Différences entre les versions de « Renégat »
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*[[Karl Kautsky]], considéré comme « le pape du marxisme » dans la [[Internationale Ouvrière|2<sup>e</sup> internationale]], devenu un [[Centrisme|centriste]] puis un [[Réformisme|réformiste]] ;<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1918/11/vl19181110.htm La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky]'', 1918</ref> | *[[Karl Kautsky]], considéré comme « le pape du marxisme » dans la [[Internationale Ouvrière|2<sup>e</sup> internationale]], devenu un [[Centrisme|centriste]] puis un [[Réformisme|réformiste]] ;<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1918/11/vl19181110.htm La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky]'', 1918</ref> | ||
+ | *[[Gustav Noske]], social-démocrate allemand qui a couvert les [[Corps francs|milices réactionnaires]] qui ont assassiné [[Rosa Luxemburg]] et [[Karl Liebknecht]] ; plus généralement, les [[Philipp Scheidemann|Scheidemann]], [[Friedrich Ebert|Ebert]], etc. qui ont formé un gouvernement bourgeois pour tuer la [[Révolution allemande (1918-1919)|révolution allemande]] ; | ||
*[[Jules Guesde]], fondateur du [[Parti ouvrier français|premier parti marxiste]] en France, participa à l'[[Union sacrée (1914)|Union sacrée]] en 1914 et finit ministre ; | *[[Jules Guesde]], fondateur du [[Parti ouvrier français|premier parti marxiste]] en France, participa à l'[[Union sacrée (1914)|Union sacrée]] en 1914 et finit ministre ; | ||
*[[Joseph Staline]], après avoir milité des années dans un [[Parti bolchévik|parti marxiste révolutionnaire]], est devenu le dirigeant d'un des pires régimes [[Totalitarisme|totalitaires]] de l'histoire de l'humanité ; | *[[Joseph Staline]], après avoir milité des années dans un [[Parti bolchévik|parti marxiste révolutionnaire]], est devenu le dirigeant d'un des pires régimes [[Totalitarisme|totalitaires]] de l'histoire de l'humanité ; |
Version du 13 janvier 2021 à 15:39
Un renégat est une personne qui renie ses opinions, sa religion, sa patrie ou son parti.
En ce qui concerne les renégats du mouvement ouvrier, le terme social-traître est aussi très courant.
1 Renégats du mouvement révolutionnaire
- L'ancien leader narodnik Lev Tikhomirov publiait en 1888 Pourquoi j'ai cessé d'être un révolutionnaire ;
- Alexandre Millerand fut le premier socialiste à entrer dans un gouvernement bourgeois en 1899, déclenchant le débat sur le « ministérialisme ». Millerand devint un politicien ouvertement de droite.
- Piotr Struve, un des premiers marxistes russes, qui évolue très vite vers le libéralisme bourgeois, jusqu'aux positions les plus conservatrices (monarchisme) ;
- Benito Mussolini, après avoir été à la gauche des socialistes italiens, devient le premier leader fasciste
- Gueorgui Plekhanov, considéré comme le père du marxisme russe, prit une position social-chauvine en 1914 et devint fermement contre-révolutionnaire en 1917 ;
- Grigori Alexinski, après avoir été à la gauche des bolchéviks, devient un spécialiste de la fabrication de calomnies sur les bolchéviks « vendus aux Allemands »
- Karl Kautsky, considéré comme « le pape du marxisme » dans la 2e internationale, devenu un centriste puis un réformiste ;[1]
- Gustav Noske, social-démocrate allemand qui a couvert les milices réactionnaires qui ont assassiné Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ; plus généralement, les Scheidemann, Ebert, etc. qui ont formé un gouvernement bourgeois pour tuer la révolution allemande ;
- Jules Guesde, fondateur du premier parti marxiste en France, participa à l'Union sacrée en 1914 et finit ministre ;
- Joseph Staline, après avoir milité des années dans un parti marxiste révolutionnaire, est devenu le dirigeant d'un des pires régimes totalitaires de l'histoire de l'humanité ;
- James Burnham, militant trotskiste aux États-Unis qui évolua très vite vers la droite et apporta un soutien actif à la CIA ;
- Daniel Cohn-Bendit, un des leaders anarchistes de la jeunesse en Mai 68, devenu un politicien réactionnaire.
2 Utilisations historiques du terme
2.1 Renégat
Entre le 16e siècle et le 18e siècle, de nombreux chrétiens réduits en esclavage en Afrique du Nord reniaient leur fois et se convertissaient à l'Islam. Beaucoup d'entre devenaient des corsaires, dont beaucoup de corsaires de Salé.
2.2 Social-traître
Le terme apparaît lors de la fondation de l'Internationale communiste en 1919, pour désigner les partis ouvriers qui se sont ralliés à l'union sacrée en 1914[2].
À partir du congrès de Tours en 1920 qui marque la séparation en socialistes et communistes en France, le terme est utilisé par les communistes comme insulte contre les socialistes, accusés de servir la bourgeoisie[2]. Le terme sera particulièrement utilisé sous Staline, au cours de la « troisième période » du Komintern (1928-1943), pour dénoncer aussi bien socialistes que communistes qui s'éloignent de la doctrine du stalinisme[3] puis tombe en désuétude après les années 1950.
L'expression « social-traître » connaît cependant un regain d'intérêt en France lors de la décennie 2010, notamment sur les réseaux sociaux, et vise particulièrement le PS et la gauche de gouvernement[2].
3 Notes
- ↑ Lénine, La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1918
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Lucile Berland et Cédric Rouquette, « «Social-traître», le réveil d'une insulte vintage », sur Slate, (consulté le 4 avril 2019).
- ↑ « Social-traître », sur Encyclopedia Universalis (consulté le 9 avril 2019).