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Le SPD affirme que ce sera la tâche de l’Assemblée constituante que de réaliser le socialisme en votant les lois ad hoc, et face au mouvement du prolétariat pour son propre pouvoir, il oppose la "[[Démocratie|démocratie]]". Rosa Luxembourg fustigera cette vision "pacifique" et "démocratique" du passage au socialisme:  
 
Le SPD affirme que ce sera la tâche de l’Assemblée constituante que de réaliser le socialisme en votant les lois ad hoc, et face au mouvement du prolétariat pour son propre pouvoir, il oppose la "[[Démocratie|démocratie]]". Rosa Luxembourg fustigera cette vision "pacifique" et "démocratique" du passage au socialisme:  
 
<blockquote>"Et si la classe capitaliste constate qu’elle se trouve en minorité, elle déclarera avec un soupir, en tant que parti parlementaire discipliné&nbsp;: "Rien à faire&nbsp;! Nous voyons que nous sommes battus aux voix, soit&nbsp;! Nous en convenons et nous transmettons aux travailleurs tous nos domaines, nos usines, nos mines, tous nos coffre-forts ignifugé et tous nos beaux profits"(…) Ces messieurs les junkers et capitalistes ne se tiennent tranquilles qu’aussi longtemps que le gouvernement révolutionnaire se contente de poser un léger maquillage esthétique sur le régime du salariat&nbsp;; ils ne sont gentils qu’aussi longtemps que le nerf vital, l’artère de la domination de classe de la bourgeoisie, le profit, restent intacts. Si le profit est pris à la gorge, si la propriété privée est offerte au couteau du sacrifice, alors c’en sera fini de la bonhomie"<ref>[[Die Rote Fahne]], 20 novembre 1918</ref>. </blockquote>  
 
