Mouvement trotskiste aux États-Unis

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1 La naissance de l'Opposition de gauche

Ce fut tout à fait par hasard, durant le VIe congrès de l'Internationale Communiste (IC), à Moscou, à l'été 1928, qu'un des membres de la délégation nord-américaine, James Patrick Cannon, tomba sur une copie du texte de Trotski, « Projet de programme de l'IC : Critique des thèses fondamentales ». Ce document, tombé par inadvertance, dans les dossiers des membres de la commission du congrès chargée de « plancher » sur le programme de l'Internationale, fut pour ce jeune dirigeant du Parti Communiste Américain, une révélation : le leader de l'Opposition de gauche en URSS, exclu du parti, exilé à Alma Ata, se livrait à une impitoyable critique de la politique de Staline et de sa théorie du « Socialisme dans un seul pays ».

Les thèses de Trotski répondaient point par point aux doutes que ce militant, membre fondateur du PC américain, avait en lui sur la dégénérescence du mouvement communiste international. De retour à New York, Cannon fit circuler le précieux document parmi ses plus proches collaborateurs, sa première recrue fut sa propre compagne. Rosé Karsner, vinrent ensuite Max Shachtman et Martin Abern, deux membres du comité central du parti. Lorsqu'il fut évident, pour la direction du parti, que Cannon et ses amis étaient devenus trotskystes, elle les exclut à la fin du mois d'octobre 1928.

La semaine suivante parut le premier numéro du journal The Militant dans lequel les « trois généraux sans armée », comme les surnommèrent avec ironie leurs détracteurs, faisaient leur la politique de l'Opposition de gauche.

Quelques dizaines de militants furent exclus à leur tour pour s'être solidarisés avec eux. Ainsi, des noyaux oppositionnels s'organisèrent dans quelques villes, les semaines suivantes, les principaux groupes étant ceux de Chicago et de Minneapolis. Au Canada, le dirigeant communiste Maurice Spector, exclu également comme trotskyste, parvint à constituer un noyau à Toronto.

2 La Ligue Communiste d'Amérique

C'est en mai 1929 que fut constituée la Communist League of America, CLA, regroupant une centaine de militants dans une douzaine de villes, aux Etats-Unis et au Canada. Cette nouvelle organisation attira a elle quelques cadres du PC, tels V.R. Dunne, Cari Skoglund et Oscar Coover à Minneapolis, Ame Swabeck et Albert Glotzer à Chicago, ou encore Antoinette Konikow, à Boston.

Des liens furent tissés avec d'autres organisations oppositionnelles, en France notamment, et Max Schatchtman participa à la première conférence de l'Opposition de gauche internationale, à Paris, en février 1930

Commença alors une période durant laquelle, coupés des masses, isolés dans quelques grandes villes de la Côte Est et du Middle West, les trotskystes américains connurent leur première traversée du désert. Les militants de la Ligue Communiste d'Amérique commencèrent à sortir de leur isolement lors de la montée du fascisme en Allemagne. La politique catastrophique menée par le Komintem, confrontée à celles du front unique ouvrier préconisé par les trotskystes, interpella de nombreux militants communistes, fortement ébranlés.

En Mars 1933, face à la faillite de l'IC, Trotski appela à constituer de nouveaux partis et une nouvelle internationale. Cannon et ses camarades multiplièrent meeting sur meeting, et commencèrent à recruter de jeunes militants ; durant cette période. The Militant parut au rythme de trois fois par semaine.

