Différences entre les versions de « Entreprise »

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La [[bourgeoisie]], qui compte en son sein les [[PDG]] et les [[actionnaires]] [[capitalistes]], a intérêt à gommer les frontières entre [[Petites et moyennes entreprises|petites]] et [[grandes entreprises]], et à présenter l'entreprise comme un modèle général, bon pour tous les [[citoyens]]. D'où les discours [[Méritocratie|méritocratiques]] et volontaristes : ''« créez votre propre emploi ! », « quand on veut on peut ! »''... D'où aussi les discours et mêmes les législations favorisant l'extension du statut d'entreprise aux individus : EURL en 1985, auto-entrepreneur en 2008, EIRL / AERL en 2011...
  
Ainsi un des concepteurs du statut d'auto-entrepreneur, Hervé Novelli (ancien [[fasciste]] farouchement anti-communiste), prétend ainsi <q>exalter l'esprit d'entreprise, et va même beaucoup plus loin :</q><blockquote>« Cela abolit, d'une certaine manière, la lutte des classes. Il n'y a plus d'exploiteurs et d'exploités. Seulement des entrepreneurs : Marx doit s'en retourner dans sa tombe. »<ref>''[https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/MARTIN/58192 Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres]'', ''Le Monde diplomatique'',‎ <abbr>1<sup>er</sup></abbr> décembre 2017 </ref></blockquote>
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Ainsi un des concepteurs du statut d'auto-entrepreneur, Hervé Novelli (ancien [[fasciste]] farouchement anti-communiste), prétend ainsi <q>exalter l'esprit d'entreprise</q>, et va même beaucoup plus loin :<blockquote>« Cela abolit, d'une certaine manière, la lutte des classes. Il n'y a plus d'exploiteurs et d'exploités. Seulement des entrepreneurs : Marx doit s'en retourner dans sa tombe. »<ref>''[https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/MARTIN/58192 Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres]'', ''Le Monde diplomatique'',‎ 1<sup>er</sup> décembre 2017 </ref></blockquote>
  
 
==Notes et sources==
 
==Notes et sources==

Version du 21 avril 2020 à 23:45

Exemple d'entreprise

Une entreprise est, au sens économique du terme, un organisme privé où les revenus acquis sont principalement redistribués aux principaux dirigeants, les subordonnés salariés n'en recevant qu'une part maigre, voire minime, à la différence d'une entreprise collectivisée.

Étant donné que l'entreprise est au cœur du dispositif idéologique de la bourgeoisie, ce terme en est venu à englober des structures qui n'ont pas grand chose à voir entre elles : multinationales, artisan employant 3 salarié·es, « auto-entrepreneur »...

1 Classification en France

1.1 Selon la taille

2 Aspects idéologiques

Dans l'opinion populaire, une différence intuitive est souvent perçue entre « les patrons », « ceux qui ont une entreprises », et les autres. Cela est toutefois contrebalancé par le discours idéologique de la bourgeoisie, et par la présence de nombreux petits patrons, qui eux s'identifient davantage aux patrons en général, et influencent la classe ouvrier par de nombreux liens populaires.

La bourgeoisie, qui compte en son sein les PDG et les actionnaires capitalistes, a intérêt à gommer les frontières entre petites et grandes entreprises, et à présenter l'entreprise comme un modèle général, bon pour tous les citoyens. D'où les discours méritocratiques et volontaristes : « créez votre propre emploi ! », « quand on veut on peut ! »... D'où aussi les discours et mêmes les législations favorisant l'extension du statut d'entreprise aux individus : EURL en 1985, auto-entrepreneur en 2008, EIRL / AERL en 2011...

Ainsi un des concepteurs du statut d'auto-entrepreneur, Hervé Novelli (ancien fasciste farouchement anti-communiste), prétend ainsi exalter l'esprit d'entreprise, et va même beaucoup plus loin :

« Cela abolit, d'une certaine manière, la lutte des classes. Il n'y a plus d'exploiteurs et d'exploités. Seulement des entrepreneurs : Marx doit s'en retourner dans sa tombe. »[1]

3 Notes et sources

  1. Microentreprise, une machine à fabriquer des pauvres, Le Monde diplomatique,‎ 1er décembre 2017