Union des Républiques Socialistes Soviétiques

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L'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), en russe Союз Советских Социалистических Республик, ou Union soviétique, est l'État issu de la Révolution d'Octobre 1917.

C'était un état fédéral composé de 15 républiques soviétiques, né officiellement le 30 décembre 1922. La dissolution de l'URSS eut lieu le 26 décembre 1991.

C'est sans doute l'État qui a le plus soulevé d'espoirs parmi les communistes du monde entier, et qui a continué à exercer une influence énorme sur le mouvement ouvrier, mais l'échec de la révolution mondiale au début du 20ème siècle a isolé le pays et la bureaucratisation a très vite gangrené l'Etat et le parti. Sous Staline, le totalitarisme a été porté à son comble. Le régime a par la suite connu des phases répressives plus ou moins intenses en fonction des périodes, le pouvoir restant aux mains d'une couche de bureaucrates.

Après une première décennie fluctuante, l'ensemble de l'économie a été étatisée et planifiée. Au sein des marxistes révolutionnaires, les jugements sur la nature de l'Etat russe ont provoqué de vifs débats et des scissions.

1 Histoire

1.1 1917 : révolutions de Février et d’Octobre

Le prolétariat et la paysannerie russes sont les premiers à se soulever contre le massacre de la Grande Guerre. Les soviets, des assemblées d'ouvriers et de paysans, émaillent l'Empire, tandis que les mutineries se multiplient au sein de l'armée. Finalement, le tsar est renversé : c'est la Révolution de Février.

Mais il s'agit d'une révolution bourgeoise, car les organes institutifs bourgeois sont mis en place, alors que la classe prolétarienne, ayant tant perdue, en veut plus. Les bolcheviks, conscients du potentiel révolutionnaire de la situation, organisent activement la seconde révolution, avec les mots d'ordres : « tout le pouvoir aux soviets ! ». Finalement, ils organisent un coup d'Etat (prise du Palais d'Hiver), appuyé par les soviets de tout le pays en Octobre 1917, qui marque l'effondrement de la nouvelle République et son remplacement par la République Socialiste de Russie.

Aussitôt, des mesures progressistes et inédites sont prises : parmi les plus importantes, les industries et banques sont nationalisées, la dette du pays est effacée et le gouvernement est désormais fondé sur les soviets. Soulevant d'immenses espoirs, la flambée révolutionnaire se répand partout en Europe : révolution hongroise, révoltes spartakistes en Allemagne, soviet d'Alsace... Mais toutes ces révoltes sont noyées par les Etats bourgeois. La Révolution russe finit fatalement par être isolée.

1.2 1918 - 1921 : guerre civile et communisme de guerre

A cela, s'ajoute le fait que les bolcheviks doivent contenir une réaction de plus en plus revancharde, et le spectre de la contre-révolution se dessine.

Lénine, ayant observé les défaites successives des communistes en Europe, décide d'instaurer progressivement un fort appareil répressif afin de consolider son pouvoir : cela passe notamment par l'instauration du Parti unique (en l'occurence le Parti communiste russe), la fermeture de nombreux journaux contre-révolutionnaires (puis plus tard qui ne seront pas reconnus par les communistes, même s'il s'agit de journaux "de gauche"), la dissolution de l'Assemblée  consituante (considérée comme bourgeoise) et la mise en place d'une commission panrusse chargée de la répression des comploteurs et opposants, la Tchéka. Cela lui vaudra de cinglantes critiques de la part de Kautsky, révolutionnaire allemand, voyant en cela des schémas typiquement blanquistes ; Lénine lui répondra que ces mesures répressives sont prises dans l'intérêt immédiat de la révolution.

Discours de Lénine, 7 novembre 1918

En effet, les contre-révolutionnaires (les Blancs), soutenus financièrement et militairement par les impérialistes occidentaux, lèvent plusieurs armées constitués notamment de petits-bourgeois et d'opposants de tout bords aux bolchéviks (cadets, tsaristes...) pour tenter de reprendre Moscou. En réponse immédiate, Trotsky met alors sur pied l'Armée rouge : il s'agit d'une armée constituée sur sa base de nombreux ouvriers et paysans, la plupart convaincus au socialisme ou ayant soutenu les bolchéviks ; et à son sommet, d'éléments bolchéviks, certes, mais aussi et plus tard de haut-gradés de l'ancien régime qui rejoignirent la Révolution. Afin d'assurer la subsistance des villes, la politique du communisme de guerre est mise en place : la classe ouvrière est lourdement sollicitée, Trotsky allant même jusqu'à vouloir instaurer "la militarisation du travail". Afin de nourrir les villes et d'éviter le spectre de la famine, des réquisitions sont faites chez les paysans ; mais ces réquisitions en poussent de nombreux à bout, ce qui malheureusement nourrira la contre-révolution.

