Notre concours

De Marxists-fr
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Deux journaux parisiens ont jugé utile de secouer l’apathie de leurs lecteurs au moyen d’un concours. Le premier, L’Événement, journal jusqu’au boutiste, est très lié, paraît-il, à la firme d’armements Maxim dont le patriotisme est à la hauteur de ses dividendes. Le député social patriote, Alexandre Varenne, membre de la rédaction, a reçu lé surnom de « chasseur de chez Maxim ». A ce titre, prétend un des rédacteurs de Prisiv, il écrit dans le journal « munitionnaire » sous le pseudonyme d’un ex-député. Et voici que l’Événement offre 50.000 F à ses lecteurs pour désigner les guerriers qui se sont les plus distingués dans les combats.

Le Bonnet Rouge, journal inspiré par le financier radical Caillaux, adversaire du jusqu’au-boutisme, bien que prudent, se permet, sous la direction d’Almereyda, de jouer avec les Longuettistes et même avec les Zimmerwaldiens. En harmonie avec son caractère, la rédaction du Bonnet Rouge offre 5.000 F au lecteur qui désignera les dix lois sociales les plus indispensables.

Encouragé par ces exemples, Naché Slovo a décidé de gratifier ses lecteurs d’un concours. Il n’est pas compliqué. Dans les n° 174 et 175, nous avons tenté de dire que la place de Jaurès était occupée par des… épigones. Mais la censure, par deux fois, a biffé les vocables caractérisant ces épigones. A en croire le dictionnaire encyclopédique, on appelle épigones les individus de petite taille essayant de reprendre les idées de leur maître. On demande : quel mot fut barré par la censure ? Pour faciliter la solution du problème, nous faisons savoir que le mot biffé ne renferme aucun secret politico-militaire, pas plus qu’un appel à renverser l’ordre établi. Malheureusement, nous ne pouvons offrir à nos lecteurs ni 50.000 ni même 5.000 F pour des motifs qu’il est aisé de deviner.