Différences entre les versions de « Michel Lequenne »

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Version du 18 février 2020 à 01:39

Né en le 25 mai 1921 au Havre et mort le 13 février 2020, Michel Lequenne était un militant trotskyste, membre des Auberges de la Jeunesse, trotskyste à partir de 1943, membre du Groupe « Octobre », dirigeant du PCI (SFQI), puis du PCI exclu jusqu’en 1955, membre ensuite de la Nouvelle Gauche, de l’UGS, du PSU jusqu’en 1965, et, à partir de 1961, parallèlement dirigeant du PCI (SFQI), puis de la LC et de la LCR jusqu’en 1988, ainsi que de la direction de la IVe Internationale de 1965 à 1981 ; syndicaliste à la CGT de 1946 à 1953, à FO de 1953 à 1956, puis au syndicat des correcteurs CGT à partir de 1956.

1 Naissance et premier engagement

Né dans une famille pauvre d'employé, il commence a travailler à partir de quatorze ans en tant qu'apprenti de négoce. Il entre à dix-sept ans aux Auberges de Jeunesse. Réfugié au Mans pendant l'exode, il rencontre dans les auberges de jeunesse des militants du mouvements abondanciste, qu'il rejoint. Réfractaire au STO, il gagne Paris, rejoint le groupe Octobre, puis doit fuir. Obtenant des faux papiers viable, il s'établit comme chef-comptable dans la Société laitière du Val-de-Braye, à Savigny sur Braye (Loir-et-Cher), où il forme un groupe de jeune.

Regagnant Paris en février 1944 après avoir perdu contact avec Octobre, il s’intègre au Parti Communiste Internationaliste. Il est élu délégué du chantier de la SNCF où il s'était fait embaucher, mais est rapidement repéré et isolé par le PCF. Il devient ensuite correcteur de Quatrième Internationale puis à partir de 1947 se fait embaucher dans l'édition. Il rencontre a cette époque Soledad Sorach, militante anarchiste et réfugiée espagnole, qu'il épouse par peur de l'expulsion vers l'Espagne. Ensemble, ils entament la traduction et la publication des écrits de Christophe Colomb.

2 Du PCI à la Ligue

De 1948 à 1950, la rupture de la Yougoslavie avec l’URSS fut au centre de son activité. À ce titre, le comité central du PCI-SFQI lui confia la responsabilité de la brigade Jean Jaurès, première de celles envoyées en Yougoslavie, aux fins de travail et d’enquête, sous le slogan : « Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ». Il en fut nommé commandant vers la fin du voyage. C’est également en 1950 qu’il devint secrétaire de rédaction de la revue Contemporains, créée par des intellectuels qui rompaient avec le PCF sur l’affaire yougoslave, dont Jean Cassou, Clara Malraux et Jean Duvignaud. Il fut également, sous le pseudonyme de Pierre Géraume, le rédacteur de la chronique littéraire du périodique syndical l’Unité.

Il prend parti contre Pablo dans la discussion sur Où allons nous et rejoins Bleibtreu dans l'opposition franche à ses positions sur la guerre mondiale et le tournant stratégique vers l'entrisme sui generi. Il est un des cadres du PCI-La Vérité puis part de celui-ci quand Bleibtreu s'en fait expulser sur la question algérienne.

Il participe activement, en 1955, à la formation du Comité des jeunes contre l’envoi du contingent en Algérie, comité qui réunit un bref temps de nombreuses organisations de jeunesse, des Éclaireurs de France aux Jeunesses communistes, que leurs organisations « adultes » rappelèrent bientôt à l’ordre. En 1960, il signa également le Manifeste des 121.

En mars 1955, il organise le Groupe Bolchevik-Léniniste, qui entre dans la Nouvelle Gauche et publie le bulletin Trotskysme. Ce bulletin deviens Tribune Marxiste quand la Nouvelle Gauche prend part a la création de l'Union de la Gauche Socialiste en 1957. En 1960, avec la création du Parti Socialiste Unifié, l'ancien GBL se réorganise en une tendance Socialiste Révolutionnaire qui a pour but de rassembler tout les trotskystes. Cela amène au retour au secrétariat international de la Quatrième Internationale de la tendance SR en 1961.

Correcteur dans plusieurs entreprises, il participe aux travaux de l'Encyclopaedia Universalis et aide a organiser des sections syndicales CGT dans ce milieu. Il est en 1966 élu au comité du syndicat des correcteurs CGT, où il créa le secteur de l’édition, et demeura jusqu’en 1968. Il fait adopter en mai 1968 une position de soutien à la lutte du mouvement étudiant, et fut le rédacteur de la résolution que l’assemblée générale du 25 mai adopta et qu’il lut au meeting du stade Charléty. Il est favorable a la fusion entre la JCR et le PCI, mais ne participe pas a la direction de la nouvelle Ligue Communiste à cause de problèmes personnels.