Le capital financier

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Le capital financier (1910), est un livre du marxiste autrichien Rudolf Hilferding, qui a marqué les théoriciens de l'époque. Il a en particulier influencé la conception de Lénine dans son Impérialisme, stade suprême du capitalisme (1916).

1 Contexte

Hilferding écrit avec sous les yeux l'économie dominée par les cartels de l'Empire austro-hongrois. Il fait partie d'un cercle intellectuel actif à Vienne, les "austro-marxistes".

L'intellectuel libéral anglais, John Hobson, a publié en 1902 un ouvrage remarqué, Imperialism, A study[1]. Plus généralement, en ce début de siècle, on trouve dans la littérature beaucoup de commentaires sur les transformations de l'économie capitaliste, et la politique impérialiste des grandes puissances coloniales.

Hilferding a expliqué par la suite que le livre était quasiment écrit vers 1905, même s'il n' a été publié qu'en 1910.

2 Idées principales

2.1 Les monopoles

2.2 Le protectionnisme et son nouveau rôle

Le protectionnisme douanier s’était renforcé depuis les années 1880, mais de façon différente du protectionnisme défensif, tel que théorisé par exemple par Friedrich List pour protéger l'essor du jeune capitalisme allemand. Cette fois, on protège précisément les produits susceptibles d'être exportés. Les grands groupes prospéraient ainsi sans concurrence sur le marché « intérieur » (la métropole et ses colonies), engrangeaient des surprofits (les prix de vente pouvant être supérieurs aux coûts de production), et faisaient du dumping à l’étranger (exportations à bas prix pour évincer les concurrents).

Ainsi, remarque Hilferding, la protection douanière, « arme défensive du faible, devient l'arme offensive du fort ».

2.3 Le nationalisme et le racisme

A l'époque de l'essor des entreprises concurrentielles, Marx observait que le capitalisme avait détruit toutes les valeurs « sacrées » pour ne laisser subsister que le froid calcul et le « paiement comptant ». Si les prolétaires, ne possédant rien d'autre que leur force de travail, n'avaient pas de patrie, les capitalistes avaient leur patrie partout où ils avaient des intérêts ; à « l'internationalisme prolétarien » faisait pendant « le capitalisme apatride ».

Hilferding expliquait que la formation des cartels appuyés sur l'Etat face à leurs concurrents développaient à présent le nationalisme, jusqu'au racisme envers les autres peuples et particulièrement les peuples colonisés.

2.4 Le capital financier

Selon Otto Bauer, Hilferding a montré « le pouvoir croissant des banques sur l’industrie ».

2.5 L'effet sur les crises

2.6 Pour un interventionnisme étatique

3 Réception et critiques

3.1 Jaurès

3.2 Lénine

3.3 Bernstein

Eduard Bernstein critiqua presque toutes les thèses de ce livre. Par exemple il pensait que les cartels tendaient au contraire à l'internationalisation et donc ne développaient pas le nationalisme.

4 Notes et sources

International socialist review, War and capital