<blockquote>"Et si la classe capitaliste constate qu’elle se trouve en minorité, elle déclarera avec un soupir, en tant que parti parlementaire discipliné&nbsp;: "Rien à faire&nbsp;! Nous voyons que nous sommes battus aux voix, soit&nbsp;! Nous en convenons et nous transmettons aux travailleurs tous nos domaines, nos usines, nos mines, tous nos coffre-forts ignifugé et tous nos beaux profits"(…) Ces messieurs les junkers et capitalistes ne se tiennent tranquilles qu’aussi longtemps que le gouvernement révolutionnaire se contente de poser un léger maquillage esthétique sur le régime du salariat&nbsp;; ils ne sont gentils qu’aussi longtemps que le nerf vital, l’artère de la domination de classe de la bourgeoisie, le profit, restent intacts. Si le profit est pris à la gorge, si la propriété privée est offerte au couteau du sacrifice, alors c’en sera fini de la bonhomie"<ref>[[Die Rote Fahne]], 20 novembre 1918</ref>. </blockquote>  
Aussi justes que sonnent les mots de Rosa Luxembourg, "l’argument" décisif est le poids d'organisation de la social-démocratie. Plus l’on s’élève dans les degrés formés par la centralisation des conseils ouvriers, plus celle-ci est majoritaire. Pour cela, elle piétine d’ailleurs sans remords la démocratie ouvrière, imposant des représentations "paritaires" quand elle est ultra minoritaire. Du coup, au congrès des Conseils, les quatre cinquièmes des délégués sont contrôlés par la social-démocratie, contre cent aux indépendants (et parmi eux une moitié pour l’aile gauche des délégués révolutionnaires, une dizaine de spartakistes). Le congrès rejette les résolutions sur le pouvoir des Conseils, refuse d’entendre les délégations exigeant qu’ils prennent position en ce sens, représentant des dizaines de milliers de manifestants réunis à l’initiative des spartakistes. Le Congrès donne les pleins pouvoir au gouvernement Ebert-Scheidemann et avance les élections à la constituante au 19 janvier. Par contre, il adopte une résolution abolissant les grades dans l’armée, y donnant le pouvoir dans aux conseils, l’élection des officiers, bref, de mise à mort de l’Etat-major. Majoritaire dans le congrès, la social-démocratie ne peut maîtriser ses propres troupes sur cette question. Mais tout se concentrait sur la question du gouvernement, y compris quand il serait question plus tard de savoir qui appliquerait cette résolution. Et le congrès des Conseils est sur ce point central une victoire incontestable pour la social-démocratie allemande. <br>  
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Aussi justes que sonnent les mots de Rosa Luxembourg, c'est le poids du SPD qui tranche. Plus l’on s’élève dans les degrés formés par la centralisation des conseils ouvriers, plus celle-ci est majoritaire. Il piétine d’ailleurs sans remords la démocratie ouvrière, imposant des représentations "paritaires" quand elle est ultra minoritaire. Du coup, au congrès des Conseils, les quatre cinquièmes des délégués sont contrôlés par la social-démocratie, contre cent aux indépendants (et parmi eux une moitié pour l’aile gauche des délégués révolutionnaires, une dizaine de spartakistes). Le congrès rejette les résolutions sur le pouvoir des Conseils, refuse d’entendre les délégations exigeant qu’ils prennent position en ce sens, représentant des dizaines de milliers de manifestants réunis à l’initiative des spartakistes. Le Congrès donne les pleins pouvoir au gouvernement Ebert-Scheidemann et avance les élections à la constituante au 19 janvier. Par contre, il adopte une résolution abolissant les grades dans l’armée, y donnant le pouvoir dans aux conseils, l’élection des officiers, bref, de mise à mort de l’Etat-major. Majoritaire dans le congrès, la social-démocratie ne peut maîtriser ses propres troupes sur cette question. Mais tout se concentrait sur la question du gouvernement, y compris quand il serait question plus tard de savoir qui appliquerait cette résolution. Et le congrès des Conseils est sur ce point central une victoire incontestable pour la social-démocratie allemande. <br>  
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=== Fondation du Parti Communiste&nbsp;: l’infantilisme révolutionnaire <br>  ===
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=== Fondation du KPD : l’infantilisme révolutionnaire <br>  ===
