Grèves en 1920
Grèves dans les chemins de fer et les mines du Nord en février-mars 1920 en France. Elles sont rapidement brisées par le Gouvernement Alexandre Millerand (2), qui fait voter par le parlement une loi permettant la mobilisation de certains secteurs des réseaux de chemin de fer.
Violentes manifestations syndicales, la grève générale échoue à cause des syndicats "jaunes" et de la mobilisation de la bourgeoisie, les élèves des grandes écoles assurent le service des transports parisiens.
La CGT appelle à la reprise du travail après une répression sanglante. Les effectifs syndicaux chutent de 2 millions à 600 000. L'échec des grèves de 1920 a pour conséquence directe l'éclatement du mouvement ouvrier français.
La grève des cheminots en 1920 fut une longue lutte fortement réprimée. Saint-Pierre-des-Corps, ville de cheminots près de Tours, y est particulièrement sensible. Le , le maire de la ville, Robespierre Hénault, et ses 22 colistiers décident de suivre la majorité du congrès de Tours. Saint-Pierre-des-Corps s’est dotée d’une municipalité à direction communiste, un choix toujours renouvelé par la population, exception faite de la Deuxième Guerre mondiale où le régime de la collaboration a pratiqué une mise en tutelle autoritaire. Quelque 15 000 cheminots grévistes sont révoqués sous prétexte de menace contre la sûreté de l’État[1].
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Julian Mischi, « Il y a cent ans naissait un parti authentiquement populaire », sur Le Monde diplomatique,
- La grève des cheminots en 1920
- La Grande guerre et ses suites : crise sociale et l'élargissement du champ d'intervention de l’État
- Annie Kriegel, La grève des cheminots, 1920, Armand Colin, 1988 (ISBN 9782200371517)