salaires, Blum est obligé de dévaluer le [[Franc_français|franc]] et en même temps, il décide de faire une pause dans les réformes.
 
Sous la pression des grèves, le Front populaire procède à plusieurs réformes en faveur des travailleurs comme la semaine de 40 heures, l’instauration de deux semaines de [[Congés_payés|congés payés]] et une augmentation des salaires de 7 à 15&nbsp;%. Cependant la situation économique reste mauvaise, la production baisse. Dès septembre, la hausse des prix est supérieure à la hausse des salaires, Blum est obligé de dévaluer le [[Franc_français|franc]] et en même temps, il décide de faire une pause dans les réformes.
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En faisant cette pause, il perd la confiance des socialistes et des ouvriers. La deuxième cause de son renversement est que le Front populaire refuse d’intervenir pour aider militairement la [[Seconde_République_espagnole|République espagnole]], qui est confrontée au [[Guerre_d'Espagne|coup d’État franquiste]]. Léon Blum, cédant aux centristes radicaux mais surtout à d’autres pressions, décide de ne pas s’engager dans cette guerre. La troisième cause est les pressions [[antisémites|antisémites]] de la part des journaux de l’extrême-droite, car Léon Blum est [[Juifs|juif]].
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En faisant cette pause, il perd la confiance des socialistes et des ouvriers. La deuxième cause de son renversement est que le Front populaire refuse d’intervenir pour aider militairement la [[Seconde_République_espagnole|République espagnole]], qui est confrontée au [[Guerre_d'Espagne|coup d’État franquiste]]. Léon Blum, cédant aux centristes radicaux mais surtout à d’autres pressions, décide de ne pas s’engager dans cette guerre. La troisième cause est les pressions [[Antisémites|antisémites]] de la part des journaux de l’extrême-droite, car Léon Blum est [[Juifs|juif]].
    
Le centriste radical [[Édouard_Daladier|Édouard Daladier]] va aussi critiquer le gouvernement alors qu’il en fait lui-même partie&nbsp;: le parti radical refuse ainsi les pleins pouvoirs à Léon Blum en juin 1937. C’est la fin du Front populaire, même si l’assemblée élue reste en place pour voter la confiance au gouvernement Daladier et ne sera pas renouvelée au déclenchement de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] lors de la défaite de 1940.
 
Le centriste radical [[Édouard_Daladier|Édouard Daladier]] va aussi critiquer le gouvernement alors qu’il en fait lui-même partie&nbsp;: le parti radical refuse ainsi les pleins pouvoirs à Léon Blum en juin 1937. C’est la fin du Front populaire, même si l’assemblée élue reste en place pour voter la confiance au gouvernement Daladier et ne sera pas renouvelée au déclenchement de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] lors de la défaite de 1940.
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Le 38e congrès, en 1946, marque une nouvelle étape dans l'histoire de la SFIO. La direction sortante, menée par Daniel Mayer et soutenue par Léon Blum, est désavouée par le congrès. C'est la première fois qu'un tel changement de majorité arrive depuis 1919-1920. Il est reproché à l'équipe sortante de vouloir refonder idéologiquement le parti en le coupant de ses bases marxistes au profit d'un socialisme «&nbsp;humaniste&nbsp;». Le chef de file de la contestation, [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], devient secrétaire général de la SFIO en 1946. Il le reste jusqu’en 1969.
 
Le 38e congrès, en 1946, marque une nouvelle étape dans l'histoire de la SFIO. La direction sortante, menée par Daniel Mayer et soutenue par Léon Blum, est désavouée par le congrès. C'est la première fois qu'un tel changement de majorité arrive depuis 1919-1920. Il est reproché à l'équipe sortante de vouloir refonder idéologiquement le parti en le coupant de ses bases marxistes au profit d'un socialisme «&nbsp;humaniste&nbsp;». Le chef de file de la contestation, [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], devient secrétaire général de la SFIO en 1946. Il le reste jusqu’en 1969.
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Porté à la direction par l'aile gauche du parti, Guy Mollet la déçoit cependant assez rapidement. Les éléments les plus radicaux de la SFIO la quittent ou en sont exclus, comme [[Yves_Dechezelles|Yves Dechezelles]], « numéro 2 » du parti, qui crée l'action révolutionnaire socialiste, ou le petit courant «&nbsp;bataille socialiste&nbsp;» qui va créer le [[Parti_socialiste_unitaire_(France)|Parti socialiste unitaire]] (PSU).
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Porté à la direction par l'aile gauche du parti, Guy Mollet la déçoit cependant assez rapidement. Les éléments les plus radicaux de la SFIO la quittent ou en sont exclus, comme [[Yves_Dechezelles|Yves Dechezelles]], «&nbsp;numéro 2&nbsp;» du parti, qui crée l'action révolutionnaire socialiste, ou le petit courant «&nbsp;bataille socialiste&nbsp;» qui va créer le [[Parti_socialiste_unitaire_(France)|Parti socialiste unitaire]] (PSU).
    
Entrés dans l’opposition en 1950, les socialistes soutiennent le [[Gouvernement_Pierre_Mendès_France|gouvernement Mendès-France]] en 1954, sans y participer, mais sont partie prenante du front républicain mené par ce dernier lors des [[Élections_législatives_françaises_de_1956|élections législatives de 1956]]. La SFIO étant le parti de cette coalition ayant le plus d'élu, le président [[René_Coty|René Coty]] appelle Guy Mollet à la [[Gouvernement_Guy_Mollet|présidence du Conseil]]. L’[[Crise_du_canal_de_Suez|affaire du canal de Suez]], la politique algérienne de [[Guy_Mollet|Guy Mollet]] (poursuite de la guerre), le soutien à [[Charles_de_Gaulle|Charles de Gaulle]] en 1958, firent apparaître de nouvelles divisions et scissions&nbsp;: le [[Parti_socialiste_autonome_(France)|Parti socialiste autonome]] (PSA) en 1958, qui va être à la base de la création du ''[[Parti_socialiste_unifié_(France)|Parti socialiste unifié]]'' (PSU) en 1960.
 
Entrés dans l’opposition en 1950, les socialistes soutiennent le [[Gouvernement_Pierre_Mendès_France|gouvernement Mendès-France]] en 1954, sans y participer, mais sont partie prenante du front républicain mené par ce dernier lors des [[Élections_législatives_françaises_de_1956|élections législatives de 1956]]. La SFIO étant le parti de cette coalition ayant le plus d'élu, le président [[René_Coty|René Coty]] appelle Guy Mollet à la [[Gouvernement_Guy_Mollet|présidence du Conseil]]. L’[[Crise_du_canal_de_Suez|affaire du canal de Suez]], la politique algérienne de [[Guy_Mollet|Guy Mollet]] (poursuite de la guerre), le soutien à [[Charles_de_Gaulle|Charles de Gaulle]] en 1958, firent apparaître de nouvelles divisions et scissions&nbsp;: le [[Parti_socialiste_autonome_(France)|Parti socialiste autonome]] (PSA) en 1958, qui va être à la base de la création du ''[[Parti_socialiste_unifié_(France)|Parti socialiste unifié]]'' (PSU) en 1960.

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