Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
Page créée avec « La '''Section française de l’Internationale ouvrière''' ('''SFIO''') est un parti socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969. En 1969, elle... »
La '''Section française de l’Internationale ouvrière''' ('''SFIO''') est un parti socialiste français, qui a existé sous ce nom de 1905 à 1969.

En 1969, elle devient le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]] où elle s'associe avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]].

== Histoire ==

=== Partis socialistes avant la SFIO ===

==== Réorganisation et unité initiale (1876-1890) ====

Après les événements de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]], une terrible répression s'abat sur les mouvements socialistes. Il y a entre 20000 et 30000 morts et plus de 38500 fugitifs ou exilés et autant d'arrestations. Parmi les personnes arrêtées, il y a 78 % d'ouvriers dont 84 % sont déportés dans les plus lointaines [[Colonie|colonies]] de l'[[Empire_colonial_français|empire colonial français]]. Dès 1872, la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] se réorganisent en chambre syndicale. En 1876, un ouvrier bijoutier, Barberet, organise le premier congrès ouvrier. De Londres, les exilés s'organisent, notamment les amis de [[Louis_Auguste_Blanqui|Blanqui]] qui accusent ouvertement le gouvernement de favoriser la [[Classe_bourgeoise|classe bourgeoise]]. D'un autre côté [[Jules_Guesde|Jules Guesde]], un journaliste condamné pour avoir défendu la Commune, développe une position de différenciation par rapport aux autres partis.

==== Division en cinq tendances (1882-1901) ====

&nbsp;Une structure socialiste unitaire est créée en 1878&nbsp;: la [[Fédération_des_travailleurs_socialistes_de_France|Fédération du parti des travailleurs socialistes de France]] (FPTSF). Mais les congrès de 1880 et 1881 voient s'affirmer la désunion des socialistes. À partir de 1882, ils créent plusieurs partis représentant cinq grandes tendances du [[Socialisme|socialisme]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Roucaute Yves|titre=Histoire Socialistes, de la commune de Paris à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le Drappier|année=1987|pages totales=453|isbn=9782876400139|lire en ligne=|consulté le=5 mars 2016|passage=}}.</ref>&nbsp;:

*Les [[Possibilisme_(politique)|possibilistes]]&nbsp;: lors de la séparation au congrès Saint-Étienne en 1882, Jules Guesde propose le vote du programme «&nbsp;minimal&nbsp;» (partiellement rédigé par [[Karl_Marx|Marx]]). La vision de [[Paul_Brousse|Paul Brousse]] est différente&nbsp;: il s’agit de fractionner le but en plusieurs étapes pour le rendre possible. Le municipalisme est la base du mouvement possibiliste, c'est ce qui correspond à la vision communiste de [[Karl_Marx|Marx]]. Jusqu'en 1890, la Fédération des travailleurs socialistes étend son influence vers les pays de la Loire, mais elle subit une scission avec les allemanistes. Cette érosion est due à l'évolution politique&nbsp;: les possibilistes sont désormais devenus républicains. La FTSF regroupe les artisans et les professions libérales.
*Les [[Allemaniste|allemanistes]]&nbsp;: au sein de la FTSF, une aile ouvrière s'élève, emmenée par [[Jean_Allemane|Jean Allemane]] qui crée une scission en 1890, à la suite du congrès de Châtellerault, formant le [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR). Il prône les réformes immédiates et le réformisme municipal. Ils sont proches de certains aspects de l'[[Anarchisme|anarchisme]] et veulent une décentralisation du pays. Leurs moyens d'action sont plus concentrés sur l'action syndicale que politique. Ils sont pour la gestion des industries par les travailleurs.
*Les [[Socialistes_indépendants|socialistes indépendants]]&nbsp;: au départ c'est un regroupement de plusieurs personnalités radicales et républicaines. Ce sont des hommes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] ou [[Alexandre_Millerand|Millerand]], qui deviennent très rapidement députés. Ils dominent par leur qualité oratoire et leur nombre les divers groupes ouvriers ou socialistes qui sont élus au Parlement. Ce groupe hétérogène au départ, devient très vite homogène, autour d'un idéal de solidarité républicaine, sans rupture révolutionnaire avec les institutions. C'est sur cet esprit d'unité que ce groupe se lie à plusieurs militants socialistes comme [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Ce groupe d'indépendants s'agrandit jusqu'à créer en 1898 la confédération des socialistes indépendants, puis en 1902 c'est la fusion avec la FTSF de Brousse pour créer le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]].
*Les [[Guesdistes|guesdistes]]&nbsp;: le [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]], créé en 1880 en tant que Parti ouvrier, par [[Jules_Guesde|Jules Guesde]] et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]. C'est une organisation qui se bat non seulement pour des réformes mais aussi pour la conquête du pouvoir politique par les [[Prolétariat|prolétaires]]. C'est une organisation [[Marxisme|marxiste]], qui est en lien avec [[Karl_Marx|Karl Marx]] et [[Friedrich_Engels|Friedrich Engels]]. C’est numériquement le parti socialiste le plus important en [[France|France]].
*Le[[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] (PSR) [[Blanquiste|blanquiste]], nouveau nom donné en 1898 au [[Comité_révolutionnaire_central|Comité révolutionnaire central]] (CRC) créé en 1881. Après avoir perdu de nombreux militants lors de la crise [[Boulangisme|boulangiste]] (dissidence du [[Comité_central_socialiste_révolutionnaire|Comité central socialiste révolutionnaire]] en 1889), le CRC a été renforcé en 1896 par la scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR regroupés en 1897 sous le nom [[Alliance_communiste_révolutionnaire|Alliance communiste révolutionnaire]] (ACR). Le PSR est dirigé par [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]], qui fait partie de l'union des indépendants et des marxistes.

==== Marche vers l'unité&nbsp;: les deux partis socialistes (1901-1905) ====

En 1901, deux mouvements socialistes s'opposent&nbsp;:

*une «&nbsp;gauche&nbsp;», clairement révolutionnaire, avec [[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]] et [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]&nbsp;;
*une «&nbsp;droite&nbsp;», plutôt réformiste, avec [[Jean_Jaurès|Jaurès]] et [[Paul_Brousse|Paul Brousse]].

Ces courants s'opposent régulièrement, par exemple lorsque [[Alexandre_Millerand|Millerand]] accepte [[Ministérialisme|d'entrer au gouvernement bourgeois]], Guesde et Vaillant dénoncent cette prise de position en déclarant que cela discrédite le socialisme. Malgré ces rivalités, Vaillant prône l'unification. Aux élections de 1893, une cinquantaine de députés sont élus. Parmi les raisons de leur élection, on trouve la diminution par le pouvoir du droit de presse, et surtout le mécontentement des ouvriers, qui se manifeste par de nombreuses [[Grève|grèves]].

Deux rassemblements se développent&nbsp;:

*[[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]]&nbsp;: il regroupe les socialistes indépendants, ce qui reste de la FTSF de Brousse et la plus grande partie des Fédérations indépendantes. Ce parti est dirigé en 1902 par Jaurès.
*[[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]]&nbsp;: il naît en 1901 sous le nom d’Unité socialiste révolutionnaire, réunissant le parti socialiste révolutionnaire (PSR), le Parti ouvrier français (POF) et quelques fédérations autonomes. Les guesdistes forment ici la quasi-totalité des effectifs.

=== Création de la SFIO ===

L'unification du socialisme français a lieu en 1905, au [[Congrès_du_Globe|congrès du Globe]] à Paris, qui fait suite du congrès socialiste international d'Amsterdam de 1904. Le parti socialiste, section de l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] (SFIO), est né en tant que parti du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]].

