Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
6 octets ajoutés ,  22 mai 2020 à 22:16
aucun résumé des modifications
Ligne 78 : Ligne 78 :  
Les [[mencheviks]], qui prétendaient que la révolution ne pouvait conduire qu'à une république démocratique — bourgeoise, insistaient sur l'autonomie des syndicats vis-à-vis du nouvel État russe. [[Maïski]] déclara que ''« si le capitalisme reste intact, les tâches auxquelles les syndicats sont confrontés sous le capitalisme restent inchangées »''. [[Julius Martov|Martov]] (menchévik de gauche) présenta un point de vue plus subtil : ''« Dans la situation historique présente le gouvernement ne peut pas représenter uniquement la classe ouvrière. Il ne peut être qu'une administration de facto liée à une masse hétérogène de travailleurs, aussi bien des prolétaires que des non prolétaires. Il ne peut donc appliquer une politique économique qui représente de façon cohérente et ouverte les intérêts de la classe ouvrière »'', contrairement aux syndicats qui devaient donc conserver une certaine indépendance.
 
Les [[mencheviks]], qui prétendaient que la révolution ne pouvait conduire qu'à une république démocratique — bourgeoise, insistaient sur l'autonomie des syndicats vis-à-vis du nouvel État russe. [[Maïski]] déclara que ''« si le capitalisme reste intact, les tâches auxquelles les syndicats sont confrontés sous le capitalisme restent inchangées »''. [[Julius Martov|Martov]] (menchévik de gauche) présenta un point de vue plus subtil : ''« Dans la situation historique présente le gouvernement ne peut pas représenter uniquement la classe ouvrière. Il ne peut être qu'une administration de facto liée à une masse hétérogène de travailleurs, aussi bien des prolétaires que des non prolétaires. Il ne peut donc appliquer une politique économique qui représente de façon cohérente et ouverte les intérêts de la classe ouvrière »'', contrairement aux syndicats qui devaient donc conserver une certaine indépendance.
   −
Le point de vue bolchevik, soutenu par [[Lénine]] et [[Léon Trotsky|Trotsky]], et présenté par [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]], était que les syndicats devaient être sinon complètement intégrés, du moins subordonnés au gouvernement. L'idée de la neutralité des syndicats fut qualifiée officiellement d'idée « bourgeoise », donc tout à fait anormale dans un [[État ouvrier]]. La résolution adoptée par le Congrès exprimait clairement ces idées  : <blockquote>« Les syndicats devront se charger du lourd fardeau de l'organisation de la production et du redressement des forces économiques détruites du pays. Leurs tâches les plus urgentes, c'est leur participation énergique à tous les organes centraux de régulation de la production, l'organisation du contrôle ouvrier (sic !), le recensement et la distribution de la force de travail, l'organisation des échanges entre la ville et la campagne (...) — la lutte contre le sabotage et la mise en vigueur des dispositions sur le travail obligatoire (...). En se développant, les syndicats devront, dans le processus de l'actuelle révolution socialiste, devenir des organes de pouvoir socialiste, et comme tels, devront travailler en coordonnant — et subordonnant — leur activité à celle d'autres organes en vue de mettre en pratique les nouveaux principes (...) Le Congrès est convaincu qu'en conséquence, pendant ce processus, les syndicats se transformeront inévitablement en organes de l'État socialiste. La participation à la vie syndicale, doit être pour tous les membres de la population employés dans l'industrie, un devoir vis-à-vis de l'État ».</blockquote>[[Mikhaïl Tomski|Tomski]] abondait dans ce sens en avançant que les ''« intérêts particuliers de groupes de travailleurs devaient être subordonnés aux intérêts de la classe toute entière »''. Zinoviev affirmait que le soutien au droit de grève contre un Etat ouvrier ne pouvait être que le soutien aux saboteurs. [[David Riazanov|Riazanov]] répliquait ''« qu'aussi longtemps que la révolution sociale commencée ici n'aura pas fusionné avec la révolution sociale en Europe et dans le monde entier (...) le prolétariat russe (...) doit être sur ses gardes et ne doit pas renoncer à une seule de ses armes (...), il doit maintenir son organisation syndicale »''. [[Tsyperovitch]], un important syndicaliste bolchevik, proposa que le Congrès ratifie le droit des syndicats de continuer à avoir recours à la grève pour la défense de leurs membres. Une résolution dans ce sens fut cependant repoussée.
+
Le point de vue bolchevik, soutenu par [[Lénine]] et [[Léon Trotsky|Trotsky]], et présenté par [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]], était que les syndicats devaient être sinon complètement intégrés, du moins subordonnés au gouvernement. L'idée de la neutralité des syndicats fut qualifiée officiellement d'idée « bourgeoise », donc tout à fait anormale dans un [[État ouvrier]]. La résolution adoptée par le Congrès exprimait clairement ces idées  : <blockquote>
 +
« Les syndicats devront se charger du lourd fardeau de l'organisation de la production et du redressement des forces économiques détruites du pays. Leurs tâches les plus urgentes, c'est leur participation énergique à tous les organes centraux de régulation de la production, l'organisation du contrôle ouvrier (sic !), le recensement et la distribution de la force de travail, l'organisation des échanges entre la ville et la campagne (...) — la lutte contre le sabotage et la mise en vigueur des dispositions sur le travail obligatoire (...). En se développant, les syndicats devront, dans le processus de l'actuelle révolution socialiste, devenir des organes de pouvoir socialiste, et comme tels, devront travailler en coordonnant — et subordonnant — leur activité à celle d'autres organes en vue de mettre en pratique les nouveaux principes (...) Le Congrès est convaincu qu'en conséquence, pendant ce processus, les syndicats se transformeront inévitablement en organes de l'État socialiste. La participation à la vie syndicale, doit être pour tous les membres de la population employés dans l'industrie, un devoir vis-à-vis de l'État ».
 +
</blockquote>[[Mikhaïl Tomski|Tomski]] abondait dans ce sens en avançant que les ''« intérêts particuliers de groupes de travailleurs devaient être subordonnés aux intérêts de la classe toute entière »''. Zinoviev affirmait que le soutien au droit de grève contre un Etat ouvrier ne pouvait être que le soutien aux saboteurs. [[David Riazanov|Riazanov]] répliquait ''« qu'aussi longtemps que la révolution sociale commencée ici n'aura pas fusionné avec la révolution sociale en Europe et dans le monde entier (...) le prolétariat russe (...) doit être sur ses gardes et ne doit pas renoncer à une seule de ses armes (...), il doit maintenir son organisation syndicale »''. [[Tsyperovitch]], un important syndicaliste bolchevik, proposa que le Congrès ratifie le droit des syndicats de continuer à avoir recours à la grève pour la défense de leurs membres. Une résolution dans ce sens fut cependant repoussée.
    
Le '''3 avril 1918''', le  Conseil  Central  des  Syndicats  publia  son  premier  rapport  détaillé  sur  la  fonction  du  syndicat face  aux  problèmes  de  la  «  discipline  dans  le  travail  »  et  de  «  l'émulation  ».<ref>Narodnoye khozyaistro, N° 2, 1918, p. 38.</ref>  Les  syndicats  ''«  ne devaient  épargner  aucun  effort  pour  accroître  la  productivité  du  travail,  ils  devaient  créer  par conséquent  dans  les  usines  et  les  ateliers  les  bases  indispensables  au  travail  discipliné  »''.  Chaque syndicat devait établir une commission  ''« pour fixer les normes de productivité pour chaque secteur et chaque  catégorie  de  travailleurs  »''.  L'utilisation  du  travail  aux pièces  ''«  pour  élever la productivité du travail  »''  était  admise.  On  affirmait  que  ''«  les  primes  de  productivité,  lorsque  la  norme  établie  était dépassée,  pouvaient,  dans  certaines  limites,  être  une  mesure  utile  pour  élever  la  productivité  sans épuiser  le  travailleur  »''.  Enfin,  si  ''«  des  groupes  isolés  de  travailleurs  »''  refusaient  de  se  soumettre à  la discipline  syndicale,  ils  pourraient  en  dernier  ressort  être  expulsés  du  syndicat  ''«  avec  toutes  les conséquences qui en découlent »''.
 
Le '''3 avril 1918''', le  Conseil  Central  des  Syndicats  publia  son  premier  rapport  détaillé  sur  la  fonction  du  syndicat face  aux  problèmes  de  la  «  discipline  dans  le  travail  »  et  de  «  l'émulation  ».<ref>Narodnoye khozyaistro, N° 2, 1918, p. 38.</ref>  Les  syndicats  ''«  ne devaient  épargner  aucun  effort  pour  accroître  la  productivité  du  travail,  ils  devaient  créer  par conséquent  dans  les  usines  et  les  ateliers  les  bases  indispensables  au  travail  discipliné  »''.  Chaque syndicat devait établir une commission  ''« pour fixer les normes de productivité pour chaque secteur et chaque  catégorie  de  travailleurs  »''.  L'utilisation  du  travail  aux pièces  ''«  pour  élever la productivité du travail  »''  était  admise.  On  affirmait  que  ''«  les  primes  de  productivité,  lorsque  la  norme  établie  était dépassée,  pouvaient,  dans  certaines  limites,  être  une  mesure  utile  pour  élever  la  productivité  sans épuiser  le  travailleur  »''.  Enfin,  si  ''«  des  groupes  isolés  de  travailleurs  »''  refusaient  de  se  soumettre à  la discipline  syndicale,  ils  pourraient  en  dernier  ressort  être  expulsés  du  syndicat  ''«  avec  toutes  les conséquences qui en découlent »''.
Ligne 138 : Ligne 140 :  
En avril, Trotsky est placé à la tête du Commissariat aux transports pour le remettre en ordre, tout en gardant son poste à la Défense. Le Politbureau s'engagea à l'appuyer quelle  que soit  la  sévérité  des  mesures  qu'il pourrait  décider. Il commença à mettre tout le personnel des chemins de fer et des ateliers de réparation sous le régime de la loi martiale. Quand le syndicat des cheminots souleva des objections, Trotsky révoqua ses chefs et en désigna d'autres.
 
En avril, Trotsky est placé à la tête du Commissariat aux transports pour le remettre en ordre, tout en gardant son poste à la Défense. Le Politbureau s'engagea à l'appuyer quelle  que soit  la  sévérité  des  mesures  qu'il pourrait  décider. Il commença à mettre tout le personnel des chemins de fer et des ateliers de réparation sous le régime de la loi martiale. Quand le syndicat des cheminots souleva des objections, Trotsky révoqua ses chefs et en désigna d'autres.
   −
Le '''Troisième congrès pan-russe des syndicats a lieu du 6 au 15 avril 1920'''. Sur la base de son expérience dans l'[[Armée_rouge|Armée rouge]] et dans le traitement de la question ferroviaire, [[Trotsky|Trotsky]] défend de plus en plus ouvertement la ''«&nbsp;militarisation du travail&nbsp;»'', et la suppression de toute autonomie des syndicats. <blockquote>« la militarisation du travail (...) est une méthode  inévitable  d'organisation  et  de  discipline de  la  main-d'œuvre  dans  l'époque  de  transition  du capitalisme  au  socialisme  (...)  Est-il  bien  vrai  que  le  travail  obligatoire  ait  toujours  été improductif  ?  On  est  bien  obligé  de  répondre  à  cela  que  c'est  le  plus  pauvre  et  le  plus  libéral  des préjugés (...) L'organisation du servage a été,  dans  certaines  conditions,  un  progrès  et  a  amené  à une    augmentation    de  la  production (...) Dans  la  période  difficile  actuelle,  les  salaires  ne sont  pas  pour  nous  un  moyen  d'adoucir  l'existence  personnelle  de  tout  ouvrier,  mais  un  moyen d'estimer  ce  que  tout  ouvrier  apporte  par  son  travail  à  la    République  ouvrière  (...)  Aucune autre  organisation  dans  le  passé,  excepté  l'armée, n'a  exercé  sur  l'homme  une  plus  rigoureuse coercition  que  l'organisation  gouvernementale  de  la  classe  ouvrière  à  la  plus  dure  époque  de transition.  Et  c'est  précisément  pour  cela  que  nous  parlons  de  militarisation  du  travail »<ref><nowiki>Treti vserossùski  s'yezd  professionalnykh  soyuzov : stenografïcheski otchet (Troisième Congrès Panrusse des  Syndicats  :  compte  rendu  sténographique),  Moscou,  1920 [Le  «  Rapport  sur  l'organisation  du  Travail  »  de  Trotsky  présenté  à  ce  Congrès,  complété de passages empruntés aux rapports présentés au Congrès Panrusse des Conseils Économiques et au IXème Congrès du  P.C.R., est reproduit dans le chapitre VIII de Terrorisme et communisme.]</nowiki></ref></blockquote>[[Boukharine|Boukharine]] se rallie à la plateforme de Trotsky. Ces positions soulèvent alors beaucoup de critiques parmi les [[Bolchéviks|bolchéviks]], en particulier l'[[Opposition_ouvrière|Opposition ouvrière]]. Trotsky défend et théorise également ses positions dans [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']], où il écrit :<blockquote>« Sans obligation du travail, sans droit de donner des ordres et d'exiger leur exécution, les syndicats perdent leur  substance,  car  ils  sont  nécessaires  à  l'État  socialiste  en  édification, non  afin de  lutter  pour  de meilleures  conditions  de  travail  —  c'est  la  tâche  de  l'ensemble  de  l'organisation  sociale gouvernementale  —  mais  afin  d'organiser  la  classe  ouvrière  pour  la  production,  afin  de  la discipliner,  de  la  répartir,  de  l'éduquer,  de  fixer  certaines  catégories  et  certains  ouvriers  à  leur poste  pour  un  laps  de  temps  déterminé,  afin,  en  un mot  d'incorporer  autoritairement,  en  plein accord avec le pouvoir, les travailleurs dans les cadres du plan économique unique »<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', mai 1920</ref></blockquote>Lors de la '''5<sup>e</sup> conférence pan-russe  des syndicats (2-6 novembre 1920)''', Trotsky soutient    qu'il  faut  en  finir  avec l'existence  parallèle  des  syndicats  et  d'organismes  administratifs,  responsable,  d'après  lui,  de  la confusion  régnante. Ce  qui  ne  pourrait  être  obtenu que  par  la  transformation  des organisations syndicales  (professionalny)  en  organisations  de  production  (proizvodstvenny).
+
Le '''Troisième congrès pan-russe des syndicats a lieu du 6 au 15 avril 1920'''. Sur la base de son expérience dans l'[[Armée_rouge|Armée rouge]] et dans le traitement de la question ferroviaire, [[Trotsky|Trotsky]] défend de plus en plus ouvertement la ''«&nbsp;militarisation du travail&nbsp;»'', et la suppression de toute autonomie des syndicats. <blockquote>
 +
« la militarisation du travail (...) est une méthode  inévitable  d'organisation  et  de  discipline de  la  main-d'œuvre  dans  l'époque  de  transition  du capitalisme  au  socialisme  (...)  Est-il  bien  vrai  que  le  travail  obligatoire  ait  toujours  été improductif  ?  On  est  bien  obligé  de  répondre  à  cela  que  c'est  le  plus  pauvre  et  le  plus  libéral  des préjugés (...) L'organisation du servage a été,  dans  certaines  conditions,  un  progrès  et  a  amené  à une    augmentation    de  la  production (...) Dans  la  période  difficile  actuelle,  les  salaires  ne sont  pas  pour  nous  un  moyen  d'adoucir  l'existence  personnelle  de  tout  ouvrier,  mais  un  moyen d'estimer  ce  que  tout  ouvrier  apporte  par  son  travail  à  la    République  ouvrière  (...)  Aucune autre  organisation  dans  le  passé,  excepté  l'armée, n'a  exercé  sur  l'homme  une  plus  rigoureuse coercition  que  l'organisation  gouvernementale  de  la  classe  ouvrière  à  la  plus  dure  époque  de transition.  Et  c'est  précisément  pour  cela  que  nous  parlons  de  militarisation  du  travail »<ref><nowiki>Treti vserossùski  s'yezd  professionalnykh  soyuzov : stenografïcheski otchet (Troisième Congrès Panrusse des  Syndicats  :  compte  rendu  sténographique),  Moscou,  1920 [Le  «  Rapport  sur  l'organisation  du  Travail  »  de  Trotsky  présenté  à  ce  Congrès,  complété de passages empruntés aux rapports présentés au Congrès Panrusse des Conseils Économiques et au IXème Congrès du  P.C.R., est reproduit dans le chapitre VIII de Terrorisme et communisme.]</nowiki></ref>
 +
</blockquote>[[Boukharine|Boukharine]] se rallie à la plateforme de Trotsky. Ces positions soulèvent alors beaucoup de critiques parmi les [[Bolchéviks|bolchéviks]], en particulier l'[[Opposition_ouvrière|Opposition ouvrière]]. Trotsky défend et théorise également ses positions dans [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']], où il écrit :<blockquote>
 +
« Sans obligation du travail, sans droit de donner des ordres et d'exiger leur exécution, les syndicats perdent leur  substance,  car  ils  sont  nécessaires  à  l'État  socialiste  en  édification, non  afin de  lutter  pour  de meilleures  conditions  de  travail  —  c'est  la  tâche  de  l'ensemble  de  l'organisation  sociale gouvernementale  —  mais  afin  d'organiser  la  classe  ouvrière  pour  la  production,  afin  de  la discipliner,  de  la  répartir,  de  l'éduquer,  de  fixer  certaines  catégories  et  certains  ouvriers  à  leur poste  pour  un  laps  de  temps  déterminé,  afin,  en  un mot  d'incorporer  autoritairement,  en  plein accord avec le pouvoir, les travailleurs dans les cadres du plan économique unique »<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', mai 1920</ref>
 +
</blockquote>Lors de la '''5<sup>e</sup> conférence pan-russe  des syndicats (2-6 novembre 1920)''', Trotsky soutient    qu'il  faut  en  finir  avec l'existence  parallèle  des  syndicats  et  d'organismes  administratifs,  responsable,  d'après  lui,  de  la confusion  régnante. Ce  qui  ne  pourrait  être  obtenu que  par  la  transformation  des organisations syndicales  (professionalny)  en  organisations  de  production  (proizvodstvenny).
    
À la fin de l'année (après la fin de la [[Guerre russo-polonaise (1920)|guerre  russo-polonaise]]), une vague de  mécontentement s'exprime.  À  l'automne, l'autorité de  Lénine est  contestée  comme  elle  ne  l'avait  jamais  été  depuis  le  mouvement  des « [[Kommunist|communistes de gauche]] ».
 
À la fin de l'année (après la fin de la [[Guerre russo-polonaise (1920)|guerre  russo-polonaise]]), une vague de  mécontentement s'exprime.  À  l'automne, l'autorité de  Lénine est  contestée  comme  elle  ne  l'avait  jamais  été  depuis  le  mouvement  des « [[Kommunist|communistes de gauche]] ».
Ligne 158 : Ligne 164 :  
*La plateforme des 10 ([[Lénine]], [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]], [[Lev Kamenev|Kamenev]], [[Staline]], etc.)&nbsp;;
 
*La plateforme des 10 ([[Lénine]], [[Grigori Zinoviev|Zinoviev]], [[Lev Kamenev|Kamenev]], [[Staline]], etc.)&nbsp;;
 
*La plateforme des 7 ([[Trotsky|Trotsky]], [[Boukharine|Boukharine]], [[Djerzinsky|Djerzinsky]], [[Andreïev]], [[Krestinsky|Krestinsky]], [[Préobrajenski]] et [[Serebriakov|Serebriakov]])&nbsp;;
 
*La plateforme des 7 ([[Trotsky|Trotsky]], [[Boukharine|Boukharine]], [[Djerzinsky|Djerzinsky]], [[Andreïev]], [[Krestinsky|Krestinsky]], [[Préobrajenski]] et [[Serebriakov|Serebriakov]])&nbsp;;
*La plateforme de l'[[Opposition de gauche]].
+
*La plateforme de l'[[Opposition ouvrière]].
    
Pour  Lénine,  les  syndicats  étaient  des  «  réservoirs  du  pouvoir  d'État  ».  Ils devaient  fournir  une  large  base  sociale  «  à  la  dictature  prolétarienne  exercée  par  le  Parti  »,  une  base absolument  indispensable  étant  donné  le  caractère  essentiellement  paysan  de  la  population  du  pays. Les  syndicats  devaient  servir  de  «  lien  »,  de  «  courroie  de  transmission  »  entre  le  Parti  et  les masses  des  travailleurs  sans-parti.  Ils pourraient devenir ainsi des « écoles du communisme » pour leurs 7 millions de membres. Mais « Le  Parti  Communiste Russe,  représenté  par  ses  organisations centrales  et  régionales,  reste  toujours  le  guide indiscutable de  tout  l'aspect  idéologique  du  travail  des syndicats ».<ref>«  O  roli  i  zadachakh  profsoyuzov  »  [Sur  le  rôle  et  les  tâches  des  syndicats} Dixième  Congrès  du  Parti, Résolution, 1, pp. 536-542</ref>
 
Pour  Lénine,  les  syndicats  étaient  des  «  réservoirs  du  pouvoir  d'État  ».  Ils devaient  fournir  une  large  base  sociale  «  à  la  dictature  prolétarienne  exercée  par  le  Parti  »,  une  base absolument  indispensable  étant  donné  le  caractère  essentiellement  paysan  de  la  population  du  pays. Les  syndicats  devaient  servir  de  «  lien  »,  de  «  courroie  de  transmission  »  entre  le  Parti  et  les masses  des  travailleurs  sans-parti.  Ils pourraient devenir ainsi des « écoles du communisme » pour leurs 7 millions de membres. Mais « Le  Parti  Communiste Russe,  représenté  par  ses  organisations centrales  et  régionales,  reste  toujours  le  guide indiscutable de  tout  l'aspect  idéologique  du  travail  des syndicats ».<ref>«  O  roli  i  zadachakh  profsoyuzov  »  [Sur  le  rôle  et  les  tâches  des  syndicats} Dixième  Congrès  du  Parti, Résolution, 1, pp. 536-542</ref>

Menu de navigation