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'''[[File:GracchusBabeuf.jpg|right|GracchusBabeuf.jpg]]François Noël Babeuf''' (1760-1797) dit '''Gracchus Babeuf''', était un révolutionnaire français, ''«le premier communiste agissant» ''selon le mot de [[Marx|Marx]]. Il fut un des premiers à poser la question sociale dès la [[Révolution française|Révolution française]], et à penser la [[Lutte des classes|lutte des classes]]. Il est surtout connu pour avoir mené la [[Conjuration des Égaux|Conjuration des Égaux]], insurrection manquée contre le Directoire.
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'''[[File:GracchusBabeuf.jpg|right|Portrait de Babeuf]]François Noël Babeuf''' (1760-1797) dit '''Gracchus Babeuf''', était un révolutionnaire français, ''«le premier communiste agissant» ''selon le mot de [[Marx|Marx]]. Il fut un des premiers à poser la question sociale dès la [[Révolution_française|Révolution française]], et à penser la [[Lutte_des_classes|lutte des classes]]. Il est surtout connu pour avoir mené la [[Conjuration_des_Égaux|Conjuration des Égaux]], insurrection manquée contre le Directoire.
    
== Biographie ==
 
== Biographie ==
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=== Eveil ===
 
=== Eveil ===
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Babeuf est né en Picardie en 1760. Fils d’un petit fonctionnaire, il travaille dès l’âge de 12 ans comme terrassier au canal de Picardie. À 17 ans, il réussit à se faire engager comme apprenti chez un notaire feudiste. En 1781, âgé de 21 ans, il commence à exercer pour son propre compte comme géomètre et commissaire à terrier. Un procès, en 1785, le laisse ruiné avec sa femme et ses deux enfants. Par ce travail au service des [[Noblesse|nobles]], il est témoin de fréquentes spoliations de propriétés et découvre la vie misérable des [[Paysannerie|paysans]] picards. Il se demande comment donner aux hommes les moyens et les fins de leur bonheur. Il s’instruit par lui-même, notamment avec la [[Philosophie|philosophie]] de [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]]. Il commence à rédiger ''Le cadastre perpétuel'', où il défend les revendications d'égalité radicale du peuple de Paris, et qui sera publié en 1790.
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Babeuf est né en Picardie en 1760. Fils d’un petit fonctionnaire, il travaille dès l’âge de 12 ans comme terrassier au canal de Picardie. À 17 ans, il réussit à se faire engager comme apprenti chez un notaire feudiste. En 1781, âgé de 21 ans, il commence à exercer pour son propre compte comme géomètre et commissaire à terrier. Un procès, en 1785, le laisse ruiné avec sa femme et ses deux enfants. Par ce travail au service des [[Noblesse|nobles]], il est témoin de fréquentes spoliations de propriétés et découvre la vie misérable des [[Paysannerie|paysans]] picards. Il se demande comment donner aux hommes les moyens et les fins de leur bonheur. Il s’instruit par lui-même, notamment avec la [[Philosophie|philosophie]] de [[Jean-Jacques_Rousseau|Rousseau]]. Il commence à rédiger ''Le cadastre perpétuel'', où il défend les revendications d'égalité radicale du peuple de Paris, et qui sera publié en 1790.
    