[[Albert_Willm|Albert Willm]] aurait joué un rôle notable en 1905 dans le choix du sigle du Parti SFIO&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;L’avocat Albert Willm, du [[Parti_ouvrier_socialiste_révolutionnaire|Parti ouvrier socialiste révolutionnaire]] (POSR), aurait alors voulu marquer la préoccupation ouvriériste du courant [[Allemaniste|allemaniste]] et obtenu l’adjonction d’ ''ouvrière''. Là se trouve l’explication de la présence incongrue de l’expression ''Internationale ouvrière'' alors qu'à l’époque tous les textes officiels traduits en français se réfèrent aux décisions de l’Internationale socialiste<ref>''L'Ours (L'Office Universitaire de Recherche Socialiste)'', consultable sur http://www.lours.org/default.asp?pid=404.</ref>.&nbsp;»</blockquote>
Ce rassemblement est à la fois une victoire des révolutionnaires et une victoire des jauressiens. En effet, ils représentent le tiers de la direction, même si [[Jean_Jaurès|Jaurès]] lui-même n'y siège pas, car les élus ne peuvent en être membre. À l'inverse des autres partis socialistes européens, la SFIO est un parti peu centralisé, laissant une grande autonomie à ses élus et aux échelons locaux. Sa direction ne dispose que de maigres moyens humains et financiers d'autant que, contrairement à ses homologues britannique et allemand, elle ne peut s'appuyer sur les organisations syndicales, lesquelles défendent leur [[Indépendance_syndicale|indépendance]] (la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]] est adoptée par la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] en 1906). Dans ces conditions, le secrétaire général [[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]] n'exerce qu'une fonction administrative et c'est le chef du groupe parlementaire et directeur du quotidien ''[[L'Humanité|L'Humanité]]'', [[Jean_Jaurès|Jaurès]], qui apparait comme le véritable chef du parti.

La SFIO prend position contre la politique coloniale et le [[Nationalisme|nationalisme]] [[Belliciste|belliciste]]. Cependant il y a encore des divergences sur les questions d'actualité. La rupture entre Vaillant et Guesde intervient dès 1906, quand la majorité accepte la [[Charte_d'Amiens|résolution du congrès d'Amiens]] sur l'indépendance syndicale. Mais c'est sur la question de la guerre que la rupture intervient nettement. Jaurès, suivant la doctrine de l'Internationale, en appelle à la [[Grève_générale|grève générale]], voire à l'insurrection, afin de prévenir ou d'arrêter le conflit. Guesde pense lui que la guerre peut détruire le [[Capitalisme|capitalisme]], et redoute que la grève affaiblisse les pays les plus industrialisés, ceux où l'organisation ouvrière serait plus forte. C'est une des raisons pour lesquelles les idées de Guesde sont de moins en moins approuvées par les adhérents SFIO qui se rangent du côté de Jaurès.

=== Première Guerre mondiale ===

Le 28 juillet 1914, la SFIO publie un manifeste disant «&nbsp;À bas la guerre&nbsp;! Vive la république sociale&nbsp;! Vive le socialisme international&nbsp;!&nbsp;». Ce manifeste montre que les socialistes à ce moment étaient fermement contre la guerre. Trois jours plus tard, Jaurès, fervent pacifiste, est assassiné par [[Raoul_Villain|Raoul Villain]], aliéné notoire.

Dès le 2 août, il y a un basculement total avec le discours de Vaillant qui déclare «&nbsp;en présence de l'agression, les socialistes accompliront tous leur devoir pour la patrie&nbsp;». Le 4 août, les socialistes votent les [[Crédits_de_guerre|crédits de guerre]], et le 26 août lors de la création du gouvernement les blanquistes et les guesdistes sont représentés dans le gouvernement de l'[[Union_sacrée_(mouvement)|union sacrée]].

Ainsi, en 1914 la grande majorité de la SFIO accepte de cautionner la guerre, contrairement à tous ses engagements antérieurs. Peu de socialistes maintiennent l’opposition à la guerre&nbsp;: le [[Comité_pour_la_reprise_des_relations_internationales|Comité pour la reprise des relations internationales]] (CRRI) de [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]] ou, de façon moins radicale, la minorité dirigée par [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], qui crée le journal ''[[Le_Populaire|Le Populaire]]''.

=== Années 1920 ===

Les années 1919 et 1920 marquent un [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|développement important du mouvement ouvrier]], la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] multiplie par deux ses effectifs en 1919. La SFIO aborde les [[Élections_législatives_françaises_de_1919|élections législatives de novembre 1919]] assez sereinement, elle présente un nouveau programme rédigé par [[Léon_Blum|Léon Blum]] qui renvoie la perspective révolutionnaire en disant «&nbsp;elle viendra à son heure historique&nbsp;». Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile et dans les banques. Ces grèves provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s'affrontent&nbsp;: les «&nbsp;[[Conférence_de_Zimmerwald|zimmerwaldiens]]&nbsp;» et la SFIO réformiste. Cependant, la SFIO refuse d'appeler à la [[Grève_générale|grève générale]]. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92&nbsp;% le retrait de la SFIO de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], discréditée par son attitude favorable à la guerre.

==== Scission entre communistes et socialistes ====

{{Article détaillé|Congrès de Tours (SFIO)}}

En décembre 1920, au [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|congrès de Tours]], la question de l'adhésion à l’[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] divise la SFIO&nbsp;:

*À gauche, les partisans de l'adhésion sont d’une part les membres du Comité de la troisième Internationale («&nbsp;zimmerwaldiens&nbsp;»), dont [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]], [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]] et [[Charles_Rappoport|Charles Rappoport]]&nbsp;; d’autre part des anciens des courants socialistes de droite ou du centre ([[Marcel_Cachin|Marcel Cachin]] et [[Ludovic-Oscar_Frossard|Ludovic-Oscar Frossard]]) sont ralliés à cette position.
*Au centre, il reste l'ancienne tendance de gauche qui se réunit avec [[Jean_Longuet|Jean Longuet]] et [[Paul_Faure|Paul Faure]], pour l'adhésion mais sous certaines réserves. Ils contestent l'article 17 qui mentionne que le parti doit respecter les directives centrales de la III<sup>e</sup> Internationale (c'est-à-dire qu'ils ne sont plus libres de leur politique) et l'article 21 qui défend la rupture révolutionnaire.
*Enfin la droite des «&nbsp;guesdistes&nbsp;» et la droite des «&nbsp;reconstructeurs&nbsp;» (partisans de [[Léon_Blum|Léon Blum]]), qui s'opposent catégoriquement à l'adhésion.

Malgré ces oppositions, l'adhésion à la III<sup>e</sup> Internationale ouvrière est obtenue par 3 028 voix contre 1 022, et 327 absentions. La SFIO se divise en deux, les majoritaires créent un nouveau parti&nbsp;: la [[SFIC|SFIC]] (Section française de l’Internationale communiste) que l'on appellera plus tard le Parti communiste, puis [[Parti_communiste_français|PCF]].

La SFIC regroupe en 1921 la majorité des adhérents de l’ex-SFIO unifiée, et conserve aussi le principal organe de presse socialiste&nbsp;: ''[[L'Humanité|L'Humanité]]''. Mais des luttes internes entraînent des départs, puis la [[Stalinisme|stalinisation]] du parti s’accompagne de vagues d’exclusions, et de la formation de mouvements communistes dissidents<ref>Parmi ces organisations communistes anti-staliniennes : le [[Cercle communiste démocratique]], la [[Ligue communiste (1930)|Ligue communiste]], l'[[Union communiste (groupe)|Union communiste]].</ref>. Ceci entraîne une chute très importante du nombre des adhérents (109000 en 1921&nbsp;; 28000 en 1933).

De son côté, la nouvelle SFIO n'est pas un parti important du point de vue du nombre d'adhérents (55000 en 1923), mais conserve la plupart des élus opportunistes et le poids électoral avec 101 députés aux [[Élections_législatives_françaises_de_1924|élections de mai 1924]]. La SFIO adhère à la nouvelle [[Internationale_ouvrière_socialiste|Internationale ouvrière socialiste]].

Une scission syndicale, entre [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] et [[CGTU|CGTU]], suit la scission politique.

