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| Différents auteurs ont critiqué le [[Multiplicateur_keynésien|multiplicateur keynésien]], et Guglielmo Carchedi lui oppose même un [[Multiplicateur_marxiste|multiplicateur marxiste]].<ref>[http://thenextrecession.files.wordpress.com/2012/10/carchedi-and-the-marxist-multiplier.pdf An introduction on the Marxist multiplier], 2012</ref> Il est important aussi de confronter la théorie aux faits : des auteurs ont montré que la causalité n'est pas dans le sens décrit par les keynésiens, ce sont les profits qui génèrent l'investissement, et pas l'inverse.<ref>José A. Tapia Granados, [http://sitemaker.umich.edu/tapia_granados/files/does_investment_call_the_tune_may_2012__forthcoming_rpe_.pdf Does investment call the tune? Empirical evidence and endogenous theories of the business cycle], mai 2012</ref><ref>Michael Roberts, [http://thenextrecession.wordpress.com/2012/10/14/the-smugness-multiplier/ The smugness multiplier], octobre 2012</ref> | | Différents auteurs ont critiqué le [[Multiplicateur_keynésien|multiplicateur keynésien]], et Guglielmo Carchedi lui oppose même un [[Multiplicateur_marxiste|multiplicateur marxiste]].<ref>[http://thenextrecession.files.wordpress.com/2012/10/carchedi-and-the-marxist-multiplier.pdf An introduction on the Marxist multiplier], 2012</ref> Il est important aussi de confronter la théorie aux faits : des auteurs ont montré que la causalité n'est pas dans le sens décrit par les keynésiens, ce sont les profits qui génèrent l'investissement, et pas l'inverse.<ref>José A. Tapia Granados, [http://sitemaker.umich.edu/tapia_granados/files/does_investment_call_the_tune_may_2012__forthcoming_rpe_.pdf Does investment call the tune? Empirical evidence and endogenous theories of the business cycle], mai 2012</ref><ref>Michael Roberts, [http://thenextrecession.wordpress.com/2012/10/14/the-smugness-multiplier/ The smugness multiplier], octobre 2012</ref> |
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| + | Néanmoins, tous les marxistes ne sont pas d'accord sur la critique ou la façon de critiquer les [[Sous-consommationnisme|thèses sous-consommationistes]]. |
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| ==Histoire et idéologie== | | ==Histoire et idéologie== |
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| Joan Robinson va écrire en 1942 un ''Essai sur l’économie de Marx'', dans lequel elle cherche à la fois à affirmer que les résultats du keynésianisme confirment la nécessité de l'[[anticapitalisme]], et à minimiser ou réfuter les éléments du ''[[Le Capital|Capital]]'' qui contredisent le keynésianisme : | | Joan Robinson va écrire en 1942 un ''Essai sur l’économie de Marx'', dans lequel elle cherche à la fois à affirmer que les résultats du keynésianisme confirment la nécessité de l'[[anticapitalisme]], et à minimiser ou réfuter les éléments du ''[[Le Capital|Capital]]'' qui contredisent le keynésianisme : |
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− | * Elle valorise Marx comme le précurseur de la macroéconomie (notamment à travers ses schémas de reproduction), en ce qu'il étudiait les contradictions et non un impossible équilibre du capitalisme. | + | *Elle valorise Marx comme le précurseur de la macroéconomie (notamment à travers ses schémas de reproduction), en ce qu'il étudiait les contradictions et non un impossible équilibre du capitalisme. |
− | * Elle critique la [[loi de la valeur]], qu'elle considère incohérente (cf. [[problème de la transformation des valeurs en prix]]), et affirme qu'elle n'est pas nécessaire à la critique du capitalisme. | + | *Elle critique la [[loi de la valeur]], qu'elle considère incohérente (cf. [[problème de la transformation des valeurs en prix]]), et affirme qu'elle n'est pas nécessaire à la critique du capitalisme. |
− | * Elle critique la loi de [[baisse tendancielle du taux de profit]], soulignant que l'équation est en réalité indéterminée (en raison des contre-tendances). | + | *Elle critique la loi de [[baisse tendancielle du taux de profit]], soulignant que l'équation est en réalité indéterminée (en raison des contre-tendances). |
− | * Elle met en valeur les passages où Marx semble reconnaître l'importance d'un problème de réalisation en raison d'une demande trop faible par rapport à l'offre. Elle souligne également que la loi de Say était déjà réfutée par Marx, avant Keynes. (Marx notait que l'investissement est "un achat sans vente", et l'épargne "une vente sans achat"). | + | *Elle met en valeur les passages où Marx semble reconnaître l'importance d'un problème de réalisation en raison d'une demande trop faible par rapport à l'offre. Elle souligne également que la loi de Say était déjà réfutée par Marx, avant Keynes. (Marx notait que l'investissement est "un achat sans vente", et l'épargne "une vente sans achat"). |
− | * Robinson conserve l'idée de contradiction, mais voit celle-ci dans la sphère de la circulation et non de la production, tout en soutenant que cela ne signifie pas qu'il s'agit pour autant d'une contradiction qui serait secondaire. | + | *Robinson conserve l'idée de contradiction, mais voit celle-ci dans la sphère de la circulation et non de la production, tout en soutenant que cela ne signifie pas qu'il s'agit pour autant d'une contradiction qui serait secondaire. |
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| Ce furent les modérés qui l'emportèrent, et qui réalisèrent une synthèse entre Keynes et la micro-économie marginaliste. Ce fut défendu aux Etats-Unis par Harrod, Solow et Hicks, l'inventeur du modèle IS/LM, populaire par son aspect "opérable" par des gouvernements bourgeois. La "synthèse néoclassique", comme elle fut appelée, fut popularisée et incarnée par [[Paul_Samuelson|Paul Samuelson]], qui fut notamment conseiller de Kennedy. | | Ce furent les modérés qui l'emportèrent, et qui réalisèrent une synthèse entre Keynes et la micro-économie marginaliste. Ce fut défendu aux Etats-Unis par Harrod, Solow et Hicks, l'inventeur du modèle IS/LM, populaire par son aspect "opérable" par des gouvernements bourgeois. La "synthèse néoclassique", comme elle fut appelée, fut popularisée et incarnée par [[Paul_Samuelson|Paul Samuelson]], qui fut notamment conseiller de Kennedy. |