Différences entre les versions de « Testament de Lénine »

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[[File:Lénine-bureau-1918.jpg|right|301x229px|Lénine-bureau-1918.jpg]]On désigne par '''''Testament de Lénine''''' une brève note dictée par [[Lénine|Lénine]] le 23 décembre 1922 (''« Lettre au congrès&nbsp;»''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1922/12/vil19221229.htm Lettre au congrès]'', 23 décembre 1922</ref>), complétée le 4 janvier 1923, peu avant qu'il ne soit définitivement écarté de la vie politique par la maladie.
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[[File:Lénine-bureau-1918.jpg|right|301x229px|Lénine-bureau-1918.jpg]]On désigne par '''''Testament de Lénine''''' une brève note dictée par [[Lénine|Lénine]] le 23 décembre 1922 (''«&nbsp;Lettre au congrès&nbsp;»''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1922/12/vil19221229.htm Lettre au congrès]'', 23 décembre 1922</ref>), complétée le 4 janvier 1923, peu avant qu'il ne soit définitivement écarté de la vie politique par la maladie.
  
 
On regroupe parfois cette lettre avec les autres derniers textes dictés par Lénine sous le nom de '''''Testament politique de Lénine'''''.
 
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Le 18 décembre, Staline, arguant des ordres donnés par le corps médical, interdit à Lénine toute activité et enjoint à son entourage ne lui communiquer ni informations ni documents et de ne pas écrire sous sa dictée. Lénine soupçonne dès lors Staline de le priver délibérément d'informations et d'être lui-même à l'origine des consignes de prudence des médecins. Lénine est veillé par sa sœur [[Maria_Oulianova|Maria]] et par son épouse [[Nadejda_Kroupskaïa|Nadejda Kroupskaïa]]&nbsp;; cette dernière, notamment, le tient au courant des derniers évènements et transmet ses messages à différents dirigeants. Le 22 décembre, Staline apprend que Kroupskaïa a transmis à Trotski une lettre dictée par Lénine&nbsp;; il téléphone alors à la femme de Lénine et lui dit violemment que le partage du lit de Lénine ne lui donne aucune légitimité politique.
 
Le 18 décembre, Staline, arguant des ordres donnés par le corps médical, interdit à Lénine toute activité et enjoint à son entourage ne lui communiquer ni informations ni documents et de ne pas écrire sous sa dictée. Lénine soupçonne dès lors Staline de le priver délibérément d'informations et d'être lui-même à l'origine des consignes de prudence des médecins. Lénine est veillé par sa sœur [[Maria_Oulianova|Maria]] et par son épouse [[Nadejda_Kroupskaïa|Nadejda Kroupskaïa]]&nbsp;; cette dernière, notamment, le tient au courant des derniers évènements et transmet ses messages à différents dirigeants. Le 22 décembre, Staline apprend que Kroupskaïa a transmis à Trotski une lettre dictée par Lénine&nbsp;; il téléphone alors à la femme de Lénine et lui dit violemment que le partage du lit de Lénine ne lui donne aucune légitimité politique.
  
On ne sait pas quand Lénine a su exactement la réaction de Staline. Une hypothèse est qu'il l'a su fin décembre / début janvier, ce qui expliquerait le bref ajout du 4 janvier, beaucoup plus vif et déterminé que la note du 23 décembre : ''«&nbsp;Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l'est plus dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d'étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste&nbsp;»''
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On ne sait pas quand Lénine a su exactement la réaction de Staline. Une hypothèse est qu'il l'a su fin décembre / début janvier, ce qui expliquerait le bref ajout du 4 janvier, beaucoup plus vif et déterminé que la note du 23 décembre&nbsp;: ''«&nbsp;Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l'est plus dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d'étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste&nbsp;»''
  
 
Cependant ce n'est que le 5 mars 1923 que Lénine envoie à [[Staline|Staline]] une lettre comminatoire, dans laquelle il lui reproche d'avoir insulté son épouse et lui réclame des excuses sous peine que toute relation soit rompue entre eux.
 
Cependant ce n'est que le 5 mars 1923 que Lénine envoie à [[Staline|Staline]] une lettre comminatoire, dans laquelle il lui reproche d'avoir insulté son épouse et lui réclame des excuses sous peine que toute relation soit rompue entre eux.
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Lénine voulait que le ''Testament'' soit lu au <abbr class="abbr" title="Douzième">XII<sup>e</sup></abbr> Congrès du Parti, d'avril 1923 (mais pas en dehors). Mais le 10 mars, avant ce Congrès décisif, Lénine est frappé d'une nouvelle attaque, qui le laisse paralysé et incapable de parler distinctement.
 
Lénine voulait que le ''Testament'' soit lu au <abbr class="abbr" title="Douzième">XII<sup>e</sup></abbr> Congrès du Parti, d'avril 1923 (mais pas en dehors). Mais le 10 mars, avant ce Congrès décisif, Lénine est frappé d'une nouvelle attaque, qui le laisse paralysé et incapable de parler distinctement.
  
Jusqu'à la mort de Lénine le 21 janvier 1924, sa femme, [[Nadejda_Kroupskaïa|Nadejda Kroupskaïa]], conserva le texte du ''Testament'', espérant un rétablissement de Lénine. Seule elle et la secrétaire [[Maria_Voloditchéva|Maria Voloditchéva]] à qui il l'avait dicté en avaient connaissance. Elle le remit au secrétariat général en 1924, insistant pour qu'il soit lu comme prévu. Mais elle dut insister, car la troïka [[Zinoviev|Zinoviev]]-[[Kamenev|Kamenev]]-[[Staline|Staline]] était extrêmement réticente. Finalement, le testament fut lu de façon très restrictive aux délégués du 13<sup>e</sup> congrès : les chefs des délégations provinciales au congrès seraient rassemblées ; Kamenev donnerait lecture du Testament - ce qu’il fit avant la séance du 22 mai 1924 ; puis il serait lu ensuite devant chaque délégation séparément ; il serait formellement interdit de prendre des notes pendant les lectures et interdit également de faire une référence quelconque au Testament en séance plénière et à l'extérieur.
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Jusqu'à la mort de Lénine le 21 janvier 1924, sa femme, [[Nadejda_Kroupskaïa|Nadejda Kroupskaïa]], conserva le texte du ''Testament'', espérant un rétablissement de Lénine. Seule elle et la secrétaire [[Maria_Voloditchéva|Maria Voloditchéva]] à qui il l'avait dicté en avaient connaissance. Elle le remit au secrétariat général en 1924, insistant pour qu'il soit lu comme prévu. Mais elle dut insister, car la troïka [[Zinoviev|Zinoviev]]-[[Kamenev|Kamenev]]-[[Staline|Staline]] était extrêmement réticente. Finalement, le testament fut lu de façon très restrictive aux délégués du 13<sup>e</sup> congrès&nbsp;: les chefs des délégations provinciales au congrès seraient rassemblées&nbsp;; Kamenev donnerait lecture du Testament - ce qu’il fit avant la séance du 22 mai 1924&nbsp;; puis il serait lu ensuite devant chaque délégation séparément&nbsp;; il serait formellement interdit de prendre des notes pendant les lectures et interdit également de faire une référence quelconque au Testament en séance plénière et à l'extérieur.
  
 
Par ailleurs, au début du congrès, Trotski annonce être en possession des notes de Lénine sur la question nationale, mais Staline retourne la situation en l'accusant de dissimuler des documents au Parti, et Trotski renonce à faire usage des notes de Lénine.
 
Par ailleurs, au début du congrès, Trotski annonce être en possession des notes de Lénine sur la question nationale, mais Staline retourne la situation en l'accusant de dissimuler des documents au Parti, et Trotski renonce à faire usage des notes de Lénine.
  
L'existence du ''Testament'' fut néanmoins révélée à l'étranger, et le texte fut publié en 1926 par [[Max_Forrester_Eastman|Max Eastman]], [[Alfred_Rosmer|Alfred Rosmer]] et [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]]. La direction stalinienne affirma d'abord que c'était un faux document, contraignant même [[Trotsky|Trotsky]] à désavouer Eastman.
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L'existence du ''Testament'' fut néanmoins révélée à l'étranger. Le 12 juillet 1925, le ''New York Times'' titre "Lénine trahi par son parti. Son testament faisant l'éloge de Trotsky face au groupe Staline-Zinoviev est camouflé".<ref>[http://query.nytimes.com/gst/abstract.html?res=9F0DE0D71138E233A25751C1A9619C946495D6CF&legacy=true LENIN BETRAYED BY HIS PARTY; His Testament Praising Trotsky and Attacking Stalin-Zinovieff Group, Was Suppressed], New York Times, 12 juillet 1925</ref>
  
La consigne des staliniens pendant plusieurs années était une dénégation pure et simple : le soi-disant testament n’était qu’un faux fabriqué par l’Opposition.
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, et le texte fut publié en 1926 par [[Max_Forrester_Eastman|Max Eastman]], [[Alfred_Rosmer|Alfred Rosmer]] et [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]]. La direction stalinienne affirma d'abord que c'était un faux document, contraignant même [[Trotsky|Trotsky]] à désavouer Eastman.
  
Mais, en 1927, une fois seul au pouvoir, Staline en reconnut l'existence. C'est lors du Plénum du Comité central qui suit l'exclusion de l'[[Opposition_unifiée|Opposition unifiée]] que Staline se déclare prêt à démissionner du poste de Secrétaire général, en accord avec ce qu'écrivait Lénine dans son [[Testament_de_Lénine|''Testament'']]. Le Comité central rejette quasi-unanimement la proposition...
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La consigne des staliniens pendant plusieurs années était une dénégation pure et simple&nbsp;: le soi-disant testament n’était qu’un faux fabriqué par l’Opposition.
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Mais, en 1927, une fois seul au pouvoir, Staline en reconnut l'existence. C'est lors du Plénum du Comité central qui suit l'exclusion de l'[[Opposition_unifiée|Opposition unifiée]] que Staline se déclare prêt à démissionner du poste de Secrétaire général, en accord avec ce qu'écrivait Lénine dans son '''''Testament'''''. Le Comité central rejette quasi-unanimement la proposition...
  
 
Le ''Testament'' ne fut plus mentionné pendant la période de terreur stalinienne. [[Nikita_Khrouchtchev|Nikita Khrouchtchev]] réutilisa ce document au moment de la [[Déstalinisation|déstalinisation]], en 1956.
 
Le ''Testament'' ne fut plus mentionné pendant la période de terreur stalinienne. [[Nikita_Khrouchtchev|Nikita Khrouchtchev]] réutilisa ce document au moment de la [[Déstalinisation|déstalinisation]], en 1956.
  
En 1932, Trotsky est revenu sur le Testament de Lénine.<ref>Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/12/19321231.htm Le </ref>
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En 1932, Trotsky est revenu sur le Testament de Lénine.<ref>Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/12/19321231.htm Le testament de Lénine]'', 1932</ref>
  
 
== Le ''«&nbsp;Testament politique de Lénine&nbsp;»'' ==
 
== Le ''«&nbsp;Testament politique de Lénine&nbsp;»'' ==

Version du 22 janvier 2017 à 18:49

Lénine-bureau-1918.jpg

On désigne par Testament de Lénine une brève note dictée par Lénine le 23 décembre 1922 (« Lettre au congrès »[1]), complétée le 4 janvier 1923, peu avant qu'il ne soit définitivement écarté de la vie politique par la maladie.

On regroupe parfois cette lettre avec les autres derniers textes dictés par Lénine sous le nom de Testament politique de Lénine.

1 La « lettre au congrès »

Lénine s'inquiète d'abord et avant tout des risques de scission dans le Parti communiste. Il considère qu'il existe un général, du fait que le pouvoir soviétique est issu d'une alliance de classe (ouvriers-paysans), mais que le facteur de risque qui l'inquiète est d'ordre personnel, et en premier lieu le risque de conflit entre Staline et Trotsky.

Il dicte quelques mots sur les membres les plus marquants du comité central. Staline a concentré un immense pouvoir en tant que secrétaire général et Lénine se demande s'il saura toujours s'en servir avec assez de circonspection. Trotsky est présenté comme l'homme le plus capable du comité central mais il pêche par un excès d'assurance et une vision trop administrative des choses. Viennent ensuite Grigori Zinoviev et Lev Kamenev, dont Lénine rappelle que ce n'est pas par hasard qu'ils se sont opposés à la prise du pouvoir en octobre. Nikolaï Boukharine et Gueorgui Piatakov sont les plus remarquables des jeunes membres du comité central. Mais le premier a quelque chose de scholastique dans ses raisonnements et les capacités du second sont plus d'ordre administratif que politique.

Le 18 décembre, Staline, arguant des ordres donnés par le corps médical, interdit à Lénine toute activité et enjoint à son entourage ne lui communiquer ni informations ni documents et de ne pas écrire sous sa dictée. Lénine soupçonne dès lors Staline de le priver délibérément d'informations et d'être lui-même à l'origine des consignes de prudence des médecins. Lénine est veillé par sa sœur Maria et par son épouse Nadejda Kroupskaïa ; cette dernière, notamment, le tient au courant des derniers évènements et transmet ses messages à différents dirigeants. Le 22 décembre, Staline apprend que Kroupskaïa a transmis à Trotski une lettre dictée par Lénine ; il téléphone alors à la femme de Lénine et lui dit violemment que le partage du lit de Lénine ne lui donne aucune légitimité politique.

On ne sait pas quand Lénine a su exactement la réaction de Staline. Une hypothèse est qu'il l'a su fin décembre / début janvier, ce qui expliquerait le bref ajout du 4 janvier, beaucoup plus vif et déterminé que la note du 23 décembre : « Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l'est plus dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d'étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste »

Cependant ce n'est que le 5 mars 1923 que Lénine envoie à Staline une lettre comminatoire, dans laquelle il lui reproche d'avoir insulté son épouse et lui réclame des excuses sous peine que toute relation soit rompue entre eux.

2 Autres textes

Le 6 mars 1923, Lénine fait porter à Trotski ses notes[2] sur le dossier géorgien, et le charge d'aborder cette question en son nom devant le Comité central ; il envoie également aux Géorgiens une note dans laquelle il leur annonce son soutien. Dans ses derniers articles, publiés en janvier et mars 1923, il se penche sur les questions de la bureaucratisation.

Lénine voulait que le Testament soit lu au XIIe Congrès du Parti, d'avril 1923 (mais pas en dehors). Mais le 10 mars, avant ce Congrès décisif, Lénine est frappé d'une nouvelle attaque, qui le laisse paralysé et incapable de parler distinctement.

Jusqu'à la mort de Lénine le 21 janvier 1924, sa femme, Nadejda Kroupskaïa, conserva le texte du Testament, espérant un rétablissement de Lénine. Seule elle et la secrétaire Maria Voloditchéva à qui il l'avait dicté en avaient connaissance. Elle le remit au secrétariat général en 1924, insistant pour qu'il soit lu comme prévu. Mais elle dut insister, car la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline était extrêmement réticente. Finalement, le testament fut lu de façon très restrictive aux délégués du 13e congrès : les chefs des délégations provinciales au congrès seraient rassemblées ; Kamenev donnerait lecture du Testament - ce qu’il fit avant la séance du 22 mai 1924 ; puis il serait lu ensuite devant chaque délégation séparément ; il serait formellement interdit de prendre des notes pendant les lectures et interdit également de faire une référence quelconque au Testament en séance plénière et à l'extérieur.

Par ailleurs, au début du congrès, Trotski annonce être en possession des notes de Lénine sur la question nationale, mais Staline retourne la situation en l'accusant de dissimuler des documents au Parti, et Trotski renonce à faire usage des notes de Lénine.

L'existence du Testament fut néanmoins révélée à l'étranger. Le 12 juillet 1925, le New York Times titre "Lénine trahi par son parti. Son testament faisant l'éloge de Trotsky face au groupe Staline-Zinoviev est camouflé".[3]

, et le texte fut publié en 1926 par Max Eastman, Alfred Rosmer et Boris Souvarine. La direction stalinienne affirma d'abord que c'était un faux document, contraignant même Trotsky à désavouer Eastman.

La consigne des staliniens pendant plusieurs années était une dénégation pure et simple : le soi-disant testament n’était qu’un faux fabriqué par l’Opposition.

Mais, en 1927, une fois seul au pouvoir, Staline en reconnut l'existence. C'est lors du Plénum du Comité central qui suit l'exclusion de l'Opposition unifiée que Staline se déclare prêt à démissionner du poste de Secrétaire général, en accord avec ce qu'écrivait Lénine dans son Testament. Le Comité central rejette quasi-unanimement la proposition...

Le Testament ne fut plus mentionné pendant la période de terreur stalinienne. Nikita Khrouchtchev réutilisa ce document au moment de la déstalinisation, en 1956.

En 1932, Trotsky est revenu sur le Testament de Lénine.[4]

3 Le « Testament politique de Lénine »

4 Bibliographie

  • Nikita Khrouchtchev, Rapport secret sur Staline au XXe Congrès du P.C. soviétique, suivi du Testament de Lénine, Éditions Champ libre, Paris, 1970.
  • Moshe Lewin, Le Dernier Combat de Lénine, Les Éditions de Minuit, (ISBN 978-2-940189-52-6)
  • La Révolution prolétarienne, novembre 1926 (première publication en français).
  • Collectif, Le testament de Lénine, aux éditions de Moscou, préfacé par Mikhail Gorbatchev
  • Histoire de l'Union soviétique de Lénine à Staline, Nicolas Werth, éditions Que sais je ?, PUF, page 37
  • Le texte du Testament de Lénine et son commentaire par Alfred Rosmer

5 Notes