==== Cartel des gauches ====

{{Article détaillé|Cartel des gauches}}

En 1924, une union se forme entre [[Parti_républicain,_radical_et_radical-socialiste|radicaux]], SFIO et républicains-socialistes. Ils passent un accord électoral, le [[Cartel_des_Gauches|Cartel des gauches]]. Ils veulent le retour de la défense de la [[Laïcité|laïcité]], une défense des lois sociales, une politique financière plus juste avec des aides où l'on privilégie le [[Prolétariat|prolétariat]], et aussi une politique d'alliance avec la [[Société_des_Nations|Société des Nations]] (SDN). Ce cartel est dénoncé, à l'intérieur de la SFIO, par une partie de l'aile gauche, menée par [[Jean_Zyromski|Jean Zyromski]]<ref name="Zyromski"> [http://www.dailymotion.com/video/xyx7kb_zyromski-dans-l-histoire-de-la-sfio_news Film Vidéo « Zyromski, Parcours dans l'histoire de la SFIO »].</ref> et [[Alexandre_Marie_Desrousseaux|Bracke]] qui dénoncent l'accord avec un [[Parti_bourgeois|parti bourgeois]], le parti radical, et luttent pour l’[[Indépendance_de_classe|indépendance de classe]] de la SFIO. En mai 1924, le Cartel des gauches remporte la victoire aux élections avec 328 sièges sur 582.

Le premier gouvernement est celui de Édouard Herriot (Gouvernement Édouard Herriot 1, du 14 juin 1924 au 10 avril 1925). Il n'y a aucun ministre socialiste. La SFIO n'ose pas [[Ministérialisme|entrer au gouvernement]], de peur des critiques sur leur gauche. Herriot fait passer quelques réformes, mais se heurte au ''«&nbsp;[[Mur_de_l'argent|mur de l'argent]]&nbsp;»''. [[Aristide_Briand|Aristide Briand]] va se charger de la politique étrangère. Il essuie malgré tout un échec important sur sa politique laïque, à cause de l'opposition de l'église&nbsp;; Édouard Herriot voulait à nouveau supprimer l'ambassade du [[Vatican|Vatican]], et le [[Concordat_en_Alsace-Moselle|Concordat en Alsace-Moselle]].

Dès 1925, une division apparaît entre les radicaux et les socialistes, qui porte sur le remboursement de la [[Dette_nationale|dette nationale]]. C'est une crise d'endettement qui est due à la reconstruction après la guerre, mais aussi aux bons du trésor. De plus la monnaie est instable. Les radicaux veulent appliquer la méthode libérale (laisser le commerce libre), tandis que les socialistes sont pour l'instauration d'un [[Impôt|impôt]] sur le [[Capital|capital]]. Une autre solution donnée par la SFIO serait de transformer les bons du trésor en un emprunt plus long. Le gouvernement n'arrive pas à trouver de solution, au moment où le directeur général de la banque déclare qu'il n'y a plus de réserve d'or. Herriot est accusé d'avoir fait exploser la dette nationale, il est donc démis de ses fonctions. Six autres gouvernements du cartel des gauches vont se succéder en 15 mois.

=== Bilan de la reconstruction ===

En 1933, la SFIO est devenue plus importante que le Parti communiste. Mais la SFIO est divisée entre plusieurs courants, avec dans sa frange la plus à gauche&nbsp;:

*Un courant d'[[Extrême_gauche_en_France|extrême-gauche]] «&nbsp;L’Action socialiste&nbsp;» qui défend un front unique, une opposition à la défense nationale et une politique [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]]. Ils seront exclus en 1933, mais ils continueront d’exister en tant que «&nbsp;[[Comité_d'action_socialiste_révolutionnaire|Comité d'action socialiste révolutionnaire]]&nbsp;».
*En 1935, la tendance «&nbsp;[[Gauche_révolutionnaire_(1935-1938)|Gauche révolutionnaire]]&nbsp;» se crée, dirigée par [[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]. Elle regroupe les éléments d’extrême gauche non-[[Trotskisme|trotskistes]] qui sont au sein de la SFIO. La tendance est exclue en 1938 et fonde le [[Parti_socialiste_ouvrier_et_paysan|Parti socialiste ouvrier et paysan]] (PSOP), qui sera dissous par le [[Régime_de_Vichy|régime de Vichy]] mais ne se reformera pas à la Libération (la majorité de ses anciens membres rejoignant la SFIO d’après-guerre et quelques-uns le PCF).
*Une importante tendance issue de la tradition du «&nbsp;guesdisme&nbsp;», la [[Bataille_socialiste|bataille socialiste]], menée par [[Jean_Zyromski|Jean Zyromski]] et [[Bracke-Desrousseaux|Bracke]], située à la gauche du parti.
*Un petit courant créé par des communistes [[Stalinisme|antistaliniens]], alliés à la Bataille socialiste&nbsp;: [[Le_Combat_marxiste|Le Combat marxiste]]. Ils se prononcent pour une «&nbsp;régénération marxiste-révolutionnaire&nbsp;» de la SFIO.

Et dans sa frange davantage centriste ou à droite&nbsp;:

*Les [[Néo-socialisme|néo-socialistes]] sont plutôt centristes refusant à la fois la révolution marxiste et le réformisme au coup par coup mais favorables à une politique étatique de [[planification|planification]] de l’économie. À la suite des conflits constants avec [[Léon_Blum|Léon Blum]], ils seront exclus du mouvement en 1933 pour former l’éphémère [[Parti_socialiste_de_France-Union_Jean_Jaurès|Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès]] (PSdF) et se disperseront durant le régime de Vichy entre la collaboration totale et la résistance de la première heure (aux côtés des socialistes de la SFIO et des communistes du PCF).
*Autre tendance, «&nbsp;Révolution constructive&nbsp;» est apparue dès 1930. On trouve des intellectuels comme [[Robert_Marjolin|Robert Marjolin]] ou [[Georges_Albertini|Georges Albertini]], ils sont avec les néo-socialistes (mais resteront fidèles à la SFIO). Ils partagent un bon nombre de préoccupations comme l'impatience devant la «&nbsp;tergiversation&nbsp;» de Blum, l'attention aux classes moyennes, la nécessité de l'intervention de l'État pour aider le secteur privé.

=== Front populaire ===

{{Article détaillé|Front populaire (France)}}

Le paysage des [[Années_1930|années 1930]] est marqué par la montée du [[Fascisme|fascisme]]. Des intellectuels de gauche se réunissent en comités comme le [[Comité_de_vigilance_des_intellectuels_antifascistes|Comité de vigilance des intellectuels antifascistes]], ou le [[Mouvement_Amsterdam-Pleyel|Mouvement Amsterdam-Pleyel]] dans lequel on retrouve les écrivains [[Romain_Rolland|Romain Rolland]] et [[Henri_Barbusse|Henri Barbusse]] qui sont proches des communistes. Ce qui précipite le déclenchement en France d’une lutte intense contre le fascisme, c'est l'évènement du [[6_février_1934|6 février 1934]] où plusieurs ligues d’[[Extrême_droite_en_France|extrême-droite]] essaient de rentrer dans le palais Bourbon. La gauche voit en cette journée une tentative de renversement de la république. C’est pour cela que dans un premier temps, la gauche organise une contre-manifestation le 8 février 1934. C’est à partir de ce moment-là que les divers courants de gauche vont s’unir.

Après le rapprochement dans la rue, il y a une alliance entre les partis&nbsp;: dès juillet 1934 la SFIO et le parti communiste mettent de côté leurs querelles pour gagner les élections de 1936. Le 27 juillet 1934, les socialistes et les communistes font un pacte d’unité et d’action. Mais cependant, les radicaux n’acceptent de s’allier avec les communistes qu’en mai 1935, la France signant un accord avec l’[[Union_des_républiques_socialistes_soviétiques_URSS|Union des républiques socialistes soviétiques URSS]]. Le 14 juillet 1935, les radicaux signent le «&nbsp;ralliement populaire&nbsp;», celui-ci est célébré comme un événement national.

