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'''[[File:KarlRadek.jpg|right|314x400px|KarlRadek.jpg]]Karl Berngardovitch Radek''' (en russe Карл Бернгардович Радек ; 31 octobre 1885 – 19 mai 1939), de son vrai nom '''Karol Sobelsohn''', est un révolutionnaire [[Bolchevique|bolchevique]], dirigeant du [[Komintern|Komintern]].{{#set:Date=31-10-1885|Date fin=19-05-1939}}
 
'''[[File:KarlRadek.jpg|right|314x400px|KarlRadek.jpg]]Karl Berngardovitch Radek''' (en russe Карл Бернгардович Радек ; 31 octobre 1885 – 19 mai 1939), de son vrai nom '''Karol Sobelsohn''', est un révolutionnaire [[Bolchevique|bolchevique]], dirigeant du [[Komintern|Komintern]].{{#set:Date=31-10-1885|Date fin=19-05-1939}}
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== Un militant internationaliste ==
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== Biographie ==
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=== Un militant internationaliste ===
    
Radek est né à Lemberg, alors capitale de la province de Galicie dépendante de l'Autriche-Hongrie (aujourd’hui Lviv en Ukraine). Sa formation ressemble beaucoup à celle de nombreux jeunes révolutionnaires qui joueront un rôle important dans les mouvements politiques du début du 20<sup>e</sup> siècle en Europe centrale. Son parcours est à rapprocher de ce point de vue à celui de [[Félix_Dzerjinski|Félix Dzerjinski]], futur chef de la [[Tchéka|Tchéka]] bolchévique. Tous deux en effet par leurs origines sont emblématiques d’une identité multiple (lituanienne, polonaise, russe, allemande, autrichienne, aux frontières d’une Russie tsariste attaquée par le libéralisme politique de l’Autriche-Hongrie) qui les a d’une certaine manière éveillés à la politique. Radek et Dzerjinski incarnent par leur propre parcours ce passage étonnant du nationalisme polonais, vecteur de leur propre libération, à l’[[Internationalisme|internationalisme]] prolétarien.
 
Radek est né à Lemberg, alors capitale de la province de Galicie dépendante de l'Autriche-Hongrie (aujourd’hui Lviv en Ukraine). Sa formation ressemble beaucoup à celle de nombreux jeunes révolutionnaires qui joueront un rôle important dans les mouvements politiques du début du 20<sup>e</sup> siècle en Europe centrale. Son parcours est à rapprocher de ce point de vue à celui de [[Félix_Dzerjinski|Félix Dzerjinski]], futur chef de la [[Tchéka|Tchéka]] bolchévique. Tous deux en effet par leurs origines sont emblématiques d’une identité multiple (lituanienne, polonaise, russe, allemande, autrichienne, aux frontières d’une Russie tsariste attaquée par le libéralisme politique de l’Autriche-Hongrie) qui les a d’une certaine manière éveillés à la politique. Radek et Dzerjinski incarnent par leur propre parcours ce passage étonnant du nationalisme polonais, vecteur de leur propre libération, à l’[[Internationalisme|internationalisme]] prolétarien.
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Réhabilité, bénéficiant du soutien des [[Bolchéviques|bolchéviques]] russes, Radek se réfugie en Suisse en 1914 pour échapper à la conscription de l’armée autrichienne. Il est alors proche des positions de Lénine, sans qu'il y ait totale convergence d'idées. Ainsi, en 1915, Lénine critique ses positions sur l’[[Autodétermination_des_nations|autodétermination des nations]] ou la création d’une nouvelle Internationale. Quoi qu'il en soit, Radek participe à la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] en septembre 1915 au titre des délégués polonais tandis que Lénine, [[Pavel_Axelrod|Pavel Axelrod]] et Bobrov représentent la délégation russe. En avril de l’année suivante, à [[Kienthal|Kienthal]], il prend part aux discussions visant à établir la paix en Europe et à préparer la [[Révolution_prolétarienne|révolution prolétarienne]] mondiale. Avec Lénine encore, il organise à Stockholm en septembre 1916 un bureau du Comité Central chargé de la propagande révolutionnaire en Allemagne. En avril 1917, alors qu’il est retourné en Suisse, Radek fait partie du groupe de révolutionnaires autorisés par le Reich à traverser son territoire, de Zurich à la Baltique, en train, pour se rendre en Russie alors plongée dans les troubles depuis la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]]. Arrivés à Pétrograd, les Bolchéviques lancent immédiatement des actions contre le gouvernement provisoire dirigé par le prince Lvov (''[[Thèses_d’avril|Thèses d’avril]]'' de Lénine) soutenues, avec d’autres, par Radek, nommé alors vice-commissaire à la Propagande. Celui-ci prend une part active dans le développement des mouvements révolutionnaires qui éclatent en Europe orientale à partir d'octobre 1917 en tant que responsable de la politique étrangère du parti bolchevique. Par ailleurs, au début de 1918, comme d'autres militants, Radek appartient brièvement à la tendance «&nbsp;Communiste de gauche&nbsp;» opposée à la signature du [[Traité_de_Brest-Litovsk|traité de Brest-Litovsk]]. Il publie ainsi quelques articles dans l'éphémère journal ''[[Kommunist|Kommunist]]'' qui paraît en mars 1918.
 
