Parti communiste chinois

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Le Parti communiste chinois (PCC) fut à l'origine un parti révolutionnaire de la IIIème internationale. Rapidement, et particulièrement après l'échec de la révolution socialiste en Chine (1927), il se coupa de la classe ouvrière et devint surtout une armée s'appuyant sur la paysannerie(500 millions de la population est paysanne sur 600 millions) , pour finalement parvenir à mener une révolution marxiste-léniniste et prendre le pouvoir en 1949, instaurant un régime appartenant à la classe ouvrière et à son avant-garde qui c'est fait remplacer par le capitalisme Chinois qu'on connaît aujourd'hui.

1 Origines

1.1 Révolution bourgeoise et nationalisme

Au début du XXème siècle, la Chine est sous le joug d'un Empire déclinant qui sert d'entremeteur avec les puissances impérialistes (Royaume-Uni, Allemagne, France, États-Unis, Japon...) qui maintiennent le pays dans un état de semi-colonisation. En 1911, la révolution bourgeoise menée par Sun Yat-sen, bien qu'avortée, libère un élan démocratique dans toute la société chinoise et créé un intense bouillonnement dans les milieux intellectuels. En 1919 a lieu à Paris la "conférence de la Paix", à laquelle la Chine demandent la restitution des anciennes concessions allemandes, envahies par le Japon. Quand au lieu de cela, les Alliés officialisent la colonisation japonaise, cela soulève une profonde colère dans tout le pays.

Le 4 mai 1919 démarrent de grandes manifestations d’étudiants dans le quartier des ambassades impérialistes, une grève générale des cours dans les Universités, un boycott des produits japonais… Le mouvement, très intense, atteint une vingtaine de villes et gagne les ouvriers, qui se mettent en grève. Tous les protagonistes rejettent le gouvernement et la vieille culture chinoise, accusée de concourir à l’effondrement national du pays.

1.2 Industrialisation et propagation du communisme

Mais le miroir du développement de la bourgeoisie chinoise, c'est l'émergence d'un prolétariat urbain concentré et durement exploité. Car l'industrialisation du pays progresse à grands pas. On compte 1,5 millions d’ouvriers vers 1910. Ils ont commencé à s’organiser spontanément, mettant notamment à profit la relative liberté octroyée par la République en 1911 pour créer des syndicats, principalement à Shanghaï, Canton et Hong Kong. On compte une centaine de grèves entre 1895 et 1918.

La marxisme commence à se diffuser en Chine à partir de 1917. Le mouvement du 4 mai 1919 va donner une impulsion plus forte dans le milieu étudiant et intellectuel : dans les universités, des groupes d’études marxistes se multiplient.

Lénine a envoyé des délégués en Chine dès avant 1919, pensant que les semi-colonies sont des maillons faibles de l’impérialisme, qu’il faut donc y travailler tout particulièrement, afin d’étendre la révolution au niveau mondial.

1.3 Fondation du parti en 1921

Le Parti communiste chinois ne tarde pas à naître. Le Congrès de fondation a lieu en juillet 1921, dans la concession française à Shanghaï. Il réunit 12 personnes, qui représentent 57 adhérents, des intellectuels et aucun ouvrier… Chen Du Xiu, qui est l’un des premiers Chinois à s’être rallié au marxisme, est élu secrétaire général. Mao Zedong, bibliothécaire à l’Université de Shanghai, est secrétaire de séance… Ces intellectuels savent qu’ils doivent absolument se plonger en milieu ouvrier.

2 1921-1924 : Massification rapide

Entre 1921 et 1924, le PCC se construit à un rythme foudroyant, s’implante dans les syndicats des grandes villes, organise des grèves. Sous son impulsion se tient en 1922, à Canton, le premier congrès national des syndicats chinois, dont les quelque 160 délégués représentent déjà 270 000 travailleurs. Mais le gouvernement et le patronat ne tardent pas à réagir ; la répression s’abat ; celle de la grève des chemins de fer en février 1923 est violente. Cela entraîne un certain recul du mouvement ouvrier.

3 1924-1927 : Alliance suicidaire avec le Kuomintang

3.1 Du front unique...

Les dirigeants du parti et de l’Internationale communiste décident alors un virage stratégique, sous la forme d’une alliance avec le Kuomintang. L’idée est de s’appuyer sur ce parti bourgeois nationaliste progressiste pour développer le parti communiste à la fois en soutenant la cause de la révolution nationale et démocratique chinoise, en bénéficiant d’une certaine « couverture » pour protéger les militants communistes et pour nouer des liens avec les membres les plus progressistes du Kuomintang. De leur côté, les dirigeants de ce parti sont en train d’essayer de conquérir par les armes le pays, dont la plus grande partie leur échappe et est en proie aux exactions des « seigneurs de la guerre » ; ils ont donc un besoin impérieux d’argent et d’armes pour lancer leurs offensives militaires ; dès lors, ils voient dans l’alliance avec les communistes une opportunité pour se développer dans les villes grâce à des militants qu’ils savent dévoués et efficaces, et surtout pour bénéficier d’un appui politique, financier et militaire de la part de l’État soviétique.

