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===La LCRJ - Quatrième internationale===
 
===La LCRJ - Quatrième internationale===
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En 1965 est créée une "Section de la quatrième internationale" (''Daiyon Intānashonaru Nihon Shibu''), par regroupement de Ryū Ōta ([[Pabliste|pabliste]]) et de la Faction du Kansai (partisan du SWP des Etats-Unis). L'organisation s'appelle elle aussi LCRJ, mais est plus connue sous le nom de ''Daiyon Intā'' ou parfois ''Yontoro''.
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En février 1965 est créée une "Section de la quatrième internationale" (''Daiyon Intānashonaru Nihon Shibu''), par regroupement du Parti Communiste Internationaliste de Ryū Ōta ([[Pabliste|pabliste]]) et de la Faction du Kansai (partisane des thèses du SWP des Etats-Unis) de Tsukasa Nishikyo (Shiro Ooya) et Susumu Okaya. L'organisation s'appelle elle aussi LCRJ, mais est plus connue sous le nom de ''Daiyon Intā'' ou parfois ''Yontoro''.
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En 1968, après avoir gagné de nombreux membres dans les protestations contre la [[Guerre_du_Vietnam|guerre du Vietnam]], des militants de la première LCRJ ressortent du [[Parti_socialiste_japonais|Parti socialiste]].
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Ota est mis à l'écart pour ne pas avoir engagé l'organisation dans des luttes qui aurait affaibli sa position dans le PS, comme contre la ratification du traité d’alliance Japon-Corée ou contre la base militaire américaine de Tachikawa.Il quittera la LCRJ-QI en 1967 pour créer son organisation, la Section japonaise de la quatrième internationale (fraction bolchevik-léniniste).
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C'était alors la seule organisation vraiment "[[Trotskiste|trotskiste]]", et elle fut moins engagée dans des luttes fratricides comme le reste de la [[Nouvelle_gauche_japonaise|''nouvelle gauche japonaise'']]. Mais elle participa elle aussi à des actions radicales, et eut un rôle important dans la lutte contre la construction de l'aéroport de Narita (jusqu'à l'occupation d'une tour de contrôle en mars 1978) ou dans la lutte de l'université Zenkyōtō de Tokyo. Elle était bien implantée dans les universités de la région de Tōhoku (nord-est) et à l'université Sophia de Tokyo. Les militants portaient des casques avec des insignes [[Faucille_et_marteau|faucille et marteau]]. Leur journal s'appelait Révolution mondiale (''Sekai Kakumei'').
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En 1968, après avoir gagné de nombreux membres dans les protestations contre la [[Guerre_du_Vietnam|guerre du Vietnam]], les militants de la LCRJ (QI) sont expulsés du [[Parti_socialiste_japonais|Parti socialiste]].
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L’organisation avance alors que la « poussée révolutionnaire de tous les peuples » rend possible une « révolution de libération des peuples d’extrême orient ». Il faut conduire une "campagne pour faire de Trotsky un pôle du radicalisme", avec comme théorie que la rupture de l’alliance militaire américaine, japonaise et coréenne était possible, en menant la lutte anti-impérialiste dans la totalité de l'Asie de l'Est par la solidarité et la fraternisation des peuples. Cette doctrine devient dominante dans le parti au cours des années 1970.
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En 1975, le Comité Internationaliste des Travailleurs, organisant les jeunes travailleurs en fraction trotskyste, l’Association des étudiants communistes internationalistes, le Front des Lycéens internationalistes et le comité des jeunes contre la guerre s’unifient et forment une organisation de jeunesse, la Ligue des jeunes communistes du Japon, avec 1 400 membres.
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En outre, l’organisation a diffusé de la propagande auprès des soldats, avec le magazine « Soldats et travailleurs », et des femmes, avec une campagne visant à créer une organisation féminine populaire en 1978.
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C'était alors la seule organisation s'affirmant vraiment "[[Trotskiste|trotskiste]]", et son refus de s'engager dans des luttes fratricides comme le reste de la [[Nouvelle_gauche_japonaise|''nouvelle gauche japonaise'']] lui fit gagner des positions précieuses dans le mouvement étudiant. Mais elle participa elle aussi à des actions radicales, et eut un rôle important dans la lutte contre la construction de l'aéroport de Narita (participant à l'occupation d'une tour de contrôle en mars 1978) ou dans la lutte de l'université Zenkyōtō de Tokyo. Elle participe à la solidarité avec le mouvement démocratique en Corée du Sud, soutient les luttes de libération coloniales, le retrait des troupes japonaises et américaines d'Okinawa et l'établissement d'un gouvernement ouvrier autonome dans l'île, et participe aux actions de l'Alliance de soutien aux Buraku. Elle était bien implantée dans les universités de la région de Tōhoku (nord-est) et à l'université Sophia de Tokyo. Les militants portaient des casques avec des insignes [[Faucille_et_marteau|faucille et marteau]]. Leur journal s'appelait Révolution mondiale (''Sekai Kakumei'').
    
===Années 1970===
 
===Années 1970===
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En 1975, le leader du Chūkaku-ha, Nobuyoshi Honda, est tué dans son sommeil chez lui à Kawaguchi (Saitama) par des membres du Kakumaru-ha. Le Chūkaku-ha déclare le guerre au Kakumaru-ha, et s'ensuit une escalade de violence entre les deux groupes. La ''Daiyon Intā'' caractérise le Kakumaru-ha comme "contre-révolutionnaire" et appelle à "l'auto-défense armée" contre leurs attaques.
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En 1975, le leader de la Chūkaku-ha, Nobuyoshi Honda, est tué dans son sommeil chez lui à Kawaguchi (Saitama) par des membres du Kakumaru-ha. Le Chūkaku-ha déclare le guerre au Kakumaru-ha, et s'ensuit une escalade de violence entre les deux groupes. La ''Daiyon Intā'' caractérise le Kakumaru-ha comme "contre-révolutionnaire" et appelle à "l'auto-défense armée" contre leurs attaques.
    
Les trois principaux groupes s'affrontent physiquement, jusqu'à faire plusieurs morts par an au milieu des années 1970 (16 pour la seule année 1975, une centaine de morts en tout). Ni le Chūkaku-ha ni le Kakumaru-ha ne se revendiquent véritablement du [[Trotskisme|trotskisme]], qu'ils considèrent comme [[Dogmatique|dogmatique]], même s'ils sont clairement anti-staliniens. Ils s'engagent des activités de guérilla, tout en maintenant des interventions dans les universités au travers des sections de la [[Zengakuren|Zengakuren]].
 
Les trois principaux groupes s'affrontent physiquement, jusqu'à faire plusieurs morts par an au milieu des années 1970 (16 pour la seule année 1975, une centaine de morts en tout). Ni le Chūkaku-ha ni le Kakumaru-ha ne se revendiquent véritablement du [[Trotskisme|trotskisme]], qu'ils considèrent comme [[Dogmatique|dogmatique]], même s'ils sont clairement anti-staliniens. Ils s'engagent des activités de guérilla, tout en maintenant des interventions dans les universités au travers des sections de la [[Zengakuren|Zengakuren]].
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