Paul Levi

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Paul Levi (1883-1930) était un marxiste allemand, actif au sein de la révolution allemande et personnalité centrale du Parti communiste d'Allemagne (KPD)."mars1883" ne peut pas être attribué à un type de déclaration de numéro avec une valeur de 11."février1930" ne peut pas être attribué à un type de déclaration de numéro avec une valeur de 9.

1 Biographie

Paul Levi est né le 11 mars 1883 à Hechingen. En tant qu'avocat spécialisé dans les affaires politiques, il rencontra Rosa Luxemburg et se rapprocha de ses idées, le socialisme scientifique. Il fut membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), et défendit Luxemburg face aux poursuites de l'État. Il fit un travail de révolutionnaire considérable durant la première guerre mondiale.

Après le meurtre de Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et Leo Jogiches, il prit la tête du KPD. Il maintiendra la pression sur les autorités jusqu'à ce que les soldats coupables soient poursuivis et punis. Une de ses décisions fortes fut d'exclure l'aile gauchiste[1] à l'été 1919, pour permettre d'avancer vers un parti de masse (fusion avec l'aile gauche de la social-démocratie indépendante - USPD - dans le VKPD).

Mais Levi eut vite de profonds désaccords avec la tête de l'Internationale communiste, sur plusieurs questions organisationnelles et politiques. Durant le second congrès de l'IC, ses critiques ne furent pour la plupart pas publiées, soit-disant par "manque de papier". Les émissaires de l'IC, alors d'arrogants et brutaux individus comme Bela Kun, le révoltent. Après qu'il les ait rencontrés à Livourne lors du congrès du Parti communiste italien, en protestation, il démissionna de la direction du KPD en février 1921. La conséquence dramatique et immédiate fut la menée gauchiste de l'Action de mars 1921, que sa présence aurait certainement put arrêter.

Lénine et Trotsky étaient absolument convaincus de l'erreur profonde que représentait cette politique, mais lors du troisième congrès de l'Internationale, ils ne rendirent pas publiques ces critiques, pour "sauver la face" du KPD et éviter une scission. Levi se sentit alors en si profond désaccord avec la ligne qu'il critiqua publiquement l'Action de mars, mettant l'accent sur les intentions les plus graves de l'aile gauchiste, comme la volontaire provocation dans l'espoir d'une répression des ouvriers soit-disant bonne pour la conscience de classe. Il fut alors exclu du KPD pour indiscipline. Lénine prit sa défense en citant son travail passé remarquable, et considéra cet éloignement de Levi -comme sa précédente démission de la direction- comme une désolation.

Levi créa alors un groupe communiste oppositionnel, qui retourna ensuite à l'USPD qui fusionna avec le SPD, dont il anima l'aile gauche, et resta député jusqu'à sa mort. Il publiait l'hebdomadaire d'analyse des événements Sozialistische Politik und Wirtschaft (Politique socialiste et économie), qui fusionna plus tard avec Klassenkampf (Lutte de classe), le journal de l'aile marxiste du SPD. [2]

Malgré son appartenance à la social-démocratie, il resta un représentant fidèle de la classe ouvrière. Sentant grossir la menace de réaction fasciste, il appela les travailleurs socialistes à renforcer la lutte de classe, non seulement pour se défendre, mais s'ils voulaient simplement garder le cadre républicain[3]. En particulier en 1923, il était parmi la minorité au SPD favorable au gouvernement ouvrier.

Levi mourut le 9 février 1930 par défenestration, selon certain assassiné à cause de ses inlassables investigations sur la mort des leaders spartakistes, suicidé selon le consensus retenu.

2 Bibliographie

Introduction to Trotsky’s Lessons of October, 1924.

Leaving Leninism, July 1927.

Report to Second Congress of Comintern, 1920
Seventh Session

3 Notes et sources

Biographie sur Marxists.org anglais
Biographie sur Marxists.org français
L’opposition de Paul Levi au sein du Komintern

Geschichte der Weimarer Republik, Arthur Rosenberg

  1. Aile gauchiste qui fondera le KAPD.
  2. C'est ce regroupement qui donnera naissance au SAP en 1931.
  3. Et l'histoire allait tragiquement lui donner raison, juste après sa mort.