Mouvement ouvrier et socialisme en France
Cette page vise à recenser les temps forts du mouvement ouvrier en France.
1 Mouvements précurseurs
1.1 Révolution française
La Manufacture royale de papiers peints employait 300 ouvriers, ce qui était alors une des plus grandes concentrations ouvrières de l'époque. Lorsque la rumeur court que le patron, Jean-Baptiste Réveillon, veut baisser les salaires, un immense mouvement de grève et de manifestations démarre, qui restera connu comme l'affaire Réveillon. Cet événément peut être considéré comme un des signes avant-coureurs de la Révolution, et à plus long terme comme un des premiers temps forts du mouvement ouvrier français.
On peut aussi évoquer la révolte des deux sous (1786), précurseur de la révolte des canuts.
La Révolution française va abolir les corporations de l'Ancien régime, qui étaient alors impopulaires de par le conservatisme qu'elles entretenaient (défense des intérêts des maîtres de jurande...). L'idéologie majoritaire parmi les révolutionnaires était qu'il ne devait y avoir aucun corps intermédiaire entre la Nation dans son ensemble et l'État républicain, et cela convenait assez bien à la bourgeoisie montante, qui pouvait ainsi espérer s'enrichir au delà des limites protectionnistes corporatives.
Or, cette reglementation (loi d'Allarde puis loi le Chapelier) va ensuite être appliquée pour nier le droit de grève et interdire la formation de syndicats.
2 Au 19e siècle
En France au 19e siècle, le monde ouvrier est en train de se former et de se détacher de l'artisanat à mesure que la révolution industrielle chamboule l'économie. Si aucune action n'est légale, cela n'empêche pas la lutte de classe d'exister. Cela lui donne plutôt un caractère explosif.
Les plus célèbres révoltes ouvrières de la première moitié du 19e siècle sont celles des Canuts, ouvriers de la soie à Lyon.