En janvier 1936, les différents partis se mettent d’accord sur le fameux programme «&nbsp;pain, paix, liberté&nbsp;». Ce programme de [[Front_populaire_(France)|Front populaire]] permet de gagner les élections de 1936, remportées par [[Léon_Blum|Léon Blum]]. Cette victoire électorale est accueillie durant les mois de mai et juin par de grandes grèves spontanées, avec plus de 2 millions de grévistes. C’est une grève de pression politique, avec des [[occupations_d’usines|occupations d’usines]].

Sous la pression des grèves, le Front populaire procède à plusieurs réformes en faveur des travailleurs comme la semaine de 40 heures, l’instauration de deux semaines de [[Congés_payés|congés payés]] et une augmentation des salaires de 7 à 15&nbsp;%. Cependant la situation économique reste mauvaise, la production baisse. Dès septembre, la hausse des prix est supérieure à la hausse des salaires, Blum est obligé de dévaluer le [[Franc_français|franc]] et en même temps, il décide de faire une pause dans les réformes.

En faisant cette pause, il perd la confiance des socialistes et des ouvriers. La deuxième cause de son renversement est que le Front populaire refuse d’intervenir pour aider militairement la [[Seconde_République_espagnole|République espagnole]], qui est confrontée au [[Guerre_d'Espagne|coup d’État franquiste]]. Léon Blum, cédant aux centristes radicaux mais surtout à d’autres pressions, décide de ne pas s’engager dans cette guerre. La troisième cause est les pressions [[antisémites|antisémites]] de la part des journaux de l’extrême-droite, car Léon Blum est [[Juifs|juif]].

Le centriste radical [[Édouard_Daladier|Édouard Daladier]] va aussi critiquer le gouvernement alors qu’il en fait lui-même partie&nbsp;: le parti radical refuse ainsi les pleins pouvoirs à Léon Blum en juin 1937. C’est la fin du Front populaire, même si l’assemblée élue reste en place pour voter la confiance au gouvernement Daladier et ne sera pas renouvelée au déclenchement de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] lors de la défaite de 1940.

=== De la Résistance à la Libération ===

En 1939, lors du congrès socialiste, la SFIO se divise en deux tendances&nbsp;: les partisans de Blum s'opposent à ceux de [[Paul_Faure|Paul Faure]]&nbsp;; ce dernier est le chef de file du courant hostile à la guerre, illustré également par [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Julien_Peschadour|Julien Peschadour]], [[André_Delmas|André Delmas]], [[Jean-Baptiste_Séverac|Jean-Baptiste Séverac]], [[Louis_L'Hévéder|Louis L'Hévéder]], [[Fernand_Roucayrol|Fernand Roucayrol]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Pierre_Albertini|Pierre Albertini]], [[Georges_Soulès|Georges Soulès]]… Les fauristes demandent une conférence de paix qui réparerait les injustices de 1919 et obtiennent 2200 mandats contre 2800 pour la tendance Blum.

Juillet 1940 et le vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain laisse la SFIO divisée<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/Ceremonie_quatre-vingts/index_2010.asp Il y a {{nobr|70 ans}}, le 10 juillet 1940}}, {{nobr 80 parlementaires}} ({{nobr 57 députés et {{nobr|23 sénateurs}}) refusèrent de voter la loi constitutionnelle donnant tout pouvoir au Maréchal Pétain].</ref>&nbsp;: parmi les 669 députés et sénateurs présents, 36 SFIO votent «&nbsp;contre&nbsp;», et 170 «&nbsp;pour&nbsp;»<ref>[http://centenaire.parti-socialiste.fr/article.php3%3Fid_article=301.html Centenaire du Parti Socialiste : Vote des pleins pouvoirs en juillet 1940].</ref>.

La [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]] renforce cette coupure dans la SFIO entre ceux qui sont favorables au [[Régime_de_Vichy|gouvernement de Vichy]] ([[Paul_Faure|Paul Faure]], [[Charles_Spinasse|Charles Spinasse]], [[Ludovic_Zoretti|Ludovic Zoretti]], [[Georges_Dumoulin|Georges Dumoulin]]), généralement par un «&nbsp;[[Pacifisme|pacifisme]]&nbsp;» extrême<ref>[http://www.claudereichman.com/articles/tandonnetcollaborationetresistance.htm Quand la gauche collaborait et que la droite résistait !]: Critique du livre ''[[Un paradoxe français]]'' de l'universitaire [[Simon Epstein]].</ref>, tandis que d'autres s'orienteront vers la [[Collaboration|Collaboration]]&nbsp;: [[Jean-Marie_Balestre|Jean-Marie Balestre]], [[Louis_Sellier|Louis Sellier]], [[Marcel_Déat|Marcel Déat]], [[Paul_Perrin|Paul Perrin]], [[Paul_Rives|Paul Rives]], [[Camille_Planche|Camille Planche]], [[Simon_Sabiani|Simon Sabiani]], [[Pierre_Thurotte|Pierre Thurotte]], etc. Les autres, majoritaires, qui rejoignent les rangs de la [[Résistance_intérieure_française|Résistance]] ([[Pierre_Brossolette|Pierre Brossolette]], [[Amédée_Dunois|Amédée Dunois]], [[Félix_Gouin|Félix Gouin]], [[Jean-Baptiste_Lebas|Jean-Baptiste Lebas]], [[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]], [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], [[André_Philip|André Philip]], [[Jean_Pierre-Bloch|Jean Pierre-Bloch]], [[Christian_Pineau|Christian Pineau]], [[Pierre_Viénot|Pierre Viénot]]…).

Une partie des «&nbsp;paul-fauristes&nbsp;» (partisans de [[Paul_Faure|Paul Faure]]) choisit le silence&nbsp;; [[Paul_Faure|Paul Faure]] se tient à la retraite même s'il parraine avec une vingtaine de députés socialistes le journal ''[[L'Effort|L'Effort]]''. Mais une partie des fauristes participe activement à la presse [[Collaborationnisme|collaborationniste]] et écrit dans les journaux ouvriéristes collaborationniste comme ''[[Germinal_(revue)|Germinal]]'', ''[[Le_Rouge_et_le_Bleu|Le Rouge et le Bleu]]'', ''[[L'Atelier_(1940-1944)|L'Atelier]]'', ''[[La_France_socialiste|La France socialiste]]'', ''[[L'Effort|L'Effort]]''. Certains s’engagent dans des organisations collaborationnistes dont le [[Rassemblement_national_populaire|Rassemblement national populaire]] de [[Marcel_Déat|Marcel Déat]] et y rejoignent des [[Néo-socialistes|néo-socialistes]] qui avaient quitté la SFIO dans les années 1930.

Cependant, il y a peu de militants qui adhèrent à ce mouvement. Pendant tout le début de la période de l’[[Occupation_de_la_France_par_l'Allemagne|occupation]], la plupart des militants ne font rien. Le réseau est affaibli depuis août 1940, les conseils généraux sont suspendus et les conseils municipaux sont nommés par Vichy. Les anciens lieux de réunions du Front populaire, comme «&nbsp;la Ruche de Montchat&nbsp;» à Lyon, sont fermés et les réunions interdites.

À partir d’août 1940, les premières tentatives de construire un parti clandestin prêt à l'action contre l'occupant sont l'œuvre de deux blumistes, [[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]] et [[Henri_Ribière|Henri Ribière]]. Une organisation est créée par Mayer en mars 1941&nbsp;: le [[Comité_d'action_socialiste|Comité d'action socialiste]] (CAS), qui compte 10 adhérents. Le CAS se renforce au cours de l'année 1942, et devient la SFIO reconstituée en mars 1943. ''Le Populaire'' reparaît clandestinement à partir de 1942.

Certains, comme [[André_Philip|André Philip]], rejoignent la [[France_libre|France libre]] à Londres.

