Guerre froide

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La guerre froide (1945 - 1991) fût une période de tensions majeures entre les impérialistes libéraux (Etats-Unis, France, Allemagne de l'Ouest...) et les impérialistes soviétiques, ainsi que leurs alliés, sans entraîner cependant un conflit militarisé direct entre les deux Grands (URSS et Etats-Unis). Elle fût la conséquence de la politique nationaliste et "marxiste-léniniste" (staliniste) des dirigeants soviétiques et entraîna la discréditation du communisme de par le monde à son issue (fin de l'URSS). Sur cette page, nous n'allons que sommairement détailler les évènements historiques de ce conflit, mais plutôt voir leurs mécanismes, et les leçons à retenir pour la classe ouvrière.

1 Origines

1.1 Partage de l'Europe à l'issue de la guerre froide

A la fameuse Conférence de Yalta en 1943, les trois principaux dirigeants Alliés qu'étaient Staline (URSS), Churchill (Royaume-Uni) et Roosevelt (Etats-Unis), savaient pertinament que l'empire nazi était perdu et qu'il fallait organiser l'après-guerre. Mais il n'y avait aucune optique révolutionnaire dans la politique du dictateur soviétique. Au contraire, il s'agissait d'étendre la nomenklatura russe à ses alliés afin d'instaurer une nouvelle classe dirigeante utilisant les différents Partis Communistes stalinisés comme outils. Quant aux deux dirigeants occidentaux, il s'agissait de préserver un maximum de vassaux européens de l'"ogre" soviétique, afin notemment de ne pas perdre de futures parts de marchés et d'influence.

Le 8 mai 1945, le IIIème Reich capitule au terme d'une guerre sans pitié ayant fait des dizaines de millions de morts de par le monde. Les économies alliées comme allemandes sont anéanties par les affrontements et les bombardements aériens massifs. À Berlin, plus de 90 % de la cité est à reconstruire. Très vite, des dissensions se manifestent entre les russes, aux volontés expansionnistes, et les occidentaux, hostiles aux communistes du Kremlin. La ville est vite séparée en deux zones d'occupations (dites "d'influence"), celle soviétique, à l'Est du centre, et celle occidentale (entre les américains, les anglais et même les français) vers l'Ouest.

1.2 Constitution du Bloc de l'Est et révoltes populaires

Entre 1945 et 1950, on observe en Europe une formidable ascension des communistes stalinisés en Europe de l'Est : des régimes communistes sont instaurés en Roumanie, en Hongrie, en Tchéquoslovaquie, en Yougoslavie ainsi qu'en Albanie. Ils se confondent de par la nature de leurs régimes, profondéments autoritaires : les opposants aux régimes, notemment trotskystes et socialistes libertaires, sont calomniés, persécutés puis écrasés sans pitié par la nouvelle caste dirigeante. Quant à l'Allemagne, elle finit par se séparer en deux parties, la République Démocratique Allemande à l'Est, stalinisé, et la République Fédérale Allemande à l'Ouest, libérale. On assiste, à Berlin-est, une célébration en grandes pompes des instigateurs du régime, dont Staline...

A partir de 1950, l'élan communiste est freiné par le mécontement des peuples de l'Est ainsi que par la pression occidentale à l'Ouest. En 1953, éclate une grève générale en Allemagne de l'Est. Les travailleurs revendiquent des élections libres, de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, la fin de la censure, de l'écoute et du Parti unique. Leur seule réponse sera la mitraille des tanks soviétiques, sous ordre de Staline avec la complicité des dirigeants est-allemands. Quelques années plus tard, une autre révolte éclate, cette fois-ci en Hongrie. Les travailleurs revendiquent sensiblement les même chose, à la différence près que même des éléments du Parti Communiste demandent des réformes profondes ("socialisme_à_visage_humain"). La révolte sera matée dans le sang, et prouvera définitivement que le socialisme est incompatible avec la dictature stalinienne.

2 La suite...

Par la suite, la bipolarisation du monde est mise à mal par la constitution de nouveaux pays à l'issue de la décolonisation des anciens pays. Quelques révolutions socialistes éclatent, comme à Cuba, mais celle-ci, faute d'organisation internationale représentant les intérêts des prolétaires, finissent par être noyer par les bureaucrates.

3 Conséquences

La guerre froide eut pour conséquence majeure, mais honteusement détournée par les idéologistes bourgeois, de la mise en sourdine des revendications ouvrières, les masses ouvrières étant tiraillées entre les blocs de l'ouest et de l'est. Elle souligna la nécessité de s'emparer du pouvoir face à la bureaucratie pour constituer un gouvernement des travailleurs international dans l'optique d'une révolution communiste, mondiale et victorieuse.