Révolution kirghize (2010)

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La révolution kirghize survenue en 2010 est le renversement du régime autoritaire de Kurmanbek Bakiyev par une insurrection populaire. La relève bourgeoise a été immédiate au gouvernement, mais le pays reste tendu.

1 Contexte

Malgré les "révolutions de couleur", qui peuvent se résumer en un remplacement des cliques bureaucratiques par des gouvernements pro-Washington, tout aussi corrompus, la situation sociale des ex-Républiques soviétiques est continuellement dégradée par les privatisations en série, sans même qu'il y ait de réels gains de libertés pour les prolétaires.

Au Kirghizistan, la bureaucratie issue de l'ancien régime est très divisée autour du pouvoir, et les révoltes populaires sont l'occasion pour elle de remplacer une équipe par une autre. La "révolution des tulipes" de 2005, qui avait placé Bakiyev au pouvoir avec l'aide des Etats-Unis, n'a rien apportée à la population qui s'est soulevée. Une fuite récente de WikiLeaks relate même ces propos d'hommes d'affaires étrangers en 2008, «affirmant avec candeur que rien ne peut être fait au Kirghizstan si le fils du président ne reçoit pas sa part»[1].

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2 Les événements

2.1 Toujours rien

Bakiyev a rapidement suivi le chemin de son prédécesseur, écartant ceux qui l’avaient mis au premier plan, resserrant son régime sur une base clientéliste dans le sud du pays (région de Jalal-Abad et d’Och), pratiquant le népotisme et la corruption. Il s’est assuré le contrôle des médias et a commencé à intimider les opposants : après 2007, nombre d’entre eux ont été agressés par des inconnus alors que d’autres furent retrouvés assassinés dans des conditions mystérieuses. En juillet 2009, Bakiyev a confisqué l’élection présidentielle, se déclarant vainqueur avec 78 % des suffrages, alors que les véritables résultats, retrouvés après sa chute dans le bureau de son frère, chef de la sécurité nationale, le plaçaient en troisième position et donnaient 52 % des voix au social-démocrate Almazbek Atambaev [2]. Après cette élection il resserrera encore plus le régime autour de ses proches, nommant son fils, Maksim, a la tête de l’Agence centrale pour le développement, les investissements et l’innovation, qui contrôle les finances du pays[3]. Son frère, Zhanybek, dirigeait déjà les services de sécurité. Le régime a privatisé tous les secteurs de l’économie. Les années de sécheresse, s’ajoutant au pillage par le clan présidentiel des ressources de ce pays, pauvre[4] et rudement touché par la hausse des prix des matières premières, ont rendu les conditions de vie inacceptables : coupures d’électricité quotidiennes, manque de l’eau courante, hausse des prix alimentaires. En janvier, le régime a imposé une très forte augmentation des prix des services[5] et a annoncé un second train de hausses pour juillet. Bakiyev avait auparavant vendu les compagnies énergétiques à un très bas prix à des sociétés contrôlées par ses amis[6].

2.2 Vers l'insurrection

La montée des tensions sociales était perceptible dès l’arrivée des factures de janvier : « Alors qu’ils dépensaient 20 % à 30 % de leur salaire pour les régler, maintenant ils dépenseront autour de 80 % pour payer les services » expliquait début février un analyste de Bichkek[7]. Le 24 février plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la hausse des prix de l’énergie à Naryn, au centre du pays. Les autorités régionales leur ont promis de transmettre leurs demandes. Le 10 mars, plusieurs milliers ont de nouveau manifesté à Naryn, exigeant cette fois-ci le limogeage du fils du président. Le 17 mars, les opposants protestaient massivement à Bichkek… Le 31 mars, le régime faisait interdire par le tribunal de Bichkek un journal trop indépendant, Forum, à la suite de la publication des vers d’un poète kirghize dont le vers « En période de crise chaque fils de sa Patrie doit se transformer en foudre » a été considéré comme une « incitation à l’organisation d’un coup d’État » [8].

