Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
34 octets ajoutés ,  2 janvier 2017 à 00:03
m
aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 : −
'''[[File:Irakli Tsereteli.jpg|right|244x302px|Irakli Tsereteli.jpg]]Irakli Tsérétéli'''<ref>[http://colisee.org/old/public//article/fiche/2087 Colisée : </ref>, parfois '''Irakli Tsereteli''' (en géorgien ირაკლი წერეთელი), né le 20 novembre 1881 à Koutaïssi en Géorgie et mort le 20 mai 1959 aux États-Unis, a été un homme politique géorgien, appartenant au [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]], [[Menchevik|menchevik]], député à la II<sup>e</sup> [[Douma|Douma]], ministre du [[Gouvernement_provisoire_russe|Gouvernement provisoire russe]] de Petrograd, député à la [[Sejm|Sejm]] transcaucasienne de Tiflis et ministre plénipotentiaire de la [[République_démocratique_de_Géorgie|République démocratique de Géorgie]].{{#set:Date=20-11-1881|Date fin=20-05-1959}}
+
'''[[File:Irakli Tsereteli.jpg|right|244x302px]]Irakli Tsérétéli'''<ref>[http://colisee.org/old/public//article/fiche/2087 Colisée : </ref>, parfois '''Irakli Tsereteli''' (en géorgien ირაკლი წერეთელი), né le 20 novembre 1881 à Koutaïssi en Géorgie et mort le 20 mai 1959 aux [[États-Unis|États-Unis]], a été un homme politique géorgien, appartenant au [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]], [[Menchevik|menchevik]], député à la II<sup>ème</sup> [[Douma|Douma]], ministre du [[Gouvernement_provisoire_russe|Gouvernement provisoire russe]] de Petrograd, député à la [[Sejm|Sejm]] transcaucasienne de Tiflis et ministre plénipotentiaire de la [[République_démocratique_de_Géorgie|République démocratique de Géorgie]].{{#set:Date=20-11-1881|Date fin=20-05-1959}}
    
== Biographie ==
 
== Biographie ==
Ligne 15 : Ligne 15 :  
En mars 1907, il est élu député social-démocrate à la II<sup>e</sup> [[Douma_d'État_de_l'Empire_russe|Douma d'État de l'Empire russe]] accordée par l'empereur Nicolas II, mais bientôt dissoute&nbsp;: il s'y est affirmé comme l'un des chefs de l'opposition et est condamné à la déportation en Sibérie, pour la seconde fois.
 
En mars 1907, il est élu député social-démocrate à la II<sup>e</sup> [[Douma_d'État_de_l'Empire_russe|Douma d'État de l'Empire russe]] accordée par l'empereur Nicolas II, mais bientôt dissoute&nbsp;: il s'y est affirmé comme l'un des chefs de l'opposition et est condamné à la déportation en Sibérie, pour la seconde fois.
   −
La [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] 1917, le surprend à Irkoutsk, où il est élu président du soviet local, avant de rejoindre [[Petrograd|Petrograd]].
+
La [[Révolution_de_Février|révolution de Février]] 1917, le surprend à Irkoutsk, où il est élu président du [[soviet|soviet]] local, avant de rejoindre [[Petrograd|Petrograd]].
    
Aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], il œuvre au sein du Comité exécutif du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (qui deviendra le Soviet des soviets de toutes les Russies) afin de soutenir le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]] et de contenir la pression [[Bolchévique|bolchévique]]. Le 12 mars, il participe à l'accueil de [[Lénine|Lénine]], l'enjoignant dans son discours à respecter la légalité.
 
Aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], il œuvre au sein du Comité exécutif du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (qui deviendra le Soviet des soviets de toutes les Russies) afin de soutenir le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|Gouvernement provisoire]] et de contenir la pression [[Bolchévique|bolchévique]]. Le 12 mars, il participe à l'accueil de [[Lénine|Lénine]], l'enjoignant dans son discours à respecter la légalité.
Ligne 29 : Ligne 29 :  
En janvier 1919, il est nommé vice-président de la délégation géorgienne à la Conférence de la Paix de Paris, aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], et traite à ce titre avec les représentants de [[Georges_Clemenceau|Georges Clemenceau]], [[David_Lloyd_George|David Lloyd George]], [[Vittorio_Orlando|Vittorio Orlando]] et [[Woodrow_Wilson|Woodrow Wilson]].
 