Alors que les Blancs sont repoussés, les bolchéviks doivent affronter les "Verts", des anarchistes menés notamment par Makhno qui, révoltés par la dictature, se retournèrent contre leurs anciens alliés. Mais leurs forces ne survivent pas, et les anarchistes sont écrasés ; Makhno survit mais est contraint à l'exil.

En mars 1921, c'est autour de la capitale que la révolte gronde. Suite à la répression d'une manifestation à Petrograd, les marins-soldats de l'île-forteresse de Kronstadt dénoncent le gouvernement bolchévik et publient une série de 15 revendications, dont la liberté de réunion et de presse et la fin de la politique de communisme de guerre. La révolte de Kronstadt fait extrêmement peur aux bolchéviks, qui craignent que la place forte de Kronstadt, en face de Petrograd, serve aux Blancs à porter un coup fatal. Après des tentatives de négociation, l'Armée rouge est envoyée et la révolte est réprimée. L'ensemble de la direction bolchévique, qui est au même moment (Xème Congrès), accepte la répression. Malgré les désaccords important qui les divisent (Opposition ouvrière, décistes...), l'esprit de citadelle assiégé est tel que les congressistes acceptent la suppression du droit de fraction.

1.3 La Nouvelle politique économique

Au prix de terribles pertes, le nouveau pouvoir s'est maintenu en place : les Blancs ont été chassés et les anarchistes décimés. Mais la nouvelle Russie demeure isolée et arriérée. La classe ouvrière a été décimée, et le gouvernement a perdu la confiance de la plupart des paysans. Les soviets, réduits à l'état de coquilles vides, ne jouent plus un grand rôle, d'autant plus que la restriction des libertés empêche le renouvellement des idées et finalement du pouvoir ; et que les cadres du Parti s'en sont arrogés l'essentiel. Ce phénomène de bureaucratisation est essentiel à l'établissement de la future nomenklatura. Lénine dira lui-même que l'URSS est un « Etat ouvrier présentant une déformation bureaucratique ».

Mais pour la majorité autour de Lénine, la priorité pour regagner la confiance des masses et aller vers le socialisme est de rétablir la production économique à tout prix. Pour eux cela passe par :

  • un dirigisme strict dans les industries d'Etat (Trotsky est même pour la militarisation des syndicats, que Lénine repousse) ;
  • une libéralisation de la petite production (en rupture avec le communisme de guerre), notamment dans l'agriculture pour inciter la paysannerie à produire en les laissant libres de vendre sur le marché.

Ce tournant voté par le Xème Congrès sera appelé la Nouvelle politique économique (NEP). Bien que petite-bourgeoise, cette politique permettra de relancer l'économie du pays, d'éloigner le spectre de la famine et en conséquent des révoltes.

1.4 Création de l'URSS et avènement de Staline

L'URSS est officiellement proclamée le 30 décembre 1922. Il s'agit d'une république fédérale sous autorité centralisée (incarné par le Soviet Suprême), constituée de quinze républiques. Lénine s'inquiète de la stagnation de la situation en Europe ; il craint, qu'à terme, la bureaucratisation ou libéralisation du pays, malgré les mesures prises, soient inévitables sans le secours d'un autre pays développé. De plus, ce dernier, malade, est progressivement écarté de l'échiquier politique.

C'est ainsi que Lénine meurt en 1924. Les funérailles passées, il y a un conflit de succession : si, dans son Testament, Lénine ait évoqué de nombreux candidats à son poste, il n'en a cependant nommé aucun. Finalement, Staline sort vainqueur de cette guerre de succession, en s'appuyant sur la dissolution de l'aile gauche du PCUS. Il décide, dans un premier temps, de réprimer plus durement encore les opposants au régime, en particulier Trotsky, qu'il déteste, ce dernier s'étant publiquement opposé à la bureaucratisation du Parti à partir de la formation de l'Opposition de gauche. Trotsky finit par être chassé d'URSS en 1927 ; il parviendra à se réfugier au Mexique. Il décidera de fonder la IVème Internationale, en opposition à la IIIème, stalinisée.

