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'''Pierre Frank''' (1905-1984) était un militant [[Trotskysme|trotskyste]], dirigeant de la [[Quatrième Internationale|Quatrième Internationale]] après la [[Seconde Guerre mondiale|Seconde Guerre mondiale]]. {{#set:Date=24 octobre 1905|Date fin=18 avril 1984}}
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'''Pierre Frank''' (1905-1984) était un militant [[Trotskysme|trotskyste]], dirigeant de la [[Quatrième_Internationale|Quatrième Internationale]] après la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]]. {{AjoutDates|24 octobre 1905|18 avril 1984}}
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Pierre Frank est, aux côtés de [[Pierre Naville|Pierre Naville]] et d'[[Alfred Rosmer|Alfred Rosmer]], un des premiers trotskystes français. Cette équipe de jeunes militants aide Trotsky à préparer, en 1930, la première conférence de l'[[Opposition de gauche internationale|Opposition de gauche internationale]] et à en rédiger le document de naissance.  
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Pierre Frank est, aux côtés de [[Pierre_Naville|Pierre Naville]] et d'[[Alfred_Rosmer|Alfred Rosmer]], un des premiers trotskystes français. Cette équipe de jeunes militants aide Trotsky à préparer, en 1930, la première conférence de l'[[Opposition_de_gauche_internationale|Opposition de gauche internationale]] et à en rédiger le document de naissance.
  
Entre 1929 et 1934, Frank participe activement, avec son ami [[Raymond Molinier|Raymond Molinier]], à l'essor du mouvement trotskyste en France. Il contribue au lancement de la revue ''Lutte de classe'' et du journal ''La Vérité'', et mène campagne contre la montée du [[Fascisme|fascisme]] et pour le [[Front unique ouvrier|front unique ouvrier]]. En France, la lutte antifasciste est un succès, mais le poids de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] et du [[PCF|PCF]] étouffe les potentialités révolutionnaires de la [[Classe ouvrière|classe ouvrière]]. La situation compliquée des trotskystes français provoque une série de déchirements et de scissions. En 1936, Frank est exclu du trotskysme "officiel" par Naville, et participe avec Molinier à la création du [[Parti communiste internationaliste (1936)|Parti communiste internationaliste]].  
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Entre 1929 et 1934, Frank participe activement, avec son ami [[Raymond_Molinier|Raymond Molinier]], à l'essor du mouvement trotskyste en France. Il contribue au lancement de la revue ''Lutte de classe'' et du journal ''La Vérité'', et mène campagne contre la montée du [[Fascisme|fascisme]] et pour le [[Front_unique_ouvrier|front unique ouvrier]]. En France, la lutte antifasciste est un succès, mais le poids de la [[Section_française_de_l'Internationale_ouvrière|SFIO]] et du [[PCF|PCF]] étouffe les potentialités révolutionnaires de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]]. La situation compliquée des trotskystes français provoque une série de déchirements et de scissions. En 1936, Frank est exclu du trotskysme "officiel" par Naville, et participe avec Molinier à la création du [[Parti_communiste_internationaliste_(1936)|Parti communiste internationaliste]].
  
Le PCI se consacre essentiellement à une activité anti-impérialiste et anti-militariste, et subit la persécution des autorités françaises. Frank doit se réfugier en Angleterre, où il est à nouveau enfermé dans un camp de concentration.  
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Le PCI se consacre essentiellement à une activité anti-impérialiste et anti-militariste, et subit la persécution des autorités françaises. Frank doit se réfugier en Angleterre, où il est à nouveau enfermé dans un camp de concentration.
  
=== Occupation, résistance et réunification du mouvement trotskyste ===
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=== Occupation, résistance et réunification du mouvement trotskyste ===
  
En France, les organisations [[Trotskysme|trotskystes]] sont unanimes à mener le combat contre l'[[Impérialisme|impérialisme]] allemand et contre l[[Impérialisme|'impérialisme]] français. Le place de choix des trotskystes dans le lancement d'une [[Résistance|résistance]] de masse ouvrière et populaire vaut à ces organisations une nouvelle phase d'essor. Le groupe lié à Pierre Frank s'oriente vers la réunification du mouvement trotskyste, qui intervient en 1944. Frank applaudit des deux mains à ce cours unitaire.  
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En France, les organisations [[Trotskysme|trotskystes]] sont unanimes à mener le combat contre l'[[Impérialisme|impérialisme]] allemand et contre l[[Impérialisme|'impérialisme]] français. Le place de choix des trotskystes dans le lancement d'une [[Résistance|résistance]] de masse ouvrière et populaire vaut à ces organisations une nouvelle phase d'essor. Le groupe lié à Pierre Frank s'oriente vers la réunification du mouvement trotskyste, qui intervient en 1944. Frank applaudit des deux mains à ce cours unitaire.
  
