Révolution allemande (1918-1919)

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Berlin, le 9 novembre 1918

La période révolutionnaire de 1918-1919 est le "premier acte" de la révolution allemande de 1918-1923.

Pour l'historiographie bourgeoise, seule a un sens la révolution allemande de novembre 1918, qui a vu le renversement du Kaiser Guillaume et l'établissement de la République de Weimar. Nous communistes, entendons rappeler qu'il s'agit d'abord d'une période clé du mouvement ouvrier, et une révolution socialiste manquée.

1 Contexte

Suite à la trahison de la social-démocratie que fut le soutien au déclenchement de la Première guerre mondiale, l'Europe connut un des plus grands carnages de son histoire. Mais malgré les illusions chauvines, la lutte de classe était flagrante pour une bonne partie de la classe ouvrière : la bourgeoisie des pays belliqueux avec des groupes comme Krupp profitait grassement de la guerre tandis qu'eux formaient la chair à canon.

De plus, les russes avaient été les premiers à ouvrir la voie : ils avaient forcé la fin du conflit par leur révolution socialiste. Les dures restrictions imposées aux masses par la guerre allaient ouvrir une crise révolutionnaire en Europe, et principalement dans ce pays majeur du capitalisme qu'est l'Allemagne. Lénine avait vu et espéré les signes avant-coureurs de la révolution allemande. En août 1917, des mutineries éclatent parmi les matelots de la flotte allemande, dirigée par environ 4000 matelots qui avaient commencé à s'organisé en juillet. Les marins Maxe Reicbspietsch et Albin Köbis du « Friedrich der Grosse » furent à la tête de l'organisation. Celle-ci adopta la résolution de lutter pour une paix démocratique et de préparer une insurrection. Début août commencèrent des actions ouvertes dans la flotte. Les matelots du bâtiment de ligne « Prinze-régent Luitpold », qui mouillait à Wilhelmshaven, quittèrent le navire pour libérer leurs camarades arrêtés pour avoir participé à la grève qui avait eu lieu précédemment. Le 16 août, les chauffeurs du bâtiment « La Westphalie » refusèrent le travail. Presque simultanément l'équipage du «Nuremberg » se révolta en pleine mer. Les troubles gagnèrent d'autres navires à Wilhelmshaven. Les mutineries furent férocement réprimées. Les chefs du mouvement, Reichspietsch et Köbis furent fusillés, d'autres participants actifs condamnés à de lourds peines de travaux forcés. Pour Lénine, c'était une des raisons[1] pour lesquelles il fallait sans attendre réaliser l'insurrection d'Octobre : il fallait allumer l'étincelle de la révolution mondiale. Pour les communistes révolutionnaires d'alors, il était clair que c'était la seule possibilité réelle de révolution socialiste. Peu après la "victoire" de la révolution d'Octobre, Lénine dira encore :

"La vérité absolue, c'est qu'à moins d'une révolution allemande, nous sommes perdus." Lénine, mars 1918

2 Les événements

2.1 Reconstruire un parti révolutionnaire

Pour les révolutionnaires allemands, la trahison de 1914 fut totalement déstabilisante. Ils considéraient ce grand parti ouvrier comme un "parlement de la classe ouvrière", et restèrent longtemps focalisés sur la lutte interne. Les révolutionnaires allemands pensaient que le mouvement spontané des masses pourrait "régénérer" la social-démocratie, et ils ne voulaient pas s'en éloigner, ce que Rosa Luxemburg considérait comme sectaire. Cette aile révolutionnaire se dotait tout juste d'un moyen d'expression propre, mais, également par rejet de la structure rigide du SPD, se refusait à formaliser une quelconque organisation propre. Les confusions de Luxemburg sur la dialectique classe-parti ou la perspective à avoir face à la guerre, qui apparaissent dans ses polémiques avec Lénine, y sont pour beaucoup. Même lorsque la gauche du SPD est exclue, les révolutionnaires, unis au sein de la Ligue spartakiste, décident de rester liés aux vieux caciques (Kautsky, Bernstein...) qui fondent en 1917 l'USPD (Parti social-démocrate indépendant).