🔍 Voir : Stalinisme.

1.5 Fin de la NEP et entre-deux-guerres

En 1929, Staline durcit davantage le pouvoir, en mettant brusquement fin à la NEP, et en décidant de collectiviser de force les exploitations agricoles. S'aliénant les paysans, Staline les réprime en en envoyant des centaines de milliers dans des camps de travaux forcés, les goulags. La situation est particulièrement grave en Ukraine, où en raison de la famine et des restrictions, le cannibalisme se banalise : c'est l'Holomodor. Après la dissolution de l'URSS, l'Holomodor finira par être qualifié de génocide par les députés ukrainiens.

Au cours des années 1930, Staline renforce son image, renomme des villes aux grands noms du Parti communiste (Stalingrad...), commence à entretenir un culte de la personnalité qui lui survivra jusqu'à sa mort, en 1953. Alors que la crise frappe les pays capitalistes, l'économie planifiée d'Etat et son autarcisme permet à l'URSS de se développer à une vitesse relativement élevée. Aux antipodes de l'idéologie de Marx, le surtravail et l'exploitation sont encouragés et glamorisés par le pouvoir. Ce qui justifie des conditions de travail le plus souvent insoutenables pour la classe ouvrière... quand il ne s'agit pas de prisonniers de goulags, qui sont réquisitionnés pour aménager de grands travaux.

Dans le même temps, Trotsky continue son combat et obtient de plus en plus de soutiens, notamment de la part d'anciens bolchéviks, déçus ou inquiets par la politique du "Petit Père des peuples". Les staliniens émettent des flots de calomnie à l'encontre des partisans de Trotsky pour détourner l'attention des véritables marxistes sur la situation du pays. Trotsky lui-même est assassiné en août 1940, d'un coup de piolet dans le crâne, par Ramon Mercader, un agent de Staline.

L'URSS commence à nouer des relations avec les démocraties libérales de l'Ouest. La politique stalinienne joue un rôle actif dans la défaite des grévistes français en Juin 1936, puis plus tard des révolutionnaires espagnols.

En 1936, Staline lance une gigantesque purge au sein de l'appareil politique et militaire soviétique. De nombreux bolchéviks d'antan sont alors exécutés par Staline. Des parodies de procès sont organisés : d'anciens bolchéviks, comme Boukharine ou Zinoviev sont condamnés à mort ; 4 généraux sur 5 de l'Armée rouge partageront leur sort (certains historiens parleront littéralement d'une décapitation de l'Armée rouge).

1.6 Seconde guerre mondiale

A la veille de la Seconde guerre mondiale, les soviétiques et allemands passent un pacte (le pacte germano-soviétique) : ils prévoient d'envahir puis de se partager la Pologne. Staline, en effet, n'a pas toléré la défaite des Russes lors de la guerre soviético-polonaise ; quant à Hitler, il veut tout simplement récupérer les anciens territoires prusses. L'Allemagne dispose alors d'une des armées les plus puissantes d'Europe, et n'a pas peur de le montrer en envahissant les Sudètes, la Tchécoslovaquie puis l'Autriche (Anschluss) aux mépris de toutes les conventions signées au lendemain de la Première guerre mondiale. Quant à l'URSS, elle peut compter sur son infanterie et la participation des Allemands pour surclasser les Polonais.

L'invasion est lancée le 3 septembre 1939, à la suite d'un incident diplomatique orchestré par les Allemands. L'armée polonaise résiste mais les Soviétiques envahissent à leur tour le pays. La Pologne est écrasée en quelques semaines, et le monde rentre en guerre.

Si, dans un premier temps, les Soviétiques adoptent une attitude de neutralité envers les belligérants, elle rentre dans le camp Allié quand, en 1941, Hitler ouvre un nouveau front en URSS. Les Allemands avancent dans un premier temps à une vitesse vertigineuse, mais sont successivement défaits lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad. En effet, Staline a réussi à réveiller le nationalisme grand-russe, en mobilisant puis armant des millions de soldats, et a de plus pu déporter ses industries à l'est, l'URSS étant un territoire immense. Les Américains et Anglais (la France ayant été déclassée) participent à l'effort de guerre en envoyant des armes, véhicules blindés, provisions et moyens de communications aux Soviétiques. Lors de la conférence de Yalta, en 1943, Staline s'octroie la plupart des pays (dont la Pologne) qui seront libérés par l'Armée rouge. L'URSS héritera de la majorité de l'Europe ainsi que de l'Allemagne de l'Est, et d'une partie de Berlin (Berlin-est). Les Soviétiques finissent à leur tour par envahir puis occuper l'Allemagne et leurs territoires ; à l'exception de la France et de l'Allemagne de l'ouest, ayant été libérés par les Alliés occidentaux. L'URSS combat également les Japonais et participera directement à l'établissement de Mao en Chine.

