Politique familiale française
La France est historiquement un pays où la famille a été très mise en avant. Elle a mis en place une politique familiale très nataliste, et est encore marquée par une vision très « familialiste » dans ses institutions.
1 Tableau général
Les enfants ont bien évidemment un coup pour les parents. Celui-ci est difficile à estimer tant les « dépenses nécessaires » comprennent de part subjective, mais il est estimé entre 400 et 600 € par mois pour un enfant de moins de 14 ans, et entre 600 et 1000 € pour un jeune entre 14 et 20 ans.[1][2] Il est donc normal d'offrir des aides sociales, pour que les familles pauvres puissent pourvoir correctement aux besoins de leurs enfants.
En France, ce coût des enfants est pris en compte par plusieurs mécanismes :
- Les allocations familiales : environ 170 € par mois pour un enfant entre 0 et 3 ans, avec des suppléments pour les familles de plus de 2 enfants ;
- Un complément de salaire dans la fonction publique (Supplément familial de traitement), d'une part fixe de 2,29 € par mois pour un enfant, 10,67 € + une part proportionnelle au traitement de 3% pour deux enfants, et pour plus d'enfants une part proportionnelle croissante ;
- Le mécanisme du foyer fiscal (quotient familial).
Par exemple, le calcul des impôts est basé sur le « foyer fiscal » (qui a été abandonné presque partout), avec la notion de quotient conjugal / quotient familial. Cela signifie que pour un couple marié avec des enfants, l'impôt considère qu'ils forment un ensemble censé tout partager, donc l'ensemble des revenus est divisé par le nombre de personnes (les deux premiers enfants comptant comme une demi-part). Ce système est critiqué pour les valeurs qu'il véhicule (alors que dans la pratique il est prouvé que les ressources sont loin d'être entièrement mises en commun[3]), et les effets qu'il peut avoir : de fait, il procure une réduction d'impôt conséquente à un mari qui a une femme au foyer, et une réduction d'impôt par enfant d'autant plus grande que les parents sont riches.
La réduction d'impôt est inexistante pour un foyer qui n'est pas assez riche pour payer l'impôt sur le revenu, et peut aller jusqu'à 1 570 € pour un foyer riche, et 3 704 € pour un parent riche isolé[4] (cela est tellement peu défendable que cette réduction a été plafonnée à partir de 1981[5]).
2 Perspective communiste
Une allocation conséquente doit être versée pour chaque enfant, considérée comme attachée à la personne. Elle serait versée dans un premier temps aux parents, puis au jeune à partir de 16 ans. Elle pourrait être de 1000 € d'abord, puis de 1700 € à partir de 16 ans. Cette somme remplacerait les autres modalités de prise en compte des enfants, trop dispersées et insuffisantes pour les plus pauvres (allocations familiales, de rentrée scolaire, SFT...) et trop généreuses avec les plus riches (quotient familial...).
3 Notes et sources
- ↑ Capital, Elever des enfants coûte très cher. Comment réduire la facture... et les aider à réussir, 2018
- ↑ Francetransactions, Budget : combien coûte un enfant ?, 2020
- ↑ L’argent du « ménage », qui paie quoi ?, Travail, genre et sociétés n°15; Delphine Roy avril 2006
- ↑ https://www.economie.gouv.fr/particuliers/quotient-familial
- ↑ Glaude Michel. L'originalité du système du quotient familial. In: Economie et statistique, n°248, Novembre 1991