Alexandre Martynov

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Les dirigeants du Parti menchevique à Stockholm en . Pavel Axelrod, Julius Martov et Alexandre Martynov (à droite).

Alexandre Samoïlovitch Martynov (Александр Самойлович Мартынов, de son vrai nom Saül Samouilovitch Piker ou Pikker (1865 - 1935) était un homme politique russe.

Fils de commerçants, Martynov adhère au mouvement populiste Narodnaïa Volia en 1884.

Il rejoint ensuite le Parti ouvrier social-démocrate de Russie et anime le courant « économiste », selon lequel l'avènement du socialisme en Russie est inéluctable si le pays suit les mêmes étapes que l'Europe occidentale durant la révolution industrielle. C'est la raison pour laquelle sa faction cherche à convaincre le parti de se cantonner à l'agitation syndicale et à la lutte pour des réformes d'ordre « économique » (hausses de salaire, améliorations des conditions de travail, etc.) plutôt qu'à la lutte « politique » (pour la liberté d'expression, contre l'oppression des minorités ethniques ou religieuses, etc.). Son groupe s'organise autour du journal Cause ouvrière (Rabotchéyé Diélo / Рабочее Дело).

Ses articles sont vivement critiqués par la majorité autour de l'Iskra, notamment Lénine dans son Que faire ?

Menchevik jusqu'en 1914, Martynov se range dès le début de la Première Guerre mondiale du côté des internationalistes et assiste à la conférence de Zimmerwald. Cependant, il ne participe pas activement à la révolution de 1917.

Il s'éloigne du menchévisme après la révolution d'Octobre, mais critique fortement la logique de révolution permanente.

Il rejoint le Parti communiste de l'Union soviétique en 1923, et s'oppose alors fortement à l'Opposition de gauche menée par Trotski.

Dans les années 1920, il enseigne à l'Institut Marx-Engels-Lénine, à l'Académie communiste et à l'Université communiste Sverdlov.

Il travaillera dans le Komintern à partir de 1924, et sera un des promoteurs de la thèse de la révolution par étapes.

Pendant la révolution chinoise, il défend encore l'étapisme, et en particulier le bloc des 4 classes. Jusqu'à sa mort, il reste fidèle à la politique de Staline.

Sources