En mars, pour tenter de mobiliser ses troupes, Bakiyev a commencé à réunir des kurultai, assemblées de notables inspirés de la tradition kirghize. Mal lui en pris, l’idée a été reprise par les partis de l’opposition et les mouvements sociaux, qui ont organisé également des kurultai, bien plus massives et, surtout, qui sont devenues des embryons d’auto-organisation civique. La réaction du régime fut d’interdire ces « assemblées illégales » et de multiplier les arrestations, mais l’effet a été le contraire de ce qu’il escomptait : une boule de neige des mobilisations populaires.

Le 6 avril, dans la ville de Talas (nord-ouest), à la suite de l’arrestation de Bolotbek Scherniyazov, dirigeant du parti Ata-Meken (Patrie), qui préparait une réunion nationale des kurultai auto-organisés, prévue pour le 7 avril, plusieurs milliers de manifestants ont affronté la police, ont pris d’assaut l’immeuble de l’administration régionale, construit des barricades défendues avec des cocktails Molotov, occupé l’aéroport et bloqué les pistes d’atterrissage. Les insurgés de Talas ont également instauré un « gouverneur du peuple ».


« Aujourd’hui le gouvernement vous utilise pour ses propres buts. Il vous impose des actions contraires à la loi, il vous fait attaquer les militants de l’opposition et les gens qui protestent. Décidez vous-mêmes. Nous faisons confiance à votre intelligence et à votre dignité. Pensez à vos parents, à vos frères et sœurs, à vos voisins et amis, qui doivent supporter l’humiliation pour vivre. N’oubliez pas que vos enfants et vos petits-enfants grandissent et veulent être fiers de leurs parents. Les autorités vous rappellent votre serment et vos obligations de préserver l’ordre. Mais le saint serment est un symbole de loyauté envers la patrie et non envers la famille Bakiyev. Vous avez prêté le serment de préserver la loi et l’ordre, d’être au service du peuple ! Nous espérons que vous respecterez ce serment. Un jour viendra où la famille régnante va disparaître et viendra le temps de la responsabilité de chacun. A bas Bakiyev ! Assez de ses lois familiales ! Le pouvoir doit appartenir au peuple ! »[9]

Le 7 avril, les manifestations se sont répandues dans la capitale, Bichkek, et ont renversé le régime de Bakiyev [10]. Les forces de la répression ont ouvert le feu mais ont été débordées par la population. Les partis de l’opposition ont constitué un Comité exécutif central du « Kurultai populaire du Kirghizistan » qui dans sa première résolution annonçait : « Afin de garantir la sécurité publique et le respect de la loi, d’empêcher les pillages et d’assurer le retour à la vie publique, le Comité exécutif central du Kurultai populaire a décidé de former une milice populaire, de nommer Madylbekov Turat commandant de la ville de Bichkek, de soumettre tous les organes de protection de l’ordre et tout le personnel militaire au commandant de Bichkek, de transférer toutes les ressources des Affaires Intérieures au commandant de la ville de Bichkek. » [11] Des détachements de 40-50 miliciens populaires, issus des groupes de jeunes insurgés, ont quadrillé la ville.


Les appels adressés aux policiers et aux militaires ont eu un effet lorsqu’il est apparu que ces derniers pouvaient choisir entre deux pouvoirs : celui de Bakiyev, qui s’effondrait, et celui des insurgés qui commençait à se construire. Peu à peu la majorité des fonctionnaires ont choisi le camp populaire.

Bravant la fusillade des forces de répression, des milliers de manifestants ont pris d’assaut la « Maison Blanche », siège des autorités centrales et de la présidence, le 7 avril à Bichkek, au Kirghizistan. Les manifestants, d’abord regroupés pour protester contre les arrestations des oppositionnels, attaqués par les forces de répression, ont riposté à coup de pierres, ont chargé les escadrons de police qui tiraient sur eux, ont désarmé les policiers qu’ils parvenaient à saisir, ont conquis des camions et des blindés de la police, se sont emparés de la TV, ont libéré les prisonniers politiques, ont pris d’assaut plusieurs immeubles administratifs et, finalement, le siège de la présidence et la villa du président Kurmanbek Bakiyev, forçant ce dernier à s’enfuir. L’insurrection populaire renversait le régime, au prix d’au moins 83 morts et plus de 1500 blessés, surtout par balles, dans la seule capitale.