=== La Révolution ===
 
=== La Révolution ===
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Dès 1789, la [[Révolution française|Révolution]] l’attire à Paris.  
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Dès 1789, la [[Révolution_française|Révolution]] l’attire à Paris.
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<blockquote><span class="citation">«&nbsp;Si le peuple est souverain, il doit exercer lui-même tout le plus qu'il peut de souveraineté&nbsp;»</span> (''Journal de la confédération'', prison de la Conciergerie, Paris, 1790)</blockquote>  
<span class="citation">«&nbsp;Si le peuple est souverain, il doit exercer lui-même tout le plus qu'il peut de souveraineté&nbsp;»</span> (''Journal de la confédération'', prison de la Conciergerie, Paris, 1790)
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Il lance son propre journal en octobre 1790, ''Le Correspondant picard'', journal révolutionnaire fort avancé dans lequel il s’insurge contre le [[Suffrage_censitaire|suffrage censitaire]] mis en place pour les élections de 1791. Pour lui, l’[[Égalité_politique|égalité politique]] devrait conduire à l’[[Égalité_sociale|égalité sociale]]&nbsp;; il est favorable à un [[Réforme_agraire|partage des terres]]. Il se bat contre les impôts indirects, organise pétitions et réunions. En conséquence, il est arrêté le 19 mai 1790 et emprisonné. Il est libéré en juillet, grâce à la pression de [[Jean-Paul_Marat|Marat]]. À la même époque, il rompt avec le [[Catholicisme|catholicisme]] et devient [[Athéisme|athée]]. Il écrit en 1793&nbsp;: «&nbsp;''Le christianisme et la liberté sont incompatibles''&nbsp;».
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Il lance son propre journal en octobre 1790, ''Le Correspondant picard'', journal révolutionnaire fort avancé dans lequel il s’insurge contre le [[Suffrage censitaire|suffrage censitaire]] mis en place pour les élections de 1791. Pour lui, l’[[Égalité politique|égalité politique]] devrait conduire à l’[[Égalité sociale|égalité sociale]]&nbsp;; il est favorable à un [[Réforme agraire|partage des terres]]. Il se bat contre les impôts indirects, organise pétitions et réunions. En conséquence, il est arrêté le 19 mai 1790 et emprisonné. Il est libéré en juillet, grâce à la pression de [[Jean-Paul Marat|Marat]]. À la même époque, il rompt avec le [[Catholicisme|catholicisme]] et devient [[Athéisme|athée]]. Il écrit en 1793 : « ''Le christianisme et la liberté sont incompatibles'' ».  
      
En 1792, il se fait appeler Camille.
 
En 1792, il se fait appeler Camille.
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=== Les montagnards ===
 
=== Les montagnards ===
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Babeuf soutient la [[Montagne|Montagne]] contre les [[Girondins|girondins]], même s'il critique la Terreur qu'ils appliquent. Il disait « ''Je réprouve ce point particulier de leur système'' ».  
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Babeuf soutient la [[Montagne|Montagne]] contre les [[Girondins|girondins]], même s'il critique la Terreur qu'ils appliquent. Il disait «&nbsp;''Je réprouve ce point particulier de leur système''&nbsp;».
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<blockquote><span class="citation">«&nbsp;Les supplices de tous genres, l’écartèlement, la torture, la roue, les bûchers, le fouet, les gibets, les bourreaux multipliés partout, nous ont fait de si mauvaises mœurs&nbsp;! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé.&nbsp;»</span> (''Lettre à sa femme'', le 23 juillet 1789)</blockquote>  
<span class="citation">«&nbsp;Les supplices de tous genres, l’écartèlement, la torture, la roue, les bûchers, le fouet, les gibets, les bourreaux multipliés partout, nous ont fait de si mauvaises mœurs&nbsp;! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé.&nbsp;»</span> (''Lettre à sa femme'', le 23 juillet 1789)
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Il organise des sections de [[Sans-culottes|sans-culottes]]. Très vite après la chute de [[Robespierre|Robespierre]], Babeuf comprend que c’est le pouvoir des possédants qui s’est consolidé dans les dernières années de la [[Révolution_française|Révolution]] et que les [[Sans-culotte|sans-culottes]] ne bénéficieront pas de l’[[Égalité_sociale|égalité sociale]].&nbsp; Plusieurs fois arrêté et relâché en raison de ses positions. Il se fait appeler Gracchus en référence aux [[Gracques|Gracques]], ces romains qui militèrent pour la réforme agraire et furent assasinés. Il appellera aussi un de ses fils Caïus.
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Il organise des sections de [[Sans-culottes|sans-culottes]]. Très vite après la chute de [[Robespierre|Robespierre]], Babeuf comprend que c’est le pouvoir des possédants qui s’est consolidé dans les dernières années de la [[Révolution française|Révolution]] et que les [[Sans-culotte|sans-culottes]] ne bénéficieront pas de l’[[Égalité sociale|égalité sociale]].&nbsp; Plusieurs fois arrêté et relâché en raison de ses positions. Il se fait appeler Gracchus en référence aux [[Gracques|Gracques]], ces romains qui militèrent pour la réforme agraire et furent assasinés. Il appellera aussi un de ses fils Caïus.
      
