Féminisation des textes
La féminisation des textes est le fait d'insister sur la présence des femmes pour contrer le sexisme du language, dans lequel le genre masculin domine. Donc, féminiser un texte, ce n'est pas le rendre féminin, c'est le rendre "neutre".
En 1898, Hubertine Auclert dénonce la masculinisation de la langue, la responsabilité de l'Académie dans la disparition de noms de métier au féminin, et la nécessité de dé-masculiniser la langue.[1]
1 Comparaisons entre pays[modifier | modifier le wikicode]
Américaines et Scandinaves ont bataillé pour remplacer les masculins génériques par des termes neutres, les Françaises à l'inverse pour que les métiers déclinés au masculin trouvent un féminin (écrivain/écrivaine...).
2 Approche sémantique[modifier | modifier le wikicode]
2.1 Emploi de noms épicènes[modifier | modifier le wikicode]
Un des premiers moyens est d'employer des mots épicènes, c'est-à-dire des mots qui ne sont ni masculins ni féminins.
Par exemple : les grévistes, les personnes, les gens, les camarades, les jeunes...
C'est évidemment limité en terme de possibilités, et en particulier cela ne concerne pas les adjectifs.
2.2 Emploi de substantifs féminins et masculins[modifier | modifier le wikicode]
Par exemple : les travailleurs et les travailleuses, les étudiants et les étudiantes, les salariés et les salariées
Le problème est que cela peut conduire à un alourdissement des longs textes.
3 Marques typographiques[modifier | modifier le wikicode]
3.1 Parenthèses[modifier | modifier le wikicode]
Par exemple : les travailleur(se)s, les étudiant(e)s, les salarié(e)s...
Le problème étant que si la parenthèse rend le féminin visible, elle lui donne aussi un aspect facultatif / secondaire.
3.2 Majuscules[modifier | modifier le wikicode]
Par exemple : les travailleursSEs, les étudiantEs, les salariéEs...
Cela peut aussi permettre de marquer le féminin dans les mots épicènes (les camaradEs).
3.3 Slashs[modifier | modifier le wikicode]
Par exemple : les travailleu-r/se-s, les étudiant/es, les étudiant/e/s, les salarié/es, salarié/e/s...
Cette forme est nécessaire pour les cas de déclinaison de genre contradictoire (directeur/trice, acteur/trice...),
3.4 Tirets[modifier | modifier le wikicode]
Par exemple : les travailleu-r/se-s, les étudiant-e-s, les étudiant-es les salarié-e-s, les salarié-es...
3.5 Points de liaison[modifier | modifier le wikicode]
Avec le point simple : les travailleu.r/se.s, les étudiant.e.s, les salarié.e.s...
Avec le vrai point de liaison : les travailleu·r/se·s, les étudiant·e·s, les salarié·e·s...
Ce dernier est malheureusement plus difficile à taper car par défaut il est seulement présent dans les caractères spéciaux.
4 Notes[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Retronews, 1898 : Hubertine Auclert dénonce la masculinisation de la langue, 28 février 2023