1.7 L'Après-guerre, constitution des Blocs et début de la guerre froide

Peu après la fin de la guerre, l'URSS se dote de l'arme nucléaire. La menace d'une guerre nucléaire devient tangible à mesure que les tensions s'accroissent entre les deux anciens alliés soviétique et américain.

L'Après-guerre marque la constitution du monde en deux blocs (le capitaliste, dominé par les Américains ; et le staliniste, dominé par l'URSS) aux intérêts radicalement opposés, dont leurs deux leaders principaux ne s'affronteront jamais directement : la guerre froide. Des gouvernements petits-bourgeois staliniens sont placés à la tête des pays satellites de l'URSS.. En 1950, la moitié de l'Europe (dont la quasi-totalité des pays de l'est) appartiennent au bloc soviétique, et signent le Pacte de Varsovie : ce pacte les place sous la protection de l'URSS en échange d'un suivisme économique et politique total. Symbole de la fracture entre les deux Blocs, l'URSS et les pays membres du pacte de Varsovie refusent l'aide offerte par les Américains. Seule la Yougoslavie, sous la direction de Tito, s'oppose à la mainmise de l'URSS tout en restant à l'écart du bloc occidental.

1.8 1953 : décès de Staline, arrivée de Kroutchev...

Staline "règne" sur l'URSS et la moitié de l'Europe. Mais la mort le rattrape en 1953, propulsant Kroutchev au pouvoir. Kroutchev est fils d'un forgeron (petit-bourgeois) russe, et son arrivée à la tête de la puissance soulève de nombreux espoirs. Ce dernier tranche radicalement avec son prédécesseur, en pratiquant une politique de dégel politique et économique relative : le crime de "contre-révolution" est aboli, plus d'un million de prisonniers (essentiellement politiques) sont libérés. Mais ses réformes s'arrêtent ici. Kroutchev est en effet pleinement partisan de la nomenklatura. Kroutchev se montre intraitable aussi bien avec les opposants à la bureaucratie, qu'avec les Américains : sa seule concession, sera celle lors de la crise des missiles de Cuba, le monde ayant frôlé de justesse la guerre nucléaire. Fondamentalement, le système soviétique n'a pas changé : la classe ouvrière et paysanne reste exploitée, le multipartisme est banni.L'Humanité pleurant le décès du

1.9 XXème Congrès et révolution en Hongrie

En 1956, le XXème congrès du PCUS a lieu. Kroutchev dévoile sa ligne directrice, axée sur la croissance et le développement de l'industrie lourde (et plus tard spatiale).

Mais le Bloc de l'Est est fortement ébranlé par une insurrection en Hongrie, qui se transforme en révolution : loin de toute volonté de restauration capitaliste, les ouvriers, la jeunesse et l'intelligentsia hongrois voulaient surtout en finir avec la dictature stalinienne. Le ras-le-bol était tel que de nombreux cadres communistes épousèrent cette cause avec enthousiasme. Certains furent exécutés après les événements, comme le colonel communiste Pal Maleter. Mais la révolution fût brisée par l'URSS. Car l'exemple d'une démocratie ouvrière authentique, aurait provoqué l'effondrement en cascade des autres régimes et, par extension, de la bureaucratie russe.

1.10 Révolution cubaine

En 1959, le Bloc de l'est s'étend vers l'ouest. En effet, la révolution a porté au pouvoir, malgré les efforts des américains, Fidel Castro, un petit-bourgeois radical soutenu par Che Guevara et ayant tissé des liens avec la bureaucratie soviétique.

1.11 Chute de Kroutchev

En 1963, Kroutchev doit céder sa place à Brejnev, un petit réformateur dans la droite lignée de Krouchev. Par la suite, différents hommes d'Etats se succèderont au pouvoir (Liberman, Trapeznikov, Kossyguine...) et tenteront des réformes, qui seront avortées car qui menaceront l'hémégonie de la nomenklatura.

