Enragés

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Lors de la Révolution_française, les Enragés étaient un groupe de révolutionnaires radicaux qui eurent notamment pour représentant le prêtre constitutionnel Jacques Roux. Ils revendiquent l'égalité civique et politique mais aussi sociale, préconisant la taxation des denrées, la réquisition des grains et des taxes sur les riches.

On peut les situer à gauche des Montagnards. Ils sont combattus aussi bien par Maximilien de Robespierre que par Danton, Marat et les Hébertistes. Leurs idées furent reprises et développées par Gracchus_Babeuf. Marat, dans son journal Le Publiciste de la République française du 4 juillet 1793, décrivait les Enragés de la façon suivante : « Ces intrigants ne se contentent pas d’être les factotums de leurs sections respectives, ils s’agitent du matin au soir pour s’introduire dans toutes les sociétés populaires, les influencer et en devenir enfin les grands faiseurs. Tels sont les trois individus bruyants qui s’étaient emparés de la section des Gravilliers, de la Société fraternelle et de celle des Cordeliers : je veux parler du petit Leclerc, de Varlet et de l’abbé Renaudi soi-disant Jacques Roux ». En plus de ces trois hommes, on peut aussi citer Pauline Léon et Claire Lacombe, toutes deux membres des Républicaines Révolutionnaires.

Les discours de Varlet, de Roux, de Leclerc, ou des Républicaines Révolutionnaires prônent le caractère populaire de la souveraineté, son exercice direct par le peuple. Cette aspiration à une démocratie populaire, corollaire dans la réflexion enragée d’une critique de la représentation nationale, s’appuie sur une méfiance permanente envers les représentants du peuple. Celle-ci s’accompagne naturellement de la volonté de contrôler fortement ces mandataires du peuple. Jacques Roux écrira ainsi : « Peuple ! Sous le règne de la liberté, tu dois avoir sans cesse les yeux fixés sur tes magistrats ».

Pour Varlet, la défiance pour les représentants du peuple est la même : « Point de députés sans pouvoirs, sans mandats. Ce principe nous garantit de la Tyrannie législative ».

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Claude Guillon, Les enragés dans la révolution française, Critique communiste, n° 130-131, mai 1993