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La '''révolution mexicaine''' (en espagnol ''Revolución mexicana'') est la suite de soulèvements populaires, de coups d'État et de conflits armés entre factions qui se produisirent au Mexique entre 1910 et 1920.
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[[File:90d50db8ef4ad503c1b31d7cb865b3b6.gif|right|358x221px|90d50db8ef4ad503c1b31d7cb865b3b6.gif]]La '''révolution mexicaine''' (en espagnol ''Revolución mexicana'') est la suite de soulèvements populaires, de coups d'État et de conflits armés entre factions qui se produisirent au Mexique entre 1910 et 1920.
    
Pendant l’essentiel de son histoire, le Mexique avait été dominé par une petite élite qui se taillait la part du lion, pendant que la majorité de la population vivait dans une écrasante misère. L’opposition à Díaz émergea sous la direction de la bourgeoisie libérale, représentée par des individus tels que Madero. Mais le moteur réel de la révolution venait d’en bas. La classe ouvrière mexicaine, encore toute jeune, faisait ses premiers pas. D’importantes luttes secouèrent le pays, comme par exemple la grève des mineurs de Canaena. Sentant que le sol se dérobait sous ses pieds, le Général Díaz organisa des élections en 1910. Mais pour être certain de l’emporter, il jeta en prison son principal opposant, Madero.
 
Pendant l’essentiel de son histoire, le Mexique avait été dominé par une petite élite qui se taillait la part du lion, pendant que la majorité de la population vivait dans une écrasante misère. L’opposition à Díaz émergea sous la direction de la bourgeoisie libérale, représentée par des individus tels que Madero. Mais le moteur réel de la révolution venait d’en bas. La classe ouvrière mexicaine, encore toute jeune, faisait ses premiers pas. D’importantes luttes secouèrent le pays, comme par exemple la grève des mineurs de Canaena. Sentant que le sol se dérobait sous ses pieds, le Général Díaz organisa des élections en 1910. Mais pour être certain de l’emporter, il jeta en prison son principal opposant, Madero.
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== Dictature et chute de Huerta (1913-1914) ==
 
== Dictature et chute de Huerta (1913-1914) ==
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Mme Meloizes-Lefaivre, elle, qui est très représentative de la haute bourgeoisie, se réjouit, car « il manquait un chef ». La chose est maintenant réparée, car Huerta tient le pouvoir et c'est la réaction militaire dans toute son horreur ; police et tribunaux sont fort sommaires, les exécutions et les empoisonnements se succèdent, la peur gagne le pays. Cependant les masses, qui avaient cru en Madero, se sont désillusionnées ; la méfiance s'était emparée de Zapata dès 1912, et, après l'assassinat, c'est une véritable révolution paysanne qui commence : d'une part, dans le Sud, où la bande de Zapata est devenue une véritable force, organisée et riche, d'autre part dans le Nord, dans les États de Sonora et de Coahuila où le gouverneur, V. Carranza, prend la tête de la résistance à Huerta. Il crée un « Parti Constitutionnel » (fidèle à la Constitution républicaine de Madero) et une Armée Constitutionnelle, en faisant appel en masse aux volontaires, par un prétentieux « Manifeste à la Nation ».
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[[File:Jefes Zapatistas en el restaurante Sanborns.jpg|right|342x228px|Jefes Zapatistas en el restaurante Sanborns.jpg]]Mme Meloizes-Lefaivre, elle, qui est très représentative de la haute bourgeoisie, se réjouit, car « il manquait un chef ». La chose est maintenant réparée, car Huerta tient le pouvoir et c'est la réaction militaire dans toute son horreur ; police et tribunaux sont fort sommaires, les exécutions et les empoisonnements se succèdent, la peur gagne le pays. Cependant les masses, qui avaient cru en Madero, se sont désillusionnées ; la méfiance s'était emparée de Zapata dès 1912, et, après l'assassinat, c'est une véritable révolution paysanne qui commence : d'une part, dans le Sud, où la bande de Zapata est devenue une véritable force, organisée et riche, d'autre part dans le Nord, dans les États de Sonora et de Coahuila où le gouverneur, V. Carranza, prend la tête de la résistance à Huerta. Il crée un « Parti Constitutionnel » (fidèle à la Constitution républicaine de Madero) et une Armée Constitutionnelle, en faisant appel en masse aux volontaires, par un prétentieux « Manifeste à la Nation ».
    