Retourné vers le sud du pays, Bakiyev a organisé des rassemblements en sa faveur dans son village natal et à Jalal-Abad, mais avec peu de succès — selon les journalistes présents seulement un tiers des personnes rassemblées (entre quelques centaines et quelques milliers) l’ont applaudi, d’autres préférant rester prudents. À Jalal-Abad, la majorité de la population a déserté les rues lors de son arrivée, par peur d’affrontements ou par hostilité. À Och, des tirs ont perturbé un meeting de plusieurs milliers de personnes organisé par Bakiyev, le forçant à fuir. Ses clients le lâchent : des députés de son parti Ak-Zhol, qui disposait de 75 sur 90 sièges au sein du Parlement, dissous le 8 avril par les vainqueurs, ont demandé sa destitution. Le président déchu a tenté aussi d’obtenir une intervention militaire des « casques bleus » (officiellement) ou des armées kazakhes et ouzbeks, sans succès pour l’instant. Il a tenté de négocier les conditions de sa démission et finalement, le 16 avril, il a quitté le pays avec l'aide des autorités du Kazakhstan.

2.3 Gouvernement provisoire

Au nom du « Kurtulai populaire », Rosa Otounbayeva a pris la tête d’un gouvernement provisoire, annonçant une nouvelle Constitution, le retour au parlementarisme, un nouveau code électoral et des élections dans un délai de six mois. Constatant que Bakiyev a vidé les caisses de l’État en transférant les fonds vers des banques privés, le gouvernement provisoire a pris le contrôle des six banques privées et a fermé les bureaux de change pour tenter d’éviter la fuite des capitaux. Il est aussi question de renationaliser les biens privatisés par Bakiyev et les entreprises des branches stratégiques. Rosa Otounbayeva a admis que le nouveau pouvoir n’a trouvé que 22 millions de dollars dans les caisses de l’État, mais a promis de baisser les tarifs des services communaux.

Le gouvernement provisoire a été constitué par trois partis politiques — le Parti social-démocrate du Kirghizistan [12], le Parti socialiste Ata-Meken, le Parti Ak-Choumkar — regroupés au sein du Mouvement populaire uni, ainsi que par plusieurs organisations non gouvernementales, syndicales et associatives indépendantes. Cependant dès sa constitution ceux qui ont conquis la « Maison Blanche » ont fait part de leur mécontentement : ils réclamaient un tiers de sièges gouvernementaux, qu’ils n’ont pas obtenus.

Les principaux ministres du gouvernement provisoire ne sont pas des inconnus. Tous ont déjà occupé des postes ministériels, parlementaires ou ceux de hauts fonctionnaires de l’État.

  • Rosa Otounbayeva avait été diplomate soviétique, puis Premier ministre et ministre des affaires étrangères d’Akayev et de Bakiyev et ambassadrice de ces deux présidents. Actuellement dirigeante du SDPK, elle a une réputation d’incorruptible et passe pour n’être pas impliquée dans la lutte fractionnelle de l’opposition, ce qui lui vaudrait de se retrouver à la tête du gouvernement provisoire [13].
  • Son premier adjoint, en charge de l’économie, Almazbek Atambayev, dirigeant du SDPK, a été ministre de Bakiyev en 2005-2006, puis opposant, puis premier ministre en 2007, puis son adversaire lors de la présidentielle de 2009.
  • Le général Ismail Isakov, qui a pris la tête de l’armée et de la police, a été ministre de la Défense et chef du Conseil de Sécurité sous Bakiyev, qui l’a fait condamner à huit ans de prison en janvier 2010 après qu’il ait rejoint l’opposition en octobre 2009.
  • Temir Sariev, en charge des finances, a été candidat présidentiel du Parti Ak-Choumkar en 2009.
  • Responsable de la justice, Azimbek Beknazarov a été procureur général.
  • Leader charismatique du Parti socialiste Ata Meken, en charge des réformes constitutionnelles, Omurbek Tekebaev a dirigé l’opposition au régime Akayev, fut candidat à la présidence en 1995 et en 2000, président du Parlement en 2005 à la veille de la « révolution des tulipes », a aidé Bakiyev puis a rompu avec lui en 2006.
  • Enfin Abdygany Erkebaev, fondateur et premier président du SDPK, a été président du Parlement, puis leader du cabinet fantôme formé par l’opposition en 2008.

