Nouveau coup de pied prussien pour les francfortois

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Cologne, le 15 mai.

À peine la nouvelle alliance du knout nous a-t-elle octroyé pour la Prusse une toute nouvelle Constitution sous l'égide de l'état de siège, qu'elle nous fait le plaisir de nous offrir aujourd'hui déjà un second document non moins intéressant. Ces lavettes de l'Assemblée nationale de Francfort qui, avec leur dignité d'hommes de bien, leur lâcheté, leur balourdise radicales ont aidé fidèlement, un an durant, les traîtres stipendiés du peuple allemand à coopérer à la contre-révolution, récoltent maintenant ce qu'ils ont semé. S'il était possible que quelque lumière pût pénétrer dans le crâne des membres de l'Assemblée nationale, et que leur poitrine pût s'enfler non seulement de quelque indignation due à la bière de mars, mais d'une partie, si petite fût-elle, d'indignation et d'énergie révolutionnaires, alors « l'ordonnance royale » ci-dessous du sous-kniaz de Charlottenbourg devrait avoir cet effet.

« Ordonnance royale .[modifier le wikicode]

Nous, Frédéric-Guillaume, par la grâce de Dieu, roi de Prusse, etc., etc., nous ordonnons à la demande de Notre ministère d'État ce qui suit.

ARTICLE 1[modifier le wikicode]

LE MANDAT DES DÉPUTÉS ÉLUS DE L'ÉTAT PRUSSIEN À L'ASSEMBLÉE NATIONALE ALLEMANDE SUR LA BASE DES DÉCRETS FÉDÉRAUX DU 30 MARS ET DU 7 AVRIL 1848 ET DE NOTRE ORDONNANCE DU MOIS DERNIER EST EXPIRÉ.

ARTICLE 2[modifier le wikicode]

NOTRE PLÉNIPOTENTIAIRE À FRANCFORT FERA TENIR NOTRE PRÉSENTE ORDONNANCE AUX DÉPUTÉS POUR QU'ILS S'Y CONFORMENT ET IL L'ACCOMPAGNERA DE L'INJONCTION DE S'ABSTENIR DÉSORMAIS DE TOUTE PARTICIPATION AUX DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE.

FAIT À CHARLOTTENBOURG, LE 14 MAI 1849.

FRÉDÉRIC-GUILLAUME
Comte von Brandenburg, von Ladenberg, Von Manteuffel, von Strotha, von der Heydt, von Rabe, Simons. »