Comité de salut public (1871)

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Le Comité de salut public est un organe de direction crée par décret par la Commune de Paris le 1er mai 1871 au sein du Conseil général. Il s'inspire de l'organe du même nom apparu sous la Révolution française le 6 avril 1793 pour faire face aux dangers de la République.

La commission exécutive mise en place le 20 avril 1871, n'arrive pas à améliorer la situation interne et surtout militaire face aux Versaillais. Le 28 avril Jules Miot propose au Conseil de la Commune de créer un Comité de salut public. Cette initiative rencontre l'opposition d'une minorité des élus de la Commune aux conceptions anti-autoritaires. Ce n'est que le 1er mai 1871, que le Comité est accepté par 45 voix contre.

Malgré les protestations et l'abstention des minoritaires, un Comité de 5 membres est élu: Armand Antoine Jules Arnaud, Léo Melliet, Gabriel Ranvier, Félix Pyat (qui démissionne le 5 mai), Charles Gérardin. Le comité de Salut public, dont les attributions ne sont pas précisées, ne règle pas les problèmes et interfère souvent avec les décisions des délégués (en particulier le délégué à la Guerre Louis Rossel). Aussi un nouveau comité est élu le 8 mai. Y entrent Charles Delescluze, Émile Eudes, et Charles Ferdinand Gambon qui remplacent Gérardin, Melliet et Pyat. Le 10 mai pour remplacer Louis Rossel démissionnaire de son poste de délégué à la Guerre, Delescluze prend la fonction et est remplacé au Comité de Salut public par Alfred-Édouard Billioray. Ces nouveaux membres sont des blanquistes ou des jacobins.

Agissant par arrêté, ses principales mesures sont : la démolition de la chapelle expiatoire de Louis XVI (jamais mis en oeuvre sans doute faute de temps), la confiscation des biens de Thiers, l'interdiction de la presse hostile à la Commune, l'attribution de la télégraphie et des chemins de fer à la commission à la guerre.