Dès la fin de la guerre, Frank rentre en France et rejoint le [[Parti communiste internationaliste (1944-1968)|Parti communiste internationaliste]] réunifié. Membre de sa direction, il participe à ce titre à la préparation du IIe congrès de la [[Quatrième Internationale|Quatrième Internationale]] en 1948. De même, il préparera activement tous les congrès mondiaux jusqu'au IXe congrès, en 1979. Il sera, pendant de nombreuses années, responsable de la revue ''Quatrième Internationale''.  
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Dès la fin de la guerre, Frank rentre en France et rejoint le [[Parti_Communiste_Internationaliste_(1944-1952)|Parti communiste internationaliste]] réunifié. Membre de sa direction, il participe à ce titre à la préparation du IIe congrès de la [[Quatrième_Internationale|Quatrième Internationale]] en 1948. De même, il préparera activement tous les congrès mondiaux jusqu'au IXe congrès, en 1979. Il sera, pendant de nombreuses années, responsable de la revue ''Quatrième Internationale''.
  
=== Soutien aux révolutions coloniales ===
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=== Soutien aux révolutions coloniales ===
  
La fin de la montée révolutionnaires à la fin des années 40 entraîne, dans le mouvement trotskyste, une série de désaccords et de scissions. Le petit PCI, malgré des départs, survit dans cette période difficile, sous la direction de Pierre Frank. Frank et le PCI ont le mérite de comprendre l'importance de la révolution coloniale qui se déroule dans le monde dans les années 50 et 60. Frank est arrêté, en 1956, en raison de son soutien à la [[Guerre d'Algérie|lutte des Algériens]]. Cette position anticolonialiste attire au PCI la sympathie de beaucoup de militants de l'[[Union des Etudiants communistes|Union des Etudiants communistes]]. En 1968, le PCI fusionne avec la [[Jeunesse communiste révolutionnaire|JCR]], elle-même formée par d'anciens militants de l'UEC.  
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La fin de la montée révolutionnaires à la fin des années 40 entraîne, dans le mouvement trotskyste, une série de désaccords et de scissions. Le petit PCI, malgré des départs, survit dans cette période difficile, sous la direction de Pierre Frank. Frank et le PCI ont le mérite de comprendre l'importance de la révolution coloniale qui se déroule dans le monde dans les années 50 et 60. Frank est arrêté, en 1956, en raison de son soutien à la [[Guerre_d'Algérie|lutte des Algériens]]. Cette position anticolonialiste attire au PCI la sympathie de beaucoup de militants de l'[[Union_des_Etudiants_communistes|Union des Etudiants communistes]]. En 1968, le PCI fusionne avec la [[Jeunesse_communiste_révolutionnaire|JCR]], elle-même formée par d'anciens militants de l'UEC.
  
== Bibliographie ==
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== Bibliographie ==
  
Dans l'oeuvre de Pierre Frank, deux livres doivent être mis en évidence :  
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Dans l'oeuvre de Pierre Frank, deux livres doivent être mis en évidence :
  
*[[La quatrième Internationale : la longue marche des trotskystes|''La Quatrième Internationale : la longue marche des trotskystes'']] (1969), Paris, éd. Maspero, 1969, [http://www.marxists.org/history/etol/writers/frank/works/march/] (en) ;  
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*[[La_quatrième_Internationale_:_la_longue_marche_des_trotskystes|''La Quatrième Internationale : la longue marche des trotskystes'']] (1969), Paris, éd. Maspero, 1969, [http://www.marxists.org/history/etol/writers/frank/works/march/ [1]] (en) ;  
*[[Histoire de l'Internationale communiste (1919-1943)|Histoire de l'Internationale communiste (1919-1943)]], Paris, éd. La Brèche, 1979.
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*[[Histoire_de_l'Internationale_communiste_(1919-1943)|Histoire de l'Internationale communiste (1919-1943)]], Paris, éd. La Brèche, 1979.  
  