A Minneapolis, dans le Minnesota, les militants trotskystes jouaient un rôle prépondérant dans un syndicat de camionneurs, le local 574 de l'International Brotherhood of Teamsters, affilié à l’American Fédération of Labor. Trois grèves, victorieuses, s'y déroulèrent entre février et août 1934. Le dernier conflit dura cinq semaines, sous la direction d'un comité de grève de 100 camionneurs. Les grévistes s'affrontèrent violemment à la police et aux milices patronales, lors de véritables batailles rangées. Le gouverneur du Minnesota fit appel à la garde nationale, et décréta la loi martiale. Cannon et Shachtman, envoyés sur le terrain par la CLA pour y épauler les militants locaux, furent arrêtés et expulsés de la ville. La grève des teamsters de Minneapolis devint un événement national. A l'issue du conflit, victorieux sur toute la ligne, les trotskystes acquirent un certain prestige au sein du mouvement ouvrier américain.

3 Le Parti Ouvrier des États-Unis.

Depuis l'année 1933, la Ligue Communiste d'Amérique avait entrepris des discussions avec une autre formation radicale, l'American Workers Party, un groupe dont le leader le plus connu était un ancien pasteur, issu du mouvement pacifiste, Abraham Johannes Muste. Ce groupe d'environ 300 militants comptait dans ses rangs quelques cadres syndicalistes expérimentés. L'AWP était parvenu à organiser avec succès des ligues de chômeurs dans les états de l'Ohio et de Pennsylvanie. L'impressionnante activité des militants de la CLA à Minneapolis joua en faveur du rapprochement entre les deux groupes. La CLA et l'AWP fusionnèrent en décembre 1934 pour donner naissance au Workers Party of United States, WFUS, fort de 700 militants. Cannon et Muste devinrent respectivement président et secrétaire national du nouveau parti.

Aux Etats-Unis comme dans d'autres pays, une nouvelle génération de militants, en réaction à la montée du fascisme et à la crise économique, se tournait vers les partis socialistes. De nombreux jeunes ouvriers, rebutés par le stalinisme, affluaient vers le PS et son organisation de jeunesse, la Young Peoples Socialist League. En France, la Ligue communiste était entrée en fraction dans le PS en août 1934, commençant à y faire de nouvelles recrues, notamment parmi les jeunes. Forts de l'appui de Trotski et du Secrétariat International, Cannon et Shachtman préconisèrent l'entrisme dans le Parti socialiste américain.

Cette tactique, baptisée le «tournant français» dans les rangs du mouvement trotskyste, ne fit pas l'unanimité au sein du tout nouveau Workers Party. Un des principaux dirigeants du WP, Hugo Oehier, un des pionniers de l'Opposition de gauche, s'y opposa fermement, de même que Abem et Muste. Le débat fit rage durant près d'une année et se termina par le départ de Oehier et de ses partisans en octobre 1935. Hugo Oehier fonda la Revolutionary Workers League (RWL), groupe d'une centaine de militants, dont il fut le principal dirigeant aux côtés de Thomas Stamm. Ce groupe continua à exister jusqu'à la fin des années quarante.

4 L'entrisme dans le PS

La décision d'entrer dans le Parti Socialiste fut adoptée par le congrès du Workers Party en mars 1936. Les plus réticents, Abem et Muste, isolés depuis le départ des «oehleristes», se rallièrent à la majorité. Muste, entré à contre-cœur, abandonna le mouvement quelques mois plus tard.

Les conditions d'admission des trotskystes dans le PS étaient draconiennes : obligation leur fut faite d'abandonner leurs publications The New Militant et New International, avec l'interdiction absolue d'entrer en tant qu'organisation dans le parti, seules les adhésions individuelles étant admises. De plus, aucun de leur dirigeants ne pouvait prétendre à la moindre place dans les instances nationales de direction du parti. Malgré ces restrictions, les trotskystes rejoignirent le Parti Socialiste en juin 1936. Ils y rejoignirent l'aile gauche du parti, animée par un groupe autoproclamé The Militants. En quelques mois, les trotskystes parvinrent à prendre la direction des branches de Chicago, autour d'Albert Goldman et de son bulletin Socialist Appeal. Albert Goldman était un ancien militant de la Communist League of America qui avait pris la décision à titre personnel d'entrer dès 1934 dans le PS. Ils prirent également la direction du parti en Californie, Cannon était parti y vivre, sans oublier bien sûr leur bastion du Minnesota. Le bulletin Socialist Appeal de Chicago, fondé par Goldman, devint rapidement un journal imprimé nationalement, sous la direction de la fraction trotskyste.