3 Un gouvernement en sursis

Dans le nord du pays au moins, le gouvernement provisoire dispose aujourd’hui (juin 2010) du soutien populaire. Mais pas d’un chèque en blanc. Ainsi un reportage d’Al Jazeera montrait récemment les sans-abri de Bichkek en train de délimiter des terrains pour pouvoir se construire des maisons. « Nous nous sommes insurgés pour pouvoir disposer d’un logement », expliquaient-ils en plaçant des pierres qui formaient leurs initiales pour indiquer que ce terrain était occupé. « Le terrain ne leur appartient pas, cela n’a aucune validité » commentait un des « miliciens » du gouvernement provisoire, qui sont arrivés sur place. Mais il n’a pas voulu ou osé enlever les délimitations…

Le vice-président du parti Ata-Meken, Rayshan Jeenbekov, a présenté ainsi la situation du nouveau gouvernement : « Si nous résolvons les problèmes socio-économiques au cours d’un ou deux mois, alors ce gouvernement se stabilisera et pourra durer peut-être plus longtemps. Mais si nous ne parvenons pas à les résoudre, si nous ne sommes pas capables de punir tous les coupables du régime autoritaire de Bakiyev, alors nous serons face à un gros problème. » [14]

Des conflits ont également eu lieu dès qu’Otounbayeva a laissé entendre qu’elle était prête à laisser partir Bakiyev s’il présentait sa démission de la présidence. Les exigences de le juger pour ses crimes ont immédiatement apparu et, finalement, le gouvernement provisoire a annoncé qu’il ne négocierait pas avec le criminel et que ce dernier sera arrêté et jugé dès que possible. Le 11 avril Rosa Otoubayeva a dit à l’Agence Reuters : « Franchement, nous avons du mal à retenir ceux qui sont prêts à se précipiter [sur le bastion de Bakiyev dans le sud du pays] avec des fusils. »

Finalement, le Kirghizistan représente une base stratégique en Asie centrale. L’existence sur son territoire de bases militaires russes et américaines en témoigne, comme le conflit larvé entre les deux puissances. Ces bases n’ont pas été au centre des préoccupations des insurgés. Les gouvernements russe et états-unien, surpris par l’explosion populaire, aspirent surtout à rétablir la paix sociale au Kirghizistan. Pour ce faire, ils sont prêts à aider financièrement le gouvernement provisoire. Mais cette aide ne vise pas seulement la sécurisation de leurs bases, elle sera conditionnée par la capacité du nouveau régime à contrôler la population et à préserver le modèle social dont la faillite depuis 1991 n’est plus à démontrer.

4 Perspective révolutionnaire

4.1 Révolte insuffisante...

L’insurrection populaire kirghize constitue un magnifique exemple de ce dont les opprimés sont capables pour renverser une autocratie. Elle a défoncé une des portes bloquant la transformation sociale. Elle a fragilisé la propriété privée des moyens de production en mettant sur la sellette les accapareurs les plus importants du moment — la famille Bakiyev. C’est à la fois énorme et insuffisant. Pour que la révolution politique puisse transcroître en révolution de transformation sociale, en révolution populaire émancipatrice, il faut que la population puisse construire ses formes propres d’auto-organisation, trouver un programme et se doter d’une stratégie…

Les prolétaires et la petite-bourgeoisie de la capitale avaient commencé à le faire avec les kurtulai, mais ils ont étés canalisés par les directions bourgeoises. Ils ont été rapidement tournées vers le combat insurrectionnel, leurs membres les plus actifs ont pris les armes, les discussions sur le projet de société ne se sont pas développées. Pour se nourrir, se vêtir, s’abriter, les gens sont livrés à eux-mêmes, les formes d’action collective sur ce terrain ont du mal à apparaître. La faiblesse de l’industrialisation du pays ne pousse pas naturellement à l’auto-organisation sur les lieux du travail.