== Sources ==
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== Sources ==
  
*[[Ernest Mandel|Ernest Mandel]], "Pierre Frank", [[Inprecor|''Inprecor'']], 19 avril 1984, [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=615:pierre-frank-est-mort-une-generation-de-combattants-revolutionnaires-qui-seteint&option=com_content&Itemid=53].
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*[[Ernest_Mandel|Ernest Mandel]], "Pierre Frank", [[Inprecor|''Inprecor'']], 19 avril 1984, [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=615:pierre-frank-est-mort-une-generation-de-combattants-revolutionnaires-qui-seteint&option=com_content&Itemid=53 [2]].  
  
 
[[Category:France]] [[Category:Marxistes]]
 
[[Category:France]] [[Category:Marxistes]]

Version du 24 décembre 2019 à 01:09

Pierre Frank (1905-1984) était un militant trotskyste, dirigeant de la Quatrième Internationale après la Seconde Guerre mondiale. "octobre1905" ne peut pas être attribué à un type de déclaration de numéro avec une valeur de 24."avril1984" ne peut pas être attribué à un type de déclaration de numéro avec une valeur de 18.


frank2.jpg

1 Biographie

1.1 Avant la guerre

Pierre Frank est, aux côtés de Pierre Naville et d'Alfred Rosmer, un des premiers trotskystes français. Cette équipe de jeunes militants aide Trotsky à préparer, en 1930, la première conférence de l'Opposition de gauche internationale et à en rédiger le document de naissance.

Entre 1929 et 1934, Frank participe activement, avec son ami Raymond Molinier, à l'essor du mouvement trotskyste en France. Il contribue au lancement de la revue Lutte de classe et du journal La Vérité, et mène campagne contre la montée du fascisme et pour le front unique ouvrier. En France, la lutte antifasciste est un succès, mais le poids de la SFIO et du PCF étouffe les potentialités révolutionnaires de la classe ouvrière. La situation compliquée des trotskystes français provoque une série de déchirements et de scissions. En 1936, Frank est exclu du trotskysme "officiel" par Naville, et participe avec Molinier à la création du Parti communiste internationaliste.

Le PCI se consacre essentiellement à une activité anti-impérialiste et anti-militariste, et subit la persécution des autorités françaises. Frank doit se réfugier en Angleterre, où il est à nouveau enfermé dans un camp de concentration.

1.2 Occupation, résistance et réunification du mouvement trotskyste

En France, les organisations trotskystes sont unanimes à mener le combat contre l'impérialisme allemand et contre l'impérialisme français. Le place de choix des trotskystes dans le lancement d'une résistance de masse ouvrière et populaire vaut à ces organisations une nouvelle phase d'essor. Le groupe lié à Pierre Frank s'oriente vers la réunification du mouvement trotskyste, qui intervient en 1944. Frank applaudit des deux mains à ce cours unitaire.

Dès la fin de la guerre, Frank rentre en France et rejoint le Parti communiste internationaliste réunifié. Membre de sa direction, il participe à ce titre à la préparation du IIe congrès de la Quatrième Internationale en 1948. De même, il préparera activement tous les congrès mondiaux jusqu'au IXe congrès, en 1979. Il sera, pendant de nombreuses années, responsable de la revue Quatrième Internationale.

1.3 Soutien aux révolutions coloniales

La fin de la montée révolutionnaires à la fin des années 40 entraîne, dans le mouvement trotskyste, une série de désaccords et de scissions. Le petit PCI, malgré des départs, survit dans cette période difficile, sous la direction de Pierre Frank. Frank et le PCI ont le mérite de comprendre l'importance de la révolution coloniale qui se déroule dans le monde dans les années 50 et 60. Frank est arrêté, en 1956, en raison de son soutien à la lutte des Algériens. Cette position anticolonialiste attire au PCI la sympathie de beaucoup de militants de l'Union des Etudiants communistes. En 1968, le PCI fusionne avec la JCR, elle-même formée par d'anciens militants de l'UEC.

2 Bibliographie

Dans l'oeuvre de Pierre Frank, deux livres doivent être mis en évidence :

3 Sources