Différences entre les versions de « Soviet de Petrograd »

De Wikirouge
Aller à la navigation Aller à la recherche
(Page créée avec « frame|right|372x247px {{InfoCalendrierJulien}} Le '''soviet de Petrograd''', plus exactement le '''soviet des députés ouvrier... »)
 
m
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[File:Meeting du Soviet de Petrogard.jpg|frame|right|372x247px]] {{InfoCalendrierJulien}} Le '''soviet de Petrograd''', plus exactement le '''soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd''', a été créé en Russie le 27 février 1917, lors de la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]]. Il se voulait l'organe représentatif direct des travailleurs, et des soldats, de Petrograd. Il a pris de l'importance au cours de la [[Révolution_russe|Révolution russe]] comme un centre de pouvoir rival du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] ([[dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]]).
+
{{InfoCalendrierJulien}} [[File:Meeting du Soviet de Petrogard.jpg|right|370x248px|Meeting du Soviet de Petrogard.jpg]]Le '''soviet de Petrograd''', plus exactement le '''soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd''', a été créé en Russie le 27 février 1917, lors de la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]]. Il se voulait l'organe représentatif direct des travailleurs, et des soldats, de Petrograd. Il a pris de l'importance au cours de la [[Révolution_russe|Révolution russe]] comme un centre de pouvoir rival du [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement provisoire]] ([[Dualité_de_pouvoir|dualité de pouvoir]]).
  
 
== Avant 1917 ==
 
== Avant 1917 ==
Ligne 25 : Ligne 25 :
 
*{{Ouvrage|langue=fr |langue originale=anglais|nom1=Pipes|prénom1= Richard|lien auteur1= Richard Pipes|traducteur=Jean-Marie Luccioni|titre= La Révolution russe |éditeur= P.U.F.|collection= Connaissance de l'Est|lieu= Paris|année=1993|pages totales=866 |numéro chapitre= 8|titre chapitre=La révolution de Février |isbn= 978-2-130453734|id=RP|lire en ligne= }}  
 
*{{Ouvrage|langue=fr |langue originale=anglais|nom1=Pipes|prénom1= Richard|lien auteur1= Richard Pipes|traducteur=Jean-Marie Luccioni|titre= La Révolution russe |éditeur= P.U.F.|collection= Connaissance de l'Est|lieu= Paris|année=1993|pages totales=866 |numéro chapitre= 8|titre chapitre=La révolution de Février |isbn= 978-2-130453734|id=RP|lire en ligne= }}  
  
== Sources ==
+
[[Category:Histoire]] [[Category:Russie / URSS]]
 
 
[[Category:Histoire]][[Category:Russie / URSS]]
 

Version du 30 décembre 2016 à 00:37

Jusqu'en 1918, la Russie utilisait le calendrier julien, qui avait à l'époque 13 jours de retard sur le calendrier grégorien. Le 23 février « ancien style » correspond donc au 8 mars « nouveau style » (n.s.).
Meeting du Soviet de Petrogard.jpg

Le soviet de Petrograd, plus exactement le soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd, a été créé en Russie le 27 février 1917, lors de la révolution de Février. Il se voulait l'organe représentatif direct des travailleurs, et des soldats, de Petrograd. Il a pris de l'importance au cours de la Révolution russe comme un centre de pouvoir rival du gouvernement provisoire (dualité de pouvoir).

1 Avant 1917

Un premier soviet des travailleurs avait déjà été créé à Saint-Pétersbourg lors de la Révolution de 1905. Mais le précurseur direct du soviet de Petrograd de 1917 est le « Groupe central des travailleurs » (en russe Центральная Рабочая Група), fondé en novembre 1915 par les mencheviks pour prendre place entre les travailleurs et le nouveau Comité industrialo-militaire central de Petrograd. Le groupe s'est radicalisé au fur et à mesure que la situation militaire de la Russie lors de la Première Guerre mondiale empirait et que la situation économique s'aggravait, en encourageant des manifestations de rue et en délivrant des messages révolutionnaires.

2 Fondation du soviet

Le 27 janvier 1917 (a.s), les dirigeants du Groupe central des travailleurs sont arrêtés et emmenés sur les ordres du ministre de l'Intérieur, Alexandre Protopopov. Le 25 février 1917, lors d'une réunion interne, des mencheviks discutent pour la première fois de la restauration du Soviet de Petrograd[1].

Les ouvriers arrêtés par Protopopov sont libérés par une foule de soldats mécontents dans la matinée du 27 février 1917, au tout début[2] de la révolution de Février. Le même jour, une réunion est convoquée à l'initiative de deux mencheviks, K. A. Gvozdev et B. O. Bogdanov, pour organiser un soviet. La réunion est convoquée au nom d'un « Comité exécutif provisoire du Soviet des députés ouvriers » au palais de Tauride, qui avait abrité jusqu'alors les réunions de la Douma. Malgré le délai très court, l'assemblée constituante a lieu, dans le plus complet désordre[3]. Selon certaines sources, 250 délégués sont présents, selon d'autres la plupart sont de simples curieux, 45 personnes seulement sont habilitées à voter. Un comité exécutif provisoire (Ispolkom) de huit ou neuf personnes est élu (aucune trace écrite de la réunion n'a été conservée)[1].

Nicolas Tchkhéidzé[4] prend la tête de ce Comité exécutif provisoire. Il est secondé par Alexandre Kerenski et M. I. Skobelev (vice-présidents)[1]. Irakli Tsereteli[5] participe au comité jusqu'à ce qu'il rejoigne le Gouvernement provisoire). Le journal Izvestia est choisi comme organe officiel du groupe. Comité décident d'accepter les soldats au soviet.

Le 28 février 1917, des usines et certaines unités militaires élisent des délégués. Les élus sont majoritairement menchéviks (bolcheviks et socialistes-révolutionnaires obtiennent moins de 10% des voix). La procédure d'élection est cependant chaotique. Quinze jours plus tard, le soviet de Petrograd compte 3000 députés, dont 2000 soldats, bien que la ville compte beaucoup plus d'ouvriers que de soldats[6]. Les assemblées plénières sont mal organisées, il n'y a aucun ordre du jour, chacun est libre de prendre la parole[6].

3 Notes et références

4 Bibliographie

  • Marc Ferro (préf. Marc Ferro), 1917. Les hommes de la révolution : Témoignages et documents, Paris, Omnibus, , 1120 p. (ISBN 978-2-258-08560-2)
  • Orlando Figes (trad. de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, préf. Marc Ferro), La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d'un peuple, Paris, Denoel, , 1107 p. (ISBN 978-2-207-25839-2)
  • Richard Pipes (trad. de l'anglais par Jean-Marie Luccioni), La Révolution russe, Paris, P.U.F., coll. « Connaissance de l'Est », , 866 p. (ISBN 978-2-130453734), chap. 8 (« La révolution de Février »)