=== Agitation et conspiration ===
 
=== Agitation et conspiration ===
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Rendu à la liberté le 18 octobre 1795 (26 vendémiaire an IV) par la loi d’amnistie qui termine la session de la Convention nationale, il relance rapidement la publication du Tribun du peuple. Le gouvernement a une politique de répression de plus en plus forte, avec la fermeture du club du Panthéon, où sont présents nombre d’amis et de partisans de Babeuf, et tente d’arrêter Babeuf en janvier 1796. Étant parvenu à s’enfuir, ce dernier entre dans la clandestinité.
 
Rendu à la liberté le 18 octobre 1795 (26 vendémiaire an IV) par la loi d’amnistie qui termine la session de la Convention nationale, il relance rapidement la publication du Tribun du peuple. Le gouvernement a une politique de répression de plus en plus forte, avec la fermeture du club du Panthéon, où sont présents nombre d’amis et de partisans de Babeuf, et tente d’arrêter Babeuf en janvier 1796. Étant parvenu à s’enfuir, ce dernier entre dans la clandestinité.
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Babeuf décide alors d’organiser un véritable parti révolutionnaire clandestin centralisé mais aussi lié au petit peuple des faubourgs. Il est persuadé qu’un tel parti peut diriger une insurrection visant à accomplir la véritable [[Révolution sociale|révolution sociale]] pour obtenir le «&nbsp;bien commun&nbsp;» et «&nbsp;la parfaite égalité&nbsp;». C’est-ce qu’on appellera la [[Conjuration des Égaux|Conjuration des Égaux]], formée avec [[Augustin Darthé|Augustin Darthé]], [[Philippe Buonarroti|Philippe Buonarroti]], [[Sylvain Maréchal|Sylvain Maréchal]], [[Félix Lepeletier|Félix Lepeletier]] (frère de l’ancien député [[Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau|Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau]]), [[Antoine Antonelle|Antoine Antonelle]]. Le réseau des «&nbsp;Égaux&nbsp;» recouvre tous les arrondissements de Paris et de nombreuses villes de province. À sa tête, un «&nbsp;Directoire secret de salut public&nbsp;», dirigé par Babeuf, coordonne la lutte.
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Babeuf décide alors d’organiser un véritable parti révolutionnaire clandestin centralisé mais aussi lié au petit peuple des faubourgs. Il est persuadé qu’un tel parti peut diriger une insurrection visant à accomplir la véritable [[Révolution_sociale|révolution sociale]] pour obtenir le «&nbsp;bien commun&nbsp;» et «&nbsp;la parfaite égalité&nbsp;». C’est-ce qu’on appellera la [[Conjuration_des_Égaux|Conjuration des Égaux]], formée avec [[Augustin_Darthé|Augustin Darthé]], [[Philippe_Buonarroti|Philippe Buonarroti]], [[Sylvain_Maréchal|Sylvain Maréchal]], [[Félix_Lepeletier|Félix Lepeletier]] (frère de l’ancien député [[Louis-Michel_Lepeletier_de_Saint-Fargeau|Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau]]), [[Antoine_Antonelle|Antoine Antonelle]]. Le réseau des «&nbsp;Égaux&nbsp;» recouvre tous les arrondissements de Paris et de nombreuses villes de province. À sa tête, un «&nbsp;Directoire secret de salut public&nbsp;», dirigé par Babeuf, coordonne la lutte.
    
A cause d'un indicateur, Georges Grisel, la police arrête Babeuf, Buonarroti, Darthé et les principaux meneurs des Égaux le 10 mai 1796 (21 floréal an IV). Une tentative populaire de les libérer échoue le 29 juin (11 messidor). Une seconde tentative échoue également. Pour éviter que le petit peuple ne les libère, les Égaux sont transférés à Vendôme dans le Loir-et-Cher.
 
