| Mais lorsque la Première guerre mondiale éclate, la social-démocratie trahit complètement les intérêts de la classe ouvrière : quasiment partout, les députés votent les [[Crédits_de_guerre|crédits de guerre]], les [[Directions_syndicales|dirigeants syndicaux]] suspendent toute [[Lutte_de_classe|lutte de classe]], et se [[Union_sacrée_(1914)|rangent derrière "leur" bourgeoisie]]. | | Mais lorsque la Première guerre mondiale éclate, la social-démocratie trahit complètement les intérêts de la classe ouvrière : quasiment partout, les députés votent les [[Crédits_de_guerre|crédits de guerre]], les [[Directions_syndicales|dirigeants syndicaux]] suspendent toute [[Lutte_de_classe|lutte de classe]], et se [[Union_sacrée_(1914)|rangent derrière "leur" bourgeoisie]]. |
| La Première guerre mondiale n'avait rien d'une "guerre rapide" comme l'espéraient les dirigeants militaires. Perçue comme une boucherie en faveur de la classe dirigeante (patronale et gouvernementale), les prolétaires se soulevèrent, notamment dans les pays de l'Est. Le plus mémorable soulèvement fût la [[Révolution_russe_(1917)|Révolution de Février]], bourgeoise, repris peu de temps après par la classe travailleuse dirigée par la fraction [[Bolchévique|bolchévique]] du parti démocrate-socialiste russe. Dans les pays de l'ouest, les soldats se mutinent, les pacifistes prennent de l'ampleur, mais seules quelques réformes sont amorcées par le pouvoir central. En Allemagne, les communistes révolutionnaires, sous l'égide de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]], tentent de renverser le gouvernement bourgeois, mais la réaction, résistante, restaure le pouvoir bourgeois ([[Démocratie_capitaliste|démocratie capitaliste]]). En Hongrie, une [[Révolution_hongroise_(1919)|insurrection populaire]] place les communistes au pouvoir, mais les armées blanches roumaines ont littéralement anéanti la révolution, en restaurant par la force l'ancien régime. En France, éclatent des grèves de grandes ampleurs, sitôt réprimées par le gouvernement, ne faisant aucune concession aux [[Classe_travailleuse_en_France|ouvriers]]. En 1920, le [[Congrès_de_Tour|Congrès de Tour]] se tint. Les [[Communistes_révolutionnaires|communistes révolutionnaires]], conscients que les [[Opportunisme|socialistes-démocrates]] (la SFIO) trahirent leurs bases, se séparèrent et créèrent le [[PCF|PCF]]. Les bolchéviks entendant diffuser la révolution, Lénine crée la [[Troisième_internationale|IIIème Internationale]], aux conditions d'adhésions drastiques. | | La Première guerre mondiale n'avait rien d'une "guerre rapide" comme l'espéraient les dirigeants militaires. Perçue comme une boucherie en faveur de la classe dirigeante (patronale et gouvernementale), les prolétaires se soulevèrent, notamment dans les pays de l'Est. Le plus mémorable soulèvement fût la [[Révolution_russe_(1917)|Révolution de Février]], bourgeoise, repris peu de temps après par la classe travailleuse dirigée par la fraction [[Bolchévique|bolchévique]] du parti démocrate-socialiste russe. Dans les pays de l'ouest, les soldats se mutinent, les pacifistes prennent de l'ampleur, mais seules quelques réformes sont amorcées par le pouvoir central. En Allemagne, les communistes révolutionnaires, sous l'égide de [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]], tentent de renverser le gouvernement bourgeois, mais la réaction, résistante, restaure le pouvoir bourgeois ([[Démocratie_capitaliste|démocratie capitaliste]]). En Hongrie, une [[Révolution_hongroise_(1919)|insurrection populaire]] place les communistes au pouvoir, mais les armées blanches roumaines ont littéralement anéanti la révolution, en restaurant par la force l'ancien régime. En France, éclatent des grèves de grandes ampleurs, sitôt réprimées par le gouvernement, ne faisant aucune concession aux [[Classe_travailleuse_en_France|ouvriers]]. En 1920, le [[Congrès_de_Tour|Congrès de Tour]] se tint. Les [[Communistes_révolutionnaires|communistes révolutionnaires]], conscients que les [[Opportunisme|socialistes-démocrates]] (la SFIO) trahirent leurs bases, se séparèrent et créèrent le [[PCF|PCF]]. Les bolchéviks entendant diffuser la révolution, Lénine crée la [[Troisième_internationale|IIIème Internationale]], aux conditions d'adhésions drastiques. |
− | Cependant, la [[Guerre_civile_russe|guerre_civile_russe]], l'échec de la révolution allemande et hongroise, la bureaucratisation de l'[[URSS|URSS]] amorcée par le [[Parti_bolchévik|Parti bolchévik]] unique et l'arrivée au pouvoir de [[Staline|Staline]] (après la mort de [[Lénine|Lénine]]) entraînent la fin de cette vague et le début d'une période de crise économique sans précédent. La révolution ne s'étant pas suffisamment diffusée, les capitalistes gagnèrent, en quelques sortes, la lutte des classes. Quelles furent les causes de l'échec ? Les [[Médias_bourgeois|médias bourgeois]] au service de l'[[Idéologie_dominante|idéologie dominante]] jouèrent un grand rôle en calomniant la révolution russe, les bolchéviks et les révolutionnaires en général. En URSS, la [[Etat_ouvrier|démocratie ouvrière]] s'atrophia, puis disparut. Staline, fervant [[Nationaliste|nationaliste réactionnaire]], encouragea les Partis communistes inféodés à sa politique de se fondre dans les gouvernements bourgeois, leur ôtant ainsi leurs potentiels révolutionnaires et progressistes. Selon [[Wikipédia|Wikipédia]], durant son "règne", le [[Pouvoir_d'achat|pouvoir d'achat]] des ouvriers soviétiques, déjà modeste durant la révolution, diminua de 40%<ref>Article sur Staline, Wikipédia Fr</ref>... | + | Cependant, la [[Guerre_civile_russe|guerre civile russe]], l'échec de la révolution allemande et hongroise, la bureaucratisation de l'[[URSS|URSS]] amorcée par le [[Parti_bolchévik|Parti bolchévik]] unique et l'arrivée au pouvoir de [[Staline|Staline]] (après la mort de [[Lénine|Lénine]]) entraînent la fin de cette vague et le début d'une période de crise économique sans précédent. La révolution ne s'étant pas suffisamment diffusée, les capitalistes gagnèrent, en quelques sortes, la lutte des classes. Quelles furent les causes de l'échec ? Les [[Médias_bourgeois|médias bourgeois]] au service de l'[[Idéologie_dominante|idéologie dominante]] jouèrent un grand rôle en calomniant la révolution russe, les bolchéviks et les révolutionnaires en général. En URSS, la [[Etat_ouvrier|démocratie ouvrière]] s'atrophia, puis disparut. Staline, fervant [[Nationaliste|nationaliste réactionnaire]], encouragea les Partis communistes inféodés à sa politique de se fondre dans les gouvernements bourgeois, leur ôtant ainsi leurs potentiels révolutionnaires et progressistes. |