3.2 ...au suivisme total

Les dirigeants du Kuomintang ne sont pas sots : ils soumettent l’alliance envisagée à une condition impérative ; les communistes ne pourront entrer qu’à titre individuel dans le parti nationaliste, et n’auront pas le droit d’y faire de la propagande communiste. Les dirigeants de l’Internationale communiste, dont le président est Zinoviev (alors allié à Staline dans la lutte contre Trotsky, qui vient de commencer), et qui tend déjà à fonctionner de plus en plus comme un instrument au service de l’État soviétique, demandent au PCC d’accepter la condition imposée par le Kuomintang. L’alliance est donc scellée en janvier 1924, et des accords entre Sun-Yat-Sen et l’État soviétique sont signés (les « accords Sun-Joffé »).

Dès lors, la plupart des militants communistes seront investis à temps plein dans la construction loyale du Kuomintang. Le PCC comme tel, dont les organismes sont formellement maintenus, perd rapidement toute visibilité. Une pareille stratégie ne peut conduire qu’à la décomposition. Et à la catastrophe. Malgré la construction de base d'appuie dans les campagnes.

4 1927-1937 : débâcle rurale

5 1937-1945 : ascension et prise du pouvoir

6 1949-1979 : unification et industrialisation étatiques

La chine va connaître une période de reconstruction, qui va de 1949 à 1952. C'est une période qui comme son nom l'indique, est consacrer essentiellement à la remise en marche des entreprises existantes, mais aussi un certain nombre de création nouvelles. C'est une période au cours de laquelle, sont réalisées des transformations sociales et politiques fondamentales puisque c'est au cours de ces années qu'est effectué la réforme agraire, qu'est éliminé dans une large mesure le commerce privé qui s'interpose entre l'agriculture et le secteur non-agricole qui prélevait une partie importante des richesses produites par les paysans, et par ailleurs l'usure qui était une autre source de prélèvement sur les revenus des paysans est pratiquement éliminé.

Puis le premier plan quinquennal, de 1953 à 1957. C'est une période marquée par un effort d'industrialisation qui selon le modèle des premiers plans quinquennaux soviétiques donne priorité à industrie lourde.

Néanmoins la production agricole progresse dans les campagnes, les années 1953 à 1957 sont caractérisés par le passage des formes privées d'exploitations a des formes collectives; par la succession relativement rapide des différents types de coopératives, depuis les coopérative de type inférieur, c'est-à-dire qu'il comportait une certaine répartition des produits au prorata des apports de capital des membres de la coopérative, jusqu'aux coopératives socialiste qui se généralise en 1956-1957 et qui aboutissent à la transformation totale des formes de production dans l'agriculture à partir de 1957. Parallèlement, des modifications ont lieu dans l'industrie et on peut dire qu'en 1957 est achevé la période de transformation socialiste du point de vue des rapports de propriété de l'économie chinoise. La fin de cette période est caractérisée par le souci d'adapter l'expérience socialiste internationale aux conditions concrètes de la Chine, de plus limité systématiquement à l'URSS en prenant notamment l'agriculture comme base et l'industrie comme facteur dirigeant

Une troisième période commence en 1958 et dure jusqu'en 1960. C'est une période que l'on peut appeler une période de transition, caractérisé par des phénomènes en réalité contradictoires. C'est la période qui s'ouvre parce qu'on a appelé le "grand bond en avant", c'est-à-dire une très grande tension des forces et des résultats incontestables, dans un certain nombre de secteurs de l'économie, mais aussi des disproportion très grande, une tension trop grande dans d'autres[1].Ces 3 années sont aussi marquées, au cours de l'été 1960, par l'arrêt de l'aide soviétique, le retrait des techniciens et l'interruption d'une série de chantier industriel rompt la continuité du développement industriel antérieurement prévu.

On peut considérer que ces difficultés sont surmonter, pour l'essentiel, à partir de 1961, et que de 1961 à 1964, s'ouvre une nouvelle période dite période de réajustement, de consolidation et de complètement au cours de laquelle la production industrielle et Agricole progresse à nouveau, et auquel un grand effort est fait pour rétablir les proportions entre les différents secteurs de l'économie, en formulant une ligne de politique économique qui caractérise la situation actuelle; cette ligne est défini par le mot d'ordre qui domine la vie économique: prendre l'agriculture comme base et l'industrie comme facteur dirigeant.

7 Depuis 1979 : ouverture au marché mondial

8 Notes et sources

Les révolutions chinoises, Brochure de la Tendance Claire du NPA
La Chine, nouvelle superpuissance économique ou développement du sous-développement ? Brochure du Cercle Léon Trotsky
La Chine et l'économie de marché : un grand bon en avant ou un grand pas en arrière ? Brochure du Cercle Léon Trotsky
La Chine : de Mao à la démaoïsation Brochure du Cercle Léon Trotsky


  1. BETTELHEIM, Charles. La construction du socialisme en Chine. Petite collection maspero, 1974, 207 p.