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Les révolutionnaires finissent par rompre avec l'USPD fin 1918 et tiennent le congrès de fondation du Parti Communiste (KPD) à partir du 29 décembre, essentiellement avec les militants spartakistes – au moment même où les ministres indépendants démissionnent du gouvernement provisoire. Une profonde divergence stratégique apparaît entre les dirigeants expérimentés (Luxembourg, Zetkin, Lévi, Mehring) et les autres délégués.  
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Les révolutionnaires finissent par rompre avec l'[[USPD|USPD]] fin 1918 et tiennent le congrès de fondation du [[KPD|Parti Communiste (KPD)]] à partir du 29 décembre, au moment même où les ministres indépendants démissionnent du gouvernement provisoire.  
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Alors que Rosa Luxembourg les appelle à prendre la mesure de la situation, à comprendre qu’il ne suffit pas de se prendre pour le parti révolutionnaire, d’exiger le renversement du gouvernement en place pour résoudre les problèmes politiques, elle est confrontée à l’impatience des militants, qui "négligent, souligne Luxembourg, le sérieux, le calme et la réflexion nécessaire". Le congrès décide ainsi de ne pas participer aux élections à l’Assemblée constituante, certains envisageant même que le PC puisse proclamer un gouvernement révolutionnaire à Berlin dans les jours à venir. Plus largement, en réaction à l’avilissement parlementaire de la vieille social-démocratie, c’est l’utilisation même des élections et de la tribune parlementaire qui est rejetée. Le problème est que cette position ignore totalement la mentalité des masses ouvrières allemandes. Rosa Luxembourg aura beau interpeller là-dessus les congressistes, mettant l’accent sur la conquête de la majorité dans les masses dans toute l’Allemagne et pas seulement à Berlin, décrivant la marche vers le pouvoir comme un chemin long, les délégués du congrès de fondation ne veulent rien entendre. La décision prise, de ne pas participer aux élections, concourt d’emblée à l’isolement du parti communiste de larges couches populaires auxquelles il renonce de facto à s’adresser, et ce à un moment où la presse bourgeoise et social-démocrate lance des appels au meurtre contre les spartakistes "sanglants" et "dictatoriaux". Pire encore, le congrès refuse le principe de militer dans les vieux syndicats. Déjà, dans les jours et semaines précédentes, les militants communistes ont plus d’une fois refusées de siéger dans les conseils ouvriers en présence de sociaux-démocrates "majoritaires", des "socialistes des généraux" qu’ils sont. D’un sain rejet de la vieille social-démocratie pourrie, "cadavre puant" (Rosa Luxembourg) les communistes en question arrivent à une position de capitulation totale, livrant en fait la classe ouvrière à la direction des sociaux-démocrates, tant dans les conseils que dans les syndicats (ceux-ci regroupent 10 millions de travailleurs au sortir de la guerre&nbsp;!) Dans l’immédiat, cette position leur vaut de se couper des "délégués révolutionnaires", toujours membres du parti indépendant, et qui eux refusent de s’isoler de la majorité du prolétariat allemand. A peine née, le Parti est ainsi affaibli politiquement comme numériquement par ses positions gauchistes – quand bien même celles-ci sont finalement imputables à ce qu’est devenue la social-démocratie allemande et au dégoût qu’elle provoque. Cette inexpérience, son manque d’homogénéité politique, produit aussi du refus obstiné d’organiser une fraction révolutionnaire centralisée dès 1914 au moins, va se révéler particulièrement dramatique dès janvier 1919.  
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Une profonde divergence stratégique apparaît entre les dirigeants expérimentés ([[Luxemburg|Luxemburg]], [[Clara Zetkin|Zetkin]], [[Paul Lévi|Lévi]], Mehring) et les autres délégués du congrès. Ceux-ci négligent totalement l'état d'esprit réel en Allemagne et surtout en dehors de Berlin, et veulent renverser immédiatement le gouvernement. Ce [[gauchisme|gauchisme]] va isoler et affaiblir terriblement le parti : les communistes se coupent des "délégués révolutionnaires", toujours membres de l'USPD, puis le congrès refuse la participation à l'Assemblée constituante et la participation aux syndicats dominés par le SPD (ceux-ci regroupent 10 millions de travailleurs au sortir de la guerre&nbsp;!). Or à ce moment-là la presse bourgeoise et social-démocrate lance des appels au meurtre contre les spartakistes "sanglants" et "dictatoriaux"... <br>
    