4.2 ...faute de parti révolutionnaire

Les partis qui ont pris la tête de l’insurrection et formé le gouvernement provisoire avaient certes un projet démocratique — le parlementarisme, le refus de l’autocratie… — mais sont incapables de porter un projet de transformation sociale. C'est donc en définitive l'absence de parti communiste révolutionnaire pour exprimer le dépassement du capitalisme qui a été le plus criante dans cette révolte énergique. La faillite de l’URSS rend difficile cet imaginaire, mais l'infamie de ces nouveaux Etats capitalistes risque fort de faire renaître des vocations...

5 Notes et sources

Source principale : Un article d'Inprecor, N° 560-561, avril-mai 2010

  1. [1]
  2. Cf. David Gauzère, Qui sont les nouveaux maîtres du Kirghizistan ?, http://www.rue89.com/2010/04/11/au-kirghizstan-le-nouveau-pourvoir-sinstalle-et-cherche-des-soutiens-147012
  3. Cf. David Gauzère, Révolution au Kirghizistan, 24 heures dans un pays qui bascule, http://www.rue89.com/2010/04/08/revolution-au-kirghizstan-24-heures-dans-un-pays-qui-bascule-146672 ; Selon Rayshan Jeenbekov, vice-président du parti Ata-Meken interviewé par Richard Solash, correspondant RFE/RL, Maksim Bakiyev contrôlait ainsi plus de 80 % de l’économie kirghize.
  4. Selon le FMI, le revenu par tête au Kirghizistan était de 2 227 dollars (environs 1 640 euros) en 2009, ce qui le place en 138e position sur les 181 pays répertoriés.
  5. Le coût du chauffage a augmenté de 400 % (alors que la température hivernale est de 20°C en dessous de zéro), l’électricité de 170 %, l’eau chaude de plus de 100 %.
  6. http://www.isn.ethz.ch/isn/Cur-rent-Affairs/Security-Watch/Detail/?ots591=4888caa0-b3db-1461-98b9-e20e7b9c13d4&lng=en&id=114855
  7. Mars Sarlev, cité par Liat Asman, Kyrgyzstan : Utility price hike squeezes citizens, http://www.eurasianet. org/departments/insightb/articles/eav020810.shtml
  8. Tribune de Genève du 2 avril 2010, http://www. tdg.ch/depeches/monde/kirghizstan-journal-interdit-saisie-equipements-portail-video
  9. Cité par le site web de Résistance socialiste du Kazakhstan http://socialismkz.info/news/2010-04-06-500
  10. Vidéos ici et ici.
  11. http://www.socialismkz.info/news/2010-04-07-507
  12. SDPK, formé essentiellement d’entrepreneurs, a été créé en octobre 1993 mais reconnu seulement en décembre 1994, a joué un rôle important dans le « révolution des tulipes » de 2005. Il est dirigé depuis 1999 par Almazbek Atambayev.
  13. http://www.alertnet.org/thenews/newsdesk/LDE63C09Q.htm et http://www.isn.ethz.ch/isn/Current-Affairs/Security-Watch/Detail/?ots591=4888caa0-b3db-1461-98b9-e20e7b9c13d4&lng=en&id= 114855
  14. Interview à Radio Free Europe - Radio Liberty, le 9 avril 2010 : http://www.rferl.org/content/Interview_Kyrgyz_Opposition_Leader_Says_Criminal_Authoritarian_Regime_Ousted/2007941.html