Mencheviks

De Wikirouge
Révision datée du 26 décembre 2016 à 13:09 par JVarlin (discussion | contributions) (Page créée avec « Les '''mencheviks''' étaient le principal courant du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) opposé aux bolché... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Les mencheviks étaient le principal courant du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) opposé aux bolchéviks.

La division eut lieu au 2e congrès à Londres en 1903 où les menchéviks sont minoritaires. Le mot menchevik (en russe меньшевик) vient de menchinstvo (меньшинство en russe) qui signifie « minorité », par opposition aux bolcheviks (большевик ; de bolchinstvo, большинство, « majorité »). Les deux courants resteront nommés ainsi malgré que les menchéviks soient par la suite restés minoritaires jusqu'à 1917.

1 Historique

1.1 Avant la division

1.2 1903 - congrès de Londres

Les Bolcheviks menés par Lénine prônaient l'organisation d'un parti de cadres, formé de révolutionnaires professionnels, par opposition à la conception des Mencheviks qui, autour de Julius Martov, préconisaient un parti de masse, où l'adhésion était ouverte au plus grand nombre.

1.3 1905

En 1905, il y a 8000 Bolcheviks dans les organisations clandestines en comparaison avec les 12000 Mencheviks à la même époque.

1.4 Révolution de 1917

De février à octobre 1917, le Comité exécutif du Soviet de Petrograd est présidé par un Menchevik, Nicolas Tchkhéidzé[1] (Nicolas Tchéidzé).

En avril 1917, un autre Menchevik, Irakli Tsérétéli[2] rejoint le gouvernement provisoire.

Cette participation les dessert, ils perdent de leur influence aux élections municipales de Moscou en septembre 1917.

Le 25 octobre 1917, lors du Congrès des Soviets les 110 délégués mencheviques, minoritaires (sur 673 délégués), quittent la salle au moment de la ratification de la révolution d'Octobre, pour dénoncer un « coup d'État bolchevique ».

Le 14 juin 1918, les Mencheviks sont finalement contraints à la clandestinité la veille des élections au cinquième congrès des soviets où ils espéraient obtenir la majorité.

Durant la guerre civile, certains membres du parti s'allient aux « blancs » pour combattre les bolcheviks. Le Comité central menchevique condamne formellement ces initiatives, particulièrement dans la région de la Volga où elles sont nombreuses. Dans une logique d'opposition aux Bolcheviks au pouvoir, les Mencheviks soutiennent les marins de Kronstadt en mars 1921.

Poursuivis, emprisonnés et exécutés par les Bolcheviks, même les militants et les dirigeants qui s'étaient ralliés au régime sont exterminés jusque dans les années des grands procès staliniens et autres déportations avant la seconde guerre mondiale. Ceux qui peuvent s'exiler installent leur direction à Berlin, où ils publient Le Messager socialiste (Sotsialistitcheski Vestnik). En 1933, l’arrivée au pouvoir de Hitler les oblige à quitter Berlin pour Paris.

2 Idéologie et stratégie

Les Mencheviks ont souhaité mener une révolution par étapes, en consentant initialement en Russie à une alliance avec la bourgeoisie libérale[3] : il s'agit d'abord d'arriver à la démocratie, puis d'accéder au socialisme (par le biais de luttes sociales ou de fonds mutualistes par exemple). En ce sens, ils rejoignent les socialistes et les sociaux-démocrates.

Sur le plan international, les Mencheviks furent membres de l'Union des partis socialistes pour l'action internationale (structure très critique de la Deuxième Internationale), puis de l'Internationale ouvrière socialiste.

3 Notes et références

.