Internationale Communiste

De Wikirouge
Aller à la navigation Aller à la recherche

L'Internationale Communiste (I.C.), ou Troisième internationale, a été crée en 1919 par scission avec l'Internationale ouvrière, sous l'impulsion des bolchéviks victorieux. La perspective de la révolution socialiste est réaffirmée, par opposition à la sclérose du mouvement social-démocrate.

1 Rupture avec la Deuxième internationale

1.1 La guerre et la conférence de Zimmerwald

Le pacifisme était une valeur proclamée des socialistes, et tous les partis social-démocrates de l'Internationale ouvrière avaient établi qu'ils déclencheraient la grève générale européenne si une guerre était déclarée. Le 4 août 1914, alors que la Première guerre mondiale vient d'éclater, les députés du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) votent les crédits de guerre. Lénine apprend de Zurich cette trahison du plus grand parti ouvrier au nom de l'Union Sacrée, c'est à dire la collaboration de classe.

1.2 La révolution russe

De fait, c'est la révolution russe qui a été la meilleure illustration de ce que peut être une stratégie politique révolutionnaire pour une organisation socialiste. Elle a donc donné immédiatement, par sa victoire pratique, un grand prestige parmi les partisans d'une refondation de l'Internationale, expliquant pourquoi les bolchéviks furent l'avant-garde de l'I.C.

2 Programme de l'internationale communiste

2.1 L'I.C et les révolutions coloniales

Au cours des premières années de la révolution russe se posa avec force le problème des nationalités qui avaient été opprimées par le régime tsariste ou qui, vivant au voisinage de la Russie, avaient été éveillées par la Révolution russe. Aussi l'Internationale Communiste fut-elle amenée à prendre des positions sur la question nationale et coloniale, notamment à ses 2e 4e et 5e Congrès. Voici les conclusions de l'I.C. :

  1. L'I.C. se prononce pour le droit des nationalités à disposer d'elles-mêmes, jusque et y compris le droit de séparation. Ce n'était pas là quelque chose d'acquis, même parmi les marxistes révolutionnaires de l'époque : par exemple Rosa Luxemburg considérait que seule la bourgeoisie en profiterait.
  2. L'I.C. considère - pour la première fois dans l'histoire du mouvement ouvrier international que les nationalités et les peuples colonisés en lutte contre l'impérialisme peuvent être des alliés de la révolution socialiste. Dans la Seconde Internationale avant 1914, certains partis s'étaient élevés contre les expéditions coloniales, mais pas nécessairement contre la colonisation. L'I.C. a donc dû débarrasser de leurs préjugés d'anciens cadres socialistes de l'I.C.
  3. L'I.C. se prononce catégoriquement pour l'indépendance des partis communistes des pays colonisés, par rapport aux forces anti-impérialistes en lutte dans ces pays, tout en préconisant des alliances avec elles.
  4. L'I.C. envisage la possibilité pour certains pays de devenir des républiques soviétiques sans passer par une étape capitaliste. Mais on peut dire que cette position était liée d'une part à la perspective d'une victoire rapide de la révolution socialiste à l'échelle mondiale, d'autre part et surtout que cette perspective concernait d'anciens territoires de l'Empire tsariste.[1]

3 Histoire et politique de l'I.C.

3.1 La stalinisation

Appel des 22 (Opposition ouvrière) (février 1922)

En 1924, le président du Komintern, Zinoviev, réputé et critiqué pour son autoritarisme, lance le mot d'ordre de bolchevisation des PC au Ve Congrès du Komintern. C'est un durcissement autoritaire qui provoque une crise et des exclusions dans la plupart des partis-membres. Au même moment, de surcroît, Staline, Zinoviev et Kamenev lancent une violente campagne pour mettre sur la touche les trotskistes en URSS comme à l'étranger.

Après avoir été exclu du Parti communiste d'Union soviétique par Staline, Léon Trotsky espère encore quelque temps une régénération possible de la IIIe Internationale, puis déclare en 1933 que l'Internationale est irrémédiablement morte. Il fonde en 1938 la IVe Internationale. D'autres opposants, souvent exclus, créent ou participent à l'Opposition communiste internationale, ou encore au Centre marxiste révolutionnaire international.

Résolution au sujet du camarade Boukharine, 1929

3.2 «Classe contre classe»

3.3 Les fronts populaires


4 Les congrès de l'I.C.

5 Notes et sources

L'I.C. après Lénine, Trotsky, 1928

La 3ème "période" d'erreurs de l'I.C, Trotsky, 1930

La III° Internationale Communiste, Mathias Rakosi, 1923

  1. Notons que les textes de Marx mentionnés ici étaient pour la plupart encore inconnus. L'apport de l'I.C. sur ces questions était sans aucun doute extrêmement considérable, mais il n'y était pas question de révolution permanente. En outre, il subsistait dans cet apport une large confusion sur la nature de classe des formations nationalistes révolutionnaires avec lesquelles il était question de faire des alliances.