Pourtant, la lutte de classe a un caractère de plus en plus aigü. Tout au long de 1917 et 1918, les grèves et les mutineries dans l'armée se multiplient, et les révolutionnaires ont déjà une audience potentielle dans l'avant-garde ou ceux qui sont en première ligne : "Liebknecht est l'homme le plus populaire dans les tranchées" (Kautsky). Conséquence : en 1918, les seules organisations visibles et existantes sont les deux partis sociaux-démocrates. La seule organisation semi-clandestine est celle des "délégués révolutionnaires", regroupement de délégués syndicaux d’usine dotés d’une grande audience et opposés à la politique de "paix civile" des dirigeants nationaux des syndicats.

Sur le plan international, le Parti bolchévik a été quasiment le seul à s'opposer à la guerre. Avec l'autorité morale qu'il acquiert ensuite du fait de la Révolution d'Octobre, il est le leader du courant révolutionnaire du socialisme, qui sera baptisé communiste. La toute nouvelle Internationale communiste va alors se fixer comme priorité d'étendre la révolution à l'Europe occidentale. En particulier, pendant 5 ans elle va travailler à reconstruire un parti ouvrier révolutionnaire en Allemagne.

2.2 Novembre 1918 : révolution et fin de la guerre

L'éruption révolutionnaire spontanée du prolétariat allemand se produit en novembre 1918. Le 6 novembre, les marins basés à Kiel refusent d'aller à un nouveau massacre décidé par l'état-major, et envoient des émissaires dans toute l'Allemagne pour appeler à leur secours la classe ouvrière. Les jours suivants, l’Allemagne se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats qui commencent à se substituer aux organismes de l’État bourgeois allemand. Le 9 novembre, la révolution atteint Berlin et le Kaiser s'enfuit sans combattre. Tous les socialistes, y-compris la social-démocratie majoritaire, salue la "révolution socialiste" et le 11 novembre, l’état-major allemand doit signer l’armistice.


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2.3 Social-démocratie hégémonique

Mais concrètement, c’est une façade rouge qui a été jetée sur un appareil d’État intact, celui des bourgeois prussiens et de leur état major. Une direction de six sociaux-démocrates (3 SPD et 3 USPD) baptisés "commissaires du peuple" se met en place, au dessus des ministères maintenus tels quels. Ce gouvernement proclame dès le 12 novembre des mesures importantes : instauration (formelle) des libertés démocratiques élémentaires, début de législation du travail (promesse de la journée de huit heures, conventions collectives, allocations chômage...), que le patronat entérine dès le 15 en signant un accord avec les syndicats sur ces points. C’est que la bourgeoisie risque de tout perdre : et elle en a conscience.

Mais l’existence des conseils en soi ne suffit pas. Aucun parti n'a le poids pour réclamer "tout le pouvoir aux conseils", et les dirigeants sociaux-démocrates - sur lesquels la bourgeoisie allemande place ses espoirs – est libre de ravaler les conseils au rang d’auxiliaires. Ebert, qui préside le nouveau gouvernement, pousse pour que les conseils soient des organes consultatifs, passant même un accord secret avec l’état-major à propos des conseils dans l'armée.