C'est en février 1937 que les militants trotskystes s'organisèrent en fraction publique du Parti Socialiste. Ils gagnèrent à leurs idées de nombreux membres et responsables nationaux de l'organisation de jeunesse, la YPSL.

Leur influence devint telle que les staliniens menèrent une campagne de presse très virulente contre « l'infiltration du PS par les trotskystes ». La direction du PS commença sérieusement à s'inquiéter. Les premières exclusions survinrent à New York en août 1937. Elles se généralisèrent les semaines suivantes. Les victimes de ces purges se constituèrent en « Comité national des branches exclues » et convoquèrent un congrès, à Chicago, le 31 décembre 1937.

Le lendemain, 1er janvier 1938, le Socialist Workers Party voyait le jour.

5 Le Socialist Workers Party

Cannon devint le secrétaire national du nouveau parti. Un comité national de 25 membres : Cannon, Schachtman, Albern, bien sûr , mais aussi James Burham, farell Dobbs, Mc Kinney et Nathan Gould comme représentant des jeunes, les yipsels.

Lors de sa fondation, le SWP annonça un effectif de 1520 militants, répartis dans une cinquantaine de villes, dans 21 états. Il comptabilisait en fait le nombre de membres inscrits dans les branches exclues du Parti Socialiste. Il s'avéra les mois suivants qu'il organisait réellement 1100 militants, sans oublier les 700 adhérents de la YPSL, dont moins de 200 étaient membres du parti. Il n'empêche que le SWP, avec plusieurs centaines de militants ouvriers, et des fractions organisées dans les gros secteurs de l'industrie, principalement la construction automobile, le secteur maritime, les conserveries en Californie, sans oublier les teamsters du Minnesota, était, de loin, le plus beau fleuron de la Quatrième Internationale.

De Mexico, où il avait trouvé refuge en 1937, Trotski suivait de près la progression de l'organisation américaine. A plusieurs reprises, Cannon et d'autres dirigeants du parti lui rendirent visite à Coyoacan, s'entretenant avec lui des diverses questions ayant trait, tant à l'intervention de la section américaine, sa presse, ses campagnes, son intervention dans les syndicats, qu'aux perspectives de développement de la quatrième internationale. Ce fut d'ailleurs le SWP qui fut chargé, au congrès de fondation de la Quatrième Internationale, de défendre le texte rédigé par Trotski et plus connu sous le nom de Programme de transition.

La guerre survint en Europe et les militants s'interrogeaient : la direction de l'Internationale ne faisait-elle pas fausse route en préconisant la défense de l'URSS face à l'impérialisme et en définissant l'Etat soviétique de Staline comme un « état ouvrier dégénéré » ?

Shachtman, Abem et Bumham devinrent les porte-paroles de la minorité du SWP qui engagea la plume contre Trotski et Cannon. La polémique, entamée en juillet 1939, fit rage durant plusieurs mois, aggravée par les annexions pratiquées par l'URSS en Europe orientale. Les minoritaires voulaient promouvoir l'idée d'un « troisième camp », plutôt que de défendre la bureaucratie contre l'impérialisme.

