Différences entre les versions de « Politiques monétaires »

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Les '''politiques monétaires''' sont les décisions prises par les autorités monétaires (en général les [[banques centrales|banques centrales]]). Ces décisions visent fondamentalement à assurer la stabilité du [[capitalisme|capitalisme]], en général en suivant plus ou moins des théories économiques bourgeoises qui prétendent viser le plein emploi, la [[croissance|croissance]]...<br>
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Les '''politiques monétaires''' sont les décisions prises par les autorités monétaires (en général les [[Banques centrales|banques centrales]]). Ces décisions visent fondamentalement à assurer la stabilité du [[Capitalisme|capitalisme]], en général en suivant plus ou moins des théories économiques bourgeoises qui prétendent viser le plein emploi, la [[Croissance|croissance]]...<br>  
  
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Les théories sur les "bonnes politiques monétaires" ont connu des changements notables en fonction des évolutions du capitalisme. Les revirements en la matière sont souvent imbriqués avec les changements de paradigme (laisser-faire, [[keynésianisme|keynésianisme]], [[néolibéralisme|néolibéralisme]], néo-keynésianisme...).
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Les théories sur les "bonnes politiques monétaires" ont connu des changements notables en fonction des évolutions du capitalisme. Les revirements en la matière sont souvent imbriqués avec les changements de paradigme (laisser-faire, [[Keynésianisme|keynésianisme]], [[Néolibéralisme|néolibéralisme]], néo-keynésianisme...).  
  
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En 1924, Keynes tient un discours-manifeste sur ''La fin du laisser-faire'', qui selon lui n'est plus l'unique moyen d’accéder à la prospérité. Dans le même temps, il critique « l’orthodoxie monétaire » dominante. En 1925, il condamne la décision de Winston Churchill de rétablir en Angleterre l’étalon-or et la parité d’avant-guerre de la livre sterling. Dans ''Les Conséquences économiques de M. Churchill'', il l'accuse de mener une politique déflationniste de baisse des salaires. On peut donc estimer que la dévaluation de la livre anglaise finalement décidée en 1931 et qui satisfaisait les intérêts économiques et nationaux de l’Angleterre, constituait une confirmation de ses positions théoriques.  
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En 1924, Keynes tient un discours-manifeste sur ''La fin du laisser-faire'', qui selon lui n'est plus l'unique moyen d’accéder à la prospérité. Dans le même temps, il critique «&nbsp;l’orthodoxie monétaire&nbsp;» dominante. En 1925, il condamne la décision de Winston Churchill de rétablir en Angleterre l’étalon-or et la parité d’avant-guerre de la livre sterling. Dans ''Les Conséquences économiques de M. Churchill'', il l'accuse de mener une politique déflationniste de baisse des salaires. On peut donc estimer que la dévaluation de la livre anglaise finalement décidée en 1931 et qui satisfaisait les intérêts économiques et nationaux de l’Angleterre, constituait une confirmation de ses positions théoriques.  
  
=== Retour en force du monétarisme ===
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Dans son ''Traité sur la monnaie'' de 1930, Keynes reprend encore la théorie quantitative de la monnaie, d'inspiration néo-classique. Sous l 'influence d'Alfred Marshall, il traite encore la monnaie comme un simple moyen d'échange, et non pas en même temps comme moyen d'échange et stock de valeur. C'est sous l'influence directe de la crise qu'il rédige en 1936 sa Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie qui bouleverse ces conceptions traditionnelles.
  
Suite à l'instabilité des années 1970 et la baisse générale de la croissance, les préceptes keynésiens sont partous remis en question. C'est alors le retour sur le devant de la scène des partisans du laisser-faire, modernisés, nommés a posteriori les néolibéraux. Dans le domaine monétaire, le pendant du néolibéralisme est le [[monétarisme|monétarisme]], dont le chantre est [[Milton Friedman|Milton Friedman]].
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C'est une période de profond désarroi de l'économie bourgeoise. Le Manchester Guardian publie le 1er septembre 1931 un article intitulé ''Banqueroute de l'économie politique'' qui se désole&nbsp;:<br>
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<blockquote>«&nbsp;Nous connaissons mieux la vitesse du mouvement d'un électron que la vitesse de circulation de la monnaie. Nous savons davantage du cycle de la terre autour du soleil et du cycle du soleil dans l'univers que nous ne connaissons le cycle industriel&nbsp;» </blockquote>
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=== Retour en force du monétarisme ===
  
== Notes et sources ==
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Suite à l'instabilité des années 1970 et la baisse générale de la croissance, les préceptes keynésiens sont partous remis en question. C'est alors le retour sur le devant de la scène des partisans du laisser-faire, modernisés, nommés a posteriori les néolibéraux. Dans le domaine monétaire, le pendant du néolibéralisme est le [[Monétarisme|monétarisme]], dont le chantre est [[Milton Friedman|Milton Friedman]].
  
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Version du 18 février 2013 à 19:52

Les politiques monétaires sont les décisions prises par les autorités monétaires (en général les banques centrales). Ces décisions visent fondamentalement à assurer la stabilité du capitalisme, en général en suivant plus ou moins des théories économiques bourgeoises qui prétendent viser le plein emploi, la croissance...

1 Historique

Les théories sur les "bonnes politiques monétaires" ont connu des changements notables en fonction des évolutions du capitalisme. Les revirements en la matière sont souvent imbriqués avec les changements de paradigme (laisser-faire, keynésianisme, néolibéralisme, néo-keynésianisme...).

1.1 Keynes

En 1924, Keynes tient un discours-manifeste sur La fin du laisser-faire, qui selon lui n'est plus l'unique moyen d’accéder à la prospérité. Dans le même temps, il critique « l’orthodoxie monétaire » dominante. En 1925, il condamne la décision de Winston Churchill de rétablir en Angleterre l’étalon-or et la parité d’avant-guerre de la livre sterling. Dans Les Conséquences économiques de M. Churchill, il l'accuse de mener une politique déflationniste de baisse des salaires. On peut donc estimer que la dévaluation de la livre anglaise finalement décidée en 1931 et qui satisfaisait les intérêts économiques et nationaux de l’Angleterre, constituait une confirmation de ses positions théoriques.

Dans son Traité sur la monnaie de 1930, Keynes reprend encore la théorie quantitative de la monnaie, d'inspiration néo-classique. Sous l 'influence d'Alfred Marshall, il traite encore la monnaie comme un simple moyen d'échange, et non pas en même temps comme moyen d'échange et stock de valeur. C'est sous l'influence directe de la crise qu'il rédige en 1936 sa Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie qui bouleverse ces conceptions traditionnelles.

C'est une période de profond désarroi de l'économie bourgeoise. Le Manchester Guardian publie le 1er septembre 1931 un article intitulé Banqueroute de l'économie politique qui se désole :

« Nous connaissons mieux la vitesse du mouvement d'un électron que la vitesse de circulation de la monnaie. Nous savons davantage du cycle de la terre autour du soleil et du cycle du soleil dans l'univers que nous ne connaissons le cycle industriel »

1.2 Retour en force du monétarisme

Suite à l'instabilité des années 1970 et la baisse générale de la croissance, les préceptes keynésiens sont partous remis en question. C'est alors le retour sur le devant de la scène des partisans du laisser-faire, modernisés, nommés a posteriori les néolibéraux. Dans le domaine monétaire, le pendant du néolibéralisme est le monétarisme, dont le chantre est Milton Friedman.

2 Notes et sources