Réhabilité, bénéficiant du soutien des [[Bolchéviques|bolchéviques]] russes, Radek se réfugie en Suisse en 1914 pour échapper à la conscription de l’armée autrichienne. Il est alors proche des positions de Lénine, sans qu'il y ait totale convergence d'idées. Ainsi, en 1915, Lénine critique ses positions sur l’[[Autodétermination_des_nations|autodétermination des nations]] ou la création d’une nouvelle Internationale. Quoi qu'il en soit, Radek participe à la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] en septembre 1915 au titre des délégués polonais tandis que Lénine, [[Pavel_Axelrod|Pavel Axelrod]] et Bobrov représentent la délégation russe. En avril de l’année suivante, à [[Kienthal|Kienthal]], il prend part aux discussions visant à établir la paix en Europe et à préparer la [[Révolution_prolétarienne|révolution prolétarienne]] mondiale. Avec Lénine encore, il organise à Stockholm en septembre 1916 un bureau du Comité Central chargé de la propagande révolutionnaire en Allemagne. En avril 1917, alors qu’il est retourné en Suisse, Radek fait partie du groupe de révolutionnaires autorisés par le Reich à traverser son territoire, de Zurich à la Baltique, en train, pour se rendre en Russie alors plongée dans les troubles depuis la [[Révolution_de_Février|révolution de Février]]. Arrivés à Pétrograd, les Bolchéviques lancent immédiatement des actions contre le gouvernement provisoire dirigé par le prince Lvov (''[[Thèses_d’avril|Thèses d’avril]]'' de Lénine) soutenues, avec d’autres, par Radek, nommé alors vice-commissaire à la Propagande. Celui-ci prend une part active dans le développement des mouvements révolutionnaires qui éclatent en Europe orientale à partir d'octobre 1917 en tant que responsable de la politique étrangère du parti bolchevique. Par ailleurs, au début de 1918, comme d'autres militants, Radek appartient brièvement à la tendance «&nbsp;Communiste de gauche&nbsp;» opposée à la signature du [[Traité_de_Brest-Litovsk|traité de Brest-Litovsk]]. Il publie ainsi quelques articles dans l'éphémère journal ''[[Kommunist|Kommunist]]'' qui paraît en mars 1918.
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== Une passion allemande et bolchévique ==
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=== Une passion allemande et bolchévique ===
    
Le [[Parti_communiste_d'Allemagne|Parti communiste d'Allemagne]] est créé autour des [[Spartakiste|spartakistes]] en décembre 1918. Radek, alors clandestin, est envoyé par Lénine comme premier «''instructeur''» dans une [[Révolution_allemande_de_novembre_1918|Allemagne en pleine révolution]]. Ce retour en force du militant exclu, avec l’appui bolchévique, prend toutes les apparences d'une revanche. Désigné «''Mentor''» du mouvement communiste allemand durant cinq années, Radek s'installe à Berlin.
 