Mais pour y parvenir, il faut ériger un autre organisme de pouvoir : le gouvernement provisoire convoque des élections à une Assemblée Constituante pour le 16 février 1919. Les conseils d’ouvriers et de soldats doivent, eux, tenir leur congrès à Berlin le 16 décembre 1918. Et c'est exactement dans les termes cités "Assemblée nationale ou gouvernement des conseils" qu'est formulé le deuxième point de l'ordre du jour de ce congrès. C'est, comme l'écrit Rosa Luxembourg au même moment dans Die Rote Fahne, "la question cardinale de la révolution". Toute la puissance de la social-démocratie est mobilisée contre le pouvoir des conseils. "Les masses ne sont pas mûres", affirment les chefs sociaux-démocrates et leur organe central, le Vorwärts. Pour eux, la dictature du prolétariat n’amènerait qu’une catastrophe . A cela, Rosa Luxembourg répond avec justesse et ironie :

« Ce sont seulement les combats de la révolution qui amèneront le prolétariat à une pleine maturité, à tous les sens du terme. Le commencement de la révolution fut le signe que ce processus de maturation commençait. Il se poursuivra rapidement et le Vorwärtz dispose d’un bon étalon auquel il pourra mesurer l’accession du prolétariat à la pleine maturité. Le jour où ses rédacteurs s’envoleront de leurs sièges, et avec eux messieurs Scheidemann, Ebert, David et consorts, pour rejoindre le Hohenzollern ou Ludendorff là où ils sont, ce jour-là, la pleine maturité sera acquise. »[2]

Le SPD affirme que ce sera la tâche de l’Assemblée constituante que de réaliser le socialisme en votant les lois ad hoc, et face au mouvement du prolétariat pour son propre pouvoir, il oppose la "démocratie". Rosa Luxembourg fustigera cette vision "pacifique" et du passage au socialisme :

« Et si la classe capitaliste constate qu’elle se trouve en minorité, elle déclarera avec un soupir, en tant que parti parlementaire discipliné : "Rien à faire ! Nous voyons que nous sommes battus aux voix, soit ! Nous en convenons et nous transmettons aux travailleurs tous nos domaines, nos usines, nos mines, tous nos coffre-forts ignifugés et tous nos beaux profits"(…) Ces messieurs les junkers et capitalistes ne se tiennent tranquilles qu’aussi longtemps que le gouvernement révolutionnaire se contente de poser un léger maquillage esthétique sur le régime du salariat ; ils ne sont gentils qu’aussi longtemps que le nerf vital, l’artère de la domination de classe de la bourgeoisie, le profit, restent intacts. Si le profit est pris à la gorge, si la propriété privée est offerte au couteau du sacrifice, alors c’en sera fini de la bonhomie. »[3]

Aussi justes que sonnent les mots de Rosa Luxemburg, c'est le poids du SPD qui tranche. Plus l’on s’élève dans les degrés formés par la centralisation des conseils ouvriers, plus celui-ci est majoritaire. Il piétine d’ailleurs sans remords la démocratie ouvrière, imposant des représentations "paritaires" quand elle est ultra minoritaire. Du coup, au congrès des Conseils, les quatre cinquièmes des délégués sont contrôlés par la social-démocratie, contre cent aux indépendants (et parmi eux une moitié pour l’aile gauche des délégués révolutionnaires, une dizaine de spartakistes). Le congrès rejette les résolutions sur le pouvoir des Conseils, refuse d’entendre les délégations exigeant qu’ils prennent position en ce sens, représentant des dizaines de milliers de manifestants réunis à l’initiative des spartakistes. Le Congrès donne les pleins pouvoir au gouvernement Ebert-Scheidemann et avance les élections à la constituante au 19 janvier. Par contre, il adopte une résolution abolissant les grades dans l’armée, y donnant le pouvoir aux conseils, l’élection des officiers, bref, de mise à mort de l’Etat-major. Majoritaire dans le congrès, la social-démocratie ne peut maîtriser ses propres troupes sur cette question. Mais tout se concentrait sur la question du gouvernement, y compris quand il serait question plus tard de savoir qui appliquerait cette résolution. Et le congrès des Conseils est sur ce point central une victoire incontestable pour la social-démocratie allemande.

2.4 Fondation du KPD : l’infantilisme révolutionnaire

Les révolutionnaires finissent par rompre avec l'USPD fin 1918 et tiennent le congrès de fondation du Parti Communiste (KPD) à partir du 29 décembre, au moment même où les ministres USPD démissionnent du gouvernement provisoire.