En janvier 1919, il est nommé vice-président de la délégation géorgienne à la Conférence de la Paix de Paris, aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], et traite à ce titre avec les représentants de [[Georges_Clemenceau|Georges Clemenceau]], [[David_Lloyd_George|David Lloyd George]], [[Vittorio_Orlando|Vittorio Orlando]] et [[Woodrow_Wilson|Woodrow Wilson]].
   −
En février 1919, il est nommé ministre plénipotentiaire du 3<sup>e</sup> gouvernement homogène social-démocrate de la [[République_démocratique_de_Géorgie|République démocratique de Géorgie]].
+
En février 1919, il est nommé ministre plénipotentiaire du 3<sup>ème</sup> gouvernement homogène social-démocrate de la [[République_démocratique_de_Géorgie|République démocratique de Géorgie]].
    
En mars 1921, devant l'invasion militaire du territoire géorgien par la [[Russie_soviétique|Russie soviétique]], il se réfugie à Constantinople, puis en France, avec la quasi-totalité des dirigeants politiques de son pays.
 
En mars 1921, devant l'invasion militaire du territoire géorgien par la [[Russie_soviétique|Russie soviétique]], il se réfugie à Constantinople, puis en France, avec la quasi-totalité des dirigeants politiques de son pays.
Ligne 35 : Ligne 35 :  
=== Exilé en France ===
 
=== Exilé en France ===
   −
En 1924, avec [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], d'autres anciens ministres (comme Noé Tsintsadzé) et anciens députés (comme David Charachidzé), il déconseille l'organisation à distance d'une insurrection nationale en Géorgie, estimant que la police politique soviétique (la [[Tchéka|Tchéka]]) et les forces militaires soviétiques (l'[[Armée_rouge|Armée rouge]]) sont trop bien implantées&nbsp;: cette tendance politique -qui se nomme elle-même ''Oppozitsia''- est mise en minorité au sein du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] en exil. L'insurrection est déclenchée en août&nbsp;: elle se solde par un échec, entre 7 000 et 10 000 exécutions sommaires, des dizaines de milliers de déportés et l'éradication du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] en Géorgie.
+
En 1924, avec [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]], d'autres anciens ministres (comme Noé Tsintsadzé) et anciens députés (comme David Charachidzé), il déconseille l'organisation à distance d'une insurrection nationale en Géorgie, estimant que la police politique soviétique (la [[Tchéka|Tchéka]]) et les forces militaires soviétiques (l'[[Armée_rouge|Armée rouge]]) sont trop bien implantées&nbsp;: cette tendance politique - qui se nomme elle-même ''Oppozitsia ''- est mise en minorité au sein du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] en exil. L'insurrection est déclenchée en août&nbsp;: elle se solde par un échec, entre 7 000 et 10 000 exécutions sommaires, des dizaines de milliers de déportés et l'éradication du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] en Géorgie.
   −
Il restera membre du bureau exécutif de la [[IIe_internationale|II<sup>e</sup> internationale]] socialiste jusqu'en 1939.
+
Il restera membre du bureau exécutif de la [[IIe_internationale|II<sup>èm</sup><sup>e</sup> internationale]] socialiste jusqu'en 1939.
    
=== Exilé aux États-Unis ===
 
=== Exilé aux États-Unis ===
Ligne 47 : Ligne 47 :  
Né dans une famille aristocratique pour laquelle le savoir était la première valeur, orateur hors pair, Irakli Tsérétéli fut souvent désigné pour formuler les discours les plus difficiles à la [[Douma|Douma]] russe au titre de l'opposition, au [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] lors de l'accueil de Lénine (dont il était craint), à la [[Sejm|Sejm]] transcaucasienne lors du retrait de la Géorgie, à la [[IIe_internationale|II<sup>e</sup> internationale]] socialiste pour défendre les positions d'une Géorgie hors territoire&nbsp;: sa maîtrise de la langue russe et sa rhétorique ont marqué les observateurs étrangers de cette époque (diplomates, journalistes et hommes politiques). Paul Maslov, un socialiste russe théoricien de la question agraire le qualifie ainsi en mai 1917&nbsp;:"''Irakli Tsérétéli est comme toujours intervenu aujourd'hui avec beaucoup de succès. C'est la personnalité la plus brillante de la Russie contemporaine ''"<ref>Mémoires inédites de [[Sossipatré Assathiany]], page 107, écrites en 1956.</ref>.
 