=== Janvier 1919&nbsp;: la social-démocratie se fait le boucher du prolétariat allemand  ===
 
=== Janvier 1919&nbsp;: la social-démocratie se fait le boucher du prolétariat allemand  ===
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Abrité derrière la social-démocratie, la réaction relève la tête après le congrès des conseils. A son compte, le social-démocrate Noske, dont la profession de foi est "je hais la révolution comme la peste", met sur pied des troupes de choc, les "corps-francs" constitués d’anciens soldats, d’éléments déclassés, soudés par la haine des "rouges", des juifs, etc. Ces troupes, supplétives à celles pour l’instant inutilisable de l’armée bourgeoise, doivent être lancées contre la révolution, contre les conseils, et d’abord dans la capitale politique de l’Allemagne, Berlin. Le prétexte trouvé pour ce faire sera la révocation du préfet de la ville, l’indépendant Eichhorn, qui a été mis à ce poste par la Révolution et jouit de la confiance des masses berlinoises. Eichhorn refuse de se démettre. Tandis que le jeune PC ne sait quelle attitude adopter, les délégués révolutionnaires et les indépendants de gauche soutiennent Eichhorn, et appellent à la grève générale pour protester contre sa révocation. Deux jours durant, Berlin est totalement en grève, des manifestations de masses ont lieu … et les dirigeants vont délibérer, délibérer, sans parvenir à se mettre d’accord sur le caractère à donner à ces manifestations, soit sur un objectif limité (maintien inconditionnel de Eichhorn), soit la prise du pouvoir. Lassés, les centaines de milliers de travailleurs berlinois rentrent chez eux et c’est à ce moment que Liebknecht et d’autres dirigeants ouvriers décident de s’orienter vers la prise du pouvoir, proclamant un "gouvernement révolutionnaire provisoire" à Berlin, avec Liebknecht à sa tête. C’est une folle aventure. Les corps-francs interviennent, puisque les masses sont rentrées, et balayent les maigres troupes de ce "gouvernement révolutionnaire". Une première "semaine sanglante" s’ensuit, des morts jonchent les rues de Berlin, et Rosa Luxembourg comme Karl Liebknecht sont arrêtés, puis assassinés le 15 janvier. Le PC allemand se voit privé de ses deux plus éminents dirigeants. Durant tout le printemps, ce qui s’est passé à Berlin va se répéter dans toute l’Allemagne. Ici, les conseils ouvriers résistent, un moment, s'armant pour se défendre. Ailleurs, non. Les affrontements passent d’une région à une autre. En Bavière, en avril, les sociaux-démocrates proclament une "République des conseils", ensuite dirigée par les communistes, deux semaines durant, avant que la répression particulièrement sauvage fasse de la Bavière le bastion de la réaction en Allemagne. Partout, la classe ouvrière combat, cherche à s’emparer des moyens de production, à s’armer. A Berlin, une nouvelle grève générale en mars aboutit à une autre "semaine sanglante". Sans coordination, une à une, les régions insurgées tombent sous les coups des corps-francs. A la fin du printemps 1919, les conseils ouvriers issus de la révolution de novembre ont été liquidés. Sous la direction social-démocrate, la répression a tué des milliers de travailleurs.  
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Abritée derrière la social-démocratie, la réaction relève la tête après le congrès des conseils. A son compte, le social-démocrate Noske, dont la profession de foi est "je hais la révolution comme la peste", met sur pied des troupes de choc, les "corps-francs" constitués d’anciens soldats, d’éléments déclassés, soudés par la haine des "rouges", des juifs, etc. Ces troupes, supplétives à celles pour l’instant inutilisable de l’armée bourgeoise, doivent être lancées contre la révolution, contre les conseils, et d’abord dans la capitale politique de l’Allemagne, Berlin. Le prétexte trouvé pour ce faire sera la révocation du préfet de la ville, l’indépendant Eichhorn, qui a été mis à ce poste par la Révolution et jouit de la confiance des masses berlinoises. Eichhorn refuse de se démettre. Tandis que le jeune PC ne sait quelle attitude adopter, les délégués révolutionnaires et les indépendants de gauche soutiennent Eichhorn, et appellent à la grève générale pour protester contre sa révocation. Deux jours durant, Berlin est totalement en grève, des manifestations de masses ont lieu … et les dirigeants vont délibérer, délibérer, sans parvenir à se mettre d’accord sur le caractère à donner à ces manifestations, soit sur un objectif limité (maintien inconditionnel de Eichhorn), soit la prise du pouvoir. Lassés, les centaines de milliers de travailleurs berlinois rentrent chez eux et c’est à ce moment que Liebknecht et d’autres dirigeants ouvriers décident de s’orienter vers la prise du pouvoir, proclamant un "gouvernement révolutionnaire provisoire" à Berlin, avec Liebknecht à sa tête. C’est une folle aventure. Les corps-francs interviennent, puisque les masses sont rentrées, et balayent les maigres troupes de ce "gouvernement révolutionnaire". Une première "semaine sanglante" s’ensuit, des morts jonchent les rues de Berlin, et Rosa Luxembourg comme Karl Liebknecht sont arrêtés, puis assassinés le 15 janvier. Le PC allemand se voit privé de ses deux plus éminents dirigeants. Durant tout le printemps, ce qui s’est passé à Berlin va se répéter dans toute l’Allemagne. Ici, les conseils ouvriers résistent, un moment, s'armant pour se défendre. Ailleurs, non. Les affrontements passent d’une région à une autre. En Bavière, en avril, les sociaux-démocrates proclament une "République des conseils", ensuite dirigée par les communistes, deux semaines durant, avant que la répression particulièrement sauvage fasse de la Bavière le bastion de la réaction en Allemagne. Partout, la classe ouvrière combat, cherche à s’emparer des moyens de production, à s’armer. A Berlin, une nouvelle grève générale en mars aboutit à une autre "semaine sanglante". Sans coordination, une à une, les régions insurgées tombent sous les coups des corps-francs. A la fin du printemps 1919, les conseils ouvriers issus de la révolution de novembre ont été liquidés. Sous la direction social-démocrate, la répression a tué des milliers de travailleurs.  
    