Une profonde divergence stratégique apparaît entre les dirigeants expérimentés (Luxemburg, Zetkin, Lévi, Mehring) et les autres délégués du congrès. Ceux-ci négligent totalement l'état d'esprit réel en Allemagne et surtout en dehors de Berlin, et veulent renverser immédiatement le gouvernement. Ce gauchisme va isoler et affaiblir terriblement le parti : les communistes se coupent des "délégués révolutionnaires", toujours membres de l'USPD, puis le congrès refuse la participation à l'Assemblée constituante et la participation aux syndicats dominés par le SPD (ceux-ci regroupent 10 millions de travailleurs au sortir de la guerre !). Or à ce moment-là la presse bourgeoise et social-démocrate se déchaîne contre les spartakistes "sanglants" et "dictatoriaux"...

2.5 Janvier 1919 : l'insurection spartakiste

Le préfet de Berlin, Emil Eichhorn (lié à la gauche de l'USPD) a été porté à son poste par la Révolution et jouit de la confiance des masses berlinoises. Il avait refusé lors du « Noël sanglant » (23-25 décembre) de participer à la répression des marins qui s'étaient mis en grève. Le SPD ne le considérait donc pas comme fiable, et décide de le révoquer le 4 janvier, via le gouvernement (Conseil des commissaires du peuple) où il a tous les postes.

La chaîne de commandement de l'État et les troupes régulières étant pour l’instant inutilisables, la direction social-démocrate cherche à s'assurer la disponibilité d'une force de répression. Le 6 janvier, Ebert donne l'ordre au ministre de la Défense Gustav Noske de passer un accord avec les Corps Francs, des groupes d'anciens combattants d'extrême-droite ayant gardé leurs armes. Noske disait "je hais la révolution comme la peste".

Tout un mouvement de protestation des délégués révolutionnaires démarre alors, une grève générale et des manifestations de masse ont lieu pendant deux jours dans la capitale. De nombreux travailleurs prennent alors spontanément le contrôle du siège d'un journal, dans la Kochstraße, à Berlin et montent des barricades dans les rues. D'autres travailleurs les rejoignent bientôt et bloquent de nombreuses rues dans le quartier du journal, dont le bureau de Vorwärts, organe officiel du SPD, qui publiait des articles hostiles aux spartakistes depuis le début du mois de septembre. Les meneurs de l'USPD et du KPD décident rapidement de soutenir la révolte. Ils appellent à la grève générale à Berlin pour le 7 janvier. Environ 500 000 travailleurs se mettent en grève et manifestent dans le centre-ville de Berlin ce week-end.

Un comité d'action révolutionnaire composé de 52 membres, dont font partie Karl Liebknecht et Georg Ledebour, est créé dans le but de prendre le pouvoir, mais dans les deux jours qui suivent la manifestations, les disputes internes empêchent la formulation d'une marche à suivre. Certains appellent à l'insurrection armée quand d'autres préfèrent défendre l'idée de négocier avec Ebert. Les travailleurs qui occupent toujours les bâtiments engagent les premiers combats de rue : c'est le début de la « Semaine sanglante ».

Même au sein du KPD, tout le monde n'est pas d'accord sur ce qu'il fallait faire. Karl Liebknecht, à la différence de Rosa Luxemburg, défend un renversement violent du gouvernement Ebert, car sinon le KPD s'éloignerait trop de la volonté des travailleurs qui en avaient l'intention. Dans le même temps, de nombreux dirigeants du KPD essaient de rallier à leur cause les régiments en position à Berlin, en particulier la Volksmarinedivision, composée des marins dont la grève de décembre a déclenché la révolte. Leur présence armée est supposée éviter tout combat. Mais cette stratégie échoue car la plupart des marins sont déjà rentrés chez eux du fait de leur loyauté au Conseil des commissaires du peuple.