Le [[Parti_communiste_d'Allemagne|Parti communiste d'Allemagne]] est créé autour des [[Spartakiste|spartakistes]] en décembre 1918. Radek, alors clandestin, est envoyé par Lénine comme premier «''instructeur''» dans une [[Révolution_allemande_de_novembre_1918|Allemagne en pleine révolution]]. Ce retour en force du militant exclu, avec l’appui bolchévique, prend toutes les apparences d'une revanche. Désigné «''Mentor''» du mouvement communiste allemand durant cinq années, Radek s'installe à Berlin.
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La position du [[Politburo_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Politburo]] va être, tout au long de cette année 1923 jusqu’à l’échec final, à la poursuite des événements, en dépit des efforts de Radek pour sauvegarder l’essentiel en conservant un œil très attentif sur des rapports de force en évolution constante. La gauche du KPD défend activement au sein de l’appareil la préparation d’une action subversive. Radek tente de la contenir alors même qu’il n’est plus aussi sûr du bien-fondé de sa tactique du ''front uni'' comme le montrent certains de ses discours. En juillet, il essaie d’empêcher, avec le soutien de [[Staline|Staline]], toute provocation intempestive de la part du KPD mais celui-ci rejette cette prudence en préparant la révolution qui semble alors imminente. En août, la nomination de Stresemann au poste de chancelier, dirigeant connu pour ses orientations pro-françaises, provoque aussitôt le revirement de Moscou. Radek et [[Piatakov|Piatakov]] sont envoyés en Allemagne avec comme mission l'appui au KPD dans ses projets d’insurrection. Leur arrivée leur donne l’occasion d’assister médusés à l’abandon, par les conjurés eux-mêmes, du projet de grève générale qui devait être le prélude à l’insurrection finale. Quelques jours plus tard, le 22 octobre, le putsch, lancé malgré tout, échoue piteusement après une tentative de démarrage à Hambourg. L’«&nbsp;Octobre allemand&nbsp;» n’a pas eu lieu. Cet échec qui ne saurait lui être reproché – si la tactique de ''front uni'' avait été maintenu, les positions du KPD auraient été conservées – vaut ensuite à Radek d’être rappelé à Moscou et d’être ensuite écarté de toute fonction officielle.
 