En fait, Carranza est un individu assez douteux, qui se fait appeler le « grand chef », que d'autres appellent « le Grand Voleur », et qui s'appelle volontiers lui-même ... « M. Vénus », à cause de ses activités extra-constitutionnelles.
 
En fait, Carranza est un individu assez douteux, qui se fait appeler le « grand chef », que d'autres appellent « le Grand Voleur », et qui s'appelle volontiers lui-même ... « M. Vénus », à cause de ses activités extra-constitutionnelles.
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== <span class="toctext">Théorie de la révolution permanente</span> ==
 
== <span class="toctext">Théorie de la révolution permanente</span> ==
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<span class="toctext">Dans sa théorie de la [[Révolution_permanente|révolution permanente]], Léon Trotsky expliquait que la bourgeoisie des pays retardataires est incapable de mener à bien les tâches de la [[Révolution_bourgeoise|révolution bourgeoise-démocratique]], du fait de ses liens avec les grands propriétaires terriens et les impérialistes. Les banques ont des hypothèques sur des terres, les industriels ont de grandes propriétés dans le pays, les propriétaires terriens investissent dans l’industrie, etc. Tous sont liés entre eux et à l’impérialisme par une multitude d’intérêts qui les conduit à s’opposer à tout changement important.</span>
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<span class="toctext">[[File:648488AfficheFRCAfficheFRCcopie.jpg|right|333x429px|648488AfficheFRCAfficheFRCcopie.jpg]]Dans sa théorie de la [[Révolution_permanente|révolution permanente]], Léon Trotsky expliquait que la bourgeoisie des pays retardataires est incapable de mener à bien les tâches de la [[Révolution_bourgeoise|révolution bourgeoise-démocratique]], du fait de ses liens avec les grands propriétaires terriens et les impérialistes. Les banques ont des hypothèques sur des terres, les industriels ont de grandes propriétés dans le pays, les propriétaires terriens investissent dans l’industrie, etc. Tous sont liés entre eux et à l’impérialisme par une multitude d’intérêts qui les conduit à s’opposer à tout changement important.</span>
    
<span class="toctext">Ainsi, dans la Russie de 1917, les tâches de la révolution bourgeoise-démocratique sont retombées sur les épaules de la classe ouvrière. Mais celle-ci, après s’être placée à la tête de la paysannerie et de la majorité de la nation, ne pouvait pas s’arrêter aux tâches bourgeoises-démocratiques que sont l’expropriation des propriétaires terriens, l’unification de la nation et l’expulsion des impérialistes. La classe ouvrière russe s’attaqua immédiatement aux tâches socialistes&nbsp;: l’expropriation de la bourgeoisie et la construction d’un [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]].&nbsp;C’est seulement en suivant cette voie que l’énorme potentiel de la Révolution Mexicaine aurait pu conduire à une transformation sociale complète.</span>
 
<span class="toctext">Ainsi, dans la Russie de 1917, les tâches de la révolution bourgeoise-démocratique sont retombées sur les épaules de la classe ouvrière. Mais celle-ci, après s’être placée à la tête de la paysannerie et de la majorité de la nation, ne pouvait pas s’arrêter aux tâches bourgeoises-démocratiques que sont l’expropriation des propriétaires terriens, l’unification de la nation et l’expulsion des impérialistes. La classe ouvrière russe s’attaqua immédiatement aux tâches socialistes&nbsp;: l’expropriation de la bourgeoisie et la construction d’un [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]].&nbsp;C’est seulement en suivant cette voie que l’énorme potentiel de la Révolution Mexicaine aurait pu conduire à une transformation sociale complète.</span>
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