Sozialdemokratische Partei Deutschlands

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Le Sozialdemokratische Partei Deutschlands (en Allemand : Parti social-démocrate d'Allemagne), est un grand parti de gauche allemand. Plus ancien parti d'Allemagne, il a une histoire longue depuis le parti des origines, proche de Marx et Engels, jusqu'au parti bourgeois réformiste actuel.

1 Histoire

1.1 Naissance du grand parti ouvrier d'Allemagne

Fondé en 1871, il fut réprimé par Bismarck de 1878 à 1890.

1.2 Impérialisme et révisionnisme

À partir des années 1890 on peut considérer que s'ouvre une nouvelle époque du capitalisme, avec son "stade suprême", l'impérialisme. Dans cette période, le SPD et ses alliés syndicaux acquièrent une puissance sans précédent. Le capitalisme de la Belle Époque est florissant, et les luttes des travailleurs sont fructueuses, en parallèle d'une plus grande liberté politique pour le travail parlementaire. Beaucoup de social-démocrates veulent alors croire à une progression graduelle vers le socialisme, d'autant plus qu'une "aristocratie ouvrière" se forme à la tête des syndicats et du SPD, qui a de plus en plus d'intérêts à composer avec la bourgeoisie. Pour mettre en accord la théorie, qui reste révolutionnaire, avec la pratique réformiste centrée sur les syndicats et le parlement, une forte tendance révisionniste apparaît autour de la figure d'Eduard Bernstein.

Parallèlement, alors que la menace militariste gronde en Europe, le SPD en tête de l'Internationale ouvrière se porte garant du pacifisme, brandissant la grève générale comme menace. La Première guerre mondiale fut un test douloureux pour le mouvement ouvrier...

1.3 La trahison du Burgfrieden

Si la gauche du parti, avec Rosa Luxemburg comme meilleure représentante, n'était pas dupe de la dérive droitière, elle ne s'attendait certainement pas à une trahison de l'ampleur de ce que fut le "burgfrieden", l'unité avec la bourgeoisie dans le vote des crédits de guerre. Initialement, même les quelques députés de la gauche comme Karl Liebknecht votent les crédits de guerre, contre leur grès mais par discipline de parti. Rosa Luxemburg impulse le soir même le Gruppe Internationale, un regroupement d'opposants. Liebknecht rejoindra le groupe presque aussitôt, mais s'attache à rassembler une opposition parlementaire. Lors de la deuxième séance au Reichstag, en décembre, il vote contre les crédits. Lors du troisième vote le 30 mars 1915, le reste de la minorité d'août 1914 décide de ne pas prendre part au vote (seul Otto Rühle rejoint Karl Liebknecht en votant contre). Cette "dissidence" sera exclue du SPD fin 1916.

La gauche exclue forme alors en avril 1917 l'USPD (Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne), composée de pacifistes avec une aile révolutionnaire, le groupe Spartakus.

1.4 Pendant la Révolution allemande

Le SPD sera propulsé au pouvoir pendant la Révolution allemande, et sera son fossoyeur. Il sera à la fois une concession de la bourgeoisie et son meilleur garant.

1.5 Sous la République de Weimar

1.6 Troisième Reich

Le parti est interdit par le fascisme nazi, dans sa volonté de mater la classe ouvrière.

1.7 Après-guerre et guerre froide

La division de l'Allemagne affaiblit le SPD en le coupant de sa base ouvrière de la Prusse industrielle, située en zone soviétique. Dans celle-ci, le SPD est contraint à fusionner avec le parti unique stalinien.

Le SPD se débarrasse radicalement de ses références marxistes en 1959, lors du Congrès extraordinaire de Bad Godesberg. L'objectif est désormais "l'économie sociale de marché", et le parti se veut non plus un "parti ouvrier" mais un "parti populaire". En 1966, le SPD participe à la "Grande Coalition", devenant un "parti de gouvernement".

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/de/e/e6/SPD_Mitgliederentwicklung.svg

1.8 Mue définitive en parti bourgeois

Le SPD dirige à nouveau l'État bourgeois en 1998 avec Gerhard Schröder. Le slogan de campagne, "die neue Mitte" (le nouveau centre), illustre un recentrage désormais assumé.

Le parti reste traditionnellement attaché aux puissants syndicats comme celui de la métallurgie I.G. Metall, mais ne fait aucune ombre au patronat, pour lequel il représente une option politique tout à fait respectable.

2 Notes et sources