La position du [[Politburo_du_Parti_communiste_de_l'Union_soviétique|Politburo]] va être, tout au long de cette année 1923 jusqu’à l’échec final, à la poursuite des événements, en dépit des efforts de Radek pour sauvegarder l’essentiel en conservant un œil très attentif sur des rapports de force en évolution constante. La gauche du KPD défend activement au sein de l’appareil la préparation d’une action subversive. Radek tente de la contenir alors même qu’il n’est plus aussi sûr du bien-fondé de sa tactique du ''front uni'' comme le montrent certains de ses discours. En juillet, il essaie d’empêcher, avec le soutien de [[Staline|Staline]], toute provocation intempestive de la part du KPD mais celui-ci rejette cette prudence en préparant la révolution qui semble alors imminente. En août, la nomination de Stresemann au poste de chancelier, dirigeant connu pour ses orientations pro-françaises, provoque aussitôt le revirement de Moscou. Radek et [[Piatakov|Piatakov]] sont envoyés en Allemagne avec comme mission l'appui au KPD dans ses projets d’insurrection. Leur arrivée leur donne l’occasion d’assister médusés à l’abandon, par les conjurés eux-mêmes, du projet de grève générale qui devait être le prélude à l’insurrection finale. Quelques jours plus tard, le 22 octobre, le putsch, lancé malgré tout, échoue piteusement après une tentative de démarrage à Hambourg. L’«&nbsp;Octobre allemand&nbsp;» n’a pas eu lieu. Cet échec qui ne saurait lui être reproché – si la tactique de ''front uni'' avait été maintenu, les positions du KPD auraient été conservées – vaut ensuite à Radek d’être rappelé à Moscou et d’être ensuite écarté de toute fonction officielle.
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== Les derniers feux ==
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=== Les derniers feux ===
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L’échec allemand et la méfiance de Staline qui voit en lui, non sans raisons, un partisan de [[Trotski|Trotski]], provoquent en mai 1924 son exclusion du poste de secrétaire du Komintern et du Comité Central du [[PCUS|PCUS]]. Pour autant, cette mise à l’écart ne signale pas encore la fin de la vie politique de Radek, qui a déjà démontré de ses qualités de résistance et d’habileté dans ce genre d’adversité. «''Internationaliste''» absolu, il bénéficie dans le parti d'un statut singulier qui ne l’implique pas totalement dans les luttes de succession alors même qu’il conserve une influence liée à sa grande expérience des questions internationales. Ainsi, certes exclu du CC, il se voit toutefois confier la formation des cadres du mouvement communiste chinois à l'Université Sun Yat-sen de Moscou. Recteur en 1926, il y rencontre de futurs cadres de la révolution chinoise comme [[Deng_Xiaoping|Deng Xiaoping]] et [[Liu_Shaoqi|Liu Shaoqi]]. Malheureusement pour Radek, son passé trotskiste le rattrape peu de temps après. Alors que la lutte pour le pouvoir s’intensifie et qu’en même temps elle se clarifie au bénéfice de Staline et de ses alliés, il perd son poste après avoir été exclu du Parti en 1927. La fin de la politique soviétique en Chine joue un rôle dans cette sanction (échec de la mission [[Mikhaïl_Borodine|Borodine]]). Il est aussitôt envoyé en résidence surveillée dans l’Oural.
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L’échec allemand et la méfiance de [[Staline|Staline]] qui voit en lui, non sans raisons, un partisan de [[Trotski|Trotski]], provoquent en mai 1924 son exclusion du poste de secrétaire du Komintern et du Comité Central du [[PCUS|PCUS]]. Pour autant, cette mise à l’écart ne signale pas encore la fin de la vie politique de Radek, qui a déjà démontré de ses qualités de résistance et d’habileté dans ce genre d’adversité. «''Internationaliste''» absolu, il bénéficie dans le parti d'un statut singulier qui ne l’implique pas totalement dans les luttes de succession alors même qu’il conserve une influence liée à sa grande expérience des questions internationales. Ainsi, certes exclu du CC, il se voit toutefois confier la formation des cadres du mouvement communiste chinois à l'Université Sun Yat-sen de Moscou. Recteur en 1926, il y rencontre de futurs cadres de la révolution chinoise comme [[Deng_Xiaoping|Deng Xiaoping]] et [[Liu_Shaoqi|Liu Shaoqi]]. Malheureusement pour Radek, son passé trotskiste le rattrape peu de temps après. Alors que la lutte pour le pouvoir s’intensifie et qu’en même temps elle se clarifie au bénéfice de Staline et de ses alliés, il perd son poste après avoir été exclu du Parti en 1927. La fin de la politique soviétique en Chine joue un rôle dans cette sanction (échec de la mission [[Mikhaïl_Borodine|Borodine]]). Il est aussitôt envoyé en résidence surveillée dans l’Oural.
    
La [[Révolution_chinoise_(1927)|défaite de l'Internationale en Chine]], sa mise à l’écart, offrent à Radek peu de solutions de rechange. Pourtant, là encore, il démontre des aptitudes de survie et de manœuvre assez exceptionnelles, si on excepte la qualité des moyens utilisés pour parvenir à ce résultat. Il réintègre le parti en janvier 1930 à force de capitulations, d’humiliations digérées, d’avanies réitérées - l’instinct de conservation comme la fidélité au parti se conjuguant sans doute pour lui faire accepter ces épreuves. Un des rares oppositionnels de gauche rallié au GenSek, Radek, pur politique, mesure bien la qualité des forces en présence dans le pays et le parti. Personne ne peut s’opposer sans risques au maître absolu du Kremlin. Il espère aussi, en restant proche du pouvoir, influencer les décisions, notamment en diplomatie.
 
La [[Révolution_chinoise_(1927)|défaite de l'Internationale en Chine]], sa mise à l’écart, offrent à Radek peu de solutions de rechange. Pourtant, là encore, il démontre des aptitudes de survie et de manœuvre assez exceptionnelles, si on excepte la qualité des moyens utilisés pour parvenir à ce résultat. Il réintègre le parti en janvier 1930 à force de capitulations, d’humiliations digérées, d’avanies réitérées - l’instinct de conservation comme la fidélité au parti se conjuguant sans doute pour lui faire accepter ces épreuves. Un des rares oppositionnels de gauche rallié au GenSek, Radek, pur politique, mesure bien la qualité des forces en présence dans le pays et le parti. Personne ne peut s’opposer sans risques au maître absolu du Kremlin. Il espère aussi, en restant proche du pouvoir, influencer les décisions, notamment en diplomatie.
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Chargé du Bureau d’information internationale du Comité central du parti (BMI), Radek utilise cette mission à la limite de l’informel pour développer, de 1932 à 1934, de nouvelles relations entre l’URSS, la Pologne et l’Allemagne. Sa conception de la politique extérieure soviétique le pousse à rechercher, par des négociations avec les représentants de [[Pilsudski|Pilsudski]], une collaboration entre l’URSS et la Pologne basée sur l’antigermanisme. Ces choix conduisent à faire de la Pologne, principal ennemi potentiel de l’URSS, un partenaire stratégique. La crise entre les deux pays survenue à la fin de 1933 (accord germano-polonais du 26 janvier 1934) marque la fin de l’influence de Radek. Sa dernière intervention d'importance sera sa collaboration active, en 1935, à la rédaction de la fameuse [[Constitution_soviétique_de_1936|constitution soviétique de 1936]], qualifiée par lui-même de «&nbsp;plus démocratique du monde&nbsp;» mais dont la réalité restera extrêmement éloignée de cette pieuse profession de foi.
 