En 1968, se produit le Printemps de Prague. Les Soviétiques, conscients qu'ils risquent là de perdre l'un de leur bastion phare en Europe, répriment la contestation en envoyant l'Armée rouge régler le problème. Tout comme lors de l'insurrection hongroise, les Tchécoslovaques sont écrasés, et le régime stalinien remis en place.

1.12 1973 : défaite des Etats-Unis au Vietnam

🔍 Voir : Guerre du Vietnam.

1.13 1979 : intervention soviétique en Afghanistan

Le pouvoir afghan, alors dans de bonnes relations avec l'URSS, est menacé par les Talibans, des fondamentalistes islamistes qui se servent des armements offerts par les Américains pour combattre le pouvoir en place. Les Soviétiques envoient alors leur Armée mais les opérations s'enlisent.

1.14 1979 – 1980 : Solidarnosc en Pologne ; coup d’état de Jaruzelski

Le début des années 1980 va marquer la fin des idées « marxistes-léninistes » et plus généralement la dissolution progressive de l'influence russe en Europe de l'Est. Ce mouvement de contestation commença en Pologne. La classe ouvrière est soumise à de dures conditions d'exploitation. Des radicaux de gauche, radicalement opposé au pouvoir en place, créent Solidarnosc : ce syndicat réclame tout d'abord de meilleures conditions de travail, avant de réclamer plus de libertés politiques et moins d'inégalités entre la base et le sommet de l'Etat. Mais le général Jaruzelski, proche de la diplomatie soviétique, va renverser le pouvoir par un coup d'Etat et instaurer sa chape de plomb stalinienne. Solidarnosc entre alors dans la clandestinité : son existence légale ne sera reconnue qu'en 1989.

1.15 1985 : Arrivée de Gorbatchev ; « glasnost et perestroika »

L'arrivée de Gorbatchev, réformateur libéral, va constituer l'un des évènements phares de l'histoire de la fin de siècle. Gorbatchev est pour l'introduction de capitalisme dans l'économie russe, qui était alors paralysée (les forces de productions stagnaient voire régressaient par endroits) ainsi que d'un peu de libéralisme politique.

La chute du mur de Berlin en 1989, construit en 1961[1] pour empêcher les habitants de Berlin-est de migrer dans les quartiers de l'ouest, va accélérer la désintégration du système économique russe parallèlement à celle de son idéologie. Les rapports sociaux de production sont en passe de changer : d'une planification bureaucratique, on aboutit à un système de libre-échange. Pour la première fois, les Russes peuvent se rendre à un McDonald's ou boire du Coca-Cola...

1.16 1991 : fin de l'URSS

L'URSS, craquant de l'intérieur, se dissout en 1991. Elle cède sa place à la Fédération de Russie actuelle ainsi qu'à une myriade d'autres petits pays, comme la Géorgie, le Kazakhstan...

2 Condition des femmes en URSS

La révolution d'Octobre 1917 a permis d'établir l'égalité en droit entre hommes et femmes, et a engagé des mesures visant l'émancipation économique et sociale des femmes.

Mais au fur et à mesure de la bureaucratisation du nouvel Etat, la condition des femmes s'est dégradée, et Staline est revenu sur certaines avancées. L'avortement a été interdit, le célibat taxé...

3 Dissidence

Le dissident était souvent présenté en occident comme un démocrate libéral, auquel le démocrate libéral d'occident pouvait s'identifier. Mais les dissidents pouvaient être d'idéologies très différentes. On peut par exemple souligner la différence entre trois figures :

La colère contre les privilèges des bureaucrates était bien présente parmi la classe ouvrière, même si elle n'a jamais réussi à éclater en un grand mouvement révolutionnaire.

« Les ouvriers sont fidèles au système soviétique et au Parti, mais ils ne portent pas dans leur cœur les patrons dans grandes usines qui roulent dans des conduites intérieures noires Volga avec chauffeur. Si jamais il y avait une seconde révolution, elle serait d’abord contre les patrons dans leurs Volga noires. » Iouri, un jeune métallurgiste près de Moscou, années 1970[2]

4 Voir aussi

5 Notes et sources

Notes de formation LCR

  1. Histoire du mur de Berlin (L'Histoire pour tous)
  2. Hedrick Smith, Les Russes, 1974