Quakers

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Les "quakers", surnom des membres de la Société religieuse des Amis, sont un mouvement religieux né au XVIIème siècle. Nés pendant la Première révolution anglaise, ils sont d'abord un mouvement qui exprime une certaine radicalité plébéienne.

1 Aperçu de la doctrine

Les quakers ne croient pas en un Au-delà, rejettent tout sacrement et tout clergé[1], mettent en doute la fidélité des Ecritures à resprit du Christ, refusent de prêter serment, d’enlever leur chapeau devant un supérieur et tutoient tout le monde. Le christianisme des quakers insiste sur “la Lumière intérieure” de chaque croyant. A la place d’un culte, une communauté de quakers s’assemble et attend en silence que Dieu inspire l’un ou l’autre d’entre eux qui prêchera en transes, avec des tremblements. D'où le surnom de "quakers" (trembleurs).

2 Histoire

Si les mouvements religieux radicaux sont nombreux à bourgeonner pendant la Révolution, les quakers constituent le principal. Tandis que les congrégationalistes, les “baptistes généraux” (issus des anabaptistes), s’embourgeoisent et se distancient de tout radicalisme après 1649, les quakers héritent de la tradition anabaptiste et familiste.

En 1651, James Nayler (1617-1660) et George Fox (1624-1691) sont deux anciens soldats de la New Model Army, devenus prédicateurs itinérants. Ils regroupent beaucoup d’anciens soldats exclus de l’armée pour radicalisme et devenus artisans itinérants, beaucoup de divagateurs repentis, et beaucoup d’anciens niveleurs. Le mouvement prend surtout de l'ampleur dans les régions drapières du Nord.

En fait, les Classes dominantes les considèrent comme la continuation du mouvement Niveleur, purement et simplement. Avec quelque raison : durant les années 1650 les quakers reprennent dans leurs brochures la plupart des points du programme niveleur, et qui plus est, les mettent en avant dans des lettres ouvertes à Cromwell et des pétitions au parlement. Ils participent activement aux élections au Parlement de 1656, et en 1659 plusieurs personnalités quakers proposent l’application de formules constitutionnelles proches de l’Accord du Peuple. John Lillburne qui, bien que de nouveau acquitté par le tribunal en 1653, a été maintenu en prison, y rallie les quakers en 1655. Ceux-ci lui font d’émouvantes funérailles à sa mort en prison en 1657. Gérard Winstanley également mourra quaker.

3 Notes et sources

Les révolutions bourgeoises, IIRF

  1. C'est donc un exemple d'anticléricalisme religieux.