=== Constituer un réel Parti Communiste&nbsp;: le poids de la troisième Internationale <br>  ===
 
=== Constituer un réel Parti Communiste&nbsp;: le poids de la troisième Internationale <br>  ===
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L’échec de la révolution allemande de 1923 marque un tournant décisif. En 1924, la bourgeoisie allemande stabilisera la situation, grâce aux capitaux américains (plan Dawes), mais surtout l'échec du Parti Communiste. Avec cet échec, la révolution russe est durablement isolée. Cet isolement va donner une impulsion aux forces les plus réactionnaires au sein de l’Etat et du Parti en Russie, derrière l’appareil et son chef, Staline&nbsp;; contre les forces révolutionnaires du Parti qui précisément ont commencé de s’organiser dans l’opposition de gauche que dirigera Trotsky. A partir de 1924 va s’ouvrir, sur la base de la stabilisation de la situation internationale, la lutte contre le "trotskysme", au nom d’une "théorie" inventée par Staline début 1924&nbsp;: "le socialisme en un seul pays". Le développement du stalinisme, cancer bureaucratique de la révolution d’octobre, va se traduire dans toute l’internationale par la soumission jusqu’à les briser des différents partis communistes, au nom de la "bolchevisation". Cette interdiction faite aux partis communistes de s’éduquer, d’apprendre des leçons des expériences révolutionnaires passées va produire désastre sur désastre, de l’échec de la révolution chinoise de 1927 à … la prise du pouvoir par Hitler en 1933 dans laquelle le PC allemand stalinisé aura une responsabilité écrasante. <br>  
 
L’échec de la révolution allemande de 1923 marque un tournant décisif. En 1924, la bourgeoisie allemande stabilisera la situation, grâce aux capitaux américains (plan Dawes), mais surtout l'échec du Parti Communiste. Avec cet échec, la révolution russe est durablement isolée. Cet isolement va donner une impulsion aux forces les plus réactionnaires au sein de l’Etat et du Parti en Russie, derrière l’appareil et son chef, Staline&nbsp;; contre les forces révolutionnaires du Parti qui précisément ont commencé de s’organiser dans l’opposition de gauche que dirigera Trotsky. A partir de 1924 va s’ouvrir, sur la base de la stabilisation de la situation internationale, la lutte contre le "trotskysme", au nom d’une "théorie" inventée par Staline début 1924&nbsp;: "le socialisme en un seul pays". Le développement du stalinisme, cancer bureaucratique de la révolution d’octobre, va se traduire dans toute l’internationale par la soumission jusqu’à les briser des différents partis communistes, au nom de la "bolchevisation". Cette interdiction faite aux partis communistes de s’éduquer, d’apprendre des leçons des expériences révolutionnaires passées va produire désastre sur désastre, de l’échec de la révolution chinoise de 1927 à … la prise du pouvoir par Hitler en 1933 dans laquelle le PC allemand stalinisé aura une responsabilité écrasante. <br>  
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== Leçons  ==
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== Les leçons pour les socialistes<br> ==
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Ce discours sur la non-maturité des masses est servi, on le sait, sur une toute autre échelle, dès la moindre grève, par les appareils pour refuser d’appeler au combat.  
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Au delà de la trahison de la social-démocratie, qui a surpris tous les socialistes sincères, Lénine le premier, les révolutionnaires allemands ont tardé à réagir.
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Cette première erreur en a aggravé une autre : celle du gauchisme. Il est certain qu'organiser une fraction révolutionnaire centralisée dès 1914 aurait de beaucoup amoindri l'inexpérience et le manque d’homogénéité politique dans lequel se trouvait le KPD en 1919, au moment où ses actions allaient être décisives.
    
== Notes et sources<br>  ==
 
== Notes et sources<br>  ==

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