Soviet

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Soviet signifie "conseil" en Russe. C'est le nom qu'ont donné les prolétaires russes à leurs organes de pouvoir lors des révolutions russes de 1905 et 1917 : des réunions de travailleurs, de paysans, de soldats ou d'habitants qui prenaient des décisions directement. Il s'agit de la forme suprême d'auto-organisation de la classe laborieuse, en rupture avec la pseudo démocratie bourgeoise. C'est pour cela que les bolchéviks, puis les communistes révolutionnaires en général, en ont fait dans leur conception politique la base du gouvernement révolutionnaire des travailleurs.

En revanche, l'adjectif "soviétique" est aussi resté synonyme du régime de l'URSS après sa stalinisation, alors même qu'il n'y avait plus aucun soviet réel...

1 Multiples formes des soviets

La révolution d'Octobre en russie (1917) a eu un énorme impact sur les travailleurs socialistes radicalisés, pour qui elle est restée longtemps un modèle. Cela explique que certains se soient directement inspirés de cette forme d'organisation et de son nom, comme le Soviet de Limerick, en Irlande en 1919, ou le Soviet de La Argañosa, en 1934 dans les Asturies (au Nord de l'Espagne).

Mais le terme de soviet est rapidement devenu très connoté, à la fois sous l'effet de la propagande bourgeoise (y compris de certains réformistes) qui tentait de les présenter comme des particularités russes, et sous l'effet de la stalinisation. Dans le langage dominant, il est devenu synonyme du régime bureaucratique d'URSS.

Pour cette raison, et aussi parce que dans chaque pays, la classe laborieuse se saisit de la culture nationale, d'autres termes ont été employés même si le contenu était analogue.


2 Organes d'auto-organisation

Selon Gramsci, pour des raisons liées à sa nature sociale, la classe ouvière ne peut pas gouverner autrement que sous la forme de conseils ouvriers, de conseils des travailleurs, de même que le parlement est une forme de gouvernement liée sociologiquement à la nature de la bourgeoisie. Rosa Luxemburg, et dans une moindre mesure Karl Korsch, furent aussi des théoriciens de l'auto-organisation de la classe ouvrière.

3 Notes et sources