A cause d'un indicateur, Georges Grisel, la police arrête Babeuf, Buonarroti, Darthé et les principaux meneurs des Égaux le 10 mai 1796 (21 floréal an IV). Une tentative populaire de les libérer échoue le 29 juin (11 messidor). Une seconde tentative échoue également. Pour éviter que le petit peuple ne les libère, les Égaux sont transférés à Vendôme dans le Loir-et-Cher.
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Une haute cour est constituée, et le procès s’ouvre à Vendôme le 20 février 1797 en présence de deux ministres. Le 16 avril, Lazare Carnot avait fait voter une loi qui punissait de mort l’apologie de la Constitution de 1793 et les appels à la dissolution du Directoire. Cela vise Babeuf, et Darthé, à qui l’on reproche la rédaction de l’ordre d’exécution des Directeurs.
 
Une haute cour est constituée, et le procès s’ouvre à Vendôme le 20 février 1797 en présence de deux ministres. Le 16 avril, Lazare Carnot avait fait voter une loi qui punissait de mort l’apologie de la Constitution de 1793 et les appels à la dissolution du Directoire. Cela vise Babeuf, et Darthé, à qui l’on reproche la rédaction de l’ordre d’exécution des Directeurs.
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Le 26 mai, apprenant qu’ils sont condamnés à mort, Babeuf et Darthé se poignardent. Ils seront guillotinés quand même le lendemain, Babeuf étant transporté agonisant.  
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Le 26 mai, apprenant qu’ils sont condamnés à mort, Babeuf et Darthé se poignardent. Ils seront guillotinés quand même le lendemain, Babeuf étant transporté agonisant.
    
Buonarroti, Germain et cinq autres accusés sont condamnés à la déportation, et 56 autres accusés, dont Jean-Baptiste-André Amar, sont acquittés.
 
Buonarroti, Germain et cinq autres accusés sont condamnés à la déportation, et 56 autres accusés, dont Jean-Baptiste-André Amar, sont acquittés.
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== Le babouvisme ==
 
== Le babouvisme ==
<blockquote><span class="citation">«&nbsp;La terre n'est à personne, les fruits sont à tout le monde&nbsp;» Gracchus Babeuf</span></blockquote>
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<blockquote><span class="citation">«&nbsp;La terre n'est à personne, les fruits sont à tout le monde&nbsp;» Gracchus Babeuf</span></blockquote>  
 
Le babouvisme est d’abord une réaction contre la misère et la faim. Dans la [[Révolution_bourgeoise|Révolution bourgeoise]], qui met "le peuple" en mouvement, Babeuf perçoit la [[Lutte_des_classes|lutte des classes]] et affirme que «&nbsp;la Révolution française n’est que l’avant-courrier d’une autre révolution bien plus grande qui sera la dernière&nbsp;». Il insistait sur la distinction entre l’[[Égalité_formelle|égalité formelle]] et l’égalité réelle, ce qui le rapproche du [[Communisme|communisme]]. Babeuf est aussi un des premiers à revendiquer l'égalité hommes-femmes. Ainsi le 3 novembre 1794, il demande que les femmes soient admises dans les clubs.
 
Le babouvisme est d’abord une réaction contre la misère et la faim. Dans la [[Révolution_bourgeoise|Révolution bourgeoise]], qui met "le peuple" en mouvement, Babeuf perçoit la [[Lutte_des_classes|lutte des classes]] et affirme que «&nbsp;la Révolution française n’est que l’avant-courrier d’une autre révolution bien plus grande qui sera la dernière&nbsp;». Il insistait sur la distinction entre l’[[Égalité_formelle|égalité formelle]] et l’égalité réelle, ce qui le rapproche du [[Communisme|communisme]]. Babeuf est aussi un des premiers à revendiquer l'égalité hommes-femmes. Ainsi le 3 novembre 1794, il demande que les femmes soient admises dans les clubs.
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Citation d’un écrit de prison décrivant la société appelée de ses vœux&nbsp;:
 