D'autres questions virent le jour lors de cette longue dispute, sur le fonctionnement du parti, son rôle, son régime intérieur... La bataille fit rage, le comité politique du SWP, où les minoritaires détenaient la majorité, fut remanié, et la scission paraissait désormais inévitable. Le parti éclata lors de son congrès d'avril 1940 : les minoritaires, entraînèrent avec eux près de 40 % de l'effectif, dont nombre de cadres et d'intellectuels, et la quasi-totalité des yipsels, pour constituer le Workers Party. James Bumham, qui était allé jusqu'à remettre en cause les fondements de la théorie marxiste durant la polémique, donna sa démission du WP quelques semaines plus tard. Il devint ouvertement réactionnaire durant la guerre froide, et dénonça plusieurs de ses collègues enseignants durant la chasse aux sorcières. Le Workers Party, qui comptait près de 500 militants dès sa création, conserva la revue New International et lança un nouvel hebdomadaire, Labor Action.

6 Le SWP à l'épreuve de la guerre

La bourgeoisie américaine faisait ses préparatifs pour faire entrer à leur tour les Etats-Unis dans le conflit mondial. Le PC américain, depuis l'entrée en guerre de l'URSS, menait une politique d'unité nationale.

Le moment était propice pour mettre au pas cette poignée de militants trotskystes qui s'opposaient à la politique gouvernementale. Avec l'aide de la bureaucratie syndicale qui n'avait jamais digérée les grèves de Minneapolis, l'administration de Rooseveit traduisit en justice Cannon et d'autres dirigeants du SWP, ainsi que la plupart des militants de Minneapolis. Cannon et dix-sept de ses camarades furent condamnés à seize mois de prison en vertu de la loi Smith, une loi qui assimilait toute propagande révolutionnaire à une conspiration contre l'état. Le PC applaudit des deux mains. Ses dirigeants allaient, peu de temps après la fin de la guerre, connaître le même sort que les trotskystes.

Mais le SWP, malgré la répression, survécut à l'épreuve de la guerre. Il parvint à construire de solides secteurs d'entreprises, principalement dans l'industrie automobile à Détroit, et dans la marine marchande. Avec l'effort de guerre, de nombreux travailleurs noirs vinrent s'embaucher dans les grands centres industriels du Nord. Pour la première fois, le SWP parvint à recruter nombre de militants noirs.

On estime à 1500 les effectifs du SWP à la fin de la guerre. Ses militants s'investirent dans la vague de grèves qui déferla durant l'année 1946. Les ventes de l'hebdomadaire The Militant atteignirent le chiffre de 31 000 exemplaires par semaine.

Des pourparlers de réunification furent entamés avec le WP de Shachtman, mais n'aboutirent pas en raison de l'hostilité d'une partie de ses dirigeants. Un petit groupe de militants du WP, conduits par CLR James et Raya Dunayevskaya réintégra — pour peu de temps — le parti.

7 La «Chasse aux sorcières» et les années Cinquante

Les épreuves les plus dures allaient venir avec la guerre froide et la période du «maccarthysme» triomphant. Le SWP fut inscrit sur la liste des organisations subversives en 1948. La plupart de ses dirigeants se virent retirer leurs passeports, ce qui leur interdisait tout voyage à l'étranger, et de participer aux réunions de la Quatrième Internationale.

Ceux qui occupaient un emploi dans la fonction publique furent en butte aux persécutions, les militants étaient bannis de leurs syndicats, ne pouvant plus exercer d'activité professionnelle dans leur métier d'origine, des militants furent contraints de changer de ville, voire d'état, afin de trouver un autre emploi. Des groupes de nervis passaient à tabac les militants identifiés comme « rouges », tandis que des parents d'élèves faisaient circuler des pétitions demandant aux autorités de chasser tel ou tel enseignant réputé de gauche.

Le SWP maintint ses activités dans un contexte très difficile. Son journal se vit interdire le droit d'être acheminé par la poste. Nombre de militants, découragés, quittèrent le parti. Une nouvelle scission survint dans le contexte d'une crise au sein de l'internationale autour des positions défendues par Michel Pabio, crise qui avait vu l'exclusion de la majorité de la section française en 1952. Un groupe composé principalement d'ouvriers du secteur automobile, autour de Bert Cochran, à Détroit, et dans l'Ohio, reprit les thèses de Michel Pabio sur l'impossibilité de maintenir l'existence d'un pôle révolutionnaire indépendant.

