Taux de survaleur
Le taux de plus-value, ou taux d'exploitation est une grandeur utilisée dans l'économie marxiste pour "quantifier" (de façon simplifiée) l'exploitation du travail par le patronat. Elle est quasi-exclusivement utilisée comme outil conceptuel pour comprendre le capitalisme.
1 Définition
Elle s'exprime comme le rapport de la plus-value tirée du travail exploité, et du capital variable (le salaire)[1].
[math]\displaystyle{ TE=\frac{pl}{v} }[/math]
Prenons l'exemple d'un ouvrier dont la valeur v de la force de travail est de 4 heures, qui travaille 8 heures. Il incorpore ces 8 h de travail dans les marchandises qu'il produit, tout en n'en coûtant que 4 à son patron. Son taux d'exploitation est donc :
(8-4)/4 = 1/1 = 100%
2 Evolution
Depuis le début des années 1980, la tendance est à la hausse du taux d'exploitation dans la majorité des pays (aussi bien impérialistes que dominés)[2]. Les États-Unis et le Royaume-Uni font apparemment exception à cette tendance ; mais en réalité, la tendance est comparable à celle de l'Union Européenne si on défalque les très hauts salaires[3].
Source : BEA & BLS[4] |
3 Notes et sources
- ↑ Cf. Karl Marx, Le Capital, Livre I, ch. 9 : "Le taux de la plus-value".
- ↑ Cette tendance est analysée par Michel Husson dans un article paru dans Imprecor n°534-535, janvier-février 2008 : [www.hussonet.free.fr/parvainp.pdf]
- ↑ Aux États-Unis, selon Ian Dew-Becker et Robert Gordon (cités par Michel Husson), les salaires des 1% de salariés les mieux payés représentent 8% du PIB.
- ↑ Vu sur capitalisme-et-crise.info.