Citation d’un écrit de prison décrivant la société appelée de ses vœux&nbsp;:
<blockquote>«Que tous soient à la fois producteurs et consommateurs dans cette proportion où tous les besoins sont satisfaits, où personne ne souffre ni de la misère ni de la fatigue. Dans la société régénérée, tout doit être équilibre et compensation&nbsp;; rien ne doit être motif à se mettre en avant, à se faire valoir, à vouloir dominer… Plus de maîtres, plus d’anthropophages, plus de tyrans, plus d’ambitieux, plus d’exploitants, plus d’exploités. De l’équité, de la loyauté, de la probité, de la sincérité toujours et partout. Plus de marchands ni de négociants s’ils ne se bornent pas à être de purs agents de distribution. Quand tous les agents de production et de fabrication travailleront pour le magasin commun et que chacun d’eux y enverra le produit en nature de sa tâche individuelle et que des agents de distribution , non plus établis pour leur propre compte, mais pour celui de la grande famille, feront refluer vers chaque citoyen sa part égale et variée de la masse entière des produits de toute l’association, en retour de ce qu’il aura pu faire soit pour les augmenter soit pour les améliorer, j’entends moi que, loin d’être anéanti, le commerce se sera au contraire perfectionné puisqu’il sera devenu profitable à tous.»<br/></blockquote>
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<blockquote>«Que tous soient à la fois producteurs et consommateurs dans cette proportion où tous les besoins sont satisfaits, où personne ne souffre ni de la misère ni de la fatigue. Dans la société régénérée, tout doit être équilibre et compensation&nbsp;; rien ne doit être motif à se mettre en avant, à se faire valoir, à vouloir dominer… Plus de maîtres, plus d’anthropophages, plus de tyrans, plus d’ambitieux, plus d’exploitants, plus d’exploités. De l’équité, de la loyauté, de la probité, de la sincérité toujours et partout. Plus de marchands ni de négociants s’ils ne se bornent pas à être de purs agents de distribution. Quand tous les agents de production et de fabrication travailleront pour le magasin commun et que chacun d’eux y enverra le produit en nature de sa tâche individuelle et que des agents de distribution , non plus établis pour leur propre compte, mais pour celui de la grande famille, feront refluer vers chaque citoyen sa part égale et variée de la masse entière des produits de toute l’association, en retour de ce qu’il aura pu faire soit pour les augmenter soit pour les améliorer, j’entends moi que, loin d’être anéanti, le commerce se sera au contraire perfectionné puisqu’il sera devenu profitable à tous.»</blockquote>  
 
Le babouvisme a inspiré des révolutionnaires des années 1830 et 1840 revendiquant l’[[Égalitarisme|égalitarisme]], qualifiés de «&nbsp;néo-babouvistes&nbsp;»<ref>Varda Furman et Francis Démier, Louis Blanc, un socialiste en république, Creaphis éditions,‎ 2005, 224 p. ([http://books.google.fr/books?id=t7DHjLBjeYcC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false lire en ligne]), « Association et organisation du travail. Points de rencontre entre les néo-babouvistes français et belges et Louis Blanc », p. 197</ref><ref>Alain Maillard, Présence de Babeuf : lumières, révolution, communisme : actes du colloque international Babeuf, Amiens, les 7, 8 et 9 décembre 1989, Publications de la Sorbonne,‎ 1994, 334 p. ([http://books.google.fr/books?id=QONJnBrC1lkC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false lire en ligne ]), « De Babeuf au babouvisme : Réceptions et appropriations de Babeuf aux XIXe et XXe siècles », p. 261-280</ref> Un de ses compagnons, [[Phlippe_Buonarroti|Phlippe Buonarroti]], publie en 1828 ''Gracchus Babeuf et la conjuration des égaux''.
 