Ce groupe quitta le SWP à la fin de l'année 1953, entraînant 20 % des membres du parti, et la totalité des branches ouvrières de Détroit, Flint, Akron et Youngstown. Ce groupe prit le nom de Union Socialiste, abandonna toute référence au trotskysme dès le milieu de l'année 1954 et publia la revue American Socialist jusqu'en 1959. Entretemps, le SWP s'était posé en défenseur du « trotskysme orthodoxe » face à la direction internationale, et en liaison avec d'autres organisations (dont la majorité exclue de la section française), créa un Comité international pour « redresser le cours révisionniste de l'Internationale». Les effectifs du SWP tombèrent à leur niveau le plus bas, depuis sa fondation : un peu plus de 400 membres. II ne parvint à recruter de jeunes militants qu'à la fin des années cinquante.

Le groupe de Shachtman qui s'appelait désormais l'Independent Socialist League (ISL) s'apprêtait, après une longue période de stagnation et d'érosion de ses effectifs, à entrer dans le Socialist Party of America (aujourd'hui Social Democrats,USA), un regroupement constitué par différents vestiges du PS. Un groupe de jeunes militants de l'ISL, autour de Tim Wohiforth et de James Robertson, rejoignit le SWP en 1959. Cet apport de nouvelles recrues et le développement des luttes pour les droits civiques de la population noire, ainsi que l'impact de la révolution cubaine, offrirent au SWP de nouvelles perspectives.

8 Des années soixante à nos jours

En 1960 fut fondée la Young Socialist Alliance, organisation de jeunesse, qui commença à s'implanter dans quelques universités. En 1963, le SWP fût un des artisans de la réunification de la Quatrième Internationale, partageant les analyses du Secrétariat international sur la révolution cubaine.

En 1964 la Revolutionnary Tendancy, qui critiquait la position du parti sur la révolution cubaine, et qui considérait l'état cubain comme "état ouvrier déformé", fut expulsée et forma la Ligue Spartaciste.

L'intervention américaine au Vietnam fit apparaître une nouvelle génération militante. La YSA et le SWP s'impliquèrent activement, dès 1965, dans le mouvement de protestation contre la guerre.

C'est cette génération de jeunes cadres, gagnés au début des années soixante qui prit la relève de la vieille garde du SWP, Jack Barnes succédant à Farrell Dobbs au poste de secrétaire national du parti en 1972. C'est également durant les années 70 que le SWP s'opposa sur un certain nombre de questions à la majorité internationale de la quatrième internationale.

En 1977, le SWP atteignit son apogée, organisant 1610 militants et plusieurs centaines de sympathisants. C'est à cette époque que fut lancé le « tournant vers l'industrie », pratique consistant à faire embaucher de jeunes intellectuels dans les grandes entreprises.

En 1983 la direction du parti s'orienta vers un cours ouvertement pro-castriste, excluant de ses rangs tous ceux qui n'approuvaient pas la nouvelle orientation et se séparant progressivement de la quatrième internationale. Les exclus s'organisèrent en différents groupes : Socialist Action, Fourth Intenational Tendency (FIT) et Socialist Unity. Ce dernier groupe, semblant être le plus important numériquement, participa à la création de l'organisation Solidarity en 1986.

Le SWP, qui a rompu toute attache avec le Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale en 1986, regroupe aujourd'hui environ moins de 500 militants. Son allégeance à la politique de Fidel Castro et la liquidation de son héritage politique ne semble pas, en cette fin de siècle, lui avoir donné un second souffle. La construction d'un parti révolutionnaire aux Etats-Unis est encore à l'ordre du jour.

9 Notes et sources

http://www.preavis.org/formation-mr/USA/Brefhistoriquemouvementtrotskysteamericain.doc