Chargé du Bureau d’information internationale du Comité central du parti (BMI), Radek utilise cette mission à la limite de l’informel pour développer, de 1932 à 1934, de nouvelles relations entre l’URSS, la Pologne et l’Allemagne. Sa conception de la politique extérieure soviétique le pousse à rechercher, par des négociations avec les représentants de [[Pilsudski|Pilsudski]], une collaboration entre l’URSS et la Pologne basée sur l’antigermanisme. Ces choix conduisent à faire de la Pologne, principal ennemi potentiel de l’URSS, un partenaire stratégique. La crise entre les deux pays survenue à la fin de 1933 (accord germano-polonais du 26 janvier 1934) marque la fin de l’influence de Radek. Sa dernière intervention d'importance sera sa collaboration active, en 1935, à la rédaction de la fameuse [[Constitution_soviétique_de_1936|constitution soviétique de 1936]], qualifiée par lui-même de «&nbsp;plus démocratique du monde&nbsp;» mais dont la réalité restera extrêmement éloignée de cette pieuse profession de foi.
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== La fin dans l’oubli ==
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=== La fin dans l’oubli ===
    
Le retour en puissance de Radek, plus que fragile, n'empêche évidemment pas que la mécanique des purges lancées cette même année aboutisse à sa mise en cause. Le deuxième [[Procès_de_Moscou|procès de Moscou]], après celui de [[Zinoviev|Zinoviev]] et [[Kamenev|Kamenev]], dit du ''Centre antisoviétique trotskyste de réserve'', s'ouvre le 23 janvier 1937. Radek fait partie des 17 personnes impliquées. À force d’autocritique et d’habileté, il réussit à échapper à la mort. Condamné à 10 ans de prison, il purge sa peine dans un pénitencier de l’Oural. Deux ans plus tard, en mai 1939, il disparaît, battu à mort par ses compagnons de cellule, jeunes délinquants alors nombreux dans les prisons soviétiques.
 
Le retour en puissance de Radek, plus que fragile, n'empêche évidemment pas que la mécanique des purges lancées cette même année aboutisse à sa mise en cause. Le deuxième [[Procès_de_Moscou|procès de Moscou]], après celui de [[Zinoviev|Zinoviev]] et [[Kamenev|Kamenev]], dit du ''Centre antisoviétique trotskyste de réserve'', s'ouvre le 23 janvier 1937. Radek fait partie des 17 personnes impliquées. À force d’autocritique et d’habileté, il réussit à échapper à la mort. Condamné à 10 ans de prison, il purge sa peine dans un pénitencier de l’Oural. Deux ans plus tard, en mai 1939, il disparaît, battu à mort par ses compagnons de cellule, jeunes délinquants alors nombreux dans les prisons soviétiques.
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*Boukharine, Ossinski, Radek, Smirnov, ''La Revue Kommunist (Moscou, 1918) – Les communistes de gauche contre le capitalisme d'État'', Toulouse, Collectif d'édition Smolny, 2011.  
 
*Boukharine, Ossinski, Radek, Smirnov, ''La Revue Kommunist (Moscou, 1918) – Les communistes de gauche contre le capitalisme d'État'', Toulouse, Collectif d'édition Smolny, 2011.  
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[[Category:Marxistes]] [[Category:Russie / URSS]] [[Category:Bolchéviks]]
 
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