Le babouvisme a inspiré des révolutionnaires des années 1830 et 1840 revendiquant l’[[Égalitarisme|égalitarisme]], qualifiés de «&nbsp;néo-babouvistes&nbsp;»<ref>Varda Furman et Francis Démier, Louis Blanc, un socialiste en république, Creaphis éditions,‎ 2005, 224 p. ([http://books.google.fr/books?id=t7DHjLBjeYcC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false lire en ligne]), « Association et organisation du travail. Points de rencontre entre les néo-babouvistes français et belges et Louis Blanc », p. 197</ref><ref>Alain Maillard, Présence de Babeuf : lumières, révolution, communisme : actes du colloque international Babeuf, Amiens, les 7, 8 et 9 décembre 1989, Publications de la Sorbonne,‎ 1994, 334 p. ([http://books.google.fr/books?id=QONJnBrC1lkC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false lire en ligne ]), « De Babeuf au babouvisme : Réceptions et appropriations de Babeuf aux XIXe et XXe siècles », p. 261-280</ref> Un de ses compagnons, [[Phlippe_Buonarroti|Phlippe Buonarroti]], publie en 1828 ''Gracchus Babeuf et la conjuration des égaux''.
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== Livres et journaux ==
 
== Livres et journaux ==
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*''Cadastre perpétuel,''1789
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*''Cadastre perpétuel,''1789  
*''De la nouvelle distinction des ordres par M. de Mirabeau'' 1789
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*''De la nouvelle distinction des ordres par M. de Mirabeau'' 1789  
*''Lettre à l'Observateur: 16 août 1789''
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*''Lettre à l'Observateur: 16 août 1789''  
*''À Messieurs du Comité des recherches de l'Assemblée nationale'', 1790
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*''À Messieurs du Comité des recherches de l'Assemblée nationale'', 1790  
*''Nouveau calendrier de la République française, conforme au décret de la Convention nationale'', 1793
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*''Nouveau calendrier de la République française, conforme au décret de la Convention nationale'', 1793  
*''Les Battus payent l'amende, ou les Jacobins jeannots'', 1794
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*''Les Battus payent l'amende, ou les Jacobins jeannots'', 1794  
*''Voyage des Jacobins dans les quatre parties du monde: avec la constitution mise à l'ordre du jour par Audouin et Barrère'', 1794
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*''Voyage des Jacobins dans les quatre parties du monde: avec la constitution mise à l'ordre du jour par Audouin et Barrère'', 1794  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k847909 Du Système de dépopulation, ou la Vie et les crimes de Carrier, son procès et celui du Comité révolutionnaire de Nantes], 1794</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k847909 Du Système de dépopulation, ou la Vie et les crimes de Carrier, son procès et celui du Comité révolutionnaire de Nantes], 1794</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84745g On veut sauver Carrier. On veut faire le procès au Tribunal révolutionnaire. Peuple, prends garde à toi!], 1794</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84745g On veut sauver Carrier. On veut faire le procès au Tribunal révolutionnaire. Peuple, prends garde à toi!], 1794</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Journal de la liberté de la presse''</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Journal de la liberté de la presse''</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Tribun du peuple ou Le défenseur des droits de l'homme''</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Tribun du peuple ou Le défenseur des droits de l'homme''</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Lettre à l'ami du peuple (de Lebois)'', an IV</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Lettre à l'ami du peuple (de Lebois)'', an IV</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''G. Babeuf, tribun du peuple, à ses concitoyens'', 1796</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''G. Babeuf, tribun du peuple, à ses concitoyens'', 1796</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Adresse du tribun du peuple à l'armée de l'intérieur'', 1796</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Adresse du tribun du peuple à l'armée de l'intérieur'', 1796</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Péroraison de la défense de Gracchus Babeuf, tribun du peuple, prononcée devant la Haute-Cour de justice''</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">''Péroraison de la défense de Gracchus Babeuf, tribun du peuple, prononcée devant la Haute-Cour de justice''</span>  
*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84766f Dernière Lettre de <span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">Gracchus Babeuf, assassiné par la prétendue Haute-cour de justice, à sa femme et à ses enfants, à l'approche de la mort</span>]</span>
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*<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84766f Dernière Lettre de <span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">Gracchus Babeuf, assassiné par la prétendue Haute-cour de justice, à sa femme et à ses enfants, à l'approche de la mort</span>]</span>  
    
== <span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">Notes et sources</span> ==
 
== <span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29">Notes et sources</span> ==
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<span class="ouvrage" id="an_III_.281794.29"><references /></span>
 
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[[Category:France|Category:France]][[Category:Utopistes]]
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