Le Parti socialiste appelle les socialistes à rejoindre les mouvements de résistance existants, au nom de l'union nationale «&nbsp;tous les Français peuvent et devraient se rassembler sur un travail commun&nbsp;». Les militants SFIO sont majoritaires à [[Libération-Nord|Libération-Nord]], et créent le [[Réseau_Brutus|Réseau Brutus]]. Lorsque le [[Conseil_national_de_la_Résistance|Conseil national de la Résistance]] (CNR) est créé en 1943, la SFIO y est représentée en tant que telle, aux côtés de militants du PCF et de la droite gaulliste (autour des [[Parti_démocrate_populaire_(France)|démocrates populaires]] centristes du PDP, parmi les nombreux démocrates chrétiens opposés à Vichy et depuis longtemps à la montée des fascismes en [[Europe|Europe]]).

La SFIO se reconstitue à la Libération en tant que troisième grand mouvement de l’après-guerre, après les républicains populaires du [[Mouvement_républicain_populaire|MRP]] issu de l’ex-PDP, et les communistes. La dérive de certains collaborateurs au sein de l’ancienne SFIO (ou de certaines de ses anciennes tendances) a été pour certains jusqu'au [[Fascisme|fascisme]]. Ceux qui avaient été exclus de la SFIO avant-guerre, sans être allés jusqu’à la collaboration vichyste, créent un [[Parti_socialiste_démocratique_(France)|Parti socialiste démocratique]] (PSD) autour de Paul Faure, qui a peu d'audience. En novembre 1944, 83 députés de l’ancienne SFIO sont exclus pour ne pas avoir résisté (sans avoir forcément collaboré), dont 12 seront ensuite réintégrés.

En 1945, la SFIO compte 336000 adhérents, ce qui est inférieur au PCF qui a reconstruit son influence majoritaire sur la gauche et compte dans ses rangs 791373 adhérents&nbsp;; la SFIO ne joue encore que le rôle d’arbitre modérateur à gauche, sans réel pouvoir d’opposition face au MRP reconstitué autour des centristes, démocrates chrétiens et des autres mouvements gaullistes de droite ayant participé au CNR&nbsp;; mais elle inspirera tout de même fortement la politique de planification et de reconstruction que la SFIO attentiste de Léon Blum n’avait pas voulu mener avant-guerre.

=== Après-guerre&nbsp;: 1945-1946 ===

La SFIO partage le gain des [[Élections_législatives_françaises_de_1945|élections législatives de 1945]] avec le PCF et le [[Mouvement_républicain_populaire|MRP]], chacun recueillant environ 25&nbsp;% des suffrages. Dans cette situation particulière, aucun des trois partis n’a la majorité à l'assemblée. Ils forment un gouvernement commun, pour avoir une forte majorité au parlement. Cette période gouvernementale 1945-1947 est appelée "le tripartisme".

Le 20 janvier 1946, Charles de Gaulle démissionne de son poste de [[Président_du_Conseil_(France)|président du Conseil]]. C'est à partir du 23 janvier 1946 que le tripartisme prend véritablement son ampleur. Dès le début de ce gouvernement, il y a déjà des tensions, qui portent sur la nouvelle constitution. Au sein du tripartisme deux tendances s'opposent&nbsp;:

*à gauche, PC et SFIO sont d'accord pour une seule assemblée forte et toute puissante.
*dans la nouvelle droite populaire et gaulliste de l’après-guerre, le MRP veut une deuxième chambre et un président avec plus de pouvoir.

La majorité de gauche impose son projet à l'assemblée, mais la constitution est refusée par référendum. Il y aura finalement deux chambres avec un vrai pouvoir. Le nouveau projet étant adopté, de nouvelles [[Élections_législatives_françaises_de_juin_1946|élections législatives]] en juin 1946 ont lieu&nbsp;: le MRP arrive en tête (passant de 23,45&nbsp;% en 1945 à 28,2&nbsp;%), suivi du PCF (25,98&nbsp;% contre 26,23&nbsp;% en 1945) et de la SFIO (21,14&nbsp;% contre 23,45&nbsp;% en 1945) qui perdent du terrain. Un évènement va surgir qui va mettre fin à la politique tripartite&nbsp;: c'est le [[Discours_de_Bayeux|discours de Bayeux]] du 16 juin 1946 où le MRP interprète le discours comme une mise en garde de De Gaulle sur les partis de gauche. Le MRP fidèle à De Gaulle, décide de se séparer du tripartisme, ce qui en annonce la fin.

Entre ces deux tendances, les radicaux centristes restent partagés entre d’un côté certains favorables à la SFIO, et d’autres favorables aux centristes démocrates chrétiens de l’ancien [[Parti_démocrate_populaire_(France)|PDP]], intégrés au MRP. L’extrême-droite discréditée est balayée et ne compte à ses côtés que certains collaborationnistes, tandis que les divers mouvements d’extrême-gauche ne parviennent pas à rassembler autant que le puissant PCF à la libération.

En 1947, c’est le socialiste [[Vincent_Auriol|Vincent Auriol]], président de l'[[Assemblée_constituante|Assemblée constituante]], qui est élu comme premier président de la [[Quatrième_République_(France)|Quatrième République]]. La SFIO doit alors se reconstituer sur des bases plus stables et regagner le terrain qu’elle a laissé à la fois à gauche (au PCF) et au centre (au MRP). Ce terrain, la SFIO va le reconquérir progressivement chez les radicaux centristes, et seulement par la suite contre le PCF qui soutient le stalinisme et le modèle collectiviste [[Urss|soviétique]] de l’après-guerre.

=== Divisons de la SFIO sous Guy Mollet ===

Le 38e congrès, en 1946, marque une nouvelle étape dans l'histoire de la SFIO. La direction sortante, menée par Daniel Mayer et soutenue par Léon Blum, est désavouée par le congrès. C'est la première fois qu'un tel changement de majorité arrive depuis 1919-1920. Il est reproché à l'équipe sortante de vouloir refonder idéologiquement le parti en le coupant de ses bases marxistes au profit d'un socialisme «&nbsp;humaniste&nbsp;». Le chef de file de la contestation, [[Guy_Mollet|Guy Mollet]], devient secrétaire général de la SFIO en 1946. Il le reste jusqu’en 1969.

Porté à la direction par l'aile gauche du parti, Guy Mollet la déçoit cependant assez rapidement. Les éléments les plus radicaux de la SFIO la quittent ou en sont exclus, comme [[Yves_Dechezelles|Yves Dechezelles]], « numéro 2 » du parti, qui crée l'action révolutionnaire socialiste, ou le petit courant «&nbsp;bataille socialiste&nbsp;» qui va créer le [[Parti_socialiste_unitaire_(France)|Parti socialiste unitaire]] (PSU).

Entrés dans l’opposition en 1950, les socialistes soutiennent le [[Gouvernement_Pierre_Mendès_France|gouvernement Mendès-France]] en 1954, sans y participer, mais sont partie prenante du front républicain mené par ce dernier lors des [[Élections_législatives_françaises_de_1956|élections législatives de 1956]]. La SFIO étant le parti de cette coalition ayant le plus d'élu, le président [[René_Coty|René Coty]] appelle Guy Mollet à la [[Gouvernement_Guy_Mollet|présidence du Conseil]]. L’[[Crise_du_canal_de_Suez|affaire du canal de Suez]], la politique algérienne de [[Guy_Mollet|Guy Mollet]] (poursuite de la guerre), le soutien à [[Charles_de_Gaulle|Charles de Gaulle]] en 1958, firent apparaître de nouvelles divisions et scissions&nbsp;: le [[Parti_socialiste_autonome_(France)|Parti socialiste autonome]] (PSA) en 1958, qui va être à la base de la création du ''[[Parti_socialiste_unifié_(France)|Parti socialiste unifié]]'' (PSU) en 1960.