Né dans une famille aristocratique pour laquelle le savoir était la première valeur, orateur hors pair, Irakli Tsérétéli fut souvent désigné pour formuler les discours les plus difficiles à la [[Douma|Douma]] russe au titre de l'opposition, au [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] lors de l'accueil de Lénine (dont il était craint), à la [[Sejm|Sejm]] transcaucasienne lors du retrait de la Géorgie, à la [[IIe_internationale|II<sup>e</sup> internationale]] socialiste pour défendre les positions d'une Géorgie hors territoire&nbsp;: sa maîtrise de la langue russe et sa rhétorique ont marqué les observateurs étrangers de cette époque (diplomates, journalistes et hommes politiques). Paul Maslov, un socialiste russe théoricien de la question agraire le qualifie ainsi en mai 1917&nbsp;:"''Irakli Tsérétéli est comme toujours intervenu aujourd'hui avec beaucoup de succès. C'est la personnalité la plus brillante de la Russie contemporaine ''"<ref>Mémoires inédites de [[Sossipatré Assathiany]], page 107, écrites en 1956.</ref>.
   −
Qualifié par certains de «&nbsp;socialiste de droite&nbsp;» (''s'opposant résolument aux thèses bolchéviques de dictature du prolétariat depuis 1903, prenant parti pour la poursuite de la guerre contre l'Empire allemand en février 1917 et n'hésitant pas à participer au gouvernement provisoire russe aux côtés de libéraux et de progressistes -qui plus est au poste de ministre de l'Intérieur- en mai 1917''), qualifié par d'autres de "socialiste de gauche" (''partisan du suffrage universel étendu aux étrangers résidant sur le territoire, internationaliste -s'opposant aux nationalismes et appelant à l'organisation de la communauté internationale-, opposant à la Russie tsariste, mais ne confondant pas cette opposition avec une opposition à la Russie, persuadé que la démocratie ne progresserait en Géorgie que si elle progressait dans les pays voisins -petits et grands- et défavorable à toute exploitation d'intérêt commun avec le national-socialisme allemand''), Irakli Tsérétéli resta de 1918 à 1959 minoritaire au sein du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] - notamment aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]] jusqu'en 1926 -, même s'il accepta certaines fonctions officielles.
+
Qualifié par certains de «&nbsp;socialiste de droite&nbsp;» (''s'opposant résolument aux thèses bolchéviques de dictature du prolétariat depuis 1903, prenant parti pour la poursuite de la guerre contre l'Empire allemand en février 1917 et n'hésitant pas à participer au gouvernement provisoire russe aux côtés de libéraux et de progressistes - qui plus est au poste de ministre de l'Intérieur - en mai 1917''), qualifié par d'autres de "socialiste de gauche" (''partisan du suffrage universel étendu aux étrangers résidant sur le territoire, internationaliste - s'opposant aux nationalismes et appelant à l'organisation de la communauté internationale -, opposant à la Russie tsariste, mais ne confondant pas cette opposition avec une opposition à la Russie, persuadé que la démocratie ne progresserait en Géorgie que si elle progressait dans les pays voisins - petits et grands - et défavorable à toute exploitation d'intérêt commun avec le national-socialisme allemand''), Irakli Tsérétéli resta de 1918 à 1959 minoritaire au sein du [[Parti_ouvrier_social-démocrate_géorgien|Parti ouvrier social-démocrate géorgien]] - notamment aux côtés de [[Nicolas_Tchkhéidzé|Nicolas Tchkhéidzé]] jusqu'en 1926 -, même s'il accepta certaines fonctions officielles.
    
=== Notes et références ===
 
=== Notes et références ===
851

modifications

Menu de navigation