Jean Baptista von Schweitzer

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Johann Baptist von Schweitzer.jpg

Jean Baptista von Schweitzer (-) est un homme politique et poète dramatique allemand.

Il fut le successeur de Lassalle à la tête de l'ADAV.

1 Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Fils de Carl Franz von Schweitzer, Jean Baptista von Schweitzer naît à Francfort-sur-le-Main, dans une ancienne famille catholique aristocratique.

Il étudie le droit à Berlin et Heidelberg, puis exerce dans sa ville natale. Cependant, il est généralement plus intéressé par la politique et la littérature que par le droit.[1]

Attiré par le mouvement ouvrier social-démocrate, il rejoint l'Union générale des ouvriers d'Allemagne (ADAV) de Ferdinand Lassalle.

Estimant que le parti a besoin d'un organe de presse (Lassalle était sceptique), il lance lui-même le journal Der Social-Demokrat, ce qui lui vaut des ennuis récurrents avec le gouvernement prussien.

Après la mort de Lassalle en 1864, il devient président du parti, mais n'a pas autant de talents d'organisateur, tout en étant également considéré comme autoritaire.

Il est arrêté et accusé du crime d'homosexualité, mais garde le soutien de personnages clés au sein des sociaux-démocrates[2].

En 1867, il est élu au Parlement de la Fédération d'Allemagne du Nord. En 1868, il invente le terme de « centralisation démocratique » pour décrire la structure de son organisation.

En 1871, des communications secrètes entre Schweitzer et le gouvernement de Bismarck fuitent, et Schweitzer (qui n'a pas réussi à se faire élire au Reichstag) démissionne et se retire de la vie politique[3]. Wilhelm Hasenclever est élu comme son successeur.

Il meurt en Suisse le 28 juillet 1875.

2 Œuvres[modifier | modifier le wikicode]

Schweitzer est l'auteur d'un certain nombre de drames et de comédies, dont plusieurs connurent un temps un succès considérable. Parmi eux, on peut citer :

  • Alcibiade (Francfort, 1858)
  • Friedrich Barbarossa (Francfort, 1858)
  • Canossa (Berlin, 1872)
  • Die Darwinianer (Francfort, 1875)
  • Die Eidechse (Francfort, 1876)
  • Epidemisch (Francfort, 1876)

Il a également écrit un roman politique, Lucinde oder Kapital und Arbeit (Francfort, 1864).

3 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • Johann Baptist von Hofstetten: Mein Verhältniss zu Herrn von Schweitzer und zum "Social-Demokrat". Reichardt & Zander, Berlin 1869.
  • Gustav Mayer: Johann Baptist von Schweitzer und die Sozialdemokratie. Ein Beitrag zur Geschichte der deutschen Arbeiterbewegung. Gustav Fischer, Jena 1909 (Reprint: Detlev Auvermann, Glashütten im Taunus 1970). Digitalisat archive.org
  • (de) Gustav Mayer, « Schweitzer-Allesina, Johann Baptist von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 55, Leipzig, Duncker & Humblot, modèle:adb/année d'édition, p. 197-203
  • Franz Mehring: Eine Biographie Schweitzers. In: Die neue Zeit. Feuilleton. 28.1909-1910, 1. Bd.(1910), H. 23/24, S. 431–436 (Digitalisat)[4] und H. 25/26, S. 696–701 (Digitalisat)[5].
  • Franz Mehring: Johann Baptist von Schweitzer. Politische Aufsätze und Reden. Buchhandlung Vorwärts (Paul Singer), Berlin 1912.
  • Heinrich Laufenberg: Die Politik J. B. v. Schweitzers und die Sozialdemokratie. In: Die neue Zeit. Wochenschrift der deutschen Sozialdemokratie. – 30.1911-1912, 1. Bd.(1912), H. 20, S. 693–704 (Digitalisat); H. 21, S. 731–739 (Schluß; Digitalisat).
  • Franz Mehring: Schweitzers Anfänge. In: Die neue Zeit. Feuilleton. – 30.1911-1912, 2. Bd.(1912), H. 55, S. [985] – 990 (Digitalisat).
  • Karl Marx, «Lettre à J. - B. von Schweitzer », 13 octobre 1868

4 Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Chisholm, Hugh, ed. (1911). "Schweitzer, Jean Baptista von". Encyclopædia Britannica (11th ed.). Cambridge University Press.
  2. Detlef Grumbach, "Die Linke und das Laster, " in Detlef Grumbach ed., Die Linke und das Laster (Hamburg: Männerschwarm, 1995), 21.
  3. Chisholm 1911.
  4. Rezension von Johann Baptist von Schweitzer und die Sozialdemokratie.
  5. Rezension von Johann Baptist von Schweitzer und die Sozialdemokratie Schluß.