Mais le KPD hésite et débat sans fin sur l'orientation : maintien inconditionnel de Eichhorn ou insurrection ? Et c'est quand les travailleurs, lassés, rentrent tous chez eux, que Liebknecht et d'autres leaders ouvriers proclament un "gouvernement révolutionnaire provisoire" à Berlin.

2.6 Semaine sanglante (6-13 janvier 1919)

C’est la débandade : les corps-francs interviennent et balayent les maigres troupes de ce "gouvernement révolutionnaire". Une première "semaine sanglante" s’ensuit, des morts jonchent les rues de Berlin, Luxemburg et Liebknecht sont arrêtés, puis assassinés le 15 janvier, privant le KPD de ses deux plus éminents dirigeants.

Le gouvernement socialiste du président Ebert conclut un accord avec l'armée pour mater dans le sang la révolte. Le 8 janvier, les membres du KPD quittent le comité d'action révolutionnaire après que les représentants de l'USPD ont invité Friedrich Ebert pour des négociations. Pendant que celles-ci prennent place, les travailleurs découvrent l'existence d'un tract du Vorwärts intitulé « Die Stunde der Abrechnung naht ! » (« L'heure des comptes approche ! »).

Le comité d'action révolutionnaire arrête alors ses discussions avec le SPD, et la Ligue spartakiste appelle ses membres à prendre les armes.

Le même jour, Friedrich Ebert ordonne aux Freikorps d'attaquer les travailleurs en révolte. La milice est composée d'anciens militaires ayant participé à la Première Guerre mondiale qui possèdent toujours leurs armes, ce qui lui donne un formidable avantage. Les Freikorps reconquièrent donc rapidement les rues bloquées par des barricades et les bâtiments occupés. Beaucoup de travailleurs se rendent, ce qui n'empêche pas les soldats de tuer plusieurs centaines d'entre eux. Un nombre inconnu de civils meurt également durant les combats.

Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg sont capturés par les Freikorps et assassinés le 15 janvier. Le corps de Rosa Luxemburg est ensuite jeté dans un cours d'eau à proximité. Les assassins seront retrouvés, jugés, mais acquittés en mai 1919.

2.7 Contre-révolution partout

Durant tout le printemps, ce qui s’est passé à Berlin va se répéter dans toute l’Allemagne. Ici, les conseils ouvriers résistent, un moment, s'armant pour se défendre. Ailleurs, non. Les affrontements passent d’une région à une autre. En Bavière, en avril, les sociaux-démocrates proclament une "République des conseils", ensuite dirigée par les communistes, deux semaines durant, avant que la répression particulièrement sauvage fasse de la Bavière le bastion de la réaction en Allemagne. Partout, la classe ouvrière combat, cherche à s’emparer des moyens de production, à s’armer.

A Berlin, une nouvelle grève générale en mars aboutit à une autre "semaine sanglante". Sans coordination, une à une, les régions insurgées tombent sous les coups des corps-francs. A la fin du printemps 1919, les conseils ouvriers issus de la révolution de novembre ont été liquidés. Sous la direction social-démocrate, la répression a tué des milliers de travailleurs.

3 Suites

Avec les conseils, la situation de double-pouvoir en Allemagne est vaporisée. Mais ce qu'a fait la social-démocratie, qui a représenté une immense et brutale trahison de sa base ouvrière, elle n'a pu l'accomplir que grâce à son crédit dans les masses, et non seulement en l'utilisant, mais en le consommant. Car il est évident que cette cruelle expérience lui a aliéné les travailleurs les plus conscients et a fait fondre les rangs du parti. Le séisme politique engendré par la guerre et la révolution de novembre 1918 n'est donc pas terminé, et se poursuivra jusqu'en 1923.

4 Notes et sources

  1. Lénine, La crise est mûre, 29 septembre 1917
  2. Die Rote Fahne, 3 décembre 1918
  3. Die Rote Fahne, 20 novembre 1918