Ministérialisme

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Ministérialisme est un terme qui a été utilisé par le mouvement socialiste et communiste pour désigner le fait de participer ou de prôner la participation de socialistes à un gouvernement bourgeois.

1 Position des communistes révolutionnaires

La question de la participation de socialistes à un gouvernement bourgeois a soulevé énormément de polémiques, notamment lorsque qu'Alexandre Millerand entra en 1899 au gouvernement de Waldeck-Rousseau.

Il y avait déjà eu auparavant des socialistes élus à des parlements bourgeois dans la deuxième moitié du XIXème siècle, et la question du "parlementarisme" a elle aussi beaucoup dividé. Elle a notamment été un des points qui a conduit à la scission anarchistes / socialistes. En soi, nous sommes pour la participation aux parlements pour faire de l'agitation, à condition que le parti contrôle les députés et maintienne le cap sur la révolution socialiste.

Partant de là, certains ont prétendu que ça ne posait pas plus de problème de participer à un gouvernement bourgeois. Il y a pourtant une différence fondamentale : le gouvernement a directement la responsabilité de la politique menée, alors que les députés représentent leur parti. Les ministres sont liés à une orientation politique donnée, et tant que le capitalisme reste en vigueur, cette politique ne peut être qu'au service de la classe dominante.

2 Historique

Le premier "socialiste" à intégrer un gouvernement fut Alexandre Millerand en 1899. Celui-ci fut débauché parmi le mouvement ouvrier par Waldeck-Rousseau pour servir de caution. C'était une trahison, mais Millerand faisait partie des "socialistes indépendants", un courant diffus qui ne tranchait pas vraiment entre un idéal de jacobinisme bourgeois et un socialisme verbal. L'Internationale désapprouva clairement, de Jules Guesde à Rosa Luxemburg, mais Millerand était un opportuniste et sa carrière n'était subordonnée à aucun centralisme de parti. Au sein de ce gouvernement, il se retrouvait aux côtés par exemple d'un ministre de la Guerre qui n'était nul autre que le général Galliffet, massacreur de la Commune... Jean Jaurès défendit Millerand et le ministérialisme en général.

3 Notes et sources