En 1962, la SFIO a perdu 80&nbsp;% de ses adhérents par rapport à la Libération, et la moitié de son électorat. La SFIO n'arrive plus à recruter dans les métiers techniques. Sa politique sur l'Algérie est largement désavouée par le reste de la Gauche, et par de larges couches de la jeunesse. L'essentiel de la réflexion politique dans la gauche non-communiste se retrouve en-dehors du parti socialiste, au sein du PSU, mais aussi des nombreux clubs et groupes qui se multiplient dans les années 1960. À tous points de vue, la SFIO de Guy Mollet n'est plus qu'un squelette de la SFIO d'antan. Aux [[Élections_législatives_françaises_de_1962|élections législatives de 1962]] la SFIO poursuit son lent déclin avec seulement 12,7&nbsp;% des voix.

En 1964, il y a deux tendances, ceux qui veulent battre De Gaulle par le cadre institutionnel, et ceux qui veulent transformer la gauche non communiste en force d'appoint de «&nbsp;nouveaux managers&nbsp;». C'est à nouveau un projet de rassemblement dans la SFIO d'un courant novateur où Mollet ne peut prendre le risque de désavouer frontalement [[Gaston_Defferre|Gaston Defferre]]. Le congrès de 1964 accorde l'investiture de ce projet. Pourtant les syndicats refusent de participer au soutien «&nbsp;[[Horizon_80|horizon 80]]&nbsp;», et le [[Parti_socialiste_unifié_(France)|PSU]] fait de même. Le projet de Defferre n'aboutit pas et il retire sa candidature.

=== Déclin et refondation ===

[[François_Mitterrand|François Mitterrand]], homme politique de centre-gauche qui n’appartient pas à la SFIO, a une conception différente. Il voit la nouvelle politique française en un affrontement bipolaire&nbsp;: une union de toute la gauche contre la droite [[Gaullisme|gaulliste]]. C'est pour cela qu'il se présente pour l'[[Élection_présidentielle_française_de_1965|élection présidentielle de 1965]] comme candidat unique de la gauche. La campagne est un franc succès&nbsp;: face à de Gaulle, il obtient au premier tour 32,2&nbsp;% des voix, et au second tour 45&nbsp;%. Mitterrand fonde dans la foulée la [[Fédération_de_la_gauche_démocrate_et_socialiste|Fédération de la gauche démocrate et socialiste]] (FGDS) qui regroupe la SFIO, le parti radical, la [[Convention_des_institutions_républicaines|Convention des institutions républicaines]] et divers clubs.

Après l'échec des [[Élections_législatives_françaises_de_1968|élections législatives de 1968]] (16,5% des voix), la FGDS disparaît. Lors de l'[[Élection_présidentielle_française_de_1969|élection présidentielle de 1969]], tous les alliés envisagés se dérobent et la gauche se présente divisée. Le candidat de la SFIO, [[Gaston_Deferre|Gaston Deferre]], ne recueille que 5&nbsp;% des voix. Cette élection est la dernière à laquelle se présente un parti sous l'appellation SFIO.

En juillet de la même année, sous l’impulsion d’[[Alain_Savary|Alain Savary]], la SFIO fusionne avec l'[[Union_des_clubs_pour_le_renouveau_de_la_gauche|Union des clubs pour le renouveau de la gauche]] pour créer le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]], lors du [[Congrès_d'Issy-les-Moulineaux_(PS)|congrès d'Issy-les-Moulineaux]].

== Résultats électoraux ==

=== Élections législatives ===

{| class="wikitable"
|-
! rowspan="2" | Année<ref>Résultats de 1967 et 1968 obtenus avec le [[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Parti radical]] au sein de la FGDS.</ref>
! colspan="2" | 1er tour
! rowspan="2" | Rang<ref>En nombre de voix.</ref>
! rowspan="2" | Sièges
! rowspan="2" | Gouvernement
|-
! Voix
! &nbsp;%
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1906|1906]]
| 877221
| 10&nbsp;%
| 4<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|54|585|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1910|1910]]
| 1110561
| 13,23&nbsp;%
| 4<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|75|590|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1914|1914]]
| 1413044
| 16,8&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|102|601|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1919|1919]]
| 1728663
| 21,22&nbsp;%
| 2<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|68|613|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1924|1924]]
| 1814000
| 20,1&nbsp;%
| 2<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|104|581|hex=#ff8080}}
| '''[[Cartel_des_gauches|Cartel des gauches]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1928|1928]]
| 1708972
| 18,05&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|100|604|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1932|1932]]
| 1964384
| 20,51&nbsp;%
| 1<sup>er</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|132|607|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1936|1936]]
| 1955306
| 19,86&nbsp;%
| 2<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|149|610|hex=#ff8080}}
| '''[[Front_populaire_(France)|Front populaire]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1945|1945]]
| 4491152
| 23,77&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|134|522|hex=#ff8080}}
| '''[[Tripartisme|Tripartisme]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_juin_1946|1946]]
| 4187747
| 21,14&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|128|586|hex=#ff8080}}
| '''[[Tripartisme|Tripartisme]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_novembre_1946|1946]]
| 3433901
| 17,87&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|102|627|hex=#ff8080}}
| '''[[Tripartisme|Tripartisme]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1951|1951]]
| 2744842
| 15,39&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|107|625|hex=#ff8080}}
| '''[[Troisième_Force_(Quatrième_République)|Troisième Force]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1956|1956]]
| 3180656
| 14,93&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|95|595|hex=#ff8080}}
| '''[[Front_républicain_(1956)|Front républicain]]'''
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1958|1958]]
| 3171459
| 15,48&nbsp;%
| 4<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|47|579|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1962|1962]]
| 2279209
| 12,54&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|66|482|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1967|1967]]
| 4231173
| 18,96&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|121|487|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|-
| [[Élections_législatives_françaises_de_1968|1968]]
| 3662443
| 16,54&nbsp;%
| 3<sup>e</sup>
| {{Infobox Parti politique/Sièges|57|487|hex=#ff8080}}
| [[Opposition_(politique)|Opposition]]
|}

=== Élections présidentielles ===

{| class="wikitable"
|-
! rowspan="2" | Année
! rowspan="2" | Candidat
! colspan="3" | 1er tour
|-
! Voix
! &nbsp;%
! Rang
|-
| [[Élection_présidentielle_française_de_1969|1969]]
| [[Gaston_Defferre|Gaston Defferre]]
| 1133222
| 5,01&nbsp;%
| 4<sup>e</sup>
|}

=== Élections cantonales ===

{| class="wikitable"
|-
! rowspan="2" | Année
! colspan="2" | 1er tour
! colspan="2" | 2e tour
! rowspan="2" | Conseillers
! rowspan="2" | Présidents
|-
! &nbsp;%
! Rang
! &nbsp;%
! Rang
|-
! [[Élections_cantonales_françaises_de_1961|1961]]
| align="center" | 16,81
| align="center" | 2<sup>e</sup>
| align="center" | &nbsp;?
| align="center" | &nbsp;?
| {{Infobox Parti politique/Sièges|271|1504|hex=#ff8080}}
| &nbsp;?
|-
! [[Élections_cantonales_françaises_de_1964|1964]]
| align="center" | 16,64
| align="center" | 2<sup>e</sup>
| align="center" | &nbsp;?
| align="center" | &nbsp;?
| {{Infobox Parti politique/Sièges|286|1562|hex=#ff8080}}
| &nbsp;?
|}

== Personnalités de la SFIO ==

=== Secrétaires généraux ===

*[[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]]&nbsp;: 1905-1918
*[[Ludovic-Oscar_Frossard|Ludovic-Oscar Frossard]]&nbsp;: 1918-1920
*[[Paul_Faure|Paul Faure]]&nbsp;: 1920-1940
*[[Daniel_Mayer|Daniel Mayer]]&nbsp;: 1943-1946
*[[Guy_Mollet|Guy Mollet]]&nbsp;: 1946-1969

=== Autres personnalités marquantes ===

*[[Jean_Allemane|Jean Allemane]]
*[[Vincent_Auriol|Vincent Auriol]]
*[[Albert_Bedouce|Albert Bedouce]]
*[[Léon_Blum|Léon Blum]]
*[[Pierre_Brossolette|Pierre Brossolette]]
*[[Paul_Brousse|Paul Brousse]]
*[[Marcel_Déat|Marcel Déat]]
*[[Gaston_Defferre|Gaston Defferre]]
*[[Édouard_Depreux|Édouard Depreux]]
*[[Alexandre-Marie_Desrousseaux|Alexandre-Marie Desrousseaux]]
*[[Marx_Dormoy|Marx Dormoy]]
*[[Amédée_Dunois|Amédée Dunois]]
*[[Victor_Fay|Victor Fay]]
*[[Henri_Frenay|Henri Frenay]]
*[[Jules_Guesde|Jules Guesde]]
*[[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]]
*[[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]]
*[[Léo_Lagrange|Léo Lagrange]]
*[[Jean_Longuet|Jean Longuet]]
*[[Laura_Marx|Laura Marx]]
*[[Marceau_Pivert|Marceau Pivert]]
*[[Paul_Ramadier|Paul Ramadier]]
*[[Alain_Savary|Alain Savary]]
*[[Léopold_Sédar_Senghor|Léopold Sédar Senghor]]
*[[Édouard_Vaillant|Édouard Vaillant]]
*[[Jean_Zyromski|Jean Zyromski]]

== Congrès ==

{| class="wikitable"
|-
!
! Année
! Lieu
! Notes
|-
| [[Congrès_du_Globe|1<sup>er</sup>]]
| [[1905|1905]]
| [[Paris|Le Globe]]
| «&nbsp;Congrès de l'unité&nbsp;»&nbsp;: fondation de la SFIO par la fusion du [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]] de [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] et du [[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]] de [[Jules_Guesde|Jules Guesde]]
|-
| [[2e_congrès_national_de_la_SFIO|2<sup>e</sup>]]
| [[1905|1905]]
| [[Chalon-sur-Saône|Chalon-sur-Saône]]
|
|-
| [[3e_congrès_national_de_la_SFIO|3<sup>e</sup>]]
| [[1906|1906]]
| [[Limoges|Limoges]]
|
|-
| [[4e_congrès_national_de_la_SFIO|4<sup>e</sup>]]
| [[1907|1907]]
| [[Nancy|Nancy]]
|
|-
| [[5e_congrès_national_de_la_SFIO|5<sup>e</sup>]]
| [[1908|1908]]
| [[Toulouse|Toulouse]]
|
|-
| [[6e_congrès_national_de_la_SFIO|6<sup>e</sup>]]
| [[1909|1909]]
| [[Saint-Étienne|Saint-Étienne]]
|
|-
| rowspan="2" | [[7e_congrès_national_de_la_SFIO|7<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1910|1910]]
| [[Nîmes|Nîmes]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 7e congrès
|-
| rowspan="2" | [[8e_congrès_national_de_la_SFIO|8<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1911|1911]]
| [[Saint-Quentin-en-Yvelines|Saint-Quentin-en-Yvelines]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 8e congrès
|-
| rowspan="2" | [[9e_congrès_national_de_la_SFIO|9<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1912|1912]]
| [[Lyon|Lyon]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 9e congrès
|-
| [[10e_congrès_national_de_la_SFIO|10<sup>e</sup>]]
| [[1913|1913]]
| [[Brest|Brest]]
|
|-
| rowspan="2" | [[11e_congrès_national_de_la_SFIO|11<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1914|1914]]
| [[Amiens|Amiens]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 11e congrès
|-
| [[12e_congrès_national_de_la_SFIO|12<sup>e</sup>]]
| [[1915|1915]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[13e_congrès_national_de_la_SFIO|13<sup>e</sup>]]
| [[1916|1916]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[14e_congrès_national_de_la_SFIO|14<sup>e</sup>]]
| [[1917|1917]]
| [[Bordeaux|Bordeaux]]
|
|-
| rowspan="2" | [[15e_congrès_national_de_la_SFIO|15<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1918|1918]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 15e congrès
|-
| [[16e_congrès_national_de_la_SFIO|16<sup>e</sup>]]
| [[1919|1919]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[17e_congrès_national_de_la_SFIO|17<sup>e</sup>]]
| [[1920|1920]]
| [[Strasbourg|Strasbourg]]
| La SFIO se retire de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], sans toutefois adhérer à la [[Troisième_Internationale|Troisième Internationale]].
|-
| [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|18<sup>e</sup>]]
| [[1920|1920]]
| [[Tours|Tours]]
| La majorité rejoint l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] et créent la [[Parti_communiste_français|Section française de l'Internationale communiste (SFIC)]] alors que les minoritaires maintiennent la «&nbsp;Vieille maison&nbsp;» SFIO autour de [[Léon_Blum|Léon Blum]]
|-
| [[19e_congrès_national_de_la_SFIO|19<sup>e</sup>]]
| [[1921|1921]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[20e_congrès_national_de_la_SFIO|20<sup>e</sup>]]
| [[1923|1923]]
| [[Lille|Lille]]
|
|-
| [[21e_congrès_national_de_la_SFIO|21<sup>e</sup>]]
| [[1924|1924]]
| [[Marseille|Marseille]]
|
|-
| [[22e_congrès_national_de_la_SFIO|22<sup>e</sup>]]
| [[1925|1925]]
| [[Grenoble|Grenoble]]
|
|-
| [[23e_congrès_national_de_la_SFIO|23<sup>e</sup>]]
| [[1926|1926]]
| [[Clermont-Ferrand|Clermont-Ferrand]]
|
|-
| [[24e_congrès_national_de_la_SFIO|24<sup>e</sup>]]
| [[1927|1927]]
| [[Lyon|Lyon]]
|
|-
| [[25e_congrès_national_de_la_SFIO|25<sup>e</sup>]]
| [[1928|1928]]
| [[Toulouse|Toulouse]]
|
|-
| rowspan="2" | [[26e_congrès_national_de_la_SFIO|26<sup>e</sup>]]
| [[1929|1929]]
| [[Nancy|Nancy]]
|
|-
| [[1930|1930]]
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 26e congrès
|-
| rowspan="2" | [[27e_congrès_national_de_la_SFIO|27<sup>e</sup>]]
| [[1930|1930]]
| [[Bordeaux|Bordeaux]]
|
|-
| [[1931|1931]]
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 27e congrès
|-
| rowspan="2" | [[29e_congrès_national_de_la_SFIO|29<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1932|1932]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[Avignon|Avignon]]
| Seconde session du 29e congrès
|-
| [[30e_congrès_national_de_la_SFIO|30<sup>e</sup>]]
| [[1933|1933]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[31e_congrès_national_de_la_SFIO|31<sup>e</sup>]]
| [[1934|1934]]
| [[Toulouse|Toulouse]]
|
|-
| rowspan="3" | [[32e_congrès_national_de_la_SFIO|32<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1935|1935]]
| [[Mulhouse|Mulhouse]]
|
|-
| [[Limoges|Limoges]]
| Seconde session du 32e congrès
|-
| [[1936|1936]]
| [[Boulogne-Billancourt|Boulogne-Billancourt]]
| Troisième session du 32e congrès
|-
| [[33e_congrès_national_de_la_SFIO|33<sup>e</sup>]]
| [[1936|1936]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[34e_congrès_national_de_la_SFIO|34<sup>e</sup>]]
| [[1937|1937]]
| [[Marseille|Marseille]]
|
|-
| rowspan="2" | [[35e_congrès_national_de_la_SFIO|35<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1938|1938]]
| [[Royan|Royan]]
|
|-
| [[Montrouge|Montrouge]]
| Seconde session du 35e congrès
|-
| [[36e_congrès_national_de_la_SFIO|36<sup>e</sup>]]
| [[1939|1939]]
| [[Nantes|Nantes]]
|
|-
| [[Congrès_de_1944_de_la_SFIO|*]]
| [[1944|1944]]
| [[Paris|Paris]]
| Congrès national extraordinaire des cadres des fédérations socialistes reconstituées dans la Résistance
|-
| [[37e_congrès_national_de_la_SFIO|37<sup>e</sup>]]
| [[1944|1944]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[38e_congrès_national_de_la_SFIO|38<sup>e</sup>]]
| [[1946|1946]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[39e_congrès_national_de_la_SFIO|39<sup>e</sup>]]
| [[1947|1947]]
| [[Lyon|Lyon]]
|
|-
| [[40e_congrès_national_de_la_SFIO|40<sup>e</sup>]]
| [[1948|1948]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| rowspan="2" | [[41e_congrès_national_de_la_SFIO|41<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1949|1949]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 41e congrès
|-
| [[42e_congrès_national_de_la_SFIO|42<sup>e</sup>]]
| [[1950|1950]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| rowspan="2" | [[43e_congrès_national_de_la_SFIO|43<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1951|1951]]
| [[Paris|Paris]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 43e congrès
|-
| [[44e_congrès_national_de_la_SFIO|44<sup>e</sup>]]
| [[1952|1952]]
| [[Montrouge|Montrouge]]
|
|-
| rowspan="2" | [[45e_congrès_national_de_la_SFIO|45<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1953|1953]]
| [[Asnières-sur-Seine|Asnières]]
|
|-
| [[Puteaux|Puteaux]]
| Seconde session du 45e congrès
|-
| rowspan="3" | [[46e_congrès_national_de_la_SFIO|46<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1954|1954]]
| [[Asnières-sur-Seine|Asnières]]
|
|-
| [[Suresnes|Suresnes]]
| Seconde session du 46e congrès
|-
| [[1955|1955]]
| [[Puteaux|Puteaux]]
| Troisième session du 46e congrès
|-
| [[47e_congrès_national_de_la_SFIO|47<sup>e</sup>]]
| [[1955|1955]]
| [[Asnières-sur-Seine|Asnières]]
|
|-
| [[48e_congrès_national_de_la_SFIO|48<sup>e</sup>]]
| [[1956|1956]]
| [[Lille|Lille]]
|
|-
| [[49e_congrès_national_de_la_SFIO|49<sup>e</sup>]]
| [[1957|1957]]
| [[Toulouse|Toulouse]]
|
|-
| [[50e_congrès_national_de_la_SFIO|50<sup>e</sup>]]
| [[1958|1958]]
| [[Issy-les-Moulineaux|Issy-les-Moulineaux]]
|
|-
| [[51e_congrès_national_de_la_SFIO|51<sup>e</sup>]]
| [[1959|1959]]
| [[Puteaux|Puteaux]]
|
|-
| rowspan="2" | [[52e_congrès_national_de_la_SFIO|52<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1960|1960]]
| [[Issy-les-Moulineaux|Issy-les-Moulineaux]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 52e congrès
|-
| rowspan="2" | [[53e_congrès_national_de_la_SFIO|53<sup>e</sup>]]
| [[1961|1961]]
| [[Issy-les-Moulineaux|Issy-les-Moulineaux]]
|
|-
| [[1962|1962]]
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 53e congrès
|-
| rowspan="2" | [[54e_congrès_national_de_la_SFIO|54<sup>e</sup>]]
| [[1963|1963]]
| [[Issy-les-Moulineaux|Issy-les-Moulineaux]]
|
|-
| [[1964|1964]]
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 54e congrès
|-
| rowspan="3" | [[55e_congrès_national_de_la_SFIO|55<sup>e</sup>]]
| rowspan="2" | [[1965|1965]]
| [[Clichy|Clichy]]
|
|-
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 55e congrès
|-
| [[1966|1966]]
| [[Paris|Paris]]
| Troisième session du 55e congrès
|-
| rowspan="3" | [[56e_congrès_national_de_la_SFIO|56<sup>e</sup>]]
| [[1967|1967]]
| [[Suresnes|Suresnes]]
|
|-
| rowspan="2" | [[1968|1968]]
| [[Paris|Paris]]
| Seconde session du 56e congrès
|-
| [[Puteaux|Puteaux]]
| Troisième session du 56e congrès
|}

== Logo ==

L'insigne aux trois flèches est créé par [[Serge_Tchakhotine|Serge Tchakhotine]] et d'abord utilisé par le [[Front_d'airain|Front d'airain]] (''Eiserne Front''), organisation de défense antifasciste allemande créée en 1931&nbsp;: sa fonction première est de barrer la [[Croix_gammée|croix gammée]] sur les murs et les affiches<ref name="Burrin">{{Article |langue= |auteur1=[[Philippe Burrin]] |titre=Poings levés et bras tendus. la contagion des symboles au temps du front populaire |périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]] |volume=11 |numéro=1 |date=1986 |pages=5-20 |issn= |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1986_num_11_1_1481 |consulté le=8 octobre 2016 |id= }}.</ref>. Il est adopté par le [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti social-démocrate d'Allemagne]] à l'été 1932<ref name="Burrin" /> et apparaît en France en 1934, en provenance d'Autriche, mais ne devient l'insigne de la SFIO qu'à la Libération<ref name="Cépède" />. Hormis l'inclinaison des flèches à 45° et l'orientation des pointes à gauche vers le bas, le logo n'a jamais été standardisé<ref name="Cépède">{{Article|auteur=Frédéric Cépède|titre=Le poing et la rose, la saga d’un logo|périodique=[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire]]|date=1996|volume=|numéro=49|pages=18-30|url texte=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1996_num_49_1_3481}}.</ref>. Après avoir abandonné ce logo à sa création en 1969, le [[Parti_socialiste_(France)|Parti socialiste]] le remplace par la [[Rose_(fleur)#La_rose_dans_l’Histoire|rose au poing]] après le [[Congrès_d'Épinay|congrès d'Épinay]] de 1971<ref name="Cépède" />.

== Siège ==

Entre 1936 et 1971 (repris ensuite un temps par le PS), le siège du parti se situe cité Malesherbes (9e arrondissement de Paris)<ref>Thierry Cazeaux, [http://www.mairie9.paris.fr/mairie09/jsp/site/Portal.jsp?document_id=14925&portlet_id=973 « La cité Malesherbes »], mairie9.paris.fr, consulté le 25 novembre 2015.</ref>.

== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===

*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1= Alain |nom1= Bergounioux| lien auteur1= Alain Bergounioux|auteur2= |prénom2=Roger |nom2= Martelli| lien auteur2=Roger Martelli|titre=1905, création de la SFIO|sous-titre=unité et diversité des socialistes : regards croisés|lieu= Paris|éditeur= Fondation Gabriel Péri|collection=Mémoire en ligne(s)|numéro dans collection=1|année= 2006|pages totales=61|isbn= |présentation en ligne= }}
*Christiane Hurtig (éd.), ''De la S.F.I.O. au nouveau Parti socialiste'', Paris, Armand Colin, 1970, 128 p.
*{{Ouvrage |langue= fr|auteur1= |prénom1=Jacques |nom1= Kergoat| lien auteur1= |titre=Histoire du Parti socialiste|lieu= Paris|éditeur= Éditions la Découverte|collection=Repères|numéro dans collection=222|année= 1997|année première édition=1983, éditions le Sycomore|pages totales=123|isbn= 2-7071-2736-1|présentation en ligne= }}.
*Yves Roucaute, ''Histoires socialistes, de la Commune de Paris à nos jours'', Le Drapier, 1987.
*Serge Wolikow, ''Le Front populaire en France'', Complexe, 1994.

=== Liens externes ===

*[http://marxists.org/francais/inter_soc/sfio/principes_sfio_1905.htm Déclaration de principes de la SFIO en 1905].
*[http://bataillesocialiste.wordpress.com/ Textes du courant «&nbsp;Bataille socialiste&nbsp;» de la SFIO].

== Notes et références ==

<references />

[[Category:Partis]] [[Category:France]]

Menu de navigation