Syndicats en Russie

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Cette page traite principalement de la naissance des syndicats en Russie et de leur rôle dans la Révolution de 1917 et dans le nouveau régime.

1 Naissance des syndicats ouvriers russes

Contrairement aux pays occidentaux où les libertés démocratiques ont été conquises progressivement, en même temps que le développement de la classe ouvrière, les syndicats étaient sous l'Empire tsariste quasiment aussi réprimés que le parti social-démocrate.

Les premiers syndicats un peu stables et de quelque importance se sont formés à partir de 1905.

2 Les syndicats en 1917

Après la révolution de Février, la répression tsariste s'effondre, et les masses populaires s'organisent partout dans tous types de structures, dont des syndicats ouvriers. Mais les soviets et les comités d’usine sont d'emblée plus représentatifs et épousent bien mieux l'auto-activité des masses. Si bien que les syndicats n’ont joué dans les événements de 1917 qu’un rôle secondaire, même lorsqu’ils étaient puissants comme le syndicat des métallurgistes de Pétrograd, fort de 200 000 membres.

L’anarcho-syndicaliste Voline souligne : « quant au syndicalisme, aucun mouvement ouvrier n’ayant existé en Russie avant la Révolution de 1917, la conception syndicaliste – quelques intellectuels érudits mis à part – y était totalement inconnue (…) cette forme russe d’une organisation ouvrière, le "Soviet", fut hâtivement trouvée en 1905 et reprise en 1917, justement à cause de l’absence de l’idée et du mouvement syndicalistes » ; avant d’estimer que « sans aucun doute, si le mécanisme syndical avait existé, c’est lui qui aurait pris en mains le mouvement ouvrier. »[1]

Une exception de ce point de vue a été le Vikjel, Comité exécutif pan-russe du syndicat des travailleurs du rail, l’une des plus fortes organisations syndicales, représentant un secteur très imprégné de ses particularités corporatives et qui, par rapport aux ouvriers d’usine, constituait une sorte d’« aristocratie ouvrière ».

La direction du syndicat des cheminots est notamment connue pour sa tentative conciliatrice au lendemain de l’insurrection d’Octobre : alliée alors avec l’aile droite de la direction bolchevique (Kamenev, Zinoviev, Rykov), elle avait tenté d’imposer un gouvernement composé de « toutes les tendances socialistes », c’est-à-dire commun avec celles (mencheviks, socialistes-révolutionnaires de droite) qui ne reconnaissaient pas le pouvoir des soviets et dont certains membres n’allaient pas tarder à œuvrer de concert avec la contre-révolution bourgeoise et impérialiste. Le Vikjel s’est ensuite comporté comme une force d’opposition au nouveau pouvoir soviétique, allant jusqu’à menacer de paralyser le transport des troupes envoyées sur le front des premiers combats avec la contre-révolution.

Le Vikjel était contrôlé par des forces politiques hostiles aux bolcheviks : à l’été 1917, sur ses 40 membres, il y avait 3 bolchéviks, 2 interrayons, 14 SR, 7 mencheviks, 3 troudoviks, et 11 « indépendants » parmi lesquels en réalité beaucoup soutenaient le parti KD.

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3 Notes et sources

NPA, Marxistes, populistes, anarchistes… Un mouvement ouvrier révolutionnaire,